Cyrillo

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Laurent

Voil� plus d'un an que je ne l'ai pas vu, que je n'ai pas crois� son regard, que je n'ai pas bu ses paroles. Et dire qu'il n'a �t� qu'un r�ve, un r�ve fugace mais persistant, un peu comme ceux que l'on fait au cours de ces nuits o� l'on dort si mal que l'on a l'impression de ne s'�tre assoupi que quelques instants.

Je ne m'�pancherais pas sur le pass�. Je ne supporte pas de me rem�morer mes �checs, la douleur est trop forte en particulier pour celui-l�. Je me contenterais d'une vague esquisse. Il avait des yeux verts envo�tants, des yeux que je n'oublierais plus jusqu'� la fin de mon existence m�me si je ne m'y suis perdu que quelques heures. Environ 25 ans, pas tr�s grand, 1m68, mais bien proportionn�, avec des muscles bien dessin�s par de longues heures pass�es en club de gym, les cheveux bruns tr�s fonc�s, coup�s courts, de petites mains, avec des doigts fins.

Mais avant tout un ind�finissable charme que je ne saurais expliquer mais qui m'avait laiss� sur le tapis d�s notre premi�re rencontre. Moi qui suis d'habitude si froid et si insensible, comme on me le reproche souvent, j'avais connu cette fois un v�ritable bouleversement, une rupture du continuum espace-temps qui m'avait presque fait perdre la raison. J'exp�rimentais � cette occasion des �tats extr�mes dont je n'avais m�me pas soup�onn� l'existence. C'est ainsi qu'une simple parole ou un regard pouvait me faire traverser des p�riodes de joie et de bonheur des plus intenses et que j'aurais souhait� �ternelles. Alors que d'autres actes insignifiants qu'il pouvait commettre me plongeraient dans les ab�mes de l'enfer.

En fait pour �tre honn�te, mon insouciant bonheur ne dura que 48 heures. 48 heures, o� tous les avenirs �taient encore possibles. Les cartes commen�aient � peine d'�tre distribu�es et la donne s'annon�ait exceptionnelle. J'�tais devenu le roi du monde, me sentant capable de tout faire, de tout comprendre, de tout r�ussir, de tout affronter, y compris mes d�mons les plus anciens que je me voyais d�j� en train de terrasser avec le glaive le plus puissant jamais forg� dans mon esprit d'habitude si tortur�.
La chute ne fut que plus brutale quand le charmant gar�on m'avoua ne pas partager ses sentiments avec les miens. Je me sentais trahi, sali, tromp�. Je m'�tais sans doute emball� un peu vite, pourtant certains signes s'accumulaient comme tant de preuves irr�futables. Pouvait-on avoir une telle envie de plaire, de s�duire, que l'on pouvait tromper l'autre � ce point ? Diaboliquement efficace, mais tellement cruel en m�me temps ! A l'incompr�hension avait fait suite la d�pression, puis beaucoup plus tard la d�pression avait laiss� place � une lascive r�signation.

En effet, non content de me poss�der, la cr�ature m�le, tel un envoy� du d�mon avaient d�cid� de me faire souffrir, en soufflant alternativement le chaud et le froid sur mon corps de martyre. Le petit Laurent voulait simplement que je sois son ami, que nous discutions, que nos sortions ensemble, mais que je reste simplement son ami, m�me si un jour peut-�tre comme il me l'avait dit, nous pourrions envisager quelque chose de plus s�rieux ! Je ne pouvais refuser ce march� de dupe, seul moyen que j'avais de partager quelques moments de son existence.

