Cyrillo

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Souvenirs d'un h�t�ro

Bon, d'abord je me pr�sente : Bernard Gaty, 28 ans, 1m83, 72 kg, cheveux ch�tains clairs, yeux marron, c�libataire, assistant r�alisateur, h�t�ro. Jusqu'� hier. Car si je suis toujours assistant r�alisateur, si j'ai toujours les yeux marrons (aujourd'hui avec des cernes comme des valises), pour ce qui est d'�tre h�t�ro, je ne sais plus tr�s bien.
Tout cela s'est pass� hier. Nous en �tions � la douzi�me journ�e de tournage dans ce petit port du midi. Tout se passait fort bien � part une crise de nerfs de l'actrice principale qui n'arrivait pas � m�moriser son texte. Avec un Q.I. proche de celui d'un poussin tout juste sorti de l'ouf, cela n'�tonnait personne, hormis le producteur dont elle �tait bien entendu la ma�tresse attitr�e. La journ�e avait �t� - � cause de cette greluche - charg�e en �lectricit� et lorsque le r�alisateur cria " On arr�te l�, mes enfants. On reprend demain � 11 heures pour la sc�ne 85, sur le port " en quelques minutes, l'�quipe se dispersa. Restaient seulement les techniciens qui remballaient leur mat�riel.
J'avais envie de me changer les id�es. Depuis deux semaines sans aventures f�minines, j'avais surtout envie de sortir dans une boite et lever la premi�re poulette pour me vider les burettes. Bref, j'avais envie de baiser. Ne connaissant pas encore bien la r�gion, je m'adressai au sc�nariste qui prenait cong� du r�alisateur. Il habitait dans le coin et devait donc conna�tre les meilleures adresses.

- Marc, tu pourrais me dire quel est le meilleur endroit pour sortir, par ici ?
- Tu es le cinqui�me � me poser cette question aujourd'hui ! Deux semaines de je�ne et les spermatozo�des font l'�meute ! Si tu veux on va croquer un bout chez la m�re Marie-jeanne - c'est chez elle qu'on trouve les meilleurs poissons de la c�te - et apr�s je t'emm�ne au Paradis.
- Si tu peux trouver une fille qui m'emm�ne au 7e ciel ce sera suffisant !
- Le Paradis, c'est tout nouveau. �a vient d'ouvrir. C'est assez s�lect, belle client�le, on y trouve des mannequins, des gens du cin�ma, aussi. C'est l� que notre ch�re actrice a rencontr� notre cher producteur.
- Si c'est pour retomber sur cette conne, non merci.
- Pas de risque ce soir ! Apr�s sa crise elle va sniffer une ligne de coke et elle passera la soir�e � �tudier son texte pour demain. Elle a au moins quinze lignes � m�moriser. Ca va lui prendre la nuit !

Tout en bavardant, nous arriv�mes au restaurant. Marc n'avait pas menti : le repas fut � la fois simple et fastueux. Je commen�ais � �vacuer l'adr�naline accumul�e depuis le matin. Nous buvions notre caf� lorsque je vis une superbe voiture sport se garer devant l'�tablissement. Le couple qui en sortit �tait presque irr�el. Trop beau. En les voyant, j'avais l'impression de feuilleter un num�ro de Vogue. La fille �tait somptueuse. Des yeux immenses, d'un bleu profond, une bouche pulpeuse dans un visage de Madone aur�ol� d'une chevelure auburn qui tombait sur des �paules graciles. Un d�collet� plongeant d�voilait une poitrine ferme et g�n�reuse. Des jambes longues comme des fuseaux, une taille de gu�pe. C'�tait la perfection faite femme.
Le gar�on qui la suivait �tait grand, mince mais sans doute muscl�, le visage comme taill� � la serpe : les pommettes saillantes, le menton volontaire coup� d'une fossette. Les cheveux mi-longs �taient noirs comme une aile de corbeau. Un vrai visage d'homme mais portant encore des traces d'adolescence dans les yeux rieurs et le sourire mutin. Comme ils entraient dans le restaurant, il se pencha sur sa compagne pour lui murmurer quelque chose � l'oreille. La fille partit d'un �clat de rire cristallin. C'�tait la m�lodie la plus belle que je n'avais jamais entendu ! J'entendais mes spermatozo�des hurler : " On la veut, on la veut ! "
Je me penchai sur Marc, discr�tement.

