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3 | NIKKOTINE (Nikolas) et TITI (Enguerrand)
NIKOLAS LAZLO dit NIKKO
Le lendemain, à 18h, après avoir beaucoup réfléchi aux conséquences, je me suis rendu dans l’impasse. J'avais comme une boule au ventre. Mais en empruntant la rue du rendez-vous, je me suis détendu d'un coup et j'ai commencé à sourire béatement au mec qui se trouvait un peu plus loin. Enguerrand avait tenu parole. Il était venu seul à priori. Je ne voyais personne dans cette rue très peu fréquentée habituellement.
Enguerrand m’attendait bien. Il était pile 18 heures. Une moto. Deux casques. Sa cigarette à la bouche. Son sourire éclatant.
Ce soir là, j'ai appris qu'Enguerrand avait eu 18 ans en janvier et qu'il avait passé, et le permis moto, et le permis voiture dans la foulée.
A partir de ce jour, nous avons commencé à nous fréquenter sans nous afficher. Un choix de notre part pour ne pas ruiner notre fin d'année scolaire.
Enguerrand Tissier, c'était mon amoureux. Nous faisions tout pour passer le plus de temps ensemble. Nous avions jugé préférable et surtout judicieux de continuer à bosser comme des fous pour que tout le monde nous fiche la paix et surtout pour que tout le monde n'y voit que du feu. Nous avions décidé de tout faire pour briguer la mention très bien au bac en juin. Nous bossions beaucoup ensemble. Certes. Mais pas que(ue!). Nous nous amusions beaucoup à nous découvrir l'un l'autre dès que nous en avions l'occasion sans aucune brusquerie.
Enguerrand était l'amoureux dont j'avais toujours rêvé en secret. C'était mon alter ego. Nous pouvions parler de tout ensemble. Aucun tabou d'aucune sorte. Nous pouvions rire de tout. Nous pouvions nous confier l'un à l'autre. Enguerrand m'écoutait et me réconfortait. Il ne me jugeait pas. Il me conseillait au besoin.
Enguerrand avait un côté très cérébral, rationnel et cartésien qui m'a tout de suite séduit. Une tête bien faite dans un corps très chouette.
Enguerrand était déjà un peu fleur bleue à cette époque-là. Il avait fait graver deux bracelets en cuir identiques du côté de l'intérieur. On pouvait y lire l'inscription suivante : Enguerran & Nikolas in love. Ce bracelet, nous le portons toujours à notre poignet.
Dans un premier temps, nous étions des plus maladroits l'un avec l'autre. Nous avions peur de décevoir l'autre, ou pire, de ne pas être à la hauteur des attentes de l'autre.
Dans les premiers temps, nous ne savions pas vraiment quoi faire de notre libido et de nos hormones qui étaient, il faut l'avouer, débordantes, quand nous étions seuls. Je sais que, lui comme moi, avions l'habitude de nous masturber au réveil ou dans la douche.
Avec lui, j’ai découvert les premiers émois. Nous avons découvert pas à pas de nouvelles choses pour nous deux ensemble. Nous nous sommes beaucoup embrassés dans un premier temps. Nous avons appris patiemment à nous découvrir, à découvrir le corps de l’autre, à caresser le corps de l’autre. Nous avons découvert le plaisir charnel ensemble. Nous nous caressions énormément dans sa chambre quand ses parents travaillaient, dans sa voiture ou au cinéma. C’est avec lui que j’ai découvert la fellation. Tout était vierge en nous. Nous découvrions pas à pas ce qui nous faisait plaisir et ce qui faisait jouir l’autre. Nous étions très amoureux l’un de l’autre. Je ne savais pas ce qu'était la douceur d'un amour partagé. J'ai découvert ce qu'était vraiment une relation d'amour et de confiance mutuelle avec Enguerrand.
Nous allions souvent chez Enguerrand. C'était reposant chez Enguerrand. Ses parents parlaient et ne criaient pas comme pouvait le faire mon père avec moi.
Pour que nous apprivoisions le corps de l'autre en douceur, Enguerrand avait inventé une sorte de jeu des découvertes sexuelles. J'y avais adhéré de suite, tellement la finalité de son jeu était joueuse et jouissive.
Nous avions mis sur des bouts de papiers les choses que nous avions envie de découvrir avec l’autre, que nous avions envie de faire à l’autre ou que nous avions envie que l’autre nous fasse.
La première fois, c’était Enguerrand qui avait tiré. Il était écrit de sa main, ce qui suit : « chiche de s’embrasser de façon érotique et de façon sensuelle en fumant nos cigarettes?»
Enguerrand a dit directement chiche. J’ai dit chiche. Si Enguerrand, lui, fumait régulièrement cigarette sur cigarette, moi,je fumais beaucoup moins que lui au début de notre relation. Nous avions pris l’habitude de fumer ensemble quand nous travaillions. Sa mère ne disait rien quand nous fumions dans la chambre d'Enguerrand. C'est avec Enguerrand que j'ai pris l'habitude de fumer comme un pompier. Et cela me restera pour la suite.
