Page pr�c�dente

Julien

J'ai connu Julien lorsque j'ai pass� mon ann�e Erasmus en Irlande. Je venais d'avoir 21 ans. Cette ann�e � l'�tranger m'a �norm�ment grandi. �a restera, je crois, la meilleure ann�e de toute ma vie. Tout d'abord car, pour la premi�re fois de ma vie, je suis sorti avec une fille, avec qui je suis toujours, que j'aime � la folie, pour qui je ferais n'importe quoi. On vit ensemble � Lille depuis neufs mois maintenant.

Mais cette ann�e-l�, j'ai rencontr� Julien. Il avait 25 ans. On s'est crois� sur le campus de cette fac irlandaise. J'ai entendu parler fran�ais (il discutait avec une fille) alors, bien qu'un peu timide, je lui ai dit " Salut ! T'es fran�ais aussi ? " . voil� comment on s'est connu. F�ru de tennis, j'ai d�couvert qu'il l'�tait aussi : ni une ni deux, nous voil� sur le terrain au mois cinq fois par semaine. Nos rencontres sportives �taient devenues r�guli�res, et en plus, avec trois autres filles, fran�aises elles aussi, on se r�unissait chaque vendredi soir pour une partie de tarot. Julien et moi parlions politiques, �tudes, films, filles... Bref, nous nous sommes li�s d'amiti�. On allait en bo�te ensemble o� l'on ne se g�nait pas pour faire les pitres, avec d'autres personnes aussi d'ailleurs, mais dans beaucoup de nos activit�s nous nous retrouvions. On se charriait beaucoup. On pouvait parler jusqu'� point d'heure et faire nuit blanche. C'�tait g�nial, je me sentais en confiance, lui aussi.

Mais s'il y a un d�but d'ann�e universitaire, il y en a aussi une fin. Rien ne s'�tait pass� jusque-l� entre nous. Quelques sourires �chang�s ambigus, mais comme tous les deux �tions h�t�ros, je ne pensais pas que �a arriverait un jour.

Une semaine avant mon d�part pour la France, j'avais organis� une m�ga teuff. Nous avions tous bien bu, bien ris. Devinez qui resta le dernier ? Julien. Il voyait que je n'�tais pas dans mon assiette. J'�tais content qu'il soit l�, car apr�s tout j'avais pass� le plus de temps en sa compagnie. Apr�s un long silence, je lui dis " j'vais m'fumer une clope. T'en veux une ? ". Il fit un signe de t�te affirmatif. " T'as pas l'air bien Antoine ? " me lan�a-t-il en allumant sa cigarette. Il laissa la flamme allum�e . je m'approche de lui, incline la t�te vers le briquet. Nous fumons. Tr�s agac� et tr�s agressivement, car tr�s triste, je lui r�ponds " Pas l'air bien ? Nan, j'chui l'homme le plus heureux du monde, �a s'voit pas ? ". Je commen�ais limite � avoir les larmes aux yeux.

Et l�, comme s'il y avait une �tincelle, il se leva vers moi et posa ses mains sur mes joues : " On restera en contact Antoine " me dit-il d'une voie douce, avec un L�ger, tr�s l�ger sourire. Ses mains sur mes joues. Je me mis � bander. Pourquoi ? J'en savais rien. C'�tait un moment d'extr�me tension, mais aussi d'extr�me amiti� et d'extr�me sensualit�. Jamais, je dis bien jamais, je n'avais eu �a avec un gar�on. Pourtant, en m�me temps, j'avais la rage, j'avais envie de gueuler, de lui dire que jamais on ne se reverrait. Lui essayait de me calmer, de me raisonner. Mon visage entre ses mains, il le rapprocha du sien... j'ai regard� ses l�vres. Et l�.. Julien, le 100% h�t�ro, le pur h�t�ro, maintenait ses mains sur mes joues et colla, de toute sa force, ses l�vres sur les miennes. En m�me temps, il rapproch�t son bassin du mien, il bandait aussi dur que moi. " Julien.. Qu'est-ce que t'es en train de faire ? ". On continuait � s'embrasser, nous deux, deux h�t�ros. Mes jambes tremblaient. C'�tait divin, je ne voulais pas que �a s'arr�te. Je passais ma main dans son cou, sur sa nuque. Putain, c'�tait bon. Apr�s quelques minutes, on s'est arr�t�. Je me suis effondr� en sanglot. � genoux, j'�tais � genoux. Je pleurais comme un gamin de 8 ans . La derni�re fois que j'avais pleur� c'�tait lorsque j'avais 8 ans d'ailleurs. Je craquais. J'aimais Julien. J'avais envie de lui . J'avais envie que l'on fasse l'amour. Je lui ai dit. Il m'a souri et m'a dit " J'en ai envie Antoine ".

On �tait dans ma piole. J'avais envie de tendresse. Julien m'en a donn�. On a fait l'amour, �a a dur� longtemps. On a �prouv� du plaisir, on s'est donn� du plaisir. Ce n'�tait pas d'la " baise ", c'�tait " faire l'amour ". C'�tait trop bon : C'est tellement diff�rent d'avec une fille. Ce n'est ni moins bien ni mieux, c'est diff�rent, c'est tout. Il m'a p�n�tr�, en douceur, longtemps. J'ai joui alors que je ne bandais pas : j'ai joui de plaisir, je g�missais, et Julien me caressait. Je sentais son sexe, il me massait, me remplissait, il me procurait un plaisir nouveau. Jamais je n'oublierai ce 15 juin.

Nous nous sommes endormis au petit jour. Julien avait son bras autour de moi. On �tait en cuill�re. Je sentais son sexe � demi band� dans mon dos. Je souriais. J'�tais aux anges.

Julien est fianc�. Moi, je vis en couple avec cette super nana. Je revois deux fois par an Julien. On s'�crit par mail. Quand on se voit, on essaye de passer la nuit ensemble. On s'aime, mais on veut chacun de notre c�t� faire notre vie. On adore faire l'amour � nos copines, mais quand nous sommes � deux, on fait l'amour diff�remment.

On peut �tre h�t�ro et faire l'amour � un homme qu'on aime au plus au point.

Antoine.

R�ve ou r�alit�, ces histoires ne doivent pas vous faire oublier les dangers d'une relation sexuelle sans protection. METTEZ DES CAPOTES
Pour plus d'info :