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HISTOIRE

Premier épisodeÉpisode précédent

Agriculteur | 8

11 | Étourdissement

Le récit de Julien

- « Parce que tu penses vraiment que l’air suffira à rafraîchir le feu qui te consume ? »

Cyrille baisse un peu la tête, sans cesser de me regarder, encore un peu plus penaud. J’ai sorti une main de sous mon menton et l’index dressé vers le ciel, j’imprime des mouvements de rotation à mon poignet. Il fait alors lentement un tour sur lui-même, me permettant de détailler ses jolies formes de jeune homme mais ses épaules sont tombantes, sans doute est-il un peu honteux de sa situation inconfortable.

- « Redresse-toi, Cyrille ! Assume ! Ce n’est pas la fraîcheur que tu es venu chercher ici, si ? »

Il a ouvert son torse dans une inspiration profonde, son œil a brillé d’une étincelle lubrique et, se croyant encouragé, il a porté ses mains à son col, commençant à se déboutonner.

- « Stop ! »

De la main et de la voix, je l’interromps fermement. Je me lève posément, contournant le canapé pour m’approcher de lui dont le geste des mains semble s’être figé. Et c’est lui qui me mate désormais, ses yeux courant partout pour revenir à ma queue demi-molle qui bale à chacun de mes pas. Il avale précipitamment sa salive dans un hoquet quand le dos de mes doigts vient caresser sa joue à rebrousse poils. Toujours rasé d’aussi près.

- « L’air est tiède, nous sommes un peu désœuvrés, nos hormones commandent par dessus notre raison, s’y ajoute le frisson de la transgression, de la clandestinité … et tout ça forme un nœud ... là ! »

Ma main s’est posée à plat sur son ventre qui bat au rythme de son souffle rapide.

- « Qu’est ce que tu cherches, Cyrille, dis-moi ! »

- « Je veux baiser avec toi ! »

Je souris : « Ben voilà ! Et moi, à ton avis ? »

Il a rapidement abaissé son bras et sa main – moite - s’est fermement emparée de ma queue et son regard s’est fiché dans le mien, soudain triomphant.

- « Alors si, et SEULEMENT SI, j’insiste ! - tu me fais confiance, je te propose de poursuivre nos leçons. »

Il déglutit un « oui » qui déraille dans les aigus et incline tout son corps vers moi, fermant déjà les yeux à demi. Ma main le retient et le repousse pour l’adosser à la porte.

- « Ferme les yeux, retrouve ton souffle et attends-moi. »

Pris d’un remord, je me retourne vers lui et ma main enveloppe sa nuque. Je lui intime le silence d’un chuintement sourd et l’attire souplement à moi, jusqu’à frotter son visage dans la toison de mon torse, puis, avec précautions, je l’adosse à nouveau à la porte.

J’enfile mon short et un tee-shirt à la hâte, entasse quelques affaires dans un sac et je l’embarque dans le C15. Nous quittons rapidement le bitume pour nous enfoncer dans un chemin cahoteux.

- « Où m'emmènes-tu donc ? »

Il y a soudain une pointe de tremblement dans sa voix. J’arrête le véhicule.

- « Quand ta mère te promet une surprise pour ton anniversaire, tu es intrigué, impatient, ton imagination est stimulée … mais tu n’es pas inquiet ? Alors si tu as le moindre doute sur mes intentions te concernant en ce moment, dis-le et je fais demi-tour. »

Je me tourne vers lui qui s’obstine à regarder droit devant dans le jour qui décline. Il casse sa nuque, hausse les épaules, secoue sa tête penchée de droite à gauche en signe de dénégation sans pourtant oraliser. J’ai un petit rire ironique.

- « Nous allons rentrer, c’est mieux ! »

- « Ne te méprends pas Julien ! Certes, seul, je n’irai pas m’aventurer à la nuit tombante dans ces bois touffus mais c’est l’évocation de ma mère qui m’accable. Car il faudra bien que je lui confie mon secret, j’ai le sentiment de la trahir. »

Il s’est redressé et sa voix est plus assurée.

- « Alors avance, s’il te plaît Julien ! Aide-moi à construire ma détermination, il m’en faudra. »

J’ai enclenché une vitesse et posé ma paluche sur son genou pendant quelques secondes, un geste que j’espère avoir réussi à rendre chaleureux. Nous sortons du bois pour arriver à la pointe de la prairie, je coupe le moteur. J’arrache mon maillot.