Plus jamais je ne recommencerai une pareille erreur : espoir, espoir d�chu puis d�sespoir et abattement rythmaient immanquablement la valse � quatre temps de chacune de nos rencontres. Et chaque fois tel Tantale, je recommen�ais la m�me suite de gestes qui assuraient la perp�tuation de mon supplice.
Je d�couvrais � quel point l'esprit humain peut se leurrer lui-m�me. Il d�passe de loin tous les grands experts en psychologie et en manipulations que le monde n'ait jamais port� et ne portera jamais.
Je voudrais juste terminer ce rappel douloureux du pass� par deux courtes anecdotes. La premi�re t�moigne de ma folie et de mon masochisme, elle montre � quelle point j'�tais poss�d� : je r�ussissais � convaincre le beau gar�on de dormir dans mon lit pendant tout une semaine, en mon absence bien s�r, simplement dans le but inavouable de pouvoir, par la suite mieux r�ver de lui et l'imaginer avec encore plus d'intensit� � mes c�t�s sous les draps ! Enfer et damnation, � mon retour et malgr� toutes mes recommandations, le malheureux avait fait la lessive. Tous mes espoirs de retrouver son odeur �taient annihil�s. Je sombrais dans la plus noire d�prime.

La deuxi�me anecdote est au contraire celle qui a provoqu� ma lib�ration, une prise de conscience que je me b�tais en vain. Lui rendant visite sur son lieu de travail, � proximit� de mon domicile, et alors que nous �changions des banalit�s navrantes, mais c'�tait toujours �a de pris, nous f�mes interrompus par la sonnerie de son portable. Il entamait une conversation avec une amie de longue date qui m'�tait inconnue. Enfin rien de tr�s passionnant, sans doute une fille � PD avec pas grand-chose dans la cervelle vu la teneur de leurs �changes. Je compris alors qu'elle le questionnait sur ses amours du moment, il r�pondit en me regardant avec d�sinvolture : " Absolument rien, le calme plat, c'est d�sesp�rant. ".

C'en �tait trop, l'esprit humain peut repousser la douleur vers des seuils de perception inimaginables en conditions normales, mais l� je craquais, int�rieurement, cependant je n'en laissais rien para�tre. Simplement je d�cidais froidement de ne plus le revoir. Peut-�tre la d�cision la plus difficile que je n'ai jamais eu � prendre de toute mon existence.

Alors vous comprendrez mieux, dans quel trouble j'ai �t� plong� quand, plus d'un an apr�s cet �v�nement, je me suis trouv� nez � nez avec lui dans cette librairie du Marais o� j'avais mes habitudes.
Comme souvent le samedi apr�s-midi, je d�ambulais sans v�ritable but dans le centre de Paris, entamant une tourn�e assez habituelle qui m'emm�nerait du sous-sol du c�l�bre bazar jusqu'� la boulangerie de la rue Vielle du Temple qui faisait de si bons macarons � la framboise, en passant par l'immanquable librairie de la rue Sainte-Croix de la Bretonnerie.

Au d�part j'y �tais rentr� esp�rant mater le petit minet fureteur, en qu�te de nourriture spirituelle. Mais je devais rapidement constater que l'intellectuel, passionn� par la litt�rature et les beaux arts, est g�n�ralement vieux ou laid, voir m�me les deux ! M�me constat au sous-sol, v�ritable backroom de ce noble lieu o� s'entassent pelle m�le des livres de photos o� de jeunes hommes exhibent fi�rement leurs corps d'athl�tes d�nud�s, voir m�me le signe le plus flagrant de leur virilit�.
Je me rendais donc dans cette v�n�rable institution PD non pas pour y mater mon lot de viande fra�che, mais par v�ritable int�r�t pour le fond documentaire tr�s sp�cialis� dans l'homosexualit� et ses innombrables particularismes.
C'est ainsi, que je me plongeais dans la lecture de morceaux choisis d'une " Anatomie des lieux de dragues masculins ". Ouvre technique, � l'abord tr�s aride, r�dig� par un professeur d'universit� qui avait sans doute travaill� durement avec l'abn�gation qui caract�rise habituellement ses p�res pour accoucher de pareille th�se. J'�tais enfin en train de me d�cider � l'acheter : c'est vrai les petits d�tails croustillants que l'on aurait attendu pour pimenter si aust�re analyse �taient d�sesp�r�ment absents, mais tant pis si ce n'�tait que pure sociologie !

