Ah ! Les douches collectives ! Quel sportif, même hétéro, n’y a jamais maté ses copains ? Aucun ! Déjà, à l’adolescence, avec nos inévitables complexes, c’est la meilleure occasion pour se comparer. Pour ma part, avec le temps, j’ai appris à assumer mon petit zizi au repos. Quand votre femme et tous vos amants successifs vous complimentent pour la taille et la vigueur de votre engin, en érection, vous finissez par les croire ! Ensuite, dans le vestiaire, vous pouvez comparer les silhouettes, les musculatures, les pilosités... Enfin et surtout vous pouvez apprécier la sensualité qui émane de certains mecs à poil. Vous savez, ceux vers qui on fonce se déshabiller dans le vestiaire, parce qu’ils dégagent une tendre virilité qui vous donne aussitôt envie de leur prodiguer un câlin. Mais il faut savoir rester discret, j’y reviendrai...
Je vais donc vous narrer mon aventure, réellement vécue, il y a une trentaine d’années, dans un vestiaire du Palais des Sports de Tours. En ce beau dimanche de fin d’été, jeune et vigoureux athlète (mais je le suis encore un peu, sans prétention), j’ai couru les 20 km de Tours. Sans les copains de mon club, pour une fois, je décide de profiter des douches proposées par l’organisation. Je vais prendre tout mon temps pour m’y rendre à pied, sachant qu’une faible affluence dans les douches favorise les rapprochements... Arrivé sur les lieux, je pousse la porte du dernier vestiaire réservé aux hommes.
J’ai été perspicace : un seul sac de sport sur le banc, avec la tenue complète du coureur parti à la douche... Une cloison d’environ 1, 50 m séparant le vestiaire de la douche, je ne vois que le haut du corps du mec qui, en outre, fait face au mur. L’affaire est peut-être mal engagée... Je m’empresse de me déshabiller et de le rejoindre. J’ai le choix de l’emplacement, mais pour une raison que vous devinerez aisément, je me dirige vers la dernière douche au fond, juste collée à celle déjà utilisée. Et là, bonne surprise, le mec tourne sa tête vers moi et me dit « Salut ! » avec son plus beau sourire. Je lui réponds sur le même ton enjoué, mais tétanisé par son charme, je suis incapable d’engager la conversation, même pas sur les banalités habituelles, sur la température de l’eau, sur la course ou nos performances respectives...
Cet Apollon semble un peu plus âgé que moi, une petite quarantaine. Très grand, mince et entièrement bronzé : Monsieur pratiquerait-il le naturisme ? Un bon point pour moi. En outre, il est doté d’une pilosité très méditerranéenne : je le dirais... portugais. Il m’évoque d’ailleurs le beau footballeur Robert Pirès, sans sa barbe actuelle, à l’époque.
Bon, pour rester crédible, je dois quand même me doucher. Je fais donc couler l’eau, me tournant délibérément vers mon voisin qui reste face au mur. Mais quelle surprise ! Je vois sa main gauche recouvrir son sexe pendant que la droite caresse son torse poilu pour y dissiper un reste de gel douche. Alors que je commence mon shampoing, ma bite se dresse déjà à l’horizontale : que faire ? Poser, moi aussi, ma main sur mon sexe pour le cacher ? Ou bien assumer l’érection, au risque de tomber sur un hétéro peu compréhensif, voire homophobe ? Comme souvent, je fais confiance à mon intuition, en choisissant la seconde option, plus risquée donc.
Et je ne suis pas déçu. Voyant mon sexe de belle taille, le mec retire aussitôt la main posée sur le sien. Sans pudeur ni culpabilité, nous voyant dans le même état d’excitation, nous allons pouvoir passer à l’action.
Un geste avenant de la main, assorti de la phrase magique « Allez ! Tu viens ? » m’invite à rejoindre mon voisin sous sa douche. Mon shampoing attendra. Car l’urgence est de soulager ce membre très long mais fin, comme le corps de son propriétaire (quelle harmonie !). Spontanément, je tente un bisou sur ses lèvres, mais il est plus grand que moi et relève sa tête vers la douche. Je respecte son refus implicite. Qu’à cela ne tienne ! Je tente ma chance, un peu plus bas, en passant ma langue dans la toison qui recouvre son torse, puis sur son ventre, et enfin dans ses poils pubiens. Aucune résistance. Les jambes un peu lourdes, je m’accroupis, pour plus de confort lors de ma fellation.
Car il ne faut pas tergiverser, nous pourrions être surpris. Je le biberonne frénétiquement, sans pouvoir engloutir la totalité de son pénis, vue sa taille. Mais je m’adapte. Je suis récompensé par ses douces caresses dans mes cheveux et ses petits soupirs de plaisir. Je conçois l’acte amoureux comme un échange, non seulement sans brutalité ni domination, mais encore avec tendresse et réciprocité. Nous sommes très bien partis, mais la réciprocité attendra...
J’entends la porte du vestiaire s’ouvrir. Panique sous la douche ! Les nouveaux arrivants ne peuvent voir que mon amant relevé. Mais je ne peux pas décemment continuer ma fellation sans risquer un incident. Je décide donc de me relever. Après tout, j’aurais pu devoir me baisser pour récupérer mon gel douche tombé sur le carrelage ! S’en suivent quelques minutes de rinçage pour mon voisin qui doit faire redescendre son bel organe. Pas évident alors que je n’ai eu pas le temps de l’emmener à la jouissance. Moi, je prends mon temps : fin du shampoing, savonnage, rinçage... et fin de l’érection.
Quand je rejoins le vestiaire, mon amant est presque entièrement rhabillé, pressé de sortir, apparemment. Les deux nouveaux sont presque à poil, bavardant en langue arabe. Un peu plus jeunes que moi, on les dirait sortis d’une cité sensible de Tours. Pas mal gaulés, je les soulagerais volontiers sous la douche... Mais je suis méfiant, car en me regardant en coin, ils étouffent de petits rires, comme pour me dire : « On sait ce que tu as fait au mec sous la douche ! ». Ne comprenant pas leur langue, je peux me méprendre aussi. Le dilemme est dissipé quand ils partent vers la douche, en conservant leurs boxers bien remplis.
Dans d’autres vestiaires sportifs, j’ai déjà observé ce comportement pudique de la part de jeunes musulmans. Je peux me tromper, mais j’en déduis qu’ils sont alors peu ouverts aux pratiques homosexuelles... En l’espèce, mon intuition me commande donc de lever l’ancre, sans rien tenter, c’est plus prudent. On ne sait jamais, s’il leur prenait envie de « casser du pédé ».
Après une rapide collation, à mon départ en voiture, la frustration me tiraille le ventre. Mais j’ai un plan B : une halte, à la sortie de Tours, dans un petit bois très fréquenté par la communauté gay. J’y rencontre un adorable petit blond, passif, à qui je raconte mes déboires sous la douche du palais des sports. Je le fais bien rire, puis nous faisons l’amour.
En fin d’après-midi, j’arrive chez moi, fatigué mais heureux d’avoir donné et reçu un peu d’amour, après un bel effort sportif.
Quelle journée !
Patrick
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