Cyrillo

Page pr�c�dente

�pisode pr�c�dent

Nabil -8

21H45. J'ai rendez-vous avec Nabil � 22H. Ses affaires sont pr�tes. Tout a tenu dans un grand sac de sport que je n'utilise plus depuis des ann�es. La place de l'h�tel de ville n'est qu'� cinq minutes de chez moi, j'ai le temps. Je ne veux pas arriver trop t�t et prendre le risque de devoir l'attendre.

Il est presque l'heure. Je sors de ma chambre. Je passe par le salon, signaler � mes parents que j'y vais.

Le trajet jusqu'au point de rendez-vous passe � une vitesse vertigineuse. J'aper�ois une silhouette encapuchonn�e. J'avance d'un pas r�solu. Je ne veux rien l�cher. J'ai pleinement conscience que je ne mesure pas encore la difficult� de la t�che qui m'attend.

Il a d� entendre mes pas, il se retourne.

Il porte un sweat que je lui ai offert, la capuche baiss�e sur sa t�te, les mains dans les poches de son surv�t. M�me dans l'ombre, je peux apercevoir les traits de son visage que je me suis plu tant de fois � trouver si beau.

Je jette le sac � c�t� de lui.

- Voil�. Tout y est.

Je mets moi aussi mes mains dans mes poches, les �paules relev�es, comme pour me pr�server...

- Je te paye un verre?

- Non je crois pas.

Je me retourne, je fais quelques pas. Il accoure aussit�t et me retient par le bras.

- Putain arr�tes tu vas pas te barrer comme �a s�rieux dis moi quelque chose!

- L�ches moi Nabil.

- Non.

Je peux lire dans son regard de la r�solution, mais aussi une sorte de panique. Je remarque �galement qu'il a d� fumer. Il a l'air � moiti� d�fonc�.

- Ah ouais. Et tu veux que je te dise quoi Nabil? Je me d�gage, je le pousse en le bousculant du plat de la main au niveau de l'�paule. Il recule d'un pas. Hein? Qu'est ce que tu veux que je te dise? Je le pousse encore une fois, et une fois encore il recule. Que tu t'es comport� comme un sale con! Je le pousse � nouveau.

Sa t�te est baiss�e, sur le c�t�.

- Putain arr�tes s�rieux...

C'est trois mots ont siffl� entre ses dents serr�es. La menace n'est pas voil�e le moins du monde.

- Sinon quoi Nabil? Hein? Sinon tu vas m'frapper?

Son regard croise le mien.

- Putain arr�tes Max. J'�tais compl�tement flipp�, ma propre m�re m'avait menac� de m'foutre dehors merde! Qu'est ce que t'aurais voulu que je fasse?

- Que tu me montres juste un peu de respect.

Son regard change.

- Que tu �vites d'agir comme si notre histoire n'avait pas d'importance pour toi, comme si moi je n'avais pas d'importance...

Son regard devient peu � peu implorant. J'ai fais mouche.

Je me retourne � nouveau et fait quelques pas.

- Et ton sac? 'Faut que je te le rende...

Sa voix n'est plus du tout la sienne. Je crois entendre un petit gar�on.

- Pas la peine. Tu peux le garder. Enfin, si �a vous d�range pas trop, ta m�re et toi, d'avoir un souvenir de mon existence chez vous. Sinon t'as qu'� le balancer, je m'en fous.

Il semble totalement abattu.

- Ah. Et en parlant du sac, avant de le jeter, tu regarderas, dans une poche int�rieure il y a ta chaine, comme �a tu pourras expliquer � ta ch�re maman comment tu l'as miraculeusement retrouv�e.

En entendant mes derni�res paroles, son regard est redevenu agressif, il se j�te sur le sac.

Je pars. J'ai fait � peine une vingtaine de m�tres que je l'entends courir. Il me saisi par le bras et me retourne violemment. Son poing est juste devant mon visage, referm� sur la chaine en or qui pend de chaque c�t�.

-Tu gardes �a.

Le calme de sa voix tranche nettement avec l'�tat d'�nervement dans lequel il se trouve manifestement.

Je ne dis rien.

- Tu gardes �a. C'est un cadeau. Je te l'ai offerte Max.

Des larmes coulent sur ses joues.

Il prend ma main, y met la chaine avec force.

- Putain s'te plait gardes l�.

Il sanglote.

Je la met sous son nez, en la tenant � deux doigts, comme si je tenais quelque chose de r�pugnant.

- J'en veux pas.

Ma voix est pos�e.

