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4 | Soirée au bar… Pour commencer
Il y aurait sûrement pleins de trucs à dire sur les bars des hôtels d'aéroport, mais là les seuls mots qui me viennent sont « triste » et « sombre ». Mais en faut il plus pour tuer le temps en avalant des bières toute la soirée ?
Je me suis assis à l'extrémité dans le coin le plus sombre mais qui me donne une bonne vue sur les entrées et sorties ainsi que sur la salle. J'observe les gens. J'adore ça. Je me fais mes propres histoires. Les familles, les couples officiels que on reconnaît facilement car il y en a au moins un qui fait la gueule, les couples illégitimes, les rencontres d'un jour, les célibataires, les pressés, les paumés, les flambeurs…
Tiens puisqu'on en parle voilà mon « ami » Jérome qui rapplique au bras d'une très belle jeune femme qu'il est en train de baratiner. Mais quel con ! J'aurais bien envie de lui dire à la nana. Ils vont se mettre dans un coin à l'écart de la salle, hors de mon champ de vision. Je ne sais pas pourquoi mais ça me soulage.
Une bière plus tard, la nana quitte le bar, pressée et visiblement agacée. Finalement c'est le mieux pour elle que je me dis en commandant une autre bière.
Je ne supporte pas trop l'alcool en fait. Enfin c'est surtout que ça me rend triste. Enfin d'abord je plane et c'est plutôt cool, ensuite je sombre. La j'en suis à la phase « je plane » !
Une autre bière plus tard, je sens quelqu'un qui vient s'installer à coté de moi, comme si il n'y avait pas assez de place ailleurs !
- Je n'avais pas envie !
Je regarde mon nouveau voisin, eh oui c'est bien Jérôme qui vient ici me les casser.
- Pas envie de quoi ?
- Pas envie de cette fille. Elle est repartie.
- Oui j'ai vu, mais qu'est ce que tu veux que ça me foute ?
Alors Jérôme s'approche. Tiens il a viré son polo noir et mis une chemise blanche. C'est mieux. Et il commence sa tirade :
- Ecoute Olivier, je suis désolé.
- Désolé de quoi ?
- Désolé pour tout à l'heure, pour mon attitude, j'ai été con.
- Ok d'accord, tu es désolé donc !
- Merde Olivier, ne le prend pas comme ça !
- Ah oui tu as raison, je pourrais aussi t'envoyer ma bière dans la figure, mais même si elle n'est pas terrible, ce serait gâcher la marchandise !
Il se lève du tabouret, s'approche de moi, saisie mon visage pour le tourner et il m'embrasse sur la bouche. Pas juste un petit bisous, mais il m'embrasse vraiment. Parmi tous les mecs que j'ai eus, Jérôme est de loin celui qui embrasse le mieux. Je pense que c'est aussi pour ça que j'ai craqué la première fois quand il m'a embrassé dans l'ascenseur. Ses lèvres sont bien charnues, sa langue est douce, il a le don de la passer au bon endroit au bon moment. Et puis cette façon qu'il a d'attraper mon visage avec tendresse pour lui donner l'orientation qu'il souhaite.
Je réalise aussi que Jérôme l'hétéro parfait, prend le risque qu'on le voit en train d'embrasser un mec. Même si l'endroit est plutôt sombre, le risque est réel. Pour lui en tout cas, pour moi c'est déjà fait. Qu'est ce qui lui prend ? J'avoue que j'aurais bien envie de lui demander, mais je préfère continuer à l'embrasser, d'autant qu'il me caresse en même temps le dos tendrement et que je bande fort.
Il faudra bien que nous prenions nos respirations.
Jérôme se rassoit à coté de moi après avoir rapproché le tabouret le plus possible et me regarde dans les yeux, avec une expression à la fois intense et triste.
- Voilà, me dit il à voix basse
- Voilà quoi ?
Je regrette immédiatement cette réplique idiote, que je m'empresse de rectifier :
- Non désolé, je crois que j'ai compris
- Non je ne crois pas. C'est simple, j'en ai marre je sors du placard !
- Du demi placard, tu es bi non ?
- Eh bien non justement, je suis Gay à 100%. Les nanas c'est une couverture. Pour me couvrir de je ne sais pas quoi d'ailleurs.
- Mais tu étais marié ?
- Oui et je faisais semblant de fanfaronner en laissant entendre que ma femme avait demandé le divorce à cause de mes nombreuses conquêtes !