- « Déshabille-toi, ne garde que tes chaussures. »

Nu, je sors de la voiture dans la tiédeur du soir. J’ouvre la clôture, reviens prendre mon sac d’une main et la sienne de l’autre, l’entraîne, tout aussi dévêtu, à travers l’étroite bande herbeuse éclairée par la lune jusqu’à la berge, sous les arbres. A couvert, la fraîcheur venue de la rivière nous enveloppe. De la pointe du pied, nous faisons sauter nos chaussures et, sans lâcher sa main, j’avance le premier dans l’eau.

Elle nous arrive bientôt à la taille et d’abord, nous saisit. Une fois accoutumé, je m’allonge, l’attire à moi dans le faible courant et nous nous laissons porter avant d’effectuer de petits battements aussi mesurés que possible pour ne pas troubler le calme ambiant. La nuit est claire, le ciel lumineux, l’eau clapote, scintille et nous nageons, côte à côte, fluides et discrets.

Le voilà qui se plante debout, tête renversée pour chercher les étoiles au travers des frondaisons. Nuit d’été ponctuée des mystères de l’univers. Il étire son bras lentement, jusqu’à me toucher, s’arrime, s’approche, se colle dos à moi en gardant les yeux au ciel. Mes bras l’entourent et, du bout de mes doigts légers comme des plumes, je le caresse.

Est-ce mes effleurement ou le froid ? Soudain, un grand frisson le secoue, il fait volte face, se pend à mon cou et me galoche. Je le plaque contre moi, ma main sur ses globes à fendu le fruit et nos dagues dressées se croisent. Nous rejoignons la rive en quelques enjambées éclaboussantes et nous nous drapons mutuellement dans les serviettes sorties du sac avec force grandes brassées.

Des frictions qui ne tardent pas à dégénérer.

Il se blottit, frémit, se colle, se frotte, corps plein et vif entre mes bras ; ses mains, ses doigts agiles courent et se faufilent. Je l’enserre fermement, m’incline et fouille dans le sac à nos pieds.

- « Tiens ! »

J’ai saisi son poignet et je dépose le flacon de lubrifiant dans sa main. Il reste immobile quelques secondes puis le « plop » du bouchon résonne et sa main revient enduire délicieusement ma queue qu’il masse jusqu’à la consistance souhaitée. Il l’abandonne le temps de se préparer aussi puis, d’une volte, se retourne. Il prend appui d’une main sur un tronc voisin et, de l’autre, guide ma bite en se contorsionnant.

Je prends les commandes. Ma main droite retient son torse en pinçant souplement son mamelon entre mes doigts plaqués, la gauche attire ses hanches pour que mon barreau prenne son exacte place dans sa raie où, d’un balancement, je vérifie qu’elle coulisse facilement, mes lèvres happent son pavillon et le grignote. Il me souffle : « viens. »

De la main droite, j’invite son torse à s’incliner vers l’avant et ma bite trouve à se nicher d‘un léger coup de rein. Jouant de mes cuisses, je le laisse se redresser à son rythme tandis qu’il s’ouvre pour avaler somptueusement mon mandrin bandé en soupirant de plus en plus profondément. Quand enfin ses fesses s’écrasent sur mon pubis, il est cambré, tendu comme un arc, les épaules déjetées en arrière et je vrille délicatement ses petits tétons entre mes doigts. Il ondule du bassin et geint en saccades.

Une secousse, puis une autre, et encore !

Ma main l’a fermement maintenu empalé et, le sentant flageoler, je le soutiens d’un bras. Sa respiration ralentit, s’apaise et il reprend ses contractions délicates, gainant mon pieu d’un fabuleux étui de soie. J’en frémis à mon tour, emporté par une irrépressible pulsion.

Mes deux mains empoignent ses petites fesses et les écartent pour que je plonge profondément en lui puis je me retire, lentement alors qu’il se resserre. Je ralentis, cherchant le point le plus reculé sans m’échapper toutefois … puis je m’enfonce à nouveau en lui qui soupire de satisfaction. La mécanique se règle en lentes glissades sensuelles et je devine, à l’agitation de son poignet et à sa respiration haletante, qu’il se branle frénétiquement. Il gémit sous mes aller-retour qui le calibrent ... à moins que ce ne soit lui qui désormais sache s’ajuster exactement à mon outil.

D’un coup, je le harponne sèchement puis lui imprime un court balancement rapide et profond entrecoupé de puissants traits de toute mon envergure. Il tressaute et d’un coup, il explose à nouveau. Son cul qui me serre convulsivement me met le feu. A peine m’a-t-il rendu la liberté qu’aussitôt je le ramone sévèrement en grognant. Quand j’explose, je me retire au premier jet et d’une main dans ses cheveux, le fait tomber à genoux pour me finir sur son visage puis je le biffle de ma demi molle. Il vient la lécher et la téter longuement, consciencieusement et je l’y encourage par de petites indications de la main sur sa tête.

