Cyrillo

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Bon anniversaire !

F�vrier 1986

A la Fac, le second semestre commen�a avec sa cohorte de travaux pratiques pendant lesquels nous devions �tre en bin�me. J'avais r�ussi le premier semestre � force de travail acharn�. Je ne devais pas faillir car �tant boursier, je ne pouvais pas redoubler. De plus, j'avais l'ambition d'avoir une autre vie que celle de labeur p�nible et abrutissante de mes parents et les dipl�mes �taient un moyen pour s'en sortir.

Accapar� par mes �tudes, enferm� dans une solitude pesante, je ne m'�tais li� d'amiti� avec aucun de mes cong�n�res malgr� les soir�es fr�quentes dans la r�sidence et le nombre d'�tudiants crois�s dans l'amphith��tre. J'avais peur qu'on sache que j'�tais homo et j'avais tenu les autres � distance. Je ne laissais personne s'approcher. Je fuyais toute invitation et toute conversation un peu personnelle. Les seules personnes " � savoir " �taient le professeur d'informatique, et mes trois amants de passage rencontr�s furtivement sur le campus. Ils ne faisaient pas partie de mes connaissances. Ces rencontres auxquelles je m'�tais abandonn� n'�taient pas all�es plus loin que d'agr�ables soir�es.

Quand il a fallu trouver un bin�me, je ne savais pas comment m'y prendre et j'en voulais quelqu'un qui ne serait pas un boulet � tra�ner. Un peu tardivement, j'ai d�march� plusieurs �tudiants, sans succ�s, car la plupart des bin�mes �taient d�j� constitu�s. Un peu press� par les imp�ratifs estudiantins, je rep�rai un groupe de trois copains qui avaient le m�me probl�me que moi. Apr�s une courte discussion et alors qu'on nous pressait de boucler la liste, Manu, l'un des trois, devint par d�faut mon bin�me.

Je ne le regrettais pas. Manu �tait s�rieux et travailleur. Apr�s avoir fait notre premier T.P. ensemble, j'ai appris � les conna�tre, tous les trois. Julien et Marc se connaissaient du lyc�e et formaient un bin�me. Ils avaient rencontr� Manu � la fac au d�but du premier semestre. Je fis parti rapidement de leur cercle d'amis. Je commen�ais � sortir un peu le soir et les week-ends o� je restais sur le campus, tout en veillant � ne pas mettre en danger mes �tudes. J'avais besoin " de musique, de lumi�re et de futilit�. Et aussi des autres " comme dit le chanteur. Il fallait rel�cher la pression. Je pensais, sans doute � raison que d'�tre moins tendu cela profiterait � mes �tudes.

Je n'�prouvais pas d'attirance particuli�re pour l'un ou l'autre. Ils �taient agr�ables � regarder. Tous les 3 �taient sportifs et se donnaient du mal pour leur apparence. Mais ils avaient l'air de parfaits h�t�ros et cela �touffa dans l'ouf le d�sir qu'ils auraient pu m'inspirer. Ils �taient juste assez canailles et potaches pour m'amuser et pas assez pour m'�loigner. J'avais l'impression de respirer � nouveau.

Quelques semaines apr�s, Julien m'invita � son anniversaire le samedi soir suivant. Cela devait se passer chez ses parents puisqu'il vivait encore chez eux. Il profitait d'un de leurs nombreux voyages pour faire la f�te. A ma question pour un cadeau �ventuel, il me r�pondit qu'il n'en voulait pas, et que je devais juste amener une bouteille d'alcool. Je songeai avec un peu d'ennui que cela serait une grosse beuverie et que je pouvais d'ors et d�j�, rayer mon dimanche du calendrier. Je le passerais sans doute effondr� dans mon lit, en train de cuver et tenter d'oublier la cohorte de marteaux piqueurs qui allaient squatter ma conscience et mon cr�ne. Je n'�tais pas un habitu� de ce genre de soir�e m�me si chez mes parents, sans toute fois exag�rer, on aimait bien faire la f�te.

La soir�e se passa gentiment et tr�s gaiement. Nous �tions une vingtaine d'�tudiants des deux sexes. L'alcool coulait � flot, la musique �tait forte mais elle n'arrivait pas � couvrir les rires un peu gras et absurdes des fumeurs de haschich. N'�tant pas fumeur moi-m�me, je jetai mon d�volu sur des madeleines qui semblaient persill�es aux petites herbes afghanes ou turques. Il y avait le choix ! Je me d�tendis et bient�t je riais aussi fort que les autres pour des blagues carambar et des jeux de mot digne d'un animateur de t�l� homo. La f�te battait son plein, je fus invit� � danser par des filles et je m'amusais aux jeux idiots invent�s dans l'instant. C'�tait bon de l�cher du lest et d'oublier mes �tudes et mes tourments sexuels.