Je levais l� t�te pour trouver le chemin le moins tortueux qui me permettrait d'atteindre la caisse, en effleurant le moins possible de vieilles p�dales sur le retour. Parcours d�licat en ce samedi apr�s-midi, ou ma jeunesse outrecuidante r�sonnait comme une provocation et une incitation � la d�bauche dans ce temple du savoir et de la connaissance.

C'est � ce moment pr�cis que mon regard croisa celui d'un mignon petit brun, comme je les aime, qui aurait bien pu me voler la vedette. Il m'observait avec attention, un sourire ind�finissable au coin de la bouche que je ne connaissais que trop bien. Mon Laurent !

Ce serait mentir que de proclamer que je n'avais pas r�v� ce moment, que je ne m'�tais pas pos� la question de ce que je ferais dans de telles circonstances. Que dire ? Que faire ? Comment se comporter ? A toutes ces questions et malgr� ma r�flexion je n'avais pas trouv� de r�ponse Apr�s tout, nous avions nos num�ros de t�l�phones et nos mails respectifs, donc si nous avions vraiment voulu nous contacter nous aurions pu tr�s simplement le faire.

Je fis les quelques pas qui me s�parait de lui sans quitter son regard. Je ne sentais plus mes jambes, la d�charge d'adr�naline avait dess�ch� instantan�ment ma bouche. J'arrivais enfin jusqu'� lui et je l'embrassais amicalement sur les deux joues.
" - Tient Beno�t, Salut, tu vas bien ? Ca fait si longtemps que l'on ne sait pas vu ! Qu'est ce que tu deviens ?
- Laurent, quelle surprise ! Moi cela peut aller et toi ? "
Miracle, j'avais r�ussi � parler. Nous poursuivions l'�change par quelques banalit�s, notamment sur nos vies professionnelles, sujet toujours plac� au centre des pr�occupations du petit ange. Et puis il encha�na de fa�on surprenante :
" - Tu as un moment pour prendre un verre avec moi ? J'aimerais que l'on prenne le temps de discuter. Cela me ferait vraiment tr�s plaisir et puis je crois que j'en ai besoin.
- Pour une fois que tu as un peu de temps devant toi, c'est tellement rare, je ne peux pas refuser une telle proposition. Tu me laisses deux secondes que je paye mon bouquin, et je suis tout � toi. "
Je lui montre la couverture, il rigole. Son sourire fait plaisir � voir, mais je vois qu'il est emprunt d'une tristesse, d'une m�lancolie que je ne lui connaissais pas. Physiquement, il n'a pas chang�, il est toujours aussi beau, mais je me garde bien de le lui dire. Je lui ai assez dit par le pass�. Pas question que je retombe dans le m�me pi�ge. Le temps de taper mon code de carte bancaire et de ranger le petit ticket, je prends de fermes r�solutions � son �gard, je ne suis plus son soupirant, je veux bien �tre son ami, l'�couter parler si c'est n�cessaire mais pas plus. Je me retourne vers lui par� de ma plus belle armure :
" - Ok, allons y ! Tu as tes habitudes quelque part ? Sinon moi je connais un bar � 20 m�tres, juste en face.
- Non, non, cela me va tr�s bien. Je suis tellement content d'�tre tomb� sur toi, j'ai de la chance ! "