- Si c'est le genre de mannequin que l'on trouve au Paradis.
- Tu as raison, on pourrait croire qu'ils sont mannequins, tous les deux ! Ils sont beaux, hein ? Mais ce n'est pas �a du tout : je te pr�sente la comtesse de Carsi di For�a-Carguessa. Haute noblesse italienne. Et depuis la mort accidentelle de ses parents, un des plus beaux partis d'Italie.
- Et le don juan ?
- Andr�a. Son fr�re cadet. Elle a 26 ans, lui vient d'en avoir 20, je pense. Ils sont ici depuis un mois, dans une des propri�t�s familiales. En restant un mois dans chacune de leurs r�sidences, je pense qu'il leur faut bien deux ans pour en faire le tour. Tu les verras certainement ce soir au Paradis.
- Je la veux !
- Bernard ! Calme-toi ! Ce n'est pas pour toi.
- Elle est tellement belle. Cette fille est fantastique, fabuleuse. Je bande d�j� !
- S�rieusement, laisse tomber. Je connais trois types qui sont sortis avec elle, tout ce que je peux te dire c'est qu'ils n'ont jamais essay� de la revoir. Une nuit et puis ils ne veulent plus en entendre parler. Cela ne doit pas �tre une bonne affaire si tu veux mon avis.
- Je ne peux pas le croire.
- Je t'aurai pr�venu.

Marc me d�posa vers minuit devant le mas qui abritait le club " Paradis "

- Essaye de te trouver une n�nette qui est motoris�e, sinon tu es bon pour appeler un taxi.

Marc avait raison : le club �tait tr�s chic, la client�le, faite de jeunes bourgeois �tait sans doute un peu trop snob � mon go�t, mais les jolies filles �taient l�gion. En attendant ma comtesse, je me mis en chasse.
Plut�t beau gar�on, j'avais l'habitude de lever les filles sans trop de probl�me. Mais ici, faute de chaussures Gucci aux pieds, de veston Armani sur mes �paules et de Rolex en or au poignet, on me regardait comme si je sortais d'une porcherie.
Je n'aimais pas les snobs, je commen�ais � les d�tester. Je me consolai au bar, prenant mon parti que je n'allais pas me vider les couilles ce soir lorsque je vis ma comtesse et son fr�re faire leur entr�e. En un instant, les plus jolies filles et leurs chevaliers servants qui emplissaient le club devenaient moches et ternes. Ecras�s par la beaut� �blouissante du couple qui s'installait � une table, � l'�cart. Je ne pouvais plus attendre une seconde de plus. Je m'approchai et en m'inclinant, m'adressai � celle que je consid�rais - � juste titre - comme la plus belle femme du monde :

- Puis-je me permettre de vous inviter � danser ?
- Voil� qui est joliment formul�, r�pondit-t-elle dans un sourire. Revenez dans cinq minutes, voulez-vous ? Je vais en parler avec mon fr�re.

Je restai sans voix. A 26 ans elle devait demander l'autorisation de danser � son jeune fr�re ! C'�tait trop ! J'�tais par erreur dans un monde qui n'�tait pas le mien, il valait mieux que je vide les lieux au plus vite. Avec un peu de chance, la petite scripte rousse serait encore au bar de l'h�tel o� elle se consolait tous les soirs de mon indiff�rence � son �gard. Elle ne me plaisait pas, mais je sentais que ce soir elle ferait bien l'affaire. De retour au bar je vidai mon verre et demandai au barman de m'appeler un taxi. Une voix derri�re moi me fit sursauter.

- Comment ? Vous nous quittez ? Vous ne voulez plus danser avec moi ?

Je ne pus m'emp�cher de lancer :

- Votre fr�re vous a donn� son autorisation ?

La jeune comtesse me pris la main et m'entra�na vers la piste de danse.

- Ne soyez pas sarcastique, cela ne vous va pas. Vous �tes trop gentil pour manier l'ironie.
- Je suis gentil ? Comment le savez-vous ?
- Je n'en sais rien, c'est Andr�a qui le dit. Il ne se trompe jamais.

