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HISTOIRE

Étudiant appliqué | Saison 6 | Tutorat

Chapitre 1 | L’union du centaure

Après les visites à Amélia, à ma mère, puis à cette bonne Monique et ses délicieux palets, retrouver Julien dans le cercle de dressage a réveillé des réflexes de mon adolescence auxquels j’ai bien volontiers cédé. Renouer avec cette observation aiguisée des réactions de l’animal au travail pour le rassurer, le canaliser et obtenir de lui qu’il donne généreusement ce qu’on en attend puis savoir l’en remercier ; cette stratégie vitale d’empathie, d’opportunisme, d’exigence, d’engagement et les immenses satisfactions qu’on en retire ; tout cela, je l’ai appris en grande partie avec Julien.

Et j’ai découvert qu’à sa manière, Toni a des attitudes similaires. Il observe puis se positionne, stratégiquement. Quand il m’a rejoint dans la sellerie, j’étais aveuglé, mon intervention lors du débourrage m’avait gonflé de testostérone et le voyou a, d’entrée, parfaitement joué de mon désir … pour le pimenter ! J’adore le voir chavirer dans mes bras. Alors je lui ai rendu la monnaie de sa pièce, calculant de le laisser sur sa faim plutôt que bâcler son plaisir, et nous avons entretenu cette tension érotique entre nous toute la soirée.

Sous le regard de Julien.

Or je ne sais si le voile que j’ai vu dans les yeux de Julien était une complicité ou un retour de nostalgie, peut-être même de tristesse. Je me désole de le voir, lui, si sociable, persister dans cette solitude glaciale depuis … cinq ans déjà !

- « Je songeais à Julien ! Que s’est-il passé, tout à l’heure, quand il t’a rejoint dans la cuisine ? Tu m’as semblé troublé au retour. »

- « Il a surgi brusquement derrière moi, m’a attrapé l’épaule et j’ai été surpris, je ne savais pas ce … »

Je ris en lui enserrant les épaules :

- « Julien n’y va jamais par quatre chemins ! Il est si direct qu’il en est, parfois, brutal, mais tu peux avoir une confiance absolue en lui, crois-moi. Je l’ai testé de toutes les façons et quand, exceptionnellement, j’ai réussi à l’abuser, il est toujours revenu me donner une tape sèche sur les doigts après l’avoir découvert ; il a constamment rappelé sa place et la mienne sans que jamais l’adolescent morveux que j’ai pu être ne parvienne à le prendre en défaut » … Je soupire. « Et pourtant, sois en certain, je ne l’ai pas ménagé ! »

Je ne précise pas que j’ai, parfois, usé de procédés peu glorieux pour tenter de le piéger ; pourtant Julien a toujours été loyal envers moi et n’a jamais trahi mes piètres manigances, si peu honorables soient-elles, auprès de mon père.

Toni s’est rapproché de moi, glissant une main dans mon dos et réveillant un frisson qui galope le long de mon échine.

Qu’il se rassure, le brunet, je n’ai rien oublié de cette journée, ni la promesse autour des palets de Monique, ni ses mains dans ma toison dans la sellerie et nos élans brusquement interrompus, ni, ensuite, nos échanges sur le canapé, ni ses regards de velours, ni le contact fortuit avec sa peau au prétexte me demander le pain ou le sel, ni ...

Je m’arrête brusquement le nez au ciel où brille une lune à son mitant, le coupant dans son élan. Il pivote légèrement sur lui-même, se blottit et vient poser sa seconde main sur mon torse. Ses doigts sont chauds, comme des ventouses ou des pattes d’insecte qui rampent sur le tissu. Il fait doux dans la clarté nocturne et mes sens bouillonnent. Les yeux toujours dans les étoiles, je murmure :

- « et si je t’entrainais dans les écuries, Toni ... »

- « mais … et il y a Julien, là … » Sa voix semble moins inquiète que quêtant l’assurance de notre tranquillité et un discret frémissement l’a encore plus étroitement rapproché de moi.

