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Sexe intello
Il �tait de Bagnolet. Je l'avais rencontr� sur cette ligne 3 o� se m�lent les classes sociales et les styles. Le terminus � l'Est est la station Galli�ni : l'�changeur autoroutier, le centre commercial, les gratte-ciels qui voudraient rivaliser avec Chicago.
Un petit h�t�ro comme un autre. La trentaine, un jean passe-partout, une veste de peau, des cheveux ch�tains, mi-longs, un visage mal ras�, un sac � dos passablement us�. Mais des yeux... Une duret� dans le visage que je ne pouvais m'emp�cher de fixer. Mais un h�t�ro, �a fixe le vide ou le cul des filles. Surtout, �a �vite de croiser le regard d'un autre mec.
J'ai 26 ans et je pense �tre assez s�duisant, du moins l'ai-je assez souvent entendu, y compris de la part de gar�ons apparemment sans attirance homosexuelle.
Ce jour-l�, je ne sais plus ce qui m'a pris. Peut-�tre avais-je le temps. Ou bien la perspective d'un d�part, d'un d�m�nagement, me faisaient �prouver un sentiment de libert� apr�s plusieurs semaines de travail intensif. Je n'avais pas froid aux yeux.
Au terminus, je l'abordai.
-Euh... salut, excuse-moi de te demander cela, tu vas o� ?
-Comment �a, je vais o� ? r�pond-t-il d'un air surpris en pressant le pas.
-Euh... j'aime beaucoup l'auteur que tu lisais. C'est pas tous les jours qu'on voit quelqu'un lire M. dans le m�tro. Tu acceptes de prendre un verre ?
-Non, c'est vrai, tu es fan de M. ? C'est pas tr�s courant. Tu dois �tre quelqu'un de bien. Alors, direction bistro !
A vrai dire, je n'avais aucune envie d'une discussion intello. Tout ce que je voulais, c'�tait me faire tirer par un type arrogant et pr�tentieux, capable de d�verser toute sa haine sur un petit cul de salope. Je ne me faisais pas �norm�ment d'illusions. Il avait vraiment l'air d'�tre h�t�ro � 150%. Au moins, si rien n'arrive, me disais-je, j'aurai rencontr� un lecteur de M.
L'heure pass�e au bistro commen�a dans une saine ambiance. Nous �tions parfaitement d�tendus. Je le trouvais de plus en plus envo�tant, tandis qu'il m'emmenait dans des sph�res m�taphysiques situ�es � des ann�es-lumi�re de la r�alit� qui nous entourait. La bi�re aidant, je parvins � le ramener � des sujets un peu plus prosa�ques. Nous en v�nmes � parler de couple, de mariage, de sens de l'existence, d'accomplissement dans le c�libat, par l'union... Il me confia qu'Isabelle, sa copine avec qui il habitait, �tait partie travailler six mois au Japon. Cette d�cision avait �t� motiv�e par des raisons purement professionnelles, mais aussi par un besoin de fuir, tout au moins de s'�loigner pendant quelques temps des diff�rends qui avaient pu les opposer au cours de leurs deux premi�res ann�es de vie commune. Isabelle, pr�tendait-il, en avait assez de vivre avec un d�pressif, avec un type � l'humeur massacrante, incapable de planifier son existence dans les deux, voire trois ann�es !
� venir, incapable d'enthousiasme lorsqu'il s'agissait de sortir des bouquins, des films et des magazines.
S'apercevant qu'il se livrait un tantinet trop, eu �gard aux conventions sociales, il abr�gea sa litanie et me proposa de le revoir. Pour boire un verre ou se faire une bouffe, dit-il. Je notai le num�ro de t�l�phone et lui dictai le mien en �change.
Les jours suivants, je l'avais � vrai dire un peu oubli�. Mon boulot, mes frasques, les complications de ma vie sentimentale m'en avaient bien �loign�. Il prit cependant la d�cision de m'appeler. "Je me fais royalement chier" fut sa justification premi�re. Puis vint ensuite la proposition de mater chez lui tel film de R.T. Les tonalit�s chaudes et viriles de sa voix me conduisirent bien vite � accepter
son invitation. Je pris le temps de me pr�parer, sans pour autant donner dans l'�l�gance exag�r�e - car il ne fallait �veiller aucun soup�on - et je me rendis � son domicile.