Elle colla son corps contre le mien pour le slow le plus torride que je n'ai jamais dans�. J'essayai, en vain, de m'�carter l�g�rement d'elle pour qu'elle ne sente pas l'�rection magistrale de mon dard.

A la fin de la danse, elle me sourit avec malice :

- J'ai l'impression que je vous plais, je me trompe ?
- Demandez � votre fr�re, il ne se trompe jamais.
- Excellente id�e, dit-elle en riant, on va lui demander.

Elle m'entra�na � sa table, o� le gar�on sirotait un coca. Tr�s classe, il se leva � l'arriv�e de sa soeur et lui pr�senta un si�ge. Souriant, il se tourna vers moi en me tendant la main.

- Bonsoir, je suis Andr�a, dit-il avec un l�ger accent italien.
- Bernard, enchant�.
- Ma soeur Sophia est tout de suite tomb�e sous votre charme, Bernard. Comme vous �tes tomb� sous le sien, je me trompe ?

La jeune fille �clata de son rire, tellement charmeur :

- Vous voyez ? Il voit tout, il sait tout. Elle se tourna vers son jeune fr�re et lui caressa tendrement la joue. Andr�a, je t'adore.
- Vous formez un couple. Vraiment �tonnant, remarquai-je.
- Vous n'�tes pas au bout de vos surprises avec nous si vous d�cidez de nous fr�quenter. Mais le voulez-vous ?
- Si je veux quoi ?
- Nous suivre. Venir chez nous, boire un verre d'abord et ensuite me faire l'amour, par exemple.

Elle vit la stup�faction sur mon visage.

- Je vous choque ?
- Non. Je suis. �tonn�, surpris, voil� tout.

Andr�a passa un bras sur les �paules de Sophia.

- Bernard n'attend que cela, soeurette. D�j� ce soir au restaurant il t'a fait l'amour avec les yeux.
- Cela se voyait tant que cela ? Bredouillai-je.
- Vous avez un regard. �rotique, Bernard. On y lit non seulement le d�sir, mais l'amour. Au restaurant vous ne d�siriez pas seulement faire l'amour � ma soeur, mais vous l'aimiez d�j�, sans la conna�tre.
- Vous �tes un v�ritable sorcier, Andr�a. Vous n'avez m�me pas jet� un coup d'oeil � notre table de toute la soir�e !
- Et pourtant c'est l� que je me suis dit que je t'aimais bien, Bernard. Tu permets que je te tutoie ?
- Bien s�r.

Sophia se leva et tapa dans les mains.

- Assez parl� les amoureux, nous rentrons. Il est d�j� une heure et Bernard a un tournage demain matin !
- Comment savez-vous. ?
- C'est Andr�a qui m'a dit que tu faisais partie de l'�quipe de tournage, r�pondit-elle en se dirigeant vers la sortie.

La voiture les attendait, moteur ronflant, devant la porte. Quinze minutes plus tard nous p�n�trions dans la propri�t�.
Pass� la grille d'entr�e un chemin serpentait parmi les oliviers sur plusieurs centaines de m�tres pour se terminer devant un simple mas.

- Tu t'attendais � un ch�teau, sans doute, dit-elle en riant. Andr�a adore la simplicit� de cet endroit. Des ch�teaux nous en avons, mais mon fr�re s'y sent perdu. Il n'y a que pour les voitures et les bateaux qu'il aime le luxe.

Nous p�n�trions dans la maison tandis qu'Andr�a garait le bolide. Le mas �tait de dimension modeste mais agenc� avec un go�t parfait. Chaque meuble semblait �tre l� depuis toujours. La d�coration �tait simple mais donnait une ambiance chaude et intime. Sophia se dirigea vers la cuisine et ouvrit le r�frig�rateur.

- Je t'ai promis � boire, dit-elle. Que d�sires-tu ? Coca, bi�re, eau ? On doit avoir du champagne quelque part, si tu veux. Moi je pr�f�re la bi�re !
- Une bi�re c'est parfait, merci.