Je pense qu'il est vraiment � un fil de perdre totalement le contr�le. Les poings serr�s, il fait un tour sur lui m�me. Il s'agite de plus en plus.

- Reprends la Nabil.

D'un bond il se retrouve juste devant moi, son visage contre le mien, nos nez et nos fronts sont comme soud�s.

- Putain b�b� faut que tu la gardes s'il te plait.

Une larme a du couler sur son nez. Elle finit sa course sur le mien.

Non.

Je ne bouge pas. Je pourrais facilement reculer et rompre ce contact. Mais je n'en fais rien.

- Alors on se rend nos cadeaux c'est �a?

Une nouvelle fois il parle avec un calme qui n'a rien de naturel.

Je ne r�ponds pas.

- C'est �a!!

Il a hurl� ces derniers mots.

Dans un �clair il enl�ve son sweat, le roule et me le j�te. Je l'attrape au vol. Je le laisse tomber par terre. Je n'ai pas eu la force de le jeter. Toute col�re m'a abandonn�. Je le regarde, en pleurs, torse nu, � s'agiter comme un forcen�. Je l'ai bless�. Je voulais qu'il souffre autant que je pouvais souffrir. Du moins je croyais le vouloir.

Je m'accroupis, il s'immobilise. Il doit penser que je vais ramasser son pull. Au lieu de �a, j'y d�pose la chaine, en le regardant pour m'assurer qu'il voit ce que je fais, je ne voudrais pas qu'elle reste ici.

Je fais demi-tour, je marque un temps d'arr�t. Je l'entends chialer comme un gosse. Jamais je n'avais eu avant cette seconde autant envie, autant besoin, de le prendre dans mes bras, de le serrer fort, de lui dire combien je peux l'aimer.

Apr�s quelques dizaines de m�tres, je r�alise qu'il ne me retiendra pas cette fois. Je ferme les yeux. C'est � mon tour de sentir les larmes rouler sur mon joues. J'ai tellement envie de revenir sur mes pas, de courir vers lui. Je continue n�anmoins sur ma lanc�e, et ce n'est que deux rues plus tard que je m'adosse contre un mur, que je me laisse glisser contre les pierres froides, et que je me mets � pleurer comme jamais auparavant.

Je ne saurais dire combien de temps je suis rest� l�, assis par terre, dans un �tat second. Je n'avais conscience que d'une chose, pas de la rue, pas du froid ou encore de la position inconfortable dans laquelle j'�tais, seulement conscience que je l'avais bless�, d�lib�r�ment bless�, et qu'il m'en voudrait probablement pendant tr�s longtemps. Un couple s'est arr�t� devant moi, et la fille m'a demand� s'ils pouvaient m'aider. Ces paroles m'ont comme r�veill�. Je me suis lev� d'un bond, je lui ai dit que �a allait et je suis parti.

J'ai train� plusieurs heures dans le froid, je suis pass� par les endroits qu'on avait l'habitude de fr�quenter, � me rem�morer tous les souvenirs que je pouvais repasser dans ma t�te, � mesurer l'ampleur de tout ce qui �tait bel et bien termin�.

Quand je suis rentr� chez moi, il �tait 1H du matin pass�e. Mes parents m'attendaient dans le hall, visiblement tr�s inquiets. Mes yeux �taient tellement gonfl�s d'avoir trop pleurer que ma vision en �tait un peu diminu�e. J'ai jet� mes clefs sur la console dans l'entr�e. Je suis rest� quelques secondes devant eux. Je n'avais rien � leur dire, et le simple fait d'avoir � leur faire face faisait que ma gorge se nouait de nouveau. Je suis donc all� dans ma chambre. Quelques minutes plus tard, ma m�re a frapp� � la porte, et est entr�e sans que je r�ponde. J'�tais recroquevill� dans le canap�. Elle s'est assise � c�t� de moi. Elle a parl� avec une voix douce, comme jamais je ne l'avais entendu avant.

- Il est pass�. Il a laiss� �a.

Sa main s'est tendue. Elle tenait la chaine de Nabil.

Je l'ai prise. Je me rappelle, alors que je recommen�ais � pleurer, ;avoir secou� la t�te sans m�me savoir pourquoi.

Elle m'a embrass� sur le front, comme seule une m�re sait le faire, et elle est sorti.

J'ai pass� le reste de la nuit prostr� dans le canap�, les yeux dans le vide, la chaine serr�e contre moi, comme une relique d'un autre temps, d'un temps d�sormais r�volu. Au bout de quelques heures, je me suis aper�u que je n'arrivais plus � pleurer, �a non plus �a ne m'�tait jamais arriv�.