Marc �tait bien install�. Appartement douillet, propret�, organisation. Quelques d�tails � ne pas n�gliger : les photos de vacances avec Isabelle, Isabelle en maillot de bain, Isabelle devant Saint-Pierre de Rome, Isabelle en tenue de randonn�e dans les gorges du Tarn. Il me fit asseoir sur le canap� marron et vint s'installer pr�s de moi en apportant deux verres de whisky, en prenant toutefois ses distances, les soixante centim�tres de s�curit� �tant de rigueur.
Nous commen��mes � parler de tout et de rien, puis de nos sujets de pr�dilection : la Nouvelle Vague, le structuralisme. Certes, c'est int�ressant, mais il m'en fallait plus. J'�prouvais � cette �poque un grand besoin de me l�cher, sur le plan sexuel j'entends. Je d�voilai mon c�t� joueur :
-Au fait, �a t'a pas paru bizarre quand je t'ai abord� � la descente du m�tro ?
-Non, pourquoi ? dit-il apr�s quelque h�sitation.
-Je ne sais pas, moi, quelqu'un qui t'aborde comme �a, alors que tu ne le connais pas... t'aurais pu te dire : qu'est-ce qu'il me veut ? du fric ? il est p�d� ?
-T'es p�d� ? fit-il, un brin pince-sans-rire.
-Euh... non, mais bon, c'est pas une tare.
-Ouais, allez, dis-le moi, il en faut plus que �a pour me choquer !
J'avais la d�sagr�able impression qu'il se moquait un peu de moi.
-Ben non, qu'est-ce qui te prends ?
-Alors on va faire un test !
-Qu'est-ce tu racontes, fis-je faussement indign�.
Il se mit � se caresser � travers son jean. A vrai dire, j'�tais assez surpris par son audace et par cette attitude compl�tement inattendue.
-Tu ne dis plus rien, fit-il remarquer avec un rire nerveux en continuant son cirque.
-Que veux-tu que je fasses ?, r�pondis-je, le plus calmement du monde.
-Que tu me suces.
-Allez, arr�te tes conneries !
-C'est pas des conneries.
A ces mots, il d�fit patiemment sa ceinture. Mon cour battait la chamade, tandis qu'il ouvrit lentement sa braguette et baissa son jean de quelques centim�tres. Il d�couvrit ainsi un slip bleu un peu us�, dont seuls les h�t�ros ont le secret. Dessous, �a semblait s'�tre tendu, mais ce qui attirait le plus mon regard, c'�tait cette goutte d'humidit�, vraisemblablement r�cente.
-Ca a l'air de t'int�resser, dit-il.
Je rougis et bredouillai : "Euh... oui..."
-Alors, viens sucer !
Puis il sortit un sexe, ma foi, d'une taille assez moyenne, mais magnifiquement tendue. Le gland n'�tait pas tout � fait d�calott�.
-Allez, vas-y. Son regard �tait d�cid�ment bien vicelard tandis qu'il faisait un mouvement de t�te en direction de son entrejambe.
Je n'osais pas encore. Mais mon sexe �tait tendu � l'extr�me et le sentiment d'excitation se r�percutait jusqu'� mon sphincter.
-Putain, suce-moi, je te dis.
A ces mots, il se rapproche de moi et tend son bras gauche pour entra�ner ma t�te d'une frappe tr�s franche vers son organe reproducteur. Mais c'est qu'il devient violent ! Je r�siste l�g�rement � cette brimade, mais sans trop h�siter, j'y vais et me rends � la volont� de mon m�le dominateur.
Sa verge sentait l�g�rement l'urine. Un filet de s�cr�tion continuait � couler du gland tum�fi�.
Je ne voulais pas, car c'est risqu�. Il me frappa une seconde fois sur la nuque en me traitant de petit p�d�. Non, je ne pouvais pas r�sister. J'en avais trop envie.
Ma bouche allait et venait sur la verge de mon nouvel ami. Ma langue ne se lassait pas de s'introduire sous le pr�puce que mes dents retroussaient au moment o� je remontais. Le gland �tait liss�, poli, tandis que je poussais de petits g�missements qui en disaient long sur le plaisir que je prenais � me soumettre ainsi.