Vers 4 heures du matin, il ne restait plus que nous quatre. Nous �tions avachis sur le canap�, fourbus, alcoolis�s et drogu�s, � des degr�s divers. La salle � manger �tait jonch�e de cadavres de bouteilles, de papiers et d'assiettes � moiti� remplies de restes plus ou moins identifiables. Une odeur de sueur, de fum�e froide, d'alcool rance, et de nourriture de moins en moins fra�che assaillait nos narines. Julien avait mis la radio sur la cha�ne et nos esprits vagabondaient au gr� de la musique nocturne, douce et apaisante.

Donna Summer commen�a � sussurer " I feel Love ". Julien prit Marc par la main et ils dans�rent enlac�s l'un contre l'autre. Je les regardai, amus�. Julien avait la t�te pos�e sur l'�paule de Marc pendant que celui-ci lui caressait les cheveux. Ils rest�rent un moment dans les bras l'un de l'autre. Marc caressait le dos de Julien que je vis ondoyer. Leurs pubis se frottaient l'un contre l'autre et leurs mains caressaient leurs reins et leurs fesses respectives � travers la toile de leur pantalon. Je les regardai de plus en plus int�ress� et aussi intrigu�.

Leurs mains enlev�rent leurs tee-shirts qui vol�rent � travers la pi�ce. Ils reprirent la pose, peau contre peau et leurs caresses se firent de plus en intenses. Je sentis une l�g�re raideur encombrer mon pantalon. Julien se retourna. Marc l'enla�a par derri�re et l'embrassa dans le cou puis sur l'oreille. Julien tourna la t�te et l'embrassa d'un baiser profond et langoureux. Les mains de Marc pass�rent sous la ceinture et �cart�rent les pans du jean pour faire sauter le bouton � la recherche du pubis.

Je compris alors pourquoi je me sentais bien avec eux : eux non plus ne s'�taient pas �tal�s sur leur vie sentimentale et ils n'�taient pas tr�s curieux de la mienne. Jusqu'� pr�sent je n'avais rien remarqu� de particulier, m�me pas une trace d'accent gay ou d'allusion graveleuse et ambigu�. Tout comme moi, tous les trois restaient fondus dans la masse majoritaire des h�t�ros sexistes.

Je sentis Manu � cot� de moi. Il me demanda si cela me g�nait en me d�signant les deux jeunes hommes s'embrassant � pleine bouche et qui ondulaient sur la sc�ne improvis�e du salon. Je r�pondis un peu amus� par la n�gative. Je d�tachai mon regard du couple enlac�. Manu se caressait l'entre jambes et je vis une bosse r�v�latrice se former. Je voulus en faire de m�me mais il ne me laissa pas faire. Il malaxa mon paquet en m�me temps que le sien. Il me regarda dans les yeux et je rougis. Il s'approcha et d�posa sur mes l�vres un doux baiser qui devint plus sauvage � mesure que nos langues se m�langeaient. N'y tenant plus, je le soulevai son tee-shirt puis le fit rejoindre les deux autres. Il �tait poilu, les t�tons pro�minents et dress�s. Il me d�barrassa de mon tee-shirt qui disparut je ne sais o�. Nous �tions peau contre peau, l�vre contre l�vre, langue contre langue. Le go�t de nos salives �tait un peu sur et acide mais j'en fis abstraction.

J'�tais maintenant � demi allong�, Manu �tait sur moi, sa main p�trissant mon sexe � travers le jean et mes mains voyageant de la nuque � la naissance du pubis. Il d�fit le bouton du jean et fit glisser la braguette. Sa main chercha mon sexe dans cette jungle de v�tements. Je sentis ses doigts toucher ma verge en pleine �rection. Il �carta mon jean et la fit sortir pour me masturber. Sa bouche descendit par bonds successifs vers mes t�tons qu'il mordilla ensuite avec ferveur. Je caressais ses cheveux boucl�s et je m'abandonnai.

Je tournai la t�te vers Julien et Marc. Ils �taient sur le tapis, compl�tement nus dans un soixante-neuf tr�pidant. Julien �tait sur le dos et avalait goul�ment le sexe qui me semblait �norme de Marc. La jambe gauche de Julien �tait pli�e et je vis une des mains de Marc dispara�tre dans les fesses de Julien en m�me temps qu'il enfournait sa hampe.