Je le regarde intens�ment, sans mot dire. Il a l'air sinc�re, je m'interroge, je sais de quoi il est capable ; quel stratag�me machiav�lique est-il encore possible qu'il invente pour avoir un bon coup de queue ? Puisque qu'en fait j'avais fini par comprendre qu'il n'�tait int�ress� que par cela. L'amour, les sentiments, l'attachement, la fid�lit�, tout cela lui �tait inconnu, voil� par un narcissisme profond et voluptueux.
Nous nous installons en terrasse. Je me souviens qu'il ne boit pas d'alcool, c'est vrai et en plus il est v�g�tarien, comme un petit lapin, d'o� le sobriquet de " lapin blanc " dont je l'avais affubl�, car en plus, il �tait tout le temps en retard � nos rendez-vous, � courir apr�s la montre comme le lapin blanc d'Alice au pays des merveilles.
Il commande une orange press�e, et moi une Adelscott � la pression, tant pis si il d�sapprouve, j'ai besoin de m'enivrer un peu pour mieux profiter de ce moment. Et je fais bien, car ce qui va suivre va me plonger dans la quatri�me dimension, the twilling zone.
" - Tu sais que je n'ai pas arr�t� de penser � toi depuis tout ce temps, je me demandais ce que tu faisais, qui tu avais rencontr�, si tu �tais heureux ?
- Tu avais mon num�ro de portable et mon mail.
- J'ai perdu ton num�ro quand mon t�l�phone est tomb� en panne, et ton mail aussi. - Tu as v�cu une semaine chez moi mon lapin, tu avais l'adresse ?
- Oui mais je n'ai pas os�, et puis quand je me suis enfin d�cid� tu avais d�m�nag� "

C'�tait donc vrai ? Je ne lui avais pas mentionn� ce d�tail ; inv�rifiable autrement que part un d�placement sur place et un examen des noms sur les bo�tes aux lettres. Et oui, j'ai toujours �t� sur liste rouge � cause de mon m�tier. Quand on repr�sente l'autorit� de l'�tat, il faut toujours s'entourer d'un minimum de pr�cautions pour ne pas risquer d'�tre importun� dans sa vie priv�e.

C'est alors qu'il se jette � l'eau, et vient �branler mes belles r�solutions d'arborer ma cuirasse la plus �paisse.
" - J'ai r�v� ce moment depuis des mois. Il a fallu que l'on se perde de vue pour que je r�alise que je t'aimais vraiment. Je n'aurais jamais d� te laisser couper les ponts. J'ai �t� ridicule, idiot et je sais que jamais tu ne me pardonneras. "
J'avais rien � r�pondre � cela. J'�tais tenaill� entre le " il se fout vraiment de ma gueule " et le " s'il �tait sinc�re pour une fois ". Cruel dilemme, mais je d�cidais de m'en tenir � la premi�re hypoth�se, sans toutefois faire part de mes doutes au principal int�ress�. J'allais jouer la com�die. Vraisemblablement nous serions deux acteurs en plein dithyrambe. Il restait quand m�me une probabilit�, certes tr�s faible mais pas inexistante, pour que je le double ! Que je lui bourre son petit cul de salope puis que je le jette comme un kleenex usag� ! Si lui avait chang�, alors moi aussi, mais pas dans le m�me sens.

Je d�cidais, amus� de jouer cette partie toute en finesse, en me fixant comme objectif d'y trouver le maximum de source de d�lectation. Je le laissais donc poursuivre :
" - Tu n'imagines m�me pas toutes les nuits que j'ai pass�e sans dormir � penser � toi, � mes erreurs avec toi, � la fa�on dont je t'ai trait�.
- Comme �a, tu vois ce que cela fait, ce que j'ai pu vivre � l'�poque !
- Je m'en doutais que tu m'en voudrais, que c'�tait cass� entre nous.
- Mais non mon lapin, ne vas pas imaginer n'importe quoi. Comprends simplement ma surprise. Je ne t'ai pas vu depuis plus d'un an, on s'est quitt� sur un �chec, on se retrouve par hasard dans un magasin, et un quart d'heure apr�s, voil� pas que tu m'annonces que. Que quoi d'abord tu n'as pas prononc� le mot ?
- Oui que je t'aime ! Que j'ai envie de vivre avec toi, de passer ma vie � tes c�t�s, de tout partager, de faire l'amour. "

