Cyrillo

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Rencontre particuli�re

Partie 1 L'approche

Je vous raconte ce soir une histoire qui s'est pass�e il y a environ trois ans. A cette �poque, j'�tais �tudiant � Montpellier et pour financer mes �tudes je travaillais le samedi pour un magasin de fringue, bien �videmment homo. J'avais 22 ans, 1 m 83, 70 kg, blond, yeux bleus suffisamment pr�sentable pour attirer les clients dans la boutique (enfin surtout les garder plus longtemps et les faire revenir - les commer�ants ne sont pas fous non plus).

C'�tait lors d'un jour particuli�rement charg�, celui qui devait �tre le dernier client de ma matin�e avait mis beaucoup de temps � faire son choix. Comme mon patron avait une obligation � l'ext�rieur en d�but d'apr�s-midi et qu'il me laisserait seul dans le magasin, il ne me restait plus que dix minutes pour manger. Je d�cidai donc de prendre un sandwich dans une boulangerie qui faisait �galement salon de th�.

Bien sur c'�tait l'heure de pointe, au moins un quart d'heure de queue. Heureusement, pour moi, je vois un ami en bonne position dans la file. Je fais comme si je venais de le quitter et que j'avais achet� quelque chose dans un autre commerce et qu'il �tait pr�vu qu'on se retrouve ici. Lui, intelligent, comprend ma manoeuvre et joue le jeu (je sais : c'est pas bien de griller tout le monde, mais c'�tait un cas de force majeure). Juste apr�s avoir commander mon thon-crudit�, je me retourne vers la salle dans l'attente d'�tre servi. C'est alors que mon regard tombe sur lui. Au milieu de cette foule, j'avais remarqu� un superbe brun yeux bleus l�g�rement plus vieux que moi mais n'ayant pas franchi les 25ans, assis en train de d�guster une quiche lorraine...

- ; Ce fera trois euros Monsieur... Monsieur !!!

Interrompu dans mon admiration par la boulang�re, je paye d�pit� et sors avec mon ami. Apr�s l'avoir saluer et remercier, je rejoins mon boulot tout en mangeant... et r�vant du bel inconnu entre aper�u qui mettait d�j� le feu � mon cerveau.

Arriv� � mon magasin, le patron me f�licita de ma rapidit� et me quitta imm�diatement. Me voil� bien �trangement seul. L'affluence du matin c'�tait bizarrement arr�t�. Ce qui n'�tait pas pour me d�plaire. J'ai pu finir mon sandwich tranquillement, confortablement assis derri�re la caisse enregistreuse.

J'entendis la porte s'ouvrir mais j'�tais en pleine action l�chage de doigts (c'est le probl�me du thon m�lang� � la mayonnaise... mais c'est si bon). Je fini l'op�ration en essayant de me faire discret. Lorsque je rel�ve la t�te c'est LUI qui est l� ! Mon beau brun. Le probl�me c'est que sa t�te d�passe � peine des portiques.

Alors l�, mon cerveau a un probl�me. Comment un mec avec cette guelle et surtout cette carrure d'�paule peut ne pas d�passer le m�tre trente. Alors que j'�tais plong� sur cette interrogation, je me suis rendu que j'en oubliais de faire mon boulot. Je me levais donc pour l'accueillir et me rendre compte qu'il �tait en fauteuil roulant.

- ; Bonjour, puis-je vous aider ?

- ; Pas pour l'instant, je fais un tour d'abord et vous demanderez si je trouve des choses int�ressantes.

- ; Tr�s bien, je suis � votre service.

Oh que oui je l'�tais � son service, il m'avait r�pondu avec un sourire si d�sarmant, sa voix bien qu'un peu haut perch�e �tait agr�able et me confirmait qu'il savait tr�s bien dans quel genre de magasin il �tait.

Apr�s avoir fait le tour de la collection, il me demande d'essayer un pantalon noir taille tr�s basse pour l'�poque (maintenant ce serait un simple taille basse) et quelques T-shirts de couleur non criarde. Son choix confirmait qu'il �tait gay mais pas folasse ! J'�tais ravi mais incapable de lui parler � part les banalit�s de vendeurs...