La bouche de Manu reprit ses sauts successifs pour atteindre mon chibre. Il le caressa de ses l�vres et il le d�calotta d�licatement afin de faire appara�tre mon gland luisant. Ses l�vres se pos�rent sur mon bout et je p�n�trai dans sa bouche chaude et humide. Sa langue y bataillait avec cet intrus, et des vagues de plaisir intense se d�vers�rent en moi. Ses mains faisaient rouler la peau de ma verge et me massaient mes testicules. Il prit � deux mains mon jean et le fit glisser d'un coup. Il l'enleva rapidement ainsi que mon slip. Il m'�carta les jambes, lib�rant enfin mon bas-ventre. Il fit aussi dispara�tre son pantalon en un tour de main. Il ne portait pas de sous-v�tement. Il s'agenouilla et reprit mon sexe dans sa bouche recommen�ant un va-et-vient rapide. Le plaisir monta rapidement. Je me contractais pour �viter de jouir tout de suite. Un orgasme sec se d�cha�na dans mon corps.

Julien �tait � quatre pattes et Marc lui l�chait son anus avec d�lectation, si j'en jugeai par les petits g�missements qu'il poussait. Les mains de Marc enserraient et p�trissaient les fesses charnues de Julien. Je voyais la main de ce dernier se masturber dans une cadence assez rapide. Marc saliva et mouilla son index. Il l'introduisit sans plus de m�nagement dans l'anus de Julien. Puis sa bouche se plaqua sur ses testicules et il les goba et les massait avec sa langue tout en doigtant Julien. Les g�missements de Julien retentirent de plus en plus fort.

Manu se leva et monta sur le canap�. Il me pr�senta son sexe bien proportionn� et circoncis devant mes l�vres. Bien qu'elle sentait un peu, j'empoignai sa verge bien dure et su�ai son gland comme une sucette. Une de mes mains lui caressait la hampe, les testicules et j'atteignis sa rondelle. Mon majeur s'enfon�a sans plus de c�r�monie. Je le doigtai au m�me rythme que j'avalai son sexe. Manu cracha dans sa main et se tartina l'anus. Puis il s'accroupit, changea de position et s'empala sur ma verge. Son sexe frotta contre mon ventre et il ondula son bassin. J'�tais en lui et je pouvais voir son plaisir sur son visage. Il avait les yeux mi-clos et respirait fort. J'accompagnai ses mouvements en lui tenant le bassin avec mes mains. La volupt� envahit ma conscience et je me concentrai sur les ondulations parfaites de son corps qui d�chargeait en moi des d�ferlantes de plaisir.

Je regardais derri�re Manu. Julien �tait � quatre pattes et Marc le sodomisait tellement fort qu'il d�collait � chaque coup de boutoir en poussant des g�missements. Il avait les yeux ferm�s et il tenait Julien par les hanches fermement. Les fesses de ce dernier avalaient la grosse verge de Marc qui soufflait � chaque mouvement. Je le voyais se tortiller pour changer subtilement de position et je pensais que Julien devait �tre copieusement lim�. Je changeai moi aussi le mouvement et me concentrai � nouveau sur Manu. J'ondulais mon corps pour qu'il puisse bien s'empaler. Je fis d�placer son bassin pour varier les plaisirs dans son anus. Nos 4 r�les de plaisir retentissaient dans la maison et je calcai mon rythme sur celui de Julien et de Marc. Celui-ci acc�l�ra et je pris Manu par les hanches et je l'aidais � s'empaler de plus en plus vite. J'entendis et sentis ses fesses claquer sur mon pubis. Julien et Manu pouss�rent des grognements simultan�ment. Toute ma conscience �tait !

Tendue pour que nous jouissions ensemble.

Je sentis le geyser du plaisir monter du fond de mes entrailles. J'entendis Marc poussa un cri lib�rateur alors que Julien hurla pendant que Manu hoqueta et inonda mon ventre de sa semence qui se propulsa jusque sur mon visage et mes cheveux. Je d�chargeai � mon tour dans les entrailles de Manu dans un cri animal.

J'�tais �puis� par cet accouplement et cette soir�e. Manu se retira et vint s'allonger contre moi. Il mit la t�te sur mon �paule et je lui caressai tendrement la nuque, et les cheveux. Nous nous embrass�mes. Julien et Marc nous rejoignirent. Ivre de plaisir et de fatigue, je plongeai dans un demi-sommeil, enlac� dans les bras de Manu.