Lorsque l'extr�mit� de sa verge atteignait le fond de ma gorge, je sentais son bassin se contracter et l'appui de sa main sur mon cr�ne se durcir.
-Acc�l�re ! Continue, ne t'arr�te pas !
Il ne tenait plus du tout compte de mes limites, ne se pr�occupant plus que de son propre plaisir. C'est alors qu'il m'appliqua un coup terrible de sa paume sur l'occiput, enfon�ant sa verge dans ma gueule jusqu'� la garde en me faisant comprendre � quelques nuances pr�s que j'�tais sa pute et que tel �tait mon r�le.
Soudain, la sonnerie du t�l�phone retentit.
-Putain, c'est Isa qui m'appelle !
Il me for�a � m'arr�ter, se levant d'un bond pour attraper le combin�.
-Ouais, salut ma ch�rie ! Comment �a va mon cour ?
Je restais plant� l�, h�b�t�, � genoux devant le canap�, fesses et bite � l'air, tandis que lui ne tarissait pas de surnoms ridicules pour sa ch�re et tendre.
-Mais oui, je pense � toi, mon canari.
Je d�cidai de me lever, de me rhabiller, d'aller me servir un verre d'eau, tout en effectuant une visite de la salle de s�jour.
Je le voyais continuer � rassurer sa copine, tandis que son pantalon et son slip tra�naient toujours au niveau de ses chevilles. Il se mit tout en parlant au t�l�phone � se gratter les testicules.
-Oui, ma ch�rie, je suis press� que tu reviennes.
Ces roucoulades ne l'emp�chaient pas tout en parlant de me regarder avec insistance, alors qu'il malaxait ses bourses en toute franchise.
Il se mit � chauffer son Isa, � lui parler de leurs plus beaux �bats amoureux.
Mais ma parole, il se met � lui faire l'amour au t�l�phone ! Tout en se masturbant, il se mit � d�crire un rapport sexuel en �mettant des soupirs qui en disaient long sur son excitation.
-Et l�, je glisse ma verge entre tes petits seins, et je remonte d�licatement...
Son regard ac�r� prit une expression perverse lorsqu'il me fit signe avec l'index de venir le sucer. Je ne me fis pas prier et recommen�ai mon petit man�ge et le jeu de ma langue sous son pr�puce.
Il n'en pouvait visiblement plus, soufflait tel un buffle, telle une b�te en rut, disant au t�l�phone :
-ma bite p�n�tre ta chatte, glisse lentement pour t�ter le terrain, puis s'enfonce davantage et commence un long mouvement de va-et-vient. Tu aimes, tu g�mis.
Il avait mis le haut-parleur et je pouvais entendre Isa glousser pendant que je continuais � le pomper. M�me jeu, il d�crit des caresses sur des seins de femme, tandis qu'il guide ma fellation d'une main de fer. A force de frotter le gland sur ma langue et mon palais, je perds beaucoup de salive et dois reprendre des forces. Aussi, je demande une pause. Mon h�t�ro reprend sa queue en main tandis qu'il commente au t�l�phone la fellation fictive que lui administre sa poule. Sa respiration se fait de plus en plus haletante et sa parole entrecoup�e. Il hausse la voix et se met � �mettre des r�les tout en se malaxant les testicules. Un dernier effort d'astiquage fr�n�tique de sa verge d�clenche en lui de rauques vagissements et d'ultimes spasmes qui s'ach�vent en un jet de sperme abondant.
Je n'ai bien entendu pas manqu� une seule miette du spectacle...
Marc se l�ve subitement dans un �lan viril, attrapant le premier paquet de mouchoir qui lui tombe sous la main, s'essuie rapidement et efficacement. Me laissant seul avec ma nudit� et mon excitation, il se rhabille sans ambages, sans me pr�ter un seul instant la moindre attention.
Mon h�te s'asseoit � sa table de travail et commence � manipuler le clavier de son ordinateur. D'abord scandalis�, je r�prime mon agacement et enfile un � un mes v�tements �parpill�s � travers la pi�ce.
Me sentant compl�tement ignor�, je me mets � explorer nonchalamment l'appartement, regardant tant�t � la fen�tre, examinant tant�t livres et gravures.
