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Chapitre 3
Martin passa les jours qui suivirent enfermé dans son appartement, horrifié de ce qu’il avait vécu. De ce qu’il avait fait. Les premiers jours, il les passa presque détaché de la réalité, comme dans un rêve. Rapidement cependant il revint sur terre, mais ne put cesser de penser constamment à ce qu’il avait fait subir à son ami. Indéniablement, il reconnaissait qu’il avait pris beaucoup de plaisir. Il aurait dû être effrayé par cette pensée, mais désormais et étrangement, ce n’était pas le cas. Malgré ce plaisir, néanmoins, il était horrifié. Horrifié par la vision cauchemardesque de son ami disparaissant peu à peu sous un liquide animé, presque vivant, remontant depuis son pénis jusqu’à sa tête. Il ne comprenait pas comment c’était physiquement possible. Il ne comprenait pas ce qu’était cette matière. Enfin si, c’était du Latex il le savait, mais quel latex étrange…
D’autres questions se bousculaient dans sa tête, surtout en ce qui concernait les employés de cette entreprise qui lui avait fait subir ça. Ils portaient tous le même uniforme de latex, la même chose dont s’était vu affublé Antoine à sa transformation : une combinaison solidement serrée sur leur corps, recouvrant tout et ne laissant transparaître aucun élément d’humanité, pas même un visage. Martin avait cru qu’ils portaient tous une combinaison, mais à présent qu’il avait vu son meilleur ami se transformer en l’un d’eux après avoir été recouvert de cette substance, il ne savait plus quoi penser. Est-ce que tous ces employés qu’il avait vus avaient subi la même chose ? Lorsqu’ils l’avaient kidnappé quelques jours auparavant, prévoyaient-ils de lui faire cela ? Aujourd’hui il serait alors l’un de ces drones en latex noir sans visage… Martin ne put s’empêcher de constater qu’au milieu de sa confusion, une partie de lui n’y voyait pas de mal.
Il ne savait pas non plus ce qu’était arrivé à Antoine. Après la transformation, il s’était habillé et était parti au plus vite en laissant son meilleur ami seul, immobile dans sa chambre, impassible.
Martin constata également que, depuis ce jour, la zone sur son corps recouverte de latex s’était élargie. En plus de son pénis et ses testicules, tout le contour de cette zone était devenu noire, lisse et brillant, certains prolongements, semblables des bras d’une rivière, allant même sur l’intérieur de ses cuisses, son nombril ou son anus.
Les premiers jours enfermé chez lui passèrent donc dans le choc et la peur pour Martin. Puis les jours défilant, il se calma. Lorsqu’il sortait pour faire des achats nécessaires, le monde était toujours normal, les gens ne le regardaient pas en sachant pertinemment ce qu’il avait fait, personne ne soupçonnait ce qui se cachait dans son pantalon.
Il finit par recommencer à se sentir excité, désireux de sexualité. Il se surprit à se branler doucement, appréciant le contact de sa main avec le latex de sa peau. Il recommença à vouloir du latex, plus de latex. Il fut étonné de constater que son sperme était devenu noir, mais il n’en était plus effrayé. Dès qu’il se branlait, il récupérait sa semence dans sa main puis l’avalait. Il se branla d’abord normalement puis en portant sa cagoule de latex, lui procurant un plaisir plus grand encore, des sens décuplés, puis il commença à porter sa cagoule toute la journée.
Il redevenait petit à petit bourré d’hormones, de désir, de luxure. Il en avait marre de rester enfermé à ne voir personne, même si reprendre sa vie signifiait un jour ou l’autre faire face à la nouvelle condition de celui qu’il avait transformé, devoir expliquer sa disparition à quelqu’un. Il avait de plus en plus envie de sortir, voire même de le faire avec sa cagoule. En vérité, il avait de plus en plus envie de sexe, de latex, de drone.
Contre toute attente, une opportunité se présenta d'elle-même devant sa porte. Un soir, quelqu’un toqua, le sortant de sa transe sexuelle. Il retira sa cagoule, passa un tee-shirt et un pantalon et alla prudemment ouvrir la porte. C’était Alexis, le petit frère d’Antoine.
– Salut Martin ! Je te dérange pas ?
– Non, répondit Martin qui ne savait pas vraiment s’il mentait ou pas. Qu’est-ce que… Qu’est ce que tu fais là ?
– Je venais voir comment tu allais, et savoir si tu avais des nouvelles de mon frère.