C'est quand j'ai vu les premiers rayons du soleil que je me suis d�cid� � bouger. J'ai pris une douche, dans cette salle de bain qui avait tant de fois abrit� notre intimit�. Quand je me suis regard� dans le miroir, je ne me suis pas reconnu. � l'ext�rieur, les yeux rougis, gonfl�s, le teint cireux, des bleus sur mon bras gauche. Mais aussi � l'int�rieur. Toutes ces choses que je lui ai dites, tout ce mal que je lui ai fait volontairement, ce n'est pas moi �a... Puis dans une pr�caution presque fanatique, j'ai pass� sa chaine autour de mon cou, comme s'il s'agissait de l'objet le plus pr�cieux au monde, ce qui �tait en fait le cas pour moi.

Je suis ensuite all� � la cuisine, je me suis fait un th�, et ma m�re est arriv�e. Elle n'a pas engag� la conversation. Elle a attendu que je le fasse.

- Et... il est venu � quelle heure?

- � peine 11h moins le quart...

Sa voix est calme et pos�e, rassurante.

- Et il �tait comment?

L'espace d'une seconde, son regard a fuit le mien. Elle prend une profonde inspiration avant de r�pondre.

- Il �tait en larmes. Il �tait comme...

- Comme quoi?

Elle me regarde, comme pour me demander silencieusement de ne pas insister.

- Comme quoi maman??

C'est la premi�re fois que je hausse le ton sur ma m�re.

- Comme fou... il tenait son pull � la main, il �tait torse nu...

� ma grande surprise, il me reste encore des larmes.

- Et est ce qu'il a dit quelque chose?

Encore une fois, elle marque une pause. De mon c�t�, je redoute sa r�ponse, les yeux riv�s sur ma tasse de th�.

- Il a demand� si tu �tais rentr�. Il m'a demand� de te donner la chaine. Il a dit qu'elle n'�tait plus � lui. Il m'a aussi tendu son sweat, mais il s'est ravis� avant que j'ai eu le temps de le prendre. Je lui ai dit de se calmer, je lui ai propos� de rentrer mais il a bredouiller quelque chose que...

- Quoi maman? Qu'est ce qu'il a dit?

Je pleure � chaudes larmes � pr�sent.

- Qu'il ne pensait pas que tu aimerais le trouver l� � ton retour...

Ces derniers mots ont vraiment eu un effet d�vastateur. J'ai m�me cru un instant que j'allais �tre malade.

Comme la nuit derni�re, j'ai encore secou� la t�te machinalement, sans en conna�tre la raison.

- Tu devrais l'appeler... Quoi qu'il se soit pass� hier soir, vous ne pouvez pas rester comme �a...

- Je crois pas avoir le droit de l'appeler... pas apr�s ce que je lui ai dit...

J'ai prononc� la deuxi�me partie de cette phrase plus pour moi que pour ma m�re.

Je me suis lev� et je suis retourn� dans ma chambre. Je n'ai pas pu me coucher dans mon lit, j'ai pr�f�r� le canap�. J'ai pris ma couette et mon oreiller et c'est donc l� que je me suis install�. Je me suis tout de suite endormi.

Quand mon p�re m'a r�veill�, je ne savais plus o� j'�tais.

- Maxcence r�veilles toi. La m�re et le fr�re de Nabil arrivent. Ils ne savent pas o� il est. Il n'est pas rentr�.

J'ai l'impression que je viens de fermer les yeux.

- Mais ils sont o�?

- Ils arrivent je te dis, allez d�p�ches toi!

Je me l�ve, j'enfile un battle et un d�bardeur. Je cherche mon portable dans la poche de mon jeans, compose le num�ro de Nabil et le tend � mon p�re. Bien que visiblement exc�d�, il le prend et attend. Pas de r�ponse. Il r�essaie sans plus de succ�s. R�pondeur.

On sonne � l'interphone.

- Aller viens!

Je prends mon gilet pour cacher mon bras et je suis donc mon p�re jusqu'� l'entr�e o� nous attend ma m�re. Nous sommes tr�s vite rejoints par la m�re de Nabil, et par Kader, son grand fr�re, que je n'ai encore jamais vu.

Tout de suite, sa m�re s'en prend � moi, furibonde.

- Alors il est o� Nabil hein? Qu'est ce qui s'est pass� hier soir?

Mon p�re et Kader tentent de la r�sonner. Mes parents l'emm�nent dans la cuisine.

