Cyrillo

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MYKONOS EXPRESS

Le patron de bar me raconte son d�pucelage. Il a quoi, 45 ans ? C'�tait donc il y a un tiers de si�cle.

Christophe heavy-big-balls se prom�ne sur la plage.

Plus loin, Giorgio est nu, le cul au soleil, corps grec abandonn�, coquillages et crustac�s admiratifs.

J'suis off � Mykonos, 2 jours de d�gagement solo n�goci�s avec le planning de la compagnie au milieu d'un Paris-Ath�nes.

Yannis : " Ce qui m'a le plus �tonn�, c'�tait la longueur de son sexe ". Un zeste d'accent suisse, des h�sitations en anglais, il a v�cu 4 ans avec une femme � L.A. avant de revenir dans son �le pour racheter ce bar. Jm'en fous un peu beaucoup, Yannis, de tes histoires de jeunesse, mais ton whisky est bon.

Hans regarde son verre, � l'autre bout du comptoir, seul dans ce bar, seul sur cette �le.

Pourquoi faut-il que Wolfgang, le Hollandais, � l'autre table, soit si beau, si s�rieux, si ambigu ?

Ce bar est plein de charme, avec son c�t� Montmartre plant� au coeur de la M�diterran�e.

Giorgio s'est retourn�, je regarde sa queue, il me regarde, elle grossit et s'allonge. Il se tourne vers la serviette pour pointer son plaisir vers le sable.

Christophe H-B-B se penche, son sac de couilles est obsc�nement excitant.

Ce bar est plein de charmes, avec ses miroirs o� un regard m'observe.

Yannis : " Aujourd'hui, je croise encore des bons p�res de famille avec qui je faisais des 69 � l'�cole". Je rigole. Et ressers-moi mon jus de pomme �cossais.

Markos m'avait dit au t�l�phone, apr�s notre contact Internet, de venir prendre un verre chez lui. Il �tait d�sol� que ses chambres d'h�tes soient ferm�es � cette date, mais peut-�tre pourrait-il s'arranger...

Wolfgang semble vouloir approcher sa chaise plus pr�s de moi et du comptoir, mais son gros coll�gue saoulard et saoulant lui bloque le chemin. Dommage Wolfgang, fais un effort !

Je confirme : les big balls de Christoph sont r�ellement heavy. Ce Suisse fait le tour du monde, et je tiens ses plan�tes dans ma paume. Je bande, il bande, mais je laisse b�ton, sa queue ne me para�t pas clean. Globe trotter c'est bien, mais l'hygi�ne c'est encore mieux. J'invoque le pr�texte de ne pas aimer jouer aux boules sur le sable ni fourrer dans les fourr�s et je lui donne rendez-vous le lendemain sur cette m�me plage.

Arriv� chez lui, Markos est moins vieux que je ne l'imaginais au t�l�phone, mais tout de m�me une quarantaine-vieux-beau un peu crispante. Il parle, il parle, il parle et fixe mon 501 moulant.

Ce regard dans le miroir me cherche, m'obs�de, son sourire se dessine. Mes yeux se plissent du plaisir de charmer. Je reprends mon verre et laisse doucement glisser l'alcool br�lant au fond de ma gorge.

Une demi-heure que je fixe Giorgio sur cette plage. Elle est presque d�serte now, balay�e par un vent froid, un groupe de trois PD discute bruyamment � quelques m�tres de l�. Giorgio mate l'horizon, puis moi, puis l'horizon, puis moi, et moi je mate son m�t, puis ses yeux, puis son m�t. Assis, les genoux fl�chis, il dissimule imparfaitement de belles couilles poilues pos�es sur la serviette et un sexe brun qui se mue au fil de mes regards. D�cide-toi, j'ai froid.

Markos me propose de rester d�ner. Il me demande si je crois � la t�l�pathie, car d�s les premiers mots au t�l�phone, il a senti quelque chose de fort (mon paquet peut-�tre ?), quelque chose de diff�rent. " Tu es si beau, je suis tellement content que tu sois l� ". Je laisse la flatterie agir, je bande.

Yannis va fermer son bar le week-end prochain, la saison s'ach�ve. Je me dis que l'hiver doit �tre long sur cette �le sans la magie de ses comptoirs, sans ses touristes du 3e sexe et sans ses stews vagabonds, et j'accepte le nouveau J&B qu'il m'offre.

Markos me propose un digestif. Il vient soudainement pr�s de moi et plaque d'un coup sa main sur ma braguette. " Je veux �a ! ". J'approuve en souriant. Il faut respecter les coutumes locales, et puis l'Ouzo et les compliments ont fait leur effet.