- Et c'est pas ça ?
- Non, c'est bien plus con en fait !
- Vas y raconte.
- Elle trouvait qu'on ne baisait pas assez. Normal c'est les mecs que je kiffais. Et puis un matin elle m'a surpris dans la salle de bain en train de chater sur Grindr. J'étais cuit.
- Et elle n'a rien dit
- Non ça a fait partie du deal du divorce.
- Elle t'a demandé du blé ?
- Non les femmes ne sont pas comme ça. Enfin en général. Je pense qu'elle a eu pitié en fait.
- Ah bah quelle histoire !
- Comme tu dis Oliv. Voilà tu sais tout. Mais toi vas y.
- Vas y a quoi ?
- Raconte un peu… Tiens parles moi de ton mec.
Rien que le fait de penser à mon mec, ça me donne le sourire.
- Qu'est ce que tu veux que je dise, tu le connais tu as maté toutes les photos que j'avais sur mon téléphone.
- oui ok, c'est un beau mec, très sexy sur les photos mais cela ne me dit rien de lui.
- Mais c'est mon mec de toute façon.
- Oui, justement, parles moi de lui.
- ????
- Vas y, allez je vais t'aider, qu'est ce que tu kiffes le plus chez lui ?
C'est quand même dingue, il y a pas une heure j'étais prêt à tuer ce con et voilà que maintenant je vais lui donner des détails intimes sur ma relation avec Matthieu. En temps normal j'aurais envoyé chier n'importe qui me demandant ça. Et la, je vais lui répondre. Est ce son pouvoir de séduction ? ou l'alcool ? Est il vraiment sincère en fait ? Veut il réellement faire son coming out ? Bref je me méfie, mais je vais quand même jouer son jeu et répondre à ses questions. Pourquoi ? Aucune idée. Ou peut être une, je pense que j'ai besoin de parler, alors pourquoi pas à lui !
Je sors de mes pensées pour lui demander
- C'est quoi ta question déjà ?
- qu'est ce que tu kiffes le plus chez ton mec ?
- Son regard. Euh non c'est sa voix. C'est d'abord sa voix que j'ai entendue avant de le voir et c'est sur sa voix que j'ai craqué.
- Qu'est ce que tu détestes le pus chez lui ?
- Rien ! Vraiment rien !
- Le meilleur moment avec lui ?
- Pas un, mais chaque matin quand je me réveille à coté de lui, que nous nous enlaçons pour des petits câlins et des petits bisous.
- Hummm cool
- On passe plusieurs minutes enlacés à se caresser. Nos sexes sont toujours bandés. Parfois on fait l'amour, parfois on reste juste comme ça et c'est aussi très agréable.
- Il est toujours doux comme ça quand vous faites l'amour ?
- Oui, on aime ça en fait. Sauf une fois.
- Vas y raconte
- Eh mais Jérôme tu es trop curieux là….
- Oui, j'ai envie de savoir… Et tu meurs d'envie d'en parler !
Il n'a pas tord je dois dire. Jamais je n'aurais pensé que je pourrais raconter mon intimité comme ça. Cela m'excite et me fait bander. Je passe la main dans mon pantalon pour que ma queue raide soit plus à l'aise, ce qui fait bien rigoler Jérôme et je reprends
- Un matin, j'étais levé avant lui et je l'avais laissé dormir. J'étais à poil en train de préparer le café, puis je sens qu'il s'approche vers moi. Je n'ai pas eu le temps de me retourner, il m'a enlacé et serré fort contre lui, il m'a fait un suçon très fort sur l'épaule, il a passé rapidement de la salive sur sa bite que j'ai ensuite sentie entre mes fesses. Il a poussé plusieurs fois sans ménagement et m'a enculé violemment à sec pendant que j'allongeais mon torse sur le plan de travail. Putain la douleur, j'ai hurlé comme jamais. Mais curieusement cela m'a plut. Il n'a pas tenu très longtemps dans mon cul serré. Après avoir giclé en moi, il m'a retourné et comme pour s'excuser il m'a embrassé fougueusement tout en me masturbant. J'ai joui en poussant des cris de bonheur. Puis nous avons refait l'amour sur le canapé.
- Oh, putain Olivier, comme tu en parles !
- C'est à dire,
- Bah tu ne te rends pas compte, tu réponds sans hésitez, tu as les yeux qui brillent. Il a de la chance ton mec, tu es drôlement amoureux !