Kader me tend la main en se pr�sentant. Je ne la sert pas. Il ressemble beaucoup � Nabil. C'est tr�s troublant. Il me prend par l'�paule, comme pour me dire qu'on doit �tre solidaire. Je crois qu'il est un peu tard pour me faire entrer dans la famille. Je me d�gage.

- Alors on est potes maintenant? Si t'avais pas �t� si con on en serait pas l� aujourd'hui! Tu le sais �a?

Il baisse la t�te. Il semble avoir honte.

- Dis toi bien un truc Kader. Vous �tes l� parce que mes parents vous acceptent. Si �a ne tenait qu'� moi, vous seriez encore sur le palier, tous les deux!

Je fonce � la cuisine.

La furie est assise, ma m�re lui pr�pare une tasse de th�. J'entends mon p�re lui dire que s'ils avaient, tous, mieux g�rer la situation on en serait peut �tre pas l�, et que de toute fa�on il faudra bien qu'elle finisse par accepter son fils tel qu'il est. Elle ne rel�ve pas et Kader non plus. Elle pleure. Mon p�re me demande de leur expliquer ce qui s'est pass� la veille au soir.

- Rien du tout.

- Maxcence! Tu nous racontes tout de suite ce qui s'est pass� hier soir!

Les larmes me viennent avant m�me que le premier mot soit sorti de ma bouche. Je leur raconte les grandes lignes, en essayant honteusement de minimiser mon r�le dans notre dispute. Ma m�re et Kader font un pas vers moi. Je ne veux pas �tre r�confort�. Je ne le m�rite pas. Je recule donc. Le message est pass�.

Mon p�re commence � perdre patience. Il prend les choses en mains. Il rappelle la m�re de Nabil � l'ordre un peu s�chement, ce qui coupe l�g�rement court � ses lamentations. Rapidement, il est d�cid� que les parents vont sillonner une partie de la ville pendant que Kader et moi nous nous chargerons de l'autre.

Une fois dans sa voiture, Kader me demande si je connais des endroits o� Nabil pourrait �tre.

- Et chez ses potes vous avez essay�?

Bien s�r qu'ils ont essay�. Nous commen�ons donc le m�me tour que celui que j'ai fait la veille, le cin�ma, nos restos pr�f�r�s, un ou deux bars. Il n'est nulle part. Kader tente de me parler, de m'expliquer qu'il est d�sol�, qu'il a mal r�agi. Je ne suis pas d'humeur � apaiser sa conscience. Qu'il se d�merde avec!

Je pense au pire, � son corps retrouv�, sans vie, � tout ce que cela pourrait impliquer, � ce qui pourrait me rester apr�s une telle perte.

- C'est pas lui l�?

Il est l�! Dans un parc o� nous ne sommes venus qu'une seule fois, assis sur un banc, toujours torse nu.

Je dis � Kader que je pense qu'il devrait y aller, lui plut�t que moi. Je descends quand m�me de la voiture et m'approche un peu.

- Putain t'�tais o�? On t'a cherch� partout.

- J'ai train�...

- Allez viens maintenant, on rentre.

- Pour quoi faire? Pour que vous m'sortiez vos conneries? Pour que tu m'dises que je vais quand m�me pas chialer! Pas pour un keum�!

Il se l�ve brusquement. J'ai un instant peur qu'il se j�te sur son fr�re.

- Putain Kader j'en suis dingue de ce gars! P't'�tre que j'te d��ois mais j'm'en branle tu vois! J'en suis dingue et pourtant j'vous ai laiss� tout foutre en l'air. Putain il veut m�me plus entendre parler d'moi...

Il a �clat� en sanglots en l�chant cette derni�re phrase. Je pleure moi aussi.

Kader le prend par l'�paule, le serre contre lui.

- C'est bon. On vous laissera maintenant.

Il me fait signe d'approcher dans le dos de Nabil.

- Putain mais tu comprends pas? Il veut plus d'moi!

- Regardes...

Il se retourne. Je suis juste derri�re lui. Kader s'�clipse.

Nabil frissonne. Je prends son sweat et le lui tends.

- J'en veux pas.

- Arr�tes Nabil tu dois �tre gel�.

- Alors prends moi dans tes bras...

Je m'approche, mes bras enserrent sa taille. Il est vraiment gel�. Il me serre tr�s fort, il me fait mal, mais peu importe, j'ai eu tellement peur de ne plus jamais pouvoir revivre �a.

Je cale sa t�te dans mon cou.