Martin sentit son cœur s’alourdir. Il allait être démasqué, c’était certain. Quoi que, personne ne savait ce qui s’était passé ! À moins qu’Alexis le sache précisément, dans ce cas… Mais Alexis ne pouvait pas le savoir, n’est-ce pas ? Et s’il se doutait de quelque chose, Martin devrait se protéger, ou du moins réagir… Une légère appréhension s’installa dans sa tête tandis qu’une idée commença à émerger : « fais-le disparaître lui aussi ».
– Ah, bah viens, entre !
Il laissa donc entrer Alexis et lui proposa quelque chose à boire avant d’entamer une probable discussion. Alexis était donc le petit frère d’Antoine, âgé d’environ 18 ans, même si ceux qui ne le connaissaient pas lui donnaient plus étant donné qu’il était déjà relativement grand et qu’une barbe clairsemée commençait à pointer sur ses joues ; également car il était déjà fort confiant et énergique. Il était venu de lui-même à l’action dans le champ, avec donc son frère et d’autres gens plus âgés que lui.
Martin savait qu’Alexis était homosexuel. Auparavant il s’en fichait un peu, mais là, étrangement, ce détail devint important dans son esprit, sans qu’il n’en comprenne vraiment pourquoi.
La discussion commença sur des rapides bavardages relevant plus de la politesse que d’un réel intérêt des deux. Rapidement, cependant, ils parlèrent de leur action contre l’entreprise datant d’un peu plus d’une semaine auparavant. Alexis narra comment, lorsque la fille aux sacs à dos avait prévenu qu’ils devaient partir, il avait rapidement couru jusqu’à son vélo électrique et avait aidé un autre type en lui permettant de monter dessus, assis sur le porte bagage. Les deux compères de crime s’étaient séparés après qu’Alexis eut déposé l’autre chez lui, mais s’étaient revus plus tard dans la semaine. Martin, lui, raconta comment il avait fui à travers la forêt, était tombé, s’était blessé et avait abîmé son vélo, l’obligeant à l’abandonner dans un fourré et à rentrer chez lui en courant à moitié. Il expliqua qu’il était resté chez lui depuis lors, gémissant sur son sort, son genou endolori (mais guéri depuis) et son vélo perdu.
Ce n’est qu’en prononçant ces mots que Martin se rendit compte qu’il n’avait pas du tout eu de conséquences de sa blessure aux genoux. Pas de douleur ou de peau écorchée, ni à cet endroit ni à aucun endroit de son corps finalement. Curieux.
Alexis finit par soulever le sujet appréhendé.
– Mais du coup tu as des nouvelles d’Antoine ?
Martin prit une seconde pour faire semblant de réfléchir.
– Non, pas depuis qu’on s’est tous dispersés ! Pourquoi, il t’a dit quoi ?
– Rien justement, j’ai aucune nouvelle de lui depuis ça. Il répond pas à mes appels ni mes SMS, et je suis allé sonner chez lui, à son studio, mais il ne répond pas non plus. Je suis même pas sûr qu’il y soit !
– C’est bizarre en effet… tu as essayé de rentrer chez lui ?
– Bah… j’ai sonné !
– Non mais, c’était verrouillé ?
– Euh… je sais pas, la porte de son immeuble était fermée donc j’ai pas pu monter chez lui.
Une idée traversa la tête de Martin. Il ne savait pas ce qu’il était advenu d’Antoine après sa transformation et une part de lui était désireuse de savoir s’il était toujours chez lui. Par ailleurs, son excitation commençait à s’emparer de lui et il avait de plus en plus une terrible envie de consommer la chair fraîche qui s’était présentée d'elle-même à son domicile. Si Antoine, ou ce qu’il était devenu, se trouvait là bas et qu’Alexis le voyait, peut-être qu’il aurait lui aussi envie de revêtir cette nouvelle peau !
Martin proposa donc de se rendre au domicile d’Antoine, ce qu’Alexis accepta. Une fois devant la porte de son petit immeuble, ils sonnèrent à l’interphone, l’un des deux curieux de savoir si son frère était là, l’autre curieux de savoir si la créature que son ancien ami était devenu était capable de répondre à un interphone. Sans réponse, ils sonnèrent aux quelques autres appartements, dans l’espoir que l’un d’eux ouvre machinalement la porte ; ce qui finit par se produire.
– C’est con j’ai pas pensé à faire ça, reconnut le jeune Alexis.
Ensemble, ils montèrent l’escalier jusqu’au troisième et dernier étage où se trouvait seul le petit appartement d’Antoine. Alexis, qui était devant, s’arrêta soudainement en constatant que la porte d’entrée était entrouverte. Martin fut surpris de constater qu’en effet, il avait laissé la porte ouverte au moment où il avait fui, la semaine auparavant. Il ne comprenait plus, maintenant, pourquoi il avait fui. Ce qui était arrivé à Antoine était bon et magnifique, terriblement excitant, il n’avait eu aucune raison de fuir sinon qu’il était bête. Il se demanda également si Antoine (ou, encore une fois, le drone qu’il était devenu) avait quitté l’endroit, le cas échéant il devrait alors convaincre Alexis de se faire transformer, ou bien le forcer.