- « Ne redoute rien de lui, Toni ! Et surtout pas de censure. Viens »

Dans la muraille de bottes de paille qui fait face aux box d’où nous parviennent quelques souffles puissants, des froissements, des mastications, j’attire Toni dans une de ces niches creusées par l’approvisionnement quotidienne des litières. J’y écarte une vieille couverture de l’armée. Je le presse de tout mon corps contre cette rustique installation, mes mains explorant ses formes sans ménagement.

- « vois-tu Toni, c’est dans ces cachettes rudimentaires que j’ai pu surprendre puis, parfois, espionner Julien et mon père dans leurs élans. J’ai toujours su qu’il s’agissait d’un tabou mais, pour moi, confronté à leurs soupirs d’extase, j’assistais surtout là au mystère de la vie, inaccessible pour qui était encore un enfant, … ce qu’heureusement pour nous, je ne suis plus ... »

Et je me jette sur lui, l’embrassant à bouche que veux-tu avec des grognements de sanglier, mes mains soulevant ses frusques à coups de hure, s’employant à le déshabiller avec une conviction à laquelle répond son égale ardeur à déboutonner ma chemise puis déboucler ma ceinture. Et là, ayant libéré ma queue conquérante qu’il saisit à pleine main, il suspend soudain son entreprise :

- « Adrien, as-tu prévu … »

Mais je l’interromps en lui riant au nez :

- « voyons, Toni, penses-tu que je partirais pour toute une journée en ta compagnie sans emporter les protections indispensables à notre irrépressible lubricité ? Et je suis bien certain que toi aussi … »

Sitôt et prestement équipé, je le saisis d’une main en pince sous la mâchoire pour tenir sa bouche à ma disposition, y jouant avec gourmandise des lèvres et de la langue que je mêle aux siennes et, de l’autre, je le positionne sur une botte juste à hauteur, creusant son rein, flattant sa croupe, entrebâillant ses cuisses, épousant ses formes et, tandis qu’il adopte avec complaisance les postures que je lui suggère, il exacerbe ma vigueur par mille agaceries de ses mains habiles courant dans ma fourrure, de mes tétons pincés à mes couilles qu’il presse, étire et cajole.

Mais j’ai crevé l’étui de gel sur son coccyx, laissant le lubrifiant s’infiltrer dans sa raie poilue où mes doigts viennent le cueillir pour lui préparer l’anneau. Soudain, j’envahis sa bouche d’une langue impérieuse tout en lui fichant mon majeur qui, immédiatement, le tétanise, flèche habilement décochée droit à ce que je sais être l’épicentre de ses émois.

Je le soutiens d’un bras secourable alors qu’en manque d’air, il précipite sa respiration sous mon toucher précis. Nous sommes maintenant immobiles, sauf ce halètement court qui soulève sa poitrine et que mon doigt entretient avec une application calculée qui le fait sursauter à deux reprises, et la lente cajolerie de sa main sur ma queue gainée de latex. Mais je la lui reprends fermement et, après avoir grassement lubrifié son anneau, je viens y emboucher mon gland en le vissant avec de minuscules torsions de poignet.

Là, en levrette sur son dérisoire piédestal de paille drapé de grosse laine, le cul offert et le souffle court, je le veux, le joli Toni. Je l’ai trop reluqué, frôlé, puis évité … je ne peux me retenir plus longtemps, mes reins m’en intiment l’ordre, j’ai un besoin aveugle de le pénétrer pour nous connecter étroitement.

D’une main, je soutiens la rectitude de mon dard, de l’autre j’écrase les reins de Toni pour le garder dans l’axe et, lentement mais avec détermination, je m’enfonce en lui. Je le sens serré, avec tous ses muscles tendus, tout aussi actif et pressé d’avaler ma bite qui le calibre rudement, bloquant sa respiration pour s’engager dans cette pénétration âpre et précipitée comme un défi puis une victoire sur lui-même quand, venant buter des fesses contre mon ventre, il s’autorise une profonde inspiration de délivrance. Je perçois alors la détente de ses épaules et, alors que mes mains le maintiennent fermement en place, apaisé moi aussi, je viens souplement effleurer son dos de ma toison et déposer de petits baisers humides dans son cou. Là, nous y sommes.