D�cid�ment ce comte et cette comtesse �taient hors du commun. Autant l'un que l'autre ils avaient une allure folle, une classe inn�e mais en m�me temps ils ne ressemblaient en rien � l'id�e que l'on peut se faire d'aristocrates friqu�s.
Nous b�mes nos bi�res dans la salle de s�jour, flirtant devant le feu de bois. Au bout d'un moment, Sophia me prit la main et m'entra�na.

- La chambre est par-l�, dit-elle dans un murmure.
- Et Andr�a ?
- Il dort d�j�.

Au bout du couloir, elle poussa une porte qui s'ouvrait sur une grande chambre � coucher baignant dans une douce lumi�re. Le lit immense, nous ouvrait les bras, mais j'eus un mouvement de recul. Sur le c�t� du lit, Andr�a, couch� sur le ventre, dormait, nu.

- Nous n'allons pas faire �a dans sa chambre !
- C'est notre chambre. La seule de la maison. Viens, dit-elle en me tirant par la main. Il dort. Nous ne le d�rangerons pas.

J'�tais vraiment tr�s mal � l'aise. Mais lorsque Sophia fit glisser les bretelles de sa robe et m'appar�t � moiti� nue, j'oubliai son fr�re endormi. J'�tai son soutien, d�voilant des seins fermes, somptueux, tandis qu'elle ouvrait ma chemise et me caressai le torse. Quelques secondes apr�s nous roulions enlac�s sur le lit.
Les pr�liminaires furent un vrai feu d'artifice. Je ne savais comment me dominer pour ne pas jouir.
Soudain, elle se redressa.

- Tu aimes les jeux ? Me demanda-t-elle d'un ait gourmand.
- Cela d�pend des r�gles du jeu. Si c'est pour m'attacher avec des menottes et me fouetter avec une ceinture � clous, je ne suis pas tr�s chaud, avouai-je.
- Rien de tout cela. Couche-toi sur le dos et ferme les yeux. Mais promet-moi de ne pas les ouvrir. Jusqu'au moment supr�me. Jure-moi.
- Le jeu en vaut la chandelle, r�pondais-je en riant. Je te le jure.

Je me couchai donc sur le dos et fermai les yeux. Je sentis sa langue me l�cher les couilles, remonter doucement ma verge, redescendre vers les bourses pour remonter. J'attendais, f�brile, qu'elle me l�che enfin le gland, mais le va-et-vient continuait inlassablement, augmentant mon excitation. Je sentais mon sexe pr�t � exploser sous la pression du sperme. Soudain, en un mouvement, sa bouche goba ma verge, mon gland se cognant � ses amygdales. Sa bouche formait un fourreau chaud et mouill� dans lequel mon sexe allait et venait furieusement. Je n'en pouvais plus. Je tendis les bras pour la caresser et je fus stup�fait en sentant sous mes doigts deux �paules muscl�es. C'�tait Andr�a qui me pompait comme un dieu !

J'avais jur� de ne pas ouvrir les yeux, mais c'�tait trop ! L'excitation �tait trop forte, je voulais voir ce jeune dieu grec me sucer la queue ! J'ouvrai les yeux et je le vis pench� sur mon sexe, l'enfouissant au plus profond de sa gorge.
Sophia n'�tait plus l�.
Bon Dieu quel spectacle ! Jamais je n'avais vu une aussi jolie femme que sa soeur, mais jamais je n'avais eu l'occasion d'admirer un gar�on au physique aussi parfait qu'Andr�a. Je lui pris la t�te entre les mains et l'�cartai de mon sexe.

- Arr�te, dis-je

Il releva la t�te et plongeant son regard aux yeux violets dans les miens il r�pondit :

- Excuse-moi. J'en mourrais d'envie.
- Ne t'excuse pas. Je t'ai demand� d'arr�ter parce que j'allais jouir.
- Je voudrais te boire.
- Je voudrais que tu me baises d'abord.

J'entendais les mots sortir de ma bouche comme si c'�tait quelqu'un d'autre qui venait de les prononcer. Comment pouvais-je avoir envie de me faire enculer par un mec ? Mais ce n'�tait pas un mec. C'�tait Andr�a, le plus adorable, le plus magnifique, le plus beau des gar�ons. Je caressai son corps fin et muscl�. J'empoignai son sexe, long, fin et dur et le masturbai tandis que nos bouches s'unissaient dans un baiser passionn�.