Nous y voil�, il veut son coup de queue, et bien il va l'avoir, �a c'est s�r, m�me qu'il pleurera apr�s sa m�re pour que j'arr�te de lui d�foncer la rondelle, je m'en fait la promesse ! La vengeance est un plat qui se mange froid.
Je pose ma main sur sa cuisse, haut dessus du genou, discr�tement sous la table. Je sens ses muscles se contracter sous l'effet de la caresse. Je remonte tout doucement vers sa queue. Il fr�mit et ferme les yeux quand j'arrive au niveau de la bosse qui d�forme son pantalon. Le jeune m�le est vigoureux, il bande d�j� comme un taureau.
" - Je crois que l'on a assez perdu de temps comme cela. On va chez moi ? "
Il acquiesce d'un signe de t�te, un sourire satisfait sur les l�vres. Apr�s tout il a ce qu'il veut et sans perdre de temps. Je paye et nous nous dirigeons silencieux vers la bouche de m�tro la plus proche. Dans la rue, je profite que nous soyons en plein Marais pour lui mettre, le moins discr�tement du monde, une bonne main au cul. Il me regarde avec cet air de salope que je lui connais si bien, je suis � fond dans son trip.

Le voyage d'une dizaine de stations qui nous s�parent de mon domicile me para�t interminable. Cependant la foule entass�e dans la rame de m�tro favorise notre rapprochement, m�me si nous n'avons pas vraiment besoin de cela pour nous exciter. Je sens la duret� de son �rection contre ma cuisse. De tant � autre je me presse contre lui pour laisser passer les gens qui descendent, j'en profite pour lui caresser les fesses ou le devant de son pantalon. Je remarque le regard concupiscent d'un jeune mec d'une vingtaine d'ann�e, visiblement int�ress� par notre man�ge. C'est vrai que Laurent a un charme fou pour qui aime les petits bruns aux yeux verts, quant � moi je me d�fends encore pas trop mal du haut de mes 28 ans, avec mon air de minet bon chic bon genre, mes cheveux blond et mes yeux bleus qui font ma fiert�.
Nous y voil� enfin, je br�le d'impatience, lui aussi, je le vois dans son regard. Nous remontons la rue si famili�re que j'emprunte tous les jours. Aujourd'hui elle para�t interminable.

Voil� nous y sommes et il est � moi pour la premi�re fois, rien qu'� moi. Je l'enlace avec vigueur pendant que du bout du pied je referme la porte de mon appartement. Je pose mes l�vres sur les siennes. Elles sont chaudes et pulpeuses. Il entrouvre sa bouche ; j'y glisse aussit�t ma langue avec avidit�. Le baiser est long et passionn�, son haleine est fra�che et menthol�e. Mes mains sont pos�es sur ses fesses qu'elles p�trissent dans un mouvement compulsif, tout occup� que je suis � lui rouler une formidable pelle. Je dois �tre en train de r�ver, ce que je vis l� ne peut en aucun cas �tre r�el. Il y a moins de deux heures je musardais tranquillement dans une honn�te librairie parisienne et me voil� maintenant dans les bras d'un ange qui, dans un pass� lointain, a habit� la quasi-totalit� de mes songes !
Mais attention, ne pas baisser la garde. C'est moi qui suis d�sormais en position de force mais il faut que je reste le ma�tre. Je ne perdrais pas mon �me une seconde fois.

Je quitte pour un instant sa bouche pour l'embrasser dans le cou. Je glisse un coup de langue sur son oreille, et j'en profite pour lui murmurer :
" - Suce ton ma�tre petite chienne ! "
Il me refait son sourire de salope. Visiblement il n'attendait que mes ordres pour agir. Vraiment il est absolument irr�sistible, s'en est compl�tement insens� !
Il s'accroupit en face de moi, d�fait la boucle de ma ceinture, d�grafe les boutons de mon jean. Il me baisse mon pantalon en bas des pieds. J'en profite pour d�boutonner ma chemisette et la jeter � terre. Il pose sa bouche sur le renflement de mon slip qui contient tout juste mon �rection. Je sens la chaleur de sa respiration � travers le coton. Il me regarde, me fait attendre. Va-t-il se d�cider � me la gober ? Apr�s de longues caresses, il finit enfin par me retirer mon Dim et prendre directement ma queue dans sa bouche.

