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Le mardi soir suivant, quand je suis monté dans le bus, le chauffeur avait un énorme bleu en travers du visage et un œil gonflé.
Il s’était visiblement frotté à une pédale plus forte que lui.
Alors que la veille il me lançait encore des clins d’œil pervers dans son rétro, c’est un regard de haine que je vois ce soir.
J’arrive chez moi, une nouvelle enveloppe rose m’attend.
***
Cher Cali,
Je pense à toi chaque jour.
Lors de notre dernier rendez-vous, j’ai voulu satisfaire ton sens du goût.
Pour vendredi prochain 18 h, je te propose d’explorer ton touché.
Bisou,
Ton amant mystère.
***
La lettre est accompagnée d’une carte de visite d’un salon de massage.
Je renifle l’enveloppe, je sais maintenant que c’est son parfum.
Je souris à l’idée de retrouver cet inconnu.
Je réfléchis un peu… En y repensant, 2 mois avant le restaurant, il y avait eu la soirée rencontre. Était-ce un mec que j’avais croisé ce soir-là ?
Vendredi est là. Même si je finis plus tôt, ça va faire juste. Obligé de me doucher au travail.
D’habitude j’évite. Je ne cache pas ma sexualité à mes collègues, mais je préfère éviter de mettre un malaise entre nous.
Mais là, pas le choix : si mon amant mystère doit me masser, je veux être propre.
Je pénètre dans les douches.
Il y a 2 personnes : Sam, un collègue de l’atelier et un vigile.
Je vais me caler sous la première douche, en maillot.
Sam : « ben je pensais que tu serais le moins pudique sous la douche ! »
Lui n’a pas l’air gêné. Il se savonne, entièrement nu. Il est plus petit que moi, mais assez musclé. Je découvre qu’il a une jolie queue.
Je détourne le regard en rougissant.
Je tombe sur le vigile. Une tête de plus que moi, bien musclé, crâne rasé. Ce mec me faisait déjà fantasmer en uniforme alors là… Je faisais en sorte de paraître insensible, pas envie de provoquer un incident diplomatique au sein de l’entreprise, mais là sous les douches ça devient compliqué.
Je me retourne, coupe l’eau chaude et baisse mon boxer pour faire baisser la partie visible de mon excitation.
Sam : « j’avoue, tu as un très beau cul ! »
Je dois être rouge comme une pivoine.
Sam : « t’inquiète, je te chambre ! Qu’est-ce que tu fais là ? Tu ne prends pas ta douche ici normalement… »
Moi : « euh… J’ai un… Rendez-vous. »
Sam : « ah ? Apparemment c’est un mec bien. »
Moi : « c’est que notre 2eme rendez-vous… Mais il a l’air génial oui… »
Sam m’observe un moment.
Sam : « c’est trop mignon, tu es dingue de lui ! »
Je me tourne vers lui avec un sourire : « oui »
Je me lave rapidement et ressors en premier.
Moi : « je me sauve ! Bon weekend Sam ! Vous aussi monsieur ! »
Sam me siffle et le vigile me répond d’un signe de tête.
J’arrive 10 minutes en retard à cause des bus.
J’arrive essoufflé à l’adresse indiqué.
Je rentre.
Musique douce, une jolie demoiselle m’accueille avec une petite voix, ça contraste avec mes battements de cœur.
La femme m’amène dans une pièce, me fournit les explications d’usage et ressort.
Je me déshabille, enfile mon bandeau sur les yeux et m’allonge sur le ventre, une serviette sur les fesses.
J’attends quelques minutes.
La porte s’ouvre, j’entends des pas.
Des doigts effleurent la peau de mon dos, puis des mains se posent sur moi.
Lui : « bonjour Cali. »
Moi : « bonjour ! »
J’ai envie de lui parler, mais je veux aller au bout de cette expérience.
Je me laisse aller. Il est vraiment doué, alternant douceur et force en fonction de la zone massée.
Ses mains s’approchent de ma blessure. Elle est refermée, mais la peau est encore bleutée.
Lui : « ça va mieux ? »
Moi (d’une voix endormie) : « oui… »
Je sens ses lèvres se poser dessus.
Une envie de me jeter dans ses bras me prend. Heureusement j’y résiste.
Il me masse ensuite les jambes, en partant des pieds et en remontant.
Alors qu’il arrive sous la serviette, il arrête.
Lui : « mets-toi sur le dos. »
Je m’exécute.
Il monte sur la table de massage, à genoux par-dessus mes jambes, et saisit mes mains.
Lui : « à ton tour de me découvrir. »
Il cale mes mains sur ses pectoraux.
Ils sont fermes. Je m’en doutais déjà après notre danse, mais le mec est balèze.
Je le caresse, me dirige vers ses épaules pour mesurer sa silhouette.
Je n’arrive plus à résister à mon envie d’être dans ses bras. Mes mains s’accrochent à son cou et mes jambes tentent de se libérer inutilement de son emprise.
Il comprend ce que je veux et libère mes jambes l’une après l’autre.
Alors que je les utilise pour l’emprisonner contre moi, ma serviette glisse et je sens sa queue bien tendue contre moi.
Soudain il rapproche sa tête et m’embrasse.
Impossible de dire combien de temps on reste là à s’embrasser.
Mes sens en ébullition, je suis dans un autre monde fait de parfum, de muscles et de douceur.
Ses doigts continuent de parcourir mon corps avec tendresse.
Au bout d’un moment, il se relève. Il amène l’une de mes mains sur son visage. Je tente de graver en moi ces sensations pour faire une image mentale de la personne.
Lui : « tu as aimé notre rendez-vous ? »
Moi : « oh non, encore un peu ! Siteplait ! »
Lui : « qui suis-je ? »
Moi : « quoi ? Euh… Mon chéri ? Ah ah ! »
Lui (me caressant le visage) : « le jour où tu me trouveras, je serais ton chéri et tu seras mon bébé, et je te ferais l’amour… Mais pas avant. »
Moi : « mais comment je vais te trouver ? »
Il m’embrasse tendrement puis s’en va.
J’entends la porte, j’attends un peu, pensif.
Je m’habille et repars heureux.
Heureux, mais excite à mort. J’appelle Zach, ya un feu à éteindre.
Cali
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