Puis je m’extrais.

Pour aussitôt reprendre : une grosse noix de gel largement appliqué avec mes doigts pétrissent sa rosette puis ma main empoigne ma queue pour pointer, la secouant pour faire son nid avant d’introduire mon gland turgescent d’un coup de rein précis. Et Toni, tout à son appétit, assure lui-même la suite, reculant sur l’axe plus aisément, le dos raidi. Puis, à la fin, il se redresse à genoux et tourne la tête vers l’arrière, quémandant un baiser.

Chacune de mes mains saisit une de ses belles fesses charnues et je bascule le bassin pour me ficher en lui au plus profond. Nos langues papillonnent tandis que mes mains l’enveloppent de lents chemins de caresses appuyées, j’aime son corps plein, ses poils et ses duvets, ses zones tendres et aussi ses tétons qui se dressent ; j’aime retrouver sa bite dure, ses couilles rasées et comprendre, aux souples ondulations de son bassin, aux ondes de contraction qui courent le long de mon pieu, qu’il navigue désormais sur une vague de pur plaisir.

Alors, de nouveau, j’échappe prestement à son emprise.

Mes doigts lubrifiés, plongent, piquent, touchent, en ciseau ou en vrille, visent son point P et font mouche, l’excitent et le retiennent, lui envoient d’infimes électrochocs, lui arrachent de sourdes plaintes. Mon Toni s’abandonne, s’offrant généreusement à mes traits qui lui causent frissons et tétanies, lui arrachent soupirs et gémissements, le font chavirer.

- « Et maintenant, Toni, c’est le retour de l’enfant prodigue, l’entrée de César victorieux dans Rome, l’ouverture des jeux du cirque, l’union du centaure. »

Mes mains ont encadré ses hanches, écarté ses fesses, guidé mon dard tendu qui se pose fièrement sur sa corolle qui cligne, affamée et il frétille du cul comme un mousse, m’aspire en lui lentement, se plante voluptueusement, m’avale avec des constrictions serpentines et finit en se laissant choir sur mon pal, au désespoir de n’en pouvoir mais ; son conduit, souple et ajusté, m’étreint d’une seconde peau qui semble être un fourreau de soie légère et seyante.

Mes bras le contiennent solidement et je coulisse très lentement vers l’arrière, encore un peu, et encore, … jusqu’à sentir mon bourrelet enserré par son anneau qui se crispe soudain, de peur de me laisser échapper … mais je reprends aussitôt ma progression en sens inverse, pour l’envahir alors qu’il m’accueille, le remplir, l’écartant souplement, attentif à son petit chant de gorge. J’accélère alors progressivement, réduisant l’amplitude de la course jusqu’à le limer frénétiquement, à petits coups secs, courts et rapides.

Et, d’un coup, je m’écrase sur lui, le plaquant à la rude toile que percent des chaumes drus, exprimant tout l’air de ses poumons, ma dague au profond pour le poinçonner sauvagement en rafales de coups brefs. Je me barde, me blinde, m’endurcis. Je ne suis qu’une riveteuse industrieuse sans ego vouée à lui extirper des soupirs, lui faire quitter la berge en toute sécurité sur la barque de mon corps tout à son service.

Et voilà maintenant des eaux plus calmes, des coups de rames longs et lents, fluides comme le courant qui nous emporte vers la rive et Toni dérive sur le flot qui le porte, alangui, le retourne en valse souple, le soulève mollement, le berce et l’emporte.

Mais, soudain, c’est l’accostage, je me retire et le débarque sans ménagement, l’arrachant à sa rustique estrade de paille où je prends sa place, allongé sur le dos, les épaules relevées sur les coudes, ma queue dressée comme une proue arrogante.

- « viens ! à toi, maintenant ! »

Amical72

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