C'est peu de dire qu'il suce merveilleusement bien. Il ne pouvait en aucun cas en �tre autrement. Sa bouche est chaude, sa langue c�line et habile, elle joue tr�s subtilement avec mon gland, glissant avec d�licatesse sur la peau satin�e. Ces jolies petites mains sont �galement de la partie ; elles triturent mes couilles gonfl�es de plaisir, se prom�nent sur la hampe de mon sexe, glissent jusqu'au gland rendu humide par la fellation pour l'enserrer et le masser avec douceur.

Je garde les yeux ouverts la plupart du temps pour appr�cier l'habilit� de mon jeune prodige. Je passe mes mains dans ses cheveux bruns, lui caresse la nuque. Maintenant il a accentu� ses mouvements. Il prend ma bite presque enti�rement dans sa bouche dans des mouvements de va et vient fr�n�tiques. Il l'aspire de plus en plus fort. Je lui maintiens alors la t�te doucement pour lui faire comprendre que je veux � mon tour contr�ler le mouvement. Docile, il se laisse faire. Je donne alors de grand coup de reins pour faire aller et venir ma tige dans sa petite bouche de putain soumise. Il se contente de recevoir les coups de buttoirs que je lui ass�ne avec un plaisir non dissimul�.

" - Tu aimes �a ma salope. Je vais te remplir tu vas voir ! "
Pendant un instant j'h�site entre le spectaculaire, c'est-�-dire ressortir ma queue pour me finir � la main et lui arroser la gueule, ou bien lui cracher tout au fond de la gorge une bonne gicl�e de sperme. J'opte plut�t pour la seconde option qui devrait ravir encore plus ma petite cochonne. Sans pr�venir je d�charge alors que ma queue est rentr�e � fond, je lui maintient la t�te pour qu'il me garde en bouche pendant que mon jus lui coule par salves r�p�t�es et abondantes directement dans l'osophage.
Je ne m'�tais pas tromp�, il aime, il adore. Il n'esquisse pas m�me un mouvement de recul, au contraire il essaye de rentrer ma queue encore plus profond, mais il est d�j� au maximum. Forcement il avale, tout. Il faut dire qu'il n'a pas le choix, vu la position de ma lance dans les tr�fonds de son intimit� buccale.
Il me garde en bouche quelques instants pour ne pas frustrer ma queue. Il laisse mon �rection retomber un peu avant de me rel�cher tout doucement. Qu'il ne s'inqui�te pas, ce n'est qu'un d�but, et si je lui ai crach� dans la gueule, ce n'est que pour mieux l'enculer tout � l'heure.

Je ramasse mon slip pour m'essuyer un peu la queue. Je le prends dans mes bras et l'embrasse tendrement pour le remercier. Ma langue se perd dans sa bouche et joue avec la sienne. Je go�te avec d�lectation les restes de mon sperme ce qui ne manque pas de raviver mon excitation. Je lib�re mon �treinte et lui demande de se d�shabiller compl�tement. C'est la premi�re fois que je vais le voir nu.

Il s'ex�cute aussit�t pendant que je le regarde assis sur le canap� avec l'oil de l'amateur d'art qui sait appr�cier les belles choses. Il a vraiment un beau corps, des pectoraux et des abdominaux bien dessin�s mais pas trop saillants. Aucun poil sur le torse ni dans le dos. Il retire son pantalon, il ne porte plus que son boxer qui moule parfaitement son �rection. Il est encore plus beau que dans mes r�ves.