Je fus r�veill� par la sensation qu'on me su�ait. Je sentis que je bandai � demi et qu'au fur et � mesure que je reprenais conscience, ma verge se durcissait. J'ouvris les yeux et je vis Julien � quatre pattes qui caressait mon sexe avec sa langue. Je pouvais lire dans ses yeux une lubricit� que je ne lui connaissais pas. Nous nous regard�mes les yeux dans les yeux. Il enfourna mon chibre dans sa bouche et commen�a � me masturber lentement en me su�ant. A cot� de nous, Marc �tait couch� sur Manu et ils s'embrassaient goul�ment en se caressant et en ondulant, corps contre corps. Julien m'�carta les jambes et les souleva. Sa langue et sa bouche descendirent sur mes testicules qu'il l�cha et goba. Puis il remonta jusqu'� mon gland. Il me souleva encore un peu et sa langue descendit jusqu'� ma rondelle qu'il l�cha. Il fit p�n�trer sa langue. Les vagues de plaisir qu'il provoqua me firent oublier cette position un peu inconfortable. Il lubrifia un doigt et me l'entra dans mes fesses. Alors que je me pris les jambes avec mes mains, en lui offrant mon anus, il me masturba, me su�a et me doigta tout en m�me temps d�cha�nant des ondes de volupt� dans tout mon corps.

Je me retournai pour lui offrir ma croupe. A cot�, Manu et Marc se lev�rent. Julien me p�n�tra doucement. Puis je vis Marc se placer derri�re lui. Au mouvement et au bruit que fit Julien je compris que celui-ci �tait empal� par Marc. Manu grimpa sur le canap�, au dessus de moi. Julien enfourna la bite qui lui �tait pr�sent�e. Alors tous les 4, nous ondul�mes ensemble. Julien �tait p�n�tr� par ses deux trous et sa verge �tait emprisonn�e dans mes fesses. C'�tait son anniversaire, sa f�te ! A chaque coup de boutoir de Marc, je sentais Julien me p�n�trer un peu plus. Nous r�lions tous les 4 ensemble au gr� de la cadence impos�e par Marc. Je sentais la verge de Julien aller en moi de plus en plus vite. J'�touffai un cri dans un des coussins du canap�.

Manu descendit et Julien se retira. Manu se pla�a derri�re moi et s'enfon�a en moi tr�s facilement, mon anus dilat� par Julien. Celui-ci l�cha l'anus de Manu alors que Marc �tait encore en lui. Manu allait et venait dans mes entrailles �chauffant mes sens. A chaque coup de langue un peu profond, je sentais qu'il me p�n�trait un peu plus profond�ment. Julien se releva et Manu tourna la t�te pour l'embrasser alors que Marc mordillait les lobes des oreilles de Julien. Manu se courba un peu et me souleva pour rester en moi. Julien le p�n�tra d'un coup. Marc continua � empaler Julien �galement. Je jetai un oeil derri�re : nous formions une cha�ne de sodomie. Marc commen�a � aller et venir dans les reins de Julien. Apr�s quelques h�sitations, le rythme des p�n�trations entr�rent en phase. Nous g�missions tous les 4. J'imaginais les sensations de Julien pris en sandwich entre Manu et Marc. Marc acc�l�ra la cadence.

Par r�percutions, je sentis Manu acc�l�rer et monter le plaisir de mes fesses � ma nuque. Nous n'�tions plus que plaisir et volupt�. J'entendais les coups de boutoir de Marc sur les fesses de Julien et les claquements de Manu contre les miennes. Marc d�c�l�ra et Manu me sodomisa diff�remment car il faisait tourner mes fesses en les malaxant ce qui d�clencha d'autres sensations. Puis Marc acc�l�ra. La cadence devint rythm�e et rapide. Je savais que nous grimpions vers les montagnes du plaisir et que le sommet �tait proche. Nous ahanions en rythme et Marc poussa un cri. Je sentis une onde de choc dans mes entrailles. Julien et Manu cri�rent fortement alors que le plaisir me submergea provoquant un long feulement. Nous effondr�mes sur le sol. Nous restions tous les 4 enlac�s se caressant les uns et les autres. Nous sombr�mes dans un sommeil r�parateur.

Pendant les semaines qui suivirent, j'exp�rimentai avec toutes les possibilit�s d'un groupe de 4 gar�ons. Je fis l'amour avec chacun des 3 autres, s�par�ment, en trio ou encore nous recommen��mes quelques fois � 4. Je n'�tais pas amoureux r�ellement mais ma libido �tait rassasi�e et apais�e. J'exp�rimentai m�me la double p�n�tration dans Julien avec Manu. Marc ne pouvait pas y participer car son sexe �tait vraiment �norme. J'eus du mal � me laisser p�n�tr� par lui mais il savait y faire et les sensations furent intenses.

Apr�s les vacances de P�ques, une conjonction d'�v�nements a fait �clater le groupe. Manu a rencontr� un certain Alain, qui �tait beau et sympathique mais pas tr�s partageur. Julien et Marc s'�taient f�ch�s pour une histoire sans queue ni t�te, si j'ose dire. Fuyant ce climat un peu d�l�t�re, je me replongeai dans mes �tudes en voyant se profiler les examens de fin d'ann�e. Seul.

Farfalino

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