Les cabines d'essayage n'�taient pas vraiment (m�me pas du tout) adapt�es aux personnes en fauteuil. Mais il savait manoeuvrer son engin avec une telle dext�rit� qu'il a quand m�me r�ussit � rentrer dans une. Mais le rideau fermait mal. Il s'est pourtant d�shabill� comme si de rien n'�tait. Sans exhibitionnisme et sans essayer de se cacher � tout prix. Ce qui ce comprends car quand il enleva son T-shirt manche longue, il me d�voila un beau torse imberbe en V avec de sublimes bras, des abdos bien d�velopp�s et des pecs qui �tait bien dessin�s quoique manquant de volume par rapport au reste. Puis dans un mouvement digne d'un gymnaste, il enleva son pantalon. L� j'aper�u de longues jambes tr�s fines et un joli boxer agr�ablement rempli. Je ne sais pas s'il savait que je le matais, mais il n'avait nulle honte de son corps.

Le pantalon lui allait admirablement � la taille mais la longueur de jambes �tait trop courte. Il devait vraiment �tre tr�s grand quand il marchait. Quant au T-shirt, il �tait trop serr� sous les aisselles me dit-il en levant les bras.

Il avait les aisselles ras�es !!! Ce dernier d�tail fini de me donner une trique totale. Mais j'avais eu le temps de le pr�voir pendant qu'il se changeait et m'�tait arrang� pour la positionner de fa�on la plus discr�te.

Je lui proposai d'aller lui chercher la taille au dessus. Pendant que je cherchais, il me demanda s'il pouvait enlever son T-shirt hors de la cabine afin d'�viter de recommencer sa manoeuvre. Je lui r�pondis que �a posait aucun probl�me pour moi, mais j'eu beaucoup de mal � cacher mon trouble devant la vue de face de ce buste... et de ce g�chis de voir un mec si parfait dans un fauteuil roulant...

Le reste de l'essayage se fit en face du miroir. Il me dit qu'il �tait parisien et que n'�tant pas venu depuis longtemps � Montpellier, il cherchait un plan du gay Montpellier. Ayant fini avec les T-shirts qu'il avait s�lectionn�s, je lui proposai d'en essayer d'autres en m�me temps que je lui donnai sa carte. (Il faut toujours savoir joindre l'utile � l'agr�able...) Pendant qu'il essayait un magnifique T-shirt blanc moulant et l�g�rement luisant (qui l'avantageait bien ; enfin avec une telle base c'�tait plut�t facile surtout que j'�tais dou� pour trouver les bonnes fringues aux bonnes personnes), il me demanda avec un sourire carnassier mais un regard si doux si je connaissais un endroit sympa accessible pour lui. Je lui en donnais deux mais insista particuli�rement sur un. Il reprit le nom du bar avec une intonation d'interrogation tout en haussant l'arcade de son oeil gauche, me paya le T-shirt blanc et partit.

J'�tais dans tous mes �tats. Je bandais comme un taureau et mon boxer tr�s moulant devait avoir beaucoup de mal � contenir mes 20cm pointant vers le haut. Lorsque je m'appr�tais � me soulager derri�re la caisse, un nouveau client entra. L'apr�s-midi fut rempli sans �tre trop charger. Mais moi, je ne pensais qu'� mon beau parisien. Je ne savais plus comment r�agir.

M'avait-il vraiment draguer ou avait-il juste besoin de renseignements ?... Et moi, m�me si son visage et son buste me rendaient compl�tement fou, serais-je pr�t � faire face � son handicap ?... et lui pouvait-il vraiment bais� ?... Comment �a se passait ?... Ces questions passaient en boucle dans ma t�te. Les r�sultats de mes ventes furent mauvais et mon patron se demanda s'il avait bien fait de me laisser seul. Mais cela m'importait peu ! J'avais ces m�mes questions qui se chassaient l'une l'autre... m�me rentr� chez moi.

Je me fis couler un bain, dedans n'arrivant toujours pas � me d�tendre, je d�cidais que quoiqu'il arrive je me rendrais le soir m�me au bar dont il avait repris le nom. D'un coup je fus calm�. Malheureusement ce r�pit fut de courte dur�e, d�s qu'il a fallu que je choisisse mes fringues les questions reprirent. D'abord uniquement � propos des v�tements � mettre puis les questions que je me suis pos�es tout l'apr�s-midi revinrent.

J'en pouvais plus, je me suis r�fugi� � poil sous ma couette. Je tremblais comme une feuille j'avais le m�me �moi que lors de mon premier rendez-vous avec un mec. C'est la raison pour laquelle je vous raconte cette rencontre particuli�re en esp�rant que mon exp�rience vous servira et �vitera que vous connaissiez les m�mes d�sagr�ments que moi.

Amaury

Vous trouverez la suite de cette histoire dans Rencontre particuli�re Partie 2: L'abordage

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