Giorgio se d�cide enfin, se l�ve, plie sa serviette, remet son pantalon, son sexe saute et dispara�t, j'aime ce c�t� bling-blang d'un trois-pi�ces qui ballote avant de s'engouffrer dans le v�tement. Je le pr�c�de de quelques m�tres, l'attend en haut de l'escalier. Sourires, premiers mots, que de temps avons-nous perdu, Giorgio !

Dans le miroir du bar, mon myst�rieux observateur me voit sortir mes billets pour payer mes verres, et en fait tout de suite autant. Dans la ruelle, sourires, premiers mots, nous n'avons pas perdu de temps. Il a un charme fou, que le miroir ne me renvoyait qu'imparfaitement. Petit tour, � deux pas, pr�s du port. Il joue. Je dois �tre sa centi�me conqu�te de la saison, un mec par jour probablement. No matter, �a me pla�t de m'inscrire dans son registre des entr�es et sorties. Langues fondues, il me serre, caresse mon dos, puis mes fesses sous le tissu �pais du jean. " Which hotel are you ? ". Il conna�t, on y va. Dans les ruelles �troites et silencieuses de la vieille ville, il me caresse encore le cul.

Giorgio me dit �tre r�ceptionniste dans un h�tel. Il part travailler. Je fixe � la d�rob�e les formes de son paquet dessin�es par son pantalon large et fin. Il n'a plus le temps de faire quelque chose, mais peut-�tre plus tard, oui d'accord. Je suis d��u, deux heures � le mater sur la plage, j'insiste pour maintenant. Ou alors ce soir. Je lui laisse le nom de mon h�tel, le num�ro de chambre, qu'il m'appelle, j'esp�re, et sinon nous nous retrouverons � cette plage demain. Il est jeune, 20 ans � peine, me dit qu'il ne peut pas avoir de passeport et voyager tant qu'il n'a pas accompli son service militaire. Dommage, je t'aurais bien pris � bord, et repris plusieurs fois, � ras bord par tous les bouts et tous les trous. On discute encore quelques minutes, et je le laisse filer, convaincu de le revoir.

Markos compare nos sexes, nos couilles, dit qu'on est exactement pareil, et qu'on est sagittaires tous les deux, et que tout cela est merveilleux, et qu'on a les m�mes go�ts, et qu'il croit � la t�l�pathie et au destin, et que je suis un gar�on de r�ve, et Markos veut que je lui bourre la bouche, alors je lui bourre la bouche, et Markos veut que je l'encule, alors j'encule Markos, et Markos veut que je reste dormir, mais je veux d�couvrir les bars pour ma premi�re soir�e dans l'�le, alors je l'embrasse, lui promet de le rappeler et l'abandonne � son tendre d�lire.

Hans arrive sur la plage, se fout � poil au loin, je vais me promener par l�, plonge dans l'eau, ressort d�goulinant devant lui, et lui dit bonjour en lui rappelant qu'on a partag� hier le m�me comptoir de bar. Il a d'�normes couilles, de la taille d'une orange, blanches, et un joli sexe uncut, qu'il dissimule trop vite en repliant les jambes, mais je sais d�j� que j'en ai envie.

Le gar�on du bar s'appelle Makis. A peine arriv� dans ma chambre, je plonge sur sa queue band�e, lui l�che les couilles, il ouvre ses jambes, ma langue s'engouffre, c'est clean, c'est doux, c'est chaud, c'est bon, il g�mit en �cartant ses fesses l�g�rement poilues.

Wolfgang ne me rejoint toujours pas au bar.

Mon regard s'arr�te sur un jeune brun, et ses mains qui caressent son verre. Je ne saurai jamais son nom : il est sourd et muet. Je le ram�ne � l'h�tel, il plonge sur ma bite, mets ma main entre ses fesses, s'exprime par de petits cris stridents, g�missements et syllabes confondues, sensation bizarre de l'incommunicabilit�, je n'arrive pas � partager ce moment, � partager ce corps et ce silence bruyant, je ne suis pas � l'aise, il m'appara�t path�tique, impression g�nante de sa fuite en avant pour compenser par le toucher de toutes les mains et les queues de la terre l'absence d'une parole, l'absence d'un sens, je d�bande, je lui signifie qu'on va en rester l�, mais il est d�sormais trop excit�, m'attrape violemment la main, veux que je l'aide � jouir, un doigt passe dans son anus, il m'en prend un deuxi�me, le rapproche, et son sperme jaillit quand je l'enfonce. Il se rhabille, je lui souris pour prolonger son plaisir, j'ai h�te qu'il s'en aille, puis j'attends deux minutes apr�s son d�part pour reprendre � mon tour le chemin des bars.