- Je suis l�...

Il me serre encore plus fort.

- J't'aime comme un fou b�b�, faut pas qu'tu m'laisses, s�rieux j'pourrais pas...

- Je suis l�...

Puis tr�s vite, la voiture des parents arrive. Ils sortent tous, et la m�re de Nabil court retrouver son fils. La voyant arriver, je le l�che mais pas lui. Je m'�carte pourtant pour qu'elle puisse le serrer elle aussi. Il me retient par le bras, puis prend ma main, qu'il ne l�chera pas. Lorsqu'elle le lib�re enfin, elle fixe quelques secondes nos mains jointes, puis � mon plus grand �tonnement me serre � mon tour dans ses bras.

- Merci de me l'avoir retrouv�...

Je lui rends froidement son �treinte. Puis mes parents nous enlacent � leur tour. Moi autant que Nabil. Il n'a toujours pas l�ch� ma main. Puis Kader les emm�ne un peu � l'�cart.

- Mets ton pull Nabil. Tu vas �tre malade.

- J'm'en fous...

- Pas moi. Allez.

Il l'enfile en vitesse puis prend ma t�te entre ses mains.

- J'suis tellement d�sol�. Putain b�b� faut que tu m'pardonnes s�rieux...

- Nabil. On va rentrer. On parlera de tout �a plus tard.

Il s'�carte.

- Tu veux plus d'moi c'est �a...

� mon tour, je prends son visage entre mes mains. Je m'approche et l'embrasse avec toute la tendresse dont je suis capable.

- Je t'aime trop b�b� s�rieux...

- Moi aussi Nabil. Moi aussi.

Je j�te un regard vers les parents. Ils nous regardent.

- On devrait y aller.

Il m'embrasse encore une fois, il ramasse son sac et nous les rejoignons. Nous allons tous � l'appart.

Une fois sur place, mon p�re lance � Nabil qu'il devrait se rafraichir. Le message est clair. Ils veulent d�cider du sort de leur prog�niture � leur aise.

Dans ma chambre, je prends le temps de le d�tailler. Il fait vraiment peine � voir. Il n'a pas ferm� l'oeil de la nuit et �a se voit. Il est ext�nu�.

- Vas prendre une douche. �a va te faire du bien.

Je l'accompagne � la salle de bain. Je lui cherche des affaires dans son sac. Ce n'est pas ce qui manque. Bien qu'il ne parle pas, je reste � c�t� de la douche. J'essaie de r�aliser qu'il est bien l�, qu'il ne me d�teste pas, que je ne suis pas condamn� � me maudire pour avoir contribu� au fait que tout est fini. Pas une seule seconde je me soucie de ce qui peut se dire dans la cuisine. Il m'aime. Il est l�. Et c'est tout ce qui compte.

Ptigars

Suite de l'histoire

R�ve ou r�alit�, ces histoires ne doivent pas vous faire oublier les dangers d'une relation sexuelle sans protection. METTEZ DES CAPOTES
Pour plus d'info :

ob.ob5.ru site gay gratuit. Textes et histoires gay.



"histoire gay cyrillo""histoire ero""recits pornos""sex toy gay"cyrillio"baise au sauna""gay routier""branlette gay""histoires de sexe gay""histoire erotique gay""travesti shop""homme mature gay""vide couilles gay""histoires gay black""les histoires de cyrillo"stanlyon"recit inceste gay""première sodomie gay""histoires cyrillo""recits xstory""branlette gay""maitre nageur gay""recit gay""baise entre voisins""baise au sauna""histoires cyrillo""histoire gay gratuit""gay x""recit porno gay""cyrillo histoires gay""histoires gay eros""histoire de cyrillo"cyrillo.com"blog gay naturiste""histoires de cul gay"histoiresx"histoire gays""casting gay""histoire travesti soumis""cyrillo histoire gay""histoire gay plage""histoire gay piscine""histoire gay cyrillo""hetero curieux""cap d agde baie des cochons""cyrillo biz""histoire sex gay""sex shop lille""pectoraux gay"ma-queue.com"histoires cyrillo""idm sauna""histoire gay gratuit""recit gay x""histoire gay pute""histoire erotic""xstory gay""story erotique""blog de cyrillo""histoire gay soumission""histoire gay mature""histoires gay soumis""cyrillo blog""histoire soumis gay""recits vicieux""histoire gay jeune""histoire travesti""pute à rebeu""gay soumis histoire""hds histoire""rugbyman gay""cyrillo dial""elle me vide les couilles"