Du coup, l’idée de s’embrasser avec nos cigarettes, cela m’avait paru très érotique d’un coup avec mon amoureux.
Je te laisse imaginer nos cigarettes qui se consumaient et nos langues qui s’entremêlaient dans des nuages et des ronds de fumée. En fait, tout comme Enguerrand, cela me faisait énormément bander. C’était tellement jouissif que nous renouvelions nos baisers cigarette.
A la suite de ce jeu, Enguerrand m’avait surnommé NikkoTine. Mon surnom NIKKOTINE me vient donc d'Enguerrand.
Moi, je lui avais dit ok pour ce surnom et je lui avais dit que je le surnommerais mon Titi. Et le surnom TITI resterait à Enguerrand entre nous par la suite.
Nous étions partis dans un fou rire ce jour-là. Un fou rire d'insouciance.
Une autre fois, j’avais tiré un petit papier également écrit de la main d´Engyerrand. Enguerrand avait envie de découvrir mon torse, mes tétons. Enguerrand avait lu sur internet que les tétons, c’était pour certains une zone des plus érogènes. Par la suite, c'était resté après le grand kiff d'Enguerrand.
Enguerrand : « on fait nos maths et notre physique et après, découvrons si tu es réceptif au niveau des tétons. »
Moi : « ok, ça me plaît »
Enguerrand et moi n’avions jamais aussi vite fini nos devoirs!
Enguerrand avait fermé la porte à clé au cas où ses parents rentreraient plus tôt.
Il s’était positionné assis cool contre son mur sur le matelas. Il m’avait fait me positionner sur lui. J’avais donc mon dos contre son torse. Il avait commencé à titiller avec ses doigts mes deux tétons. j’avais commencé à ressentir une ébauche de bouffées de plaisir. À force de caresser mes tétons, mes tétons avaient commencé à se dresser de plus en plus. Le challenge était que je ne devais pas me masturber et que lui ne me masturberait pas non plus. L’idée étant que j’éjacule "hand free" sans que je ne me touche et sans qu'Enguerrand ne me touche. C’était bien parti pour. Je commençais à gémir. Enguerrand m’avait repositionné pour que je sois sur le dos. Il avait commencé à lécher et sucer mes tétons. Il utilisait aussi ses doigts pour accentuer la pression sexuelle. J’avais commencé à écarter mes jambes pour accueillir la décharge de plaisir plus intensément. Mon dos avait commencé à s’arquer. Je n’avais pas pu retenir plus longtemps mon éjaculation tellement c’était jouissif.
Enguerrand et moi, nous nous masturbions beaucoup avant de nous connaître, comme je l'ai dit plus haut. Depuis, nous nous masturbions moins en solo. Nous jouions à ce jeu érotique, mais nous ne faisions pas que cela. Il nous arrivait de nous retrouver dans sa chambre. Et le temps de se déshabiller, nous faisions des 69. Vive les fellations. Moi, mon truc, c'était de lécher le sexe d'Enguerrand en va et bien. Sur toute la longueur. Et de titiller ses bourses. Enguerrand adorait quand je gobais ses bourses. Enguerrand, lui, il adorait jouer avec mon gland et il passait beaucoup de son temps à jouer avec mon frein. Enguerrand adorait prendre mon sexe dans sa main. Il caressait mon gland avec la paume de son autre main qui était libre. Il titillait mon frein avec ses doigts lubrifiés. Et son truc, c'était d'aller jusqu'au bout du bout avec moi. Il me faisait jouir très profondément. Deux façons parmi tant d'autres de faire jouir son partenaire en lui faisant une fellation. Enguerrand et moi ne regardions pas de pornographie. Pas notre truc. Mais Enguerrand se documentait beaucoup sur internet. Il avait toujours voulu faire médecine plus tard. Il étudiait l'anatomie du corps humain, et surtout mon anatomie à ce moment-là sous ses moindres coutures, à fond. Enguerrand était "délicieux" à tous points de vue. Nous voulions assouvir nos désirs et nous n'avions aucune envie de regarder d'autre garçons prendre leur pied. Nous préférions être les acteurs que les spectateurs.
A un moment donné, j'ai souhaité que notre relation soit dévoilée au grand jour. Enguerrand était encor plus chaud que moi sur le sujet. Nous avons donc réfléchi à la manière de le faire. Avec du recul, je dirais que c'était peut-être brusque de le faire ainsi pour mes parents. Mais bon. Mais une fois que j'aurai mis mon plan coming out à exécution les dés seront jetés, et les conséquences seront inévitables...
Coming out. Penses-tu que mon coming-out est passé comme une lettre à la poste auprès de mes parents? Ou penses-tu que le fiasco a été total?
Sasha Minton
Soyez créatifs et imaginatifs! Ne pillez ni mes textes ni ceux des autres! J'adore avoir vos retours concernant les histoires que je poste. A vos claviers.
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