Il me regarde d'un oil interrogateur. Je lui fais signe qu'il doit retirer aussi le boxer sans plus tarder. Il se tourne pour le baisser si bien que je d�couvre en premier ses petites fesses bien dessin�es et totalement imberbes. Je frisonne � l'id�e de ce que je vais lui faire. Il se retourne, bien conscient d'avoir exhib� ses plus beaux atouts.
Il a une belle bite, l�g�rement plus fine que la mienne, avec un joli gland bien proportionn�. Il bande � fond. Je regarde ses couilles impeccablement ras�es, comme sa queue d'ailleurs. J'ai envie de les t�ter, de les sentir, et de les go�ter comme si c'�tait de beaux fruits m�rs.

D'un regard je lui fais comprendre qu'il doit s'approcher. Il se tient debout face � moi qui suis toujours dans le canap�. Je pose mes mains sur ses hanches, remonte vers son ventre et ses pectoraux en prenant soin d'�viter sa queue. Je redescends vers ses cuisses, puis je m'empare de sa queue, elle est chaude et parfaitement rigide. Je soup�se ses couilles, plus fra�ches. La peau du scrotum se contracte sous ma main. J'appr�cie l'odeur de sa queue m�lang�e � celle de son eau de toilette. Sans attendre je prends le gland dans ma bouche pour le go�ter. Il est l�g�rement sal� du fait de la transpiration. Je le gobe comme une grosse olive qui a m�ri sous l'action bienfaitrice du soleil. Je le suce avec des mouvements lents et m�ticuleux. Laurent se met � g�mir, il ferme les yeux.

Je caresse ses fesses cette fois ci sans la barri�re de l'�toffe, elles sont lisses et sans d�faut. Mes mains s'attardent d'abord sur la partie charnue puis petit � petit se rapprochent de la raie, et da la rondelle, objet de tous mes d�sirs et de toutes mes pulsions. Tout en continuant de lui aspirer le gland, je lui effleure maintenant la pastille. Je la sens fr�mir et se contracter sous mes doigts. J'appuie de plus en plus jusqu'� y faire p�n�trer le bout de mon doigt. Mon envie monte de plus en plus, il faut que le lui bouffe son petit cul de chienne avant de le mettre bien profond�ment. Je lib�re enfin sa bite de mon �treinte buccale.

" - Mets toi � quatre pattes petite chienne, il est grand temps que tu te prennes ta deuxi�me dose. Tu dois commencer � �tre en manque de foutre ! "
Je m'agenouille derri�re lui, je n'en peux plus. Je pose mes deux mains sur ses hanches et plonge goul�ment ma t�te entre ses fesses pour lui bouffer le cul. Je donne de grands coups de langues sur la raie. J'�carte les fesses pour mieux appuyer ma langue sur sa rondelle. Elle est chaude, elle palpite. J'y glisse un doigt humide, cette fois ci compl�tement. Avec mon autre main que j'ai pass�e sous son ventre je le masturbe doucement. Il soupire. Il est � moi. Je suis sur le point de le poss�der enfin apr�s tout ce temps !

Je crache dans ma main. Je m'enduis le gland de salive et le positionne en face de son petit trou du cul. Je rentre le gland tout doucement pour ne pas lui faire mal. Sans lubrifiant mieux vaut �tre prudent. Je pousse un peu plus et je rentre finalement le reste de ma queue dans son intimit� �troite. Je reste un instant immobile pour attendre qu'il s'habitue � la grosseur du manche qui le p�n�tre. J'entame alors de petit va et vient pour qu'il se dilate en douceur. Mais apparemment il est habitu� � se faire prendre � sec et cela ne l'emp�che pas de bien s'ouvrir et de mouiller du cul. Je peux rapidement augmenter la cadence et le baiser comme il le m�rite.
Je lui donne de grands coups de bite dans le cul. Mes va et vient sont de plus en plus fortes amplitudes, et je lui rentre ma queue avec de plus en plus de violence lui �branlant tout le corps. Je m'accroche � ses hanches sans oublier par moment de balader une main entre ses jambes pour jouer avec sa queue rendue humide d'excitation.