Je me décontracte et libère ma prostate. Quand je sens approcher la miction, je l’écarte pour lancer un large jet courbe qui scintille sous la lune. Mais il échappe à ma main et il se place dessous pour rincer son visage avec mon urine chaude puis il tire la langue pour recueillir la dernière goutte, relève vers moi ses yeux qui brillent dans la pénombre et aspire lentement ma queue molle.

Putain ! Mais quel démon lubrique habite désormais cette figure de premier communiant ?

Je me suis penché pour le soulever à deux mains sous ses aisselles. Il danse face à moi d’un pied sur l’autre ; une main sur sa nuque, je me suis voûté pour appliquer mon front sur le sien comme pour une lutte entre béliers, ses yeux sont étincelants. Je m’enquiers.

- « Il se fait tard ! »

Il hausse les épaules.

- « J’ai la clé et je sais rentrer sans réveiller la maison. »

Ma main poche sa fesse et la pétrit comme une pâte puis soudain, glisse. Mon doigt le perce sans coup férir, mon bras le colle à moi et ma langue envahit sa bouche. Sa main a déjà saisi ma bite à la fierté à nouveau brandie.

Je le bouscule et l’accule contre les jeunes troncs lisses d’un groupe d’aulnes où il trouvera à se retenir, s’accrocher, des bouées d’où il pourra se hausser du col, pour tenter d’échapper aux suffocations et respirer. Car je suis bien décidé à le dévorer.

Le lécher, le suçoter, l’égratigner, l’embrasser ... L’oreille, le cou, le téton, l’aisselle, la nuque … Ne pas lui laisser de répit, le harceler sans relâche, pour le voir tournoyer, haleter, suffoquer … L’entendre tour à tour gémir et sursauter dans un cri, quémander puis tenter d’échapper à l’ivresse de ses sens. L’étourdir de vertiges.

Presser ses jolies couilles dans ma paluche, mouler sa fesse, masser son anneau qui engloutit mon pouce savant, celui qui sait si bien tourner, swinguer, étirer, assouplir …

Placer mon gland sur sa corolle, érafler de ma barbe et de mes dents la peau tendre dans son cou, étirer sévèrement ses deux mamelons, mordre encore un peu plus fort, …

Il s’est cambré d’un coup, écartant ses fesses à deux mains pour m’engager en lui et, maintenant qu’il est envahi, la tension est un peu retombée et il poursuit sa reculade posement. Il savoure alors que ma langue le lèche, mes lèvres le dégustent, mes doigts le caressent, ma queue le fourre.

Velours et soieries.

Il roule savamment du rein et se branle le cul sur mon pieu qu’il convoque, chauffe au rouge et sa respiration, courte et rythmée, marque sa cadence.

- « Tu es doux, tu es chaud, tu es profond ! Ton cul moule parfaitement ma bite pour te faire reluire … Vas-y, sers-toi ! Je veux entendre ton plaisir d’être enculé et d’en jouir. »

Il laisse libre cours à ses bruits de gorge, à ses gémissements qui s’emballent en petits cris puis retombent en halètement avant qu’il reparte à couiner.

- « Là, là … Julien ! »

Trois sursauts, trois étranglements, puis une cascade qui secoue ses épaules, ses jambes qui flageolent, il glisse et échappe à ma queue quand je le soutiens, le retourne, le serre dans mes bras, son nez enfoui dans ma fourrure.

Il rit !

Et soupire comme après une loooongue chevauchée. Ses mains s’accrochent à moi et je veille sur lui qui reprend ses esprits avec quelques gloussements un peu niais de celui qui découvre le bonheur, la plénitude de la sexualité. Et je suis tout attendri par sa joie.

Il tapote mon épaule, secoue sa tête en tous sens, incrédule, comme s’il revenait d’un étourdissement. C’en est un, et des plus agréables.

Nous retrouvons nos vêtements secs et propres dans la voiture.

- « Quelle belle nuit étoilée ! Je ne connaissais pas cet endroit de baignade ... »

Il a repris un ton et un débit naturels, un peu pointus, de jeune homme bien élevé. Peut-être un peu plus enjoué qu’à l’habitude. Il me souffle « bonne nuit Julien » et file, sans se retourner, rejoindre sa voiture dont les phares balayent bientôt la route du bourg.

« Le caractère normal de la vie sexuelle est assuré par la conjonction vers l’objet et le but sexuel de deux courants, celui de la tendresse et celui de la sensualité. » Sigmund Freux / Trois essais sur la théorie sexuelle

Amical72

Suite de l'histoire

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