Cyrillo

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Les survivants -1

La neige tombait.

La neige, au mois d'avril, est un contresens. On attend du soleil dans les cieux, des oiseaux dans les branches, des papillons dans les fleurs. Au lieu du soleil une brouée blafarde, au lieu des oiseaux aucun oiseau, à la place des papillons un ballet traître de flocons silencieux. Ce qui devait se parer de mille couleurs se couvre d'un linceul, ce qui devait être joyeux est chagrin, ce qui devait égayer diffuse la tristesse de l'uniformité.
Il faisait froid. Les deux adolescents étaient transis. Leurs vieilles couvertures rongées des mites les protégeaient à peine. Afin de s'exposer le moins possible au vent, ils s'étaient recroquevillés accroupis à un endroit protégé de la cabane où l'aigre bise du dehors entrait moins librement. Cela ne les empêchait pas d'avoir les pieds glacés.
A un moment, l'un d'eux dit :

  • Il faudrait faire du feu.

Son compère ne répondit pas tout de suite. Il finit par murmurer, ;sur un ton résigné :

  • On n'a pas de bois.
  • Il n'y a qu'à aller en chercher.
  • Où çà ?
  • Je sais pas, moi, dans la montagne.
  • Y a de la neige partout.
  • Quand la neige sera fondue.
  • Elle va pas fondre.
  • Sûr qu'elle va fondre, on n'est plus en hiver.
  • Maintenant, ça va être l'hiver tout le temps.

Cette dernière réflexion, involontairement à effet, avait plongé l'autre dans une rêverie accablée. Il enfouit sa tête entre ses genoux et épancha un soupir de découragement. Son compagnon reprit :

  • Qu'est-ce qu'on va manger aujourd'hui ?
  • Il reste les conserves qu'on a trouvées.
  • Juste une boîte.
  • On se la partagera.
  • Et après ?
  • Après ?... On mourra de faim.

Celui qui avait parlé en dernier se glissa jusqu'à une espèce de meuble dépareillé, fourgonna à l'intérieur et en ressortit un objet métallique. L'objet était une boîte de sardines. Il posa la boîte sur un caisson, la décacheta non sans peine et grommela :

  • Tu viens bouffer ?

Son camarade se traîna en face de lui.

  • Y a six sardines, fit l'initiateur du dîner, ça fait trois pour chacun.
  • Y en a des grosses et des moins grosses.
  • T'as qu'à prendre les grosses, moi ça m'écoeure... Ça fait une semaine qu'on bouffe rien d'autre.
  • Moi aussi, ça m'écoeure, mais faut bien se nourrir.

Les deux garçons mangèrent. Ils n'avaient ni fourchettes ni couteaux. L'huile leur coulait sur les doigts. Quand ils eurent terminé, chacun renoua avec sa posture dos à la cloison, celui-ci contre la façade, celui-là contre le pignon.

  • C'est dégueulasse, fit l'un d'eux, on pue le poisson.
  • On pue tout court, répondit l'autre, on s'est jamais lavé depuis le jour où...

Un ange passa. Le même qui s'était plaint du manque d'hygiène enchaîna avec une certaine agressivité contenue :

  • J'ai soif, bordel !
  • On a de la flotte de neige fondue.

L'instant d'après ils buvaient de la seule boisson dont ils disposaient, heureusement en quantité. Puis ils se rassirent et s'emmitouflèrent à nouveau dans leurs couvertures.
Le silence s'établit. Les veillées oisives et forcées enracinent les mutismes réfractaires à la conversation. Au bout de quelques minutes, cependant, l'un d'eux déclara, d'une voix lasse :

  • J'aimerais bien une clope...
  • On a fumé la dernière hier.
  • Je sais.

Nouveau silence, interrompu par une remarque sans rapport avec le dialogue précédent :

  • Faut faire quelque chose.
  • Quoi ?
  • Je sais pas, se barrer d'ici.
  • Pour aller où ?
  • Là où y a quelqu'un.
  • Y a plus personne nulle part.
  • Comment tu le sais ?
  • J'en sais rien.
  • Alors, ça se pourrait quand même que des gens existent encore.
  • Ça se pourrait, mais j'y crois pas.
  • On devrait essayer.
  • Avant, il faut trouver à béqueter.
  • Dans la maison, là-haut, peut-être que...
  • On ira dès que la neige aura disparu.
  • Si elle disparaît...
  • Mais avant, faudra trouver du bois.
  • On a un poêle, c'est déjà ça.
  • Un poêle sans bois, ça sert à rien.

La nuit étendait son voile sinistre sur la pauvre masure dans laquelle croupissaient les deux survivants. Bientôt, elle ensevelit tout et ne laissa plus des silhouettes qui étaient là que des ombres indistinctes.

Les ombres s'endormirent.

Yves

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