Juin dernier, samedi soir...Anthony, un ami � moi, peintre de surcroit, se lance dans sa premi�re exposition, c'est pour ce soir.... J'y suis donc invit�... Ca a l'air de bien marcher, la file d'attente est impressionnante. J'approche et l� j'aper�ois au milieu de la queue Aziz, un gars tr�s gentil avec qui j'ai fait mes �tudes d'architecture sur Paris. Il parle avec un autre mec et l� je me souviens son mail de la veille dans lequel il me remerciait pour les invitations pour le vernissage et me disait qu'il viendrait avec un pote � lui, un tombeur dans toute sa splendeur. Il me pr�venait que je serais probablement son style et que je devrais me m�fier de lui. (Pour la petite histoire, Aziz me connait bien et sais que j'ai �t� pendant presque 4 ans avec un gars qui s'est r�v�l� �tre en r�alit� le roi des salauds et que je suis seul depuis, plong� dans mon boulot nuit et jour....) Je m'approche, lance un petit sourire � Aziz et passe mon chemin jusqu'� l'entr�e de la salle. J'ai volontairement ignor� son pote, histoire que les choses soient bien claires... Je connais assez mal l'oeuvre d'Anthony, il est de nature assez pudique (lol), mais j'adh�re totalement.... Apr�s quelques toiles, je me trouve devant un tableau vraiment troublant. Deux �normes mains, rudes et sectionn�es, tiennent une grappe de visages aux expressions quasi nulles... Je suis frapp� par cette repr�sentation du pouvoir, la subversion du contr�le cach�e derri�re une apparente protection... Je me retourne pour voir � qui appartient cette voix grave et si cette question m'est adress�e. Je sursaute ! Le pote d'Aziz �tait juste derri�re moi, on est maintenant nez � nez, si bien que je sens son souffle sur mon visage. L'ayant ignor� en passant devant eux tout � l'heure je n'avais pas remarqu� qu'il est vraiment beau gar�on. Le teint mat, des yeux noirs profonds, un visage assez carr� mais avec des traits assez fins, et bien sur le sourire du tombeur s�r de lui. Il est plus grand que moi, de larges �paules probablement travaill�es assidument en salle (lol). Ses mains sont jointes dans son dos, et il affiche un sourire "innocent". Je pense qu'il se moque royalement de savoir si je connais effectivement le peintre ou non, Aziz avait raison... Poliment je lui r�ponds et me retourne contempler la toile si g�niale... A pr�sent je sens sa pr�sence derri�re moi tant il est proche. Je fais un petit pas en avant et l� il me dit qu'il n'y conna�t rien en art et qu'il aimerait que je le guide dans sa visite. Je me retourne alors, ne peux masquer un sourire entendu, et accepte de le guider. Il ne va pas �tre d��u, j'ai fais 2 ans d'histoire de l'Art pendant mes �tudes, et je vais lui ressortir tout ce qui me reviendra de mes cours (mdr...) Entre 2 tableaux, on parle un peu, il s'appelle Karim, et bosse comme premier vendeur dans la concession de son p�re. La visite se termine, je dois avouer qu'il a plut�t bien encaiss�...lol Je doute l'avoir beaucoup int�ress� mais en tout cas, il n'a rien montr� � son ennui...lol Je lui souhaite une bonne soir�e et prend cong� de lui. Je vais voir Anthony car je suis tr�s int�ress� par la toile de tout � l'heure. C'est Karim. Je refuse mais il insiste et je c�de. Il vraiment mignon et il sait r�ellement s'y prendre. Un tombeur m'avait dit Aziz ? lol Pendant les quelques minutes n�cessaires pour rejoindre mon appart' on parle de tout et de rien, de l'architecture de la ville, des anciennes Halles etc... Arriv�s devant chez moi je lui reprends ma nouvelle acquisition en le remerciant mais il me propose de me le monter. Cette fois mon refus est plus cat�gorique, je sais o� il veut en venir... Encore une fois je c�de. Il s'installe, je lui demande ce qu'il veut boire et je reviens avec 2 cocas. Je m'assoie � c�t� de lui et je me rends compte, trop tard, que je suis plus pr�s de lui que ce que j'avais pr�vu... Il me regarde, pour la premi�re de la soir�e je d�couvre un Karim tout timide, il n'en est que plus s�duisant. Apr�s quelques minutes de silence, voyant qu'il regarde un peu partout, je lui dis qu'il doit se demander comment je peux avoir un appart' comme �a � mon �ge, et devant son sourire curieux je lui r�ponds tout naturellement (trop m�me) que mes parents me l'ont laiss� en h�ritage. Il parait � pr�sent encore plus g�n� qu'auparavant. Pour la premi�re fois depuis presque 2 ans, je suis vraiment troubl� par ce gars, c'est fou comme j'adore son regard sur moi, pas un de ces regards lubriques limite vulgaires mais un regard bienveillant au contraire. Je continue ce petit jeu, qui me donne beaucoup plus de plaisir que pr�vu. Puis quelques minutes plus tard, ses mains sur mes fesses se font beaucoup plus fermes, je sens son corps se contracter, son bassin se soul�ve d'un coup de reins et toujours en m'embrassant, il pousse r�le viril et rauque. C'est gagn� ! Il n'a pas tenu. Je quitte finalement sa bouche, me l�ve et lui sourit, satisfait. Ses joues virent au rouge, il sait que je sais. Un vrai gosse prit en flag'.... Je sors du salon et revient avec le n�cessaire pour qu'il prenne une douche. Je le conduit � la salle de bain. Il veut que je l'accompagne. Alors je le regarde et lui dit qu'il a eu ce qu'il voulait sur un ton sans �quivoque. Il a l'air visiblement d��u et moi de moins en moins s�r de moi. Je voulais lui donn� une le�on mais je me suis vraiment pris au jeu. Mais il prendra sa douche seul. De mon c�t� je vais � la cuisine, m'allume une cigarette, je suis perdu. C'est la premi�re fois depuis ma rupture que je r! Je vais � l'entr�e, une main sur la porte, la t�te baiss�e pour cacher mes larmes. Puis nous sommes all�s nous coucher, on a parl� un peu et j'ai red�couvert le bonheur de s'endormir dans des bras rassurants, contre un corps qui n'est l� que pour vous. Un silence de mort a r�gn� pendant tout le trajet en voiture. Quand Karim m'a appris qu'il d�sirait raconter notre rencontre ici-m�me, j'ai �t� assez dubitatif, mais nous avons re�u �norm�ment de messages de gens qui avaient �t� touch�s par notre histoire, alors j'ai d�cid� de la raconter �galement, de mon point de vue. Micka�lR�ve ou r�alit�, ces histoires ne doivent pas vous faire oublier les dangers d'une relation sexuelle sans protection. METTEZ DES CAPOTES |