Il pousse des petits g�missements de plaisir. Le traitement semble parfaitement lui convenir. Sans sortir ma queue de son intimit�, nous changeons de position : je lui demande de s'allonger compl�tement sur le ventre. Je suis moi-m�me compl�tement allong� sur lui, je lui maintiens fortement les poignets. Il ne peut plus bouger mais je n'ai pas cess� de faire jouer ma queue en lui. J'adore cette position, l'impression de domination est totale, j'ai vraiment l'impression de le violer. Et puis le contact entre nos deux corps est maximum, son dos caresse mon torse et mon ventre, ses fesses le haut de mes cuisses, nos jambes et nos pieds sont intimement enlac�s. L'impression de fusion est totale, je le domine compl�tement, il se sent esclave de ma possession. Par moment je lui mordille la nuque et lui susurre quelques injures � l'oreille, le traitant de " grosse chienne " ou de " bonne salope ". Je crois qu'il prend son pied comme jamais et moi aussi.

Je n'en peux plus, c'est in�vitable. Mes mouvements se font de plus en plus rapides, je contracte les muscles rythmiquement pour faire descendre et remonter ma queue � la cadence d'un piston dans une culasse. Je suis une v�ritable machine � enculer, je ne peux plus m'arr�ter, m�me si l'immeuble devait s'�crouler je crois que je continuerais encore. Et puis je jouis. Je sens ma queue se contracter � de multiples reprises, d�versant par saccades de bonnes gicl�es de sperme au plus profond de son cul. Il serre les fesses pour augmenter l'intensit� de mon plaisir. Je pousse des r�les profonds et gutturaux � chaque salve de foutre que j'expulse en lui.

Je reste immobile, toujours couch� sur lui. Ma queue met un temps fou � d�bander un peu. Je finis par la sortir tout doucement. Je n'aime jamais trop ce moment, je me sens un peu frustr� mais tout bonheur � une fin. Je m'assois fourbu sur le bord du canap�. Il se l�ve courbatu, s'�tire comme un chat. Le pauvre gar�on bande toujours � fond. J'ai piti� de lui, je lui fais signe de s'approcher. Il se met debout face � moi. Je commence � le masturber �nergiquement pendant que je lui masse les couilles de l'autre main. M�me pas deux minutes plus tard il jouit � son tour, d�versant son sperme abondamment sur mon visage, mon cou et mon torse. Il s'accroupit pour m'embrasser et pour l�cher le sperme sur mon visage.

Il s'assoit � c�t� de moi. Je le prends dans mes bras. Il ne dit rien. Nous restons silencieux tous les deux. Je n'ai pas de mot pour d�crire mes impressions. Lui non plus. Il me regarde simplement avec son sourire de salope que j'aime tant. Peut-�tre sommes nous fait l'un pour l'autre ? Peut-�tre pas ? Je ne sais pas quoi penser, j'ai tellement souffert par le pass� de ne rien avoir en retour de sa part. Vais-je courir le risque de recommencer � endurer une telle souffrance ? Puis il m'�tonne encore :
" - Je peux m'installer chez toi ?

- Bien s�r tu peux dormir ici si tu veux, je pense que l'on ne s'ennuiera pas !
- Non, ce n'est pas ce que je voulais dire Beno�t. Est-ce que je peux m'installer d�finitivement chez toi ? Venir avec mes affaires et vivre avec toi ? "
Il est trop fort, je ne peux pas lutter. Je ne suis qu'un pauvre p�cheur et c'est le diable en personne qui parle par son entremise. Je lui fais un grand sourire, et j'acquiesce d'un signe de t�te. Il m'embrasse tendrement sur la joue. Il a gagn� ! Le dominant n'est pas toujours celui que laisse entrevoir les apparences. C'est bien lui qui me poss�de et aucune d�monstration de domination sexuelle de ma part n'y changera rien, bien au contraire.

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