Hans quitte la plage apr�s m'avoir promis de me rappeler, pour prendre un verre avant de d�ner, et sinon nous nous retrouverons au bar d'hier soir.

Makis me retourne et me prend. Je suis excit�, band� � mort, je le guide, �a fait mal, puis �a passe, il commence � limer, je commence � l'aimer, mon plaisir est totalement c�r�bral, je jouis d'�tre ainsi domin�, j'attrape ses couilles par en dessous et les caresse en cadence. Il y a deux heures, je limais Markos et il me caressait les couilles avec la m�me furie.

Autre bar et m�mes boys, des rires, des regards, mes doigts dansent sur le comptoir, mes yeux se baladent du barman � ma bouteille de bi�re, puis de ma bouteille � ce gar�on brun superbe, l�-bas au bout du comptoir. Entre deux phrases avec ses amis, entre les rires qui font �clater sa beaut� et jaillir sa jeunesse, il me renvoie mes regards et commence � me sourire, puis se l�ve soudain de son tabouret et vient me dire : " Tu es tr�s beau ". Le m�me compliment deux fois en 24 heures, d�cidemment je plais aux Grecs, du moins j'ai envie de le croire, en regrettant d�j� de ne pas vivre ici toute l'ann�e, ou bien de ne pas conserver � Paris un charme si pr�cieux mais si al�atoire. Il s'�loigne, je le retiens par la manche, et lui dit qu'il est magnifique. Nos yeux sont complices, je sais que nous n'allons pas en rester l�. Il s'appelle Alexis.

Giorgio le Grec ne m'a pas rappel�. Hans le Su�dois ne m'a pas rappel�. Christoph le Suisse ne m'a pas vraiment plu : les gar�ons de plage ne valent pas les gar�ons de bar.

Makis jouit en moi, j'ai un instant de crainte, que le pr�servatif se rompe, il l'avait un peu trop serr� en haut du gland m'avait-il sembl�, mais il ressort, la capote pleine, je suis heureux de lui avoir donn� ce plaisir, je me mets sur le dos et me masturbe fr�n�tiquement, mon autre main enserrant sa queue encore dure, jusqu'� ce que j'inonde mon ventre.

Alexis et moi quittons le bar � trois heures et demie du matin. J'ai peut-�tre un peu trop bu, peut-�tre un peu trop d�coll�, et je suis heureux. C'est son dernier jour sur l'�le, il n'y travaille qu'en saison, et moi c'est mon deuxi�me et dernier soir. Nous rejoignons l'h�tel, impatients, press�s, et manquons plusieurs fois de nous �taler par terre dans les ruelles � force de tenir cette allure en nous regardant en m�me temps dans les yeux.

Il y a 24 heures, Makis m'enculait. Je me suis masturb� deux fois depuis, au souvenir de ce moment.

Alexis a un tr�s beau corps, un beau cul, un sexe assez petit mais que je m'empresse de gober pour lui montrer aussi qu'il me convient tr�s bien comme cela. Il est passif, et moi ce soir je ne sais pas ce que je suis. Je suis le monde, je suis Dieu, je suis ange et Goldorak et bitard et Oliou' r�unis. Je le fais jouir en le masturbant tout en lui l�chant l'anus. Nous nous endormons tr�s vite. Je me r�veille quelques heures plus tard, aux lueurs de l'aube, d�couvre sa pr�sence, il me faut quelques secondes pour me repasser le film, je me jette sur lui, il se r�veille et vient me sucer, je le retourne, le l�che, l'encule, et nous jouissons ensemble. " We come together " dit-il de sa magnifique bouche avant de s'assoupir. Puis � nouveau r�veill�s, un oeil � ma montre, il est presque midi, dans deux heures nous quittons l'�le, moi par avion, lui par bateau. Il me couvre, prend mon sexe en bouche, et je prends le t�l�phone pour pr�venir la r�ception que j'aurai un peu de retard dans le checking-out. Nous reprenons le mouvement, et jouissons encore ensemble. La s�paration est triste apr�s cette demi-nuit de tendresse et de chaleur. Il a mon t�l�phone � Paris, il appellera peut-�tre, je voudrais le revoir. Call me please, Alexis, call me.

Je d�colle de l'a�roport de Mykonos � 14h20, apr�s 49 heures pass�es sur l'�le. 49 heures de folie et de vie, de rencontres chocs et d'histoires qui s'entrelacent pour se dissoudre ensuite dans les limbes du pass�. Je suis �mu, heureux, drogu�, euphorique, j'aime la vie et les gar�ons.

Oliounid Islov

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