Page pr�c�dente

Le rocher de Cashel

Lorsque je sortis, la soir�e �tait avanc�e et le ciel presque sombre.
Une nouvelle fois je pris le chemin du rocher de Cashel.
La masse noire de la cath�drale et du clocher rond semblait plus encore �tir�e vers le ciel, d�chir� �� et l� de p�les lueurs. Il y avait autour des murailles un sentier que j'empruntai. Je n'avais pas pass� le premier angle que je vis surgir � la hauteur de ce dernier un des trois moines qui d'un pas alerte venait vers moi. Cette fois il �tait seul. Nos regards se crois�rent un instant lorsque je m'�cartai de l'�troite bande de terre, me collant le long de la muraille pour le laisser passer. Apr�s quelques pas il se retourna. Je n'avais pas boug�. Il continua quelques m�tres avant de se retourner � nouveau sans pour autant ralentir le pas. Je ne le quittais plus des yeux. Sa d�marche ferme et sa haute stature m'incitaient � le suivre. J'attendais un signe. Il rejoignait maintenant la route et descendait.

D'o� je me trouvais je pouvais le voir et il pouvait me voir sans difficult�. Il prenait maintenant � gauche la route qui menait au parking, vide � cette heure-l�. Il revenait maintenant dans ma direction, quelque dix ou quinze m�tres plus bas. Il pouvait me voir sans bouger aucunement la t�te, me surveiller du coin de l'oeil.
Puis il bifurqua encore vers un pavillon de bois peint en blanc qui abritait des toilettes publiques. Il poussa la porte et disparut � l'int�rieur. Je me laissai glisser le long de la pente en sautant de pierre en pierre et je pris la direction de la porte de bois blanc.
Lorsque je rentrai, il �tait en train de se laver les mains � l'un des lavabos qui se trouvaient au fond de la salle.

L'endroit �tait propre, inond� de la lumi�re crue des n�ons. Il regardait ses mains d'un air absorb�.
Je me dirigeai vers les urinoirs et sortis ma queue. Je ne pouvais pisser. Il ferma le robinet, tira sur l'essuie-main, se s�cha lentement les mains, en me regardant cette fois. Je bandais tout � fait. L�g�rement d�cal� vers l'arri�re il pouvait voir, de l'endroit o� il se trouvait, l'�tendue de mon excitation.
Il vint pourtant s'installer � mes c�t�s, face contre l'urinoir de fa�ence blanche comme s'il allait simplement pisser.
Le rel�vement de sa robe, pourtant, d�voila, l'ind�cence totale de ses cuisses velues et de ses mains puissantes dont l'une relevait l'�toffe sur son ventre et l'autre tenait un braquemart �pais qu'il caressait lentement. J'�tais �bahi de constater qu'il ne portait rien en dessous de ses v�tements de pr�tre. Il changea de main pour caresser ma queue de sa main gauche.

Puis il laissa l'�toffe retomber le long de ses couilles, se tourna vers moi pour prendre ma t�te entre ses mains, d�poser un baiser sur mes l�vres, se mettre � genoux devant moi enfin, attraper mon slip de ses deux mains pour le descendre en dessous de mes genoux, attraper la queue enfin de ses l�vres charnues pour l'engloutir dans sa bouche.

Ses joues tendues entre ses puissantes m�choires se creusaient autour de ma verge et ses l�vres la trempaient de salive. Il ne me regardait pas, tout appliqu� � ce plaisir d'une verge que l'on suce. Le silence �tait total, � peine troubl� par le battement de mon coeur, et je regardais d'en haut cette annonciation, cet homme � genoux devant moi, sa robe �tal�e autour de lui en des plis magnifiques comme j'en avais vu dans les tableaux de Boticelli et les fresques de Michel Ange.

Je caressais sa t�te aux cheveux brun coup�s courts, drus comme le poil d'un pinceau. Elle remonta vers moi. Plus bas sa verge �tait toujours dress�e. Il voulait sur elle ma bouche d'ange, ma t�te boucl�e dans laquelle il fourrageait. Cette pri�re semblait ne devoir jamais finir tant il ma�trisait son plaisir. � cette heure une nouvelle visite en ces lieux pouvait para�tre improbable, mais un lieu public qui ajoute � l'excitation la peur d'�tre d�couvert et la joie de la transgression comme porte vers le r�ve, aurait d� inciter � une �jaculation rapide.

Sa s�r�nit� m'avait peu � peu rassur� et �loign� la perspective d'un tel d�sastre.
Il descendait maintenant un peu plus mon slip, l�chait mes couilles et promenait ses doigts entre mes fesses signifiant que mon corps serait l'autel sur lequel il allait prier la nuit enti�re peut-�tre. Il me retourna contre l'urinoir dont j'attrapais les s�parations pour me caler et lui offrir le passage tendre et rose dans lequel il glissa sa verge. Il me donnait du plaisir avec application, me poussant de plus en plus fort vers la paroi de l'urinoir, jusqu'� ce que mes bras ne puissent plus r�sister et que ma queue touche enfin la fa�ence blanche et froide, le mince filet d'eau coulant le long de mes couilles et tombant dans mon slip qu'il trempait. Lorsqu'il d�chargeait, mon ventre �tait tremp�, l'eau coulait sur mes cuisses. Lorsque je me retournai enfin, il m'embrassa � pleine bouche puis s'�carta enfin pour se masturber devant moi et me regarder jouir. Le plaisir de voir mon foutre jaillir devait achever tous les plaisirs.

Lorsqu'il fut r�pandu, il m'embrassa � nouveau et disparut. Son pas ferme, mais l�ger, presque dansant l'avait �loign� de moi, il avait rejoint la nuit.
Je ne cherchai pas � le suivre. Je ne savais si des anges l'accompagnaient ou s'il logeait en enfer. Dans l'un et l'autre cas il m'�chappait, moi, pauvre mortel, car je n'entendais rien � la religion. Je ne savais si tout ce plaisir qu'il m'avait donn�, celui qu'il avait pris, devait �tre rang� du c�t� du bien ou du mal.

Je repris le tour du rocher de Cashel que j'avais un long moment interrompu. La nuit avait pris plus de profondeur et sur les pentes raides de la colline les pierres blanches �taient les �toiles qui faisaient d�faut dans le ciel sombre encombr� de lourds nuages.

Damien

R�ve ou r�alit�, ces histoires ne doivent pas vous faire oublier les dangers d'une relation sexuelle sans protection. METTEZ DES CAPOTES
Pour plus d'info :