Ce dernier poussa doucement la porte, pénétrant dans le petit appartement sombre en appelant son frère. Il s’avança prudemment, Martin sur ses talons. L’appartement n’était vraiment pas grand alors, rapidement, il se trouva devant la créature humanoïde couverte de la tête aux pied d’un latex noir, lisse et brillant, immobile au milieu de la pièce.
– Antoine ? Demanda Alexis complètement incrédule. C’est toi ?
Il n’y eut aucune réponse. Martin sentit son excitation croître à nouveau devant la vision de ce drone qu’il avait lui-même engendré. Un sourire pervers vint fendre son visage ; ses yeux ainsi que son désir se tournèrent vers Alexis qui, incapable de comprendre quoi que ce soit, s’approchait lentement de ce qu’il croyait être son frère.
Martin se rapprocha de lui, presque collé à lui mais sans chercher à éveiller des soupçons chez le jeune homme. Celui-ci recommença à appeler son frère, lui demandant ce que cela signifiait et d’arrêter les conneries. Il était désormais à portée de main, Martin lui souffla alors de le toucher. Poussé par la curiosité et l’incompréhension, incapable de comprendre la menace que représentait cette situation, Alexis tendit le bras et posa la main sur l’épaule du drone. Martin ressentit alors une grande satisfaction, sachant que le contact avec le latex émettait une première emprise psychique, un désir de connaître plus. Il était de plus en plus empli de désir bestial et sauvage de créer un nouveau drone en l’hôte que représentait ce bel homme.
Il passa une main sur la hanche du jeune, l’autre posée sur l’épaule puis déposa un baiser dans son cou. Alexis poussa une petite exclamation de surprise mais Martin le rassura, tenta de focaliser son intérêt sur le beau corps caoutchouteux en face de lui. Il commença à le caresser en poursuivant ses paroles rassurantes et de plus en plus excitante, à demie voix dans son oreille. Le jeune Alexis perdit de plus en plus ses moyens, incapable de comprendre ce qui lui arrivait, pris au piège par le contact avec le latex qui avait légèrement embrumé son esprit et parasité ses défenses. Sans qu’il s’en rende compte, son pénis se durcit.
Martin, à nouveau, perdit complètement son état d’esprit normal, ne devenant qu’une bête assoiffée de luxure. Ses yeux furent traversés d’une lueur malsaine à la vue de l’excitation grandissante de la victime. Il souhaitait que lui aussi découvre le plaisir de se soumettre à la matière, de découvrir la conscience collective des drones, de devenir porteur du costume noir et lisse, de devenir un être de latex.
Il eut l’envie de ne pas reproduire le même schéma qu’avec le drone FR-2710-31 qu’il avait transformé auparavant. Non, il souhaitait le pénétrer par l’arrière. Alexis était homosexuel, il avait probablement une légère attirance pour lui et il n’était plus vraiment dans un état clair ; il serait possible alors de le sodomiser et de le transformer par là, plus facilement que si ça avait été quelqu’un d’autre.
Martin continua de détendre Alexis en l’embrassant et le caressant. Le drone, qui était resté immobile jusque là, leva sa main et la posa sur sa joue, amplifiant le contact. Doucement, Martin prit soin de retirer un à un les vêtements du jeune. Ce ne fut pas aussi simple qu’il l’avait imaginé puisque, tout perturbé qu’il était, Alexis gardait quand même une certaine conscience de lui. Mais Martin sut le garder en confiance, lui procurer des émotions douces et apaisantes, accompagné par le drone qui commença à approcher son doigt de la lèvre afin de pénétrer sa bouche à moitié entrouverte.
Puis Martin défit sa ceinture et fit sortir son pénis noir, dur comme jamais, doucement il le glissa dans le dos de sa victime en lui disant des paroles rassurantes, léchant ses joues et son oreille. Puis, lentement, il le plaça à l’entrée du sphincter, à l’horizontal, puis, toujours calmement, maître de la situation, le fit se relever, pénétrant dans le cul et le corps du petit frère de son ancien meilleur ami avec une facilité absolument déconcertante rendue possible par la patiente préparation et le latex qui constituait sa peau.