- Je le veux en moi !
- Tu as d�j� fait �a ?
- Jamais, mais je meurs si tu ne me baises pas ! Andr�a, ne me laisse pas mourir.
- Bernard, tu es fou !
- Je crois, oui. Et je t'aime.
- Ne dis pas �a !
- Je t'aime, je t'aime, je t'aime. Je n'ai jamais dis �a � personne. Aucune fille ne m'a jamais entendu lui dire �a. Mais � toi je le dis : je t'aime, je veux que tu me fasses l'amour.
- Moi aussi je t'aime. Depuis le premier instant o� je t'ai vu ! Il y a si longtemps que je te cherche.

Tendrement il se mit � me l�cher la raie pour lubrifier ma rosette qui s'ouvrait de bonheur � son contact. Jamais je n'avais eu de rapport avec un homme, mais d'instinct, je savais ce qu'il fallait faire. Je lui su�ai le sexe pour le lubrifier, ensuite je me couchai sur le dos et ouvrit les jambes l'invitant � venir introduire sa merveilleuse virilit� entre mes fesses. Doucement il avan�a son gland contre mon anus. Des mains, j'�cartai les fesses et avan�ai vers lui, m'empalant lentement sur son dard.
L'impression �tait fabuleuse, magique. Je me sentais pris, emplis par cette colonne de chair. La douleur se transformait instantan�ment en jouissance. J'ouvris les yeux et vis son visage parfait devant moi. Il souriait en me fixant dans les yeux.

- Tu n'as pas mal ?
- Je t'aime.
- Oui, mais.
- Je t'aime, dis-je en l'interrompant. Je t'aime. Aime-moi. Plus fort. A fond.

D'un coup de reins il enfon�a son sexe en moi. Je sentais ses couilles contre les miennes. Il �tait tout en moi ! Je ne pouvais plus me tenir. Je pris mon sexe en main et envoyai de longs jets de foutre contre son torse. Une fontaine ! Jamais je n'avais joui ainsi. Le sperme s'�talait sur ses pectoraux, sur son ventre. Un dernier jet l'atteint dans la figure. D'une langue gourmande, il en r�cup�ra une partie. A ce moment il g�mit comme un enfant tandis qu'il d�versait sa semence dans mon corps.

Il s'�croula sur moi, tout luisant de mon sperme qui le recouvrait. Il m'embrassa avec passion et tendresse. Je passai mes main dans ses cheveux, dans son dos, revenant � son merveilleux visage que mes doigts d�couvrirent mouill�. Je m'�cartai et le regardai.

- Tu pleures ?

A ce moment, Sophia entra dans la chambre.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Tu pleures Andr�a ? demanda-t-elle en se pr�cipitant sur son fr�re.
- C'est lui, Sophia, c'est lui.
- Quoi, c'est lui ? Qu'est-ce qu'il t'a fait ? Qu'est-ce que tu lui as fait, me demanda-t-elle d'un ton furieux. Tu as fait pleurer mon fr�re !
- De bonheur, soeurette. c'est lui ! Je l'ai trouv� !
- Qu'est-ce que tu as trouv� ?
- L'homme que j'aime, Sophia. C'est lui. Ce ne sera jamais un autre !
- Oh, mon Dieu.

Je me redressai :

- Sophia, tu m'as dit : " Vous n'�tes pas au bout de vos surprises avec nous si vous d�cidez de nous fr�quenter. " Je ne me doutais pas � quel point tu avais raison. Pour la premi�re fois de ma vie je sais ce que c'est que l'amour. C'est dingue, �a m'est tomb� dessus comme �a. J'ai beaucoup fait l'amour mais je ne connaissais pas l'amour. Ton fr�re est la premi�re personne au monde � qui j'ai dit " je t'aime." Et je le r�p�te. Je t'aime Andr�a. Je suis devenu fou, dingue � enfermer, mais merde, je t'aime.

Je les regardai tous les deux. Et j'ajoutai :

- Je ne dis pas �a pour vous faire pleurer !