Marc se met � parler tout haut, puis m'adresse la parole, r�introduisant la discussion et l'�change, ramenant le propos au sujet qui avait �t� au cour de notre premi�re rencontre : la litt�rature.
J'�tais encore sous le choc de la surprise qu'il m'avait r�serv�e en s'offrant � moi, ou plut�t en m'imposant la soumission sexuelle dans un acc�s de virilit�. Marc, en revanche, semblait avoir oubli� l'�v�nement qui venait d'avoir lieu, son ton de voix �tait pos� et il avait repris son m�le s�rieux.
Une heure apr�s, j'�tais plant� sur son sexe tendu. Le poss�dant au plus profond de mon anus, je le sentais bouger en moi et tenter chaque fois de percer mes entrailles. A cheval sur mon Apollon, je me tortillais de d�sir, sautant de joie et tordant mon visage de douleur et de plaisir m�lang�s. A ce moment pr�cis de notre aventure, j'avais oubli� ce qui s'�tait produit, et quels �taient les gestes et �v�nements qui nous avaient men�s jusque l�. Je lui tournais le dos tout en ressentant les secousses de son bassin � travers mon orifice gourmand et avide de plasir toujours plus intense. Chaque fois que je tentais de me retourner pour regarder ce visage qui dans le m�tro la premi�re fois avait tant attir� mon attention, je recevais un violent coup de poing dans le dos. Je cabrais les reins et cambrais le dos, me dilatant pour le sentir encore mieux � l'int�rieur de mon corps. De cette cavalcade, je garde le souvenir de ce sexe de taille moyenne mais fort habile � la p�n�tration!
;et ces appels que Marc lan�ait dans son d�lire fantasmatique comme pour me narguer et m'humilier � son amie rest�e au Japon : "Isabelle, putain, ce que tu es bonne !".
Je m'en voulais d�cid�ment d'�tre n� homme, d'avoir un p�nis, et non pas un vagin sur le p�rin�e, juste au-dessus de l'anus. J'aurais tant voulu conna�tre le bonheur d'Isabelle qui, lorsqu'elle rentrerait du Japon, recevrait ce chibre en elle par un orifice situ� � l'avant. J'avais toujours r�v� de ces doubles ou triples p�n�trations que l'on voyait s'encha�ner dans le porno h�t�rosexuel. Mes fantasmes de tournantes dans les caves de banlieue me revenaient � l'esprit tandis que ce partenaire tant inattendu me d�crivait la p�n�tration d'une femme en fermant les yeux afin de ne pas me voir.
Cette fois, c'est moi qui bien d�cid� � prendre mon pied, prit l'initiative de me lever promptement et de mener la barque. Marc eut besoin de quelques secondes pour r�aliser que je m'�tais retir� de mon promontoire et d�barrass� de ce pic qui me stimulait en profondeur. "Mais t'es un salaud ! J'�tais sur le point de jouir", me dit-il dans un acc�s de col�re. Je le regardai en esquissant un sourire narquois. Il �tait encore entre mes jambes. Me saisissant de ma verge tendue, j'entrepris une masturbation intense et vigoureuse. Je jubilais � l'id�e que j'avais jusqu'� pr�sent tellement retenu mon orgasme qu'il allait en sortir de quoi asperger Marc sans retenue. Cette proph�tie ne tarda pas � se r�aliser, mon �jaculation fut longue, regorgeait d'extase et de bonheur et trahissait le plaisir que j'avais � envoyer ce liquide blanc, chaud et �pais sur la visage de Marc, lui couvrant les paupi�res, lui barbouillant les l�vres.
Cela ne pouvait durer ainsi, il se leva et me projeta � ses pieds, m'insultant trois fois et courut s'enfermer � la salle de bains. J'avais joui sur lui, je me sentais enfin homme et je pouvais � pr�sent savourer ma vengeance tandis que je l'entendais depuis la pi�ce close pester contre le "p�d�" que j'�tais, alors qu'il cherchait visiblement � nettoyer les rebords de sa chevelure que j'avais souill�e de mes puissants jets de foutre.
Rassasi�, je choisis enfin de partir, lui lan�ant en partant que j'en avais vu maintes fois de bien plus grosses que la sienne et que je m'en allais de ce pas � la chasse trouver monture plus seyante.
Il ne m'a jamais rappel�.
Antoine
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