Alexis eut un bref retour à la réalité, comprenant qu’il était en train de se faire sodomiser. Il émit une protestation mais Martin le serra contre lui, lui murmurant un discours se voulant excitant en lui montrant à quel point le drone devant lui était beau et combien lui-même le serait après sa transformation. De sa main il lui couvrit la bouche et accéléra la cadence du va et vient qu’il effectuait à l’intérieur de son anus. Un immense plaisir envahit son corps, s’il avait été sensé auparavant, il ne l’était plus. Désormais complètement soumis au plaisir que lui procurait de sodomiser avec aisance ce beau garçon qu’un latex recouvrirait bientôt.
Rapidement, Martin sentit qu’il était sur le point d’éjaculer son liquide noir, que la transformation allait commencer. Il était curieux de savoir si la transformation interne allait aussi bien marcher par le cul que par la bouche.
Il éjacula alors dans le cul de sa victime, chaque jet lui apportant un plaisir qu’il n’avait jamais ressenti dans sa vie antérieure.
Alexis sentit le liquide dans son intérieur, il le sentit bouger. Soudainement alors, il sortit de son brouillard, se rendant compte peu à peu de la situation : Martin était enfoncé en lui et son sperme l’imprégnait déjà, sa main bloquait sa bouche. Il commença à se débattre et à émettre des protestations mais Martin le maintint ferme, lui ordonnant de s’abandonner au plaisir qu’il ressentait. Le jeune homme ne pouvait nier ce plaisir qui peu à peu l’envahissait. Il devint de plus en plus difficile de lutter.
Le sperme noir de Martin avait commencé à se répandre à l’intérieur, animé tel des centaines de petits tentacules qui progressaient sur ses muqueuses, les transformant en latex lisse et noir. Il finit par sortir de son cul alors même que le pénis de Martin continuait d’enculer Alexis et déversait sa semence dans son côlon. Le Latex liquide se propagea à l’extérieur, recouvrant les fesses puis les cuisses et le bassin, changeant la peau en Latex. À la vue de ce qui lui arrivait, Alexis poussa un cri étouffé par la main de son ancien ami. Il commença à se débattre, à tenter de frotter la matière sur son corps pour s’en débarrasser.
Martin compris que d’avoir négligé la transformation interne avait permis à Alexis de garder sa conscience, et donc sa capacité de refuser la transformation, même s’il ne comprenait pas pourquoi il refusait. Il remarqua que le liquide progressant sur sa victime avait du mal à s’attacher à son corps. Là où normalement il aurait dû se solidifier rapidement, prenant définitivement la place de la peau, il était encore informe, incertain, comme si chaque tentacule continuait de se mouvoir.
Alexis, bien que se débattant, les yeux emplis de crainte, ne put rien contre le liquide qui désormais le recouvrait de ses pieds à son buste, toujours sans être capable de se solidifier sur son corps. Tandis que Martin redoublait d’intensité pour l’enculer et projeter du sperme-latex dans son cul, celui ci à l’extérieur fut comme aidé d’une nouvelle énergie et se mit à l’attaque du reste du corps d’Alexis, recouvrant ses bras, ses épaules et progressant sur sa tête. Des tentacules noirs s’accrochèrent sur la bouche du jeune homme que la main de Martin avait fini par libérer, certains pénétrant dedans, rendant ses cris impossibles.
Finalement, Martin agrippa fermement le bassin liquéfié de sa victime et, d’un coup sec, l’encula une dernière fois. Le latex finit par recouvrir l’intégralité du corps d’Alexis, ses traits disparurent derrière la matière et ses bruits furent couverts. Martin se retira et recula de quelques pas, la respiration forte, le regard imprégné d’une démence animale, satisfait de son œuvre.
Alexis, désormais recouvert de la tête aux pieds du liquide toujours pas solidifié, semblait lutter contre lui-même. Ses genoux flanchèrent et il tomba au sol, attrapant sa tête de ses mains noires. Pendant un instant il resta comme ça puis, lentement, se calma. Il posa ses mains au sol alors que le liquide commençait enfin à se solidifier sur son corps.
Il avait perdu. Ou plutôt il avait gagné une nouvelle vie.
Martin reprit son souffle, victorieux. Le désormais drone au sol se releva, identique à celui qui était resté là, immobile, tout le long. Il se tourna vers Martin qui, un grand sourire aux lèvres, contempla le résultat de la transformation. Il avait devant lui deux drones magnifiques. Deux êtres de latex lisse, noir et brillant qu’il avait lui même créé. Il s’avança vers eux, faisant face au nouveau drone, FR-2710-32, tandis FR-2710-31 se plaçait derrière lui. Il pencha sa tête et embrassa langoureusement le visage de sa victime, l’autre commençant à le caresser.
Il y avait une tension entre eux trois, il avait envie de sexe.
Nabe
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