Sophia, en larmes tomba dans les bras d'Andr�a.

- Oh, mon petit fr�re !
- Je suis heureux, soeurette, vraiment heureux. Pour la premi�re fois. Il se tourna vers moi, m'embrassa et dit, soudain s�rieux, en me regardant dans les yeux, je t'aime Bernard. On va �tre heureux tous les quatre !

Vous comprenez si aujourd'hui je me demande si je suis vraiment h�t�ro. Tandis que je suis en train de r�gler le contre-champ sur cette conasse qui se prend pour une actrice je me demande si je n'ai pas r�v� cette soir�e. Toute la journ�e j'ai �vit� Marc, de peur qu'il me demande comment s'�tait pass� ma nuit. Quand la prise fut achev�e - il fallut s'y reprendre � huit fois pour que cette malheureuse arrive � dire correctement : " Si je suis venue ici c'est pour m'�loigner de Paris, pour d�couvrir une autre vie. Et la premi�re personne que je rencontre, c'est toi. " Huit fois ! La derni�re prise n'�tait pas fameuse, mais le r�alisateur s'en contenta.
Je sentis une main se poser sur mon �paule. C'�tait Marc.

- Alors, cette soir�e ? Tu as trouv� chaussure � ton pied ? Je veux dire vagin � ta verge.
- Un peu snob, ta boite.
- Tu as vu ta comtesse ? Au fait, tu sais ce que je viens d'apprendre ?
- Dis-moi.
- D�sol� de te d�cevoir mais d'apr�s notre cher producteur, ce serait une gouine. Oui, monsieur ! Si ce n'est pas triste. Une beaut� pareille.
- Ah bon ?
- Oui, mon vieux ! Une brouteuse de gazon ! C'est dingue non ? Il para�t qu'elle est avec Erika Ernstro�m, tu sais la c�l�bre top-model ?
- D�sol� de te d�cevoir, mais c'est faux. Erika est la petite amie d'Andr�a et moi je suis le petit ami de la comtesse. Andr�a est fou de bonheur : Erika d�barque ce soir !
- Tu rigoles ?
- Eh ! Non, mon vieux. Et je peux te dire que Sophia est un canon. Une baiseuse de premi�re. Jamais de ma vie je n'ai jouis comme �a ! Encore des l�gendes lanc�es par des jaloux.
- Tu te l'es vraiment faite ?
- Je vais m�me te dire mieux : d�s que ce tournage de merde est termin� - je ne parle pas de ton sc�nario, qui est vraiment tr�s bon, mais tu vois toi-m�me ce qu'on est en train d'en faire. - bref, dans quelques semaines nous partons tous les quatre, Sophia, Andr�a, Erika et moi pour une croisi�re sur leur yacht. Nous f�terons nos fian�ailles en mer.
- Nom de Dieu. Si je m'attendais.
- Et moi donc ! Je peux te dire que jamais je ne me serais attendu � la nuit que j'ai v�cue.
- Ah, mon salaud !

Je laissai Marc, tout abasourdi d'apprendre que le petit assistant-r�alisateur �tait devenu le chevalier servant et sans doute le futur mari d'un des plus beaux partis d'Europe.
Je m'�loignai vers mon h�tel. Je devais faire ma valise car ce soir j'emm�nage dans le mas de Sophia et Andr�a.
Sophia m'avait menti sur un point. Il y a bien deux chambres dans le mas. Celle de Sophia et Erika et celle d'Andr�a et moi.
Chambre que j'ai h�te de rejoindre pour retrouver le dieu vivant qui m'a initi� � l'amour.
Andr�a, Andr�a. J'ai envie de ta bouche, de tes yeux, de ton rire, de ton corps. Ce soir je veux te sucer, je veux boire ce liquide que tu as d�vers� en moi la nuit pass�e. Je veux te sentir contre moi, endormi. Je veux te voir quand tu t'�veilles. Je veux te voir quand tu bois, quand tu manges, quand tu marches, quand tu nages, quand tu parles, quand tu penses, quand tu me regardes avec ces yeux pleins d'amour.
Finalement je ne suis plus tr�s s�r d'�tre tout � fait h�t�ro.

bru

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