- Tu as peut être bien raison. Oui je l'aime. C'est mon problème ça, je tombe souvent amoureux. Enfin souvent non, mais quand le suis, c'est sans compter et ça m'a déjà fait beaucoup souffrir.
- Ca va allez Olivier, tu vas bientôt le revoir, 2 mois c'est vite passé.
- Ben non justement
- Comment ça ?
- Quand je l'ai rappelé hier après que tu aies intercepté son appel pendant que j'étais sous la douche.
- Je n'ai pas intercepté l'appel, j'ai juste profité de sa photo de profil très sexy qui s'affichait sur l'écran de ton portable.
- Oui ok, bon bref quand je l'ai rappelé, c'est là qu'il m'a annoncé qu'il partait pour au moins 6 mois, voire 8 mois.
- Mais pourquoi ?
- Il paraît que ce sont les instructions des autorités Françaises. Son ONG intervient dans une zone dangereuse. Ils doivent se mettre sous protection militaire qui exigent un temps de formation et demande des missions de 6 mois minimum.
- Ah merde, il n'avait pas d'autres choix ?
- Si, ne pas y aller du tout !
- Et ?
- Bah, c'est sa vie, ce truc, il voulait absolument le faire. On s'est un peu pris la tête je dois dire, il m'a de nouveau reproché d'avoir retarder son départ de 2 jours, pour rien finalement puisque je suis resté bloqué ici.
- Mais Oliv, tu n'y es pour rien si tous les vols sont bloqués par la tempête de neige.
- Oui bien, sûr mais ces 2 jours étaient super important pour le départ de sa mission. Et on s'est raccroché au nez.
- Ah merde, et ?
- Bah je l'ai rappelé 2 heures plus tard pour le supplier de me pardonner.
- Et ?
- Oui il s'est excusé aussi… Mais… enfin… Voilà je ne sais pas.
- Il t'aime lui ?
- Oui, enfin je crois. A sa façon je suppose que oui.
Je m'interromps quelques instants, comme pour réfléchir à ce que je vais dire, puis je reprends, le regard sans doute un peu dans le vide.
- Voilà, je ne sais pas trop quoi dire de plus. Il me manque c'est tout !
- Ok, Oliv je ne vais pas te torturer plus. Je suis sûr que ca va aller. Quand il va revenir après 6 mois vous allez baiser non stop pendant 4 jours… Tiens je t'ai ramené une bière… Comme ça tu pourras me la foutre à la figure.
Je crois que cela me faire rire. Cela faisait bien longtemps, et cela me fait beaucoup de bien. Alors allons y et soyons joueur. Je m'écarte un peu de la table, je fais mine de prendre ma queue entre les mains, et je lui dis :
- En fait ce n'est pas ma bière que je voudrais que tu prennes dans la gueule.
- Hummm, quand tu veux Oliv, me dit il en posant sa main sur ma braguette
- Attends, tu va voir. Bon avant il faut quand même que j'aille pisser toutes ces bières, dis je avant de me relever en direction des toilettes.
Je ne m'étends pas sur l'endroit, c'est classique, une porte donne sur 3 urinoirs, un chiotte fermé et un lavabos. J'entre, l'endroit est vide, je me positionne au milieu, je prends un peu de recul car je bande encore un peu et le jet va partir un peu loin. Je commence… Bien sûr voilà que quelqu'un rentre. Merde du coup je me rapproche en peu en continuant ma petite affaire.
La plupart du temps, les mecs pour pisser ouvrent leur braguette, sorte leur queue en faisant des contorsions comme si il y avait au moins vingt centimètres à sortir et pissent en faisant semblant de regarder ailleurs alors qu'ils ont juste envie de mater votre bite. Et puis de temps en temps il y a les exhibe, qui baissent carrément leur froc et leur slip en gardant quand même leurs fesses plus ou moins couvertes. Et puis il y a Wyatt !
Wyatt, c'est le petit barman craquant que j'ai bien maté au bar du salon Première classe ce matin. Il est arrivé, s'est mis à coté de moi, m'a regardé et m'a lancé : « Hi, do you remember me ? I'm Wyatt, nice to see you here ! » et il a baissé son froc pour pisser en m'offrant une vue magnifique sur son cul nullement protégé par un quelconque slip que ce soit.
Heureusement que moi j'avais fini, car j'ai bandé immédiatement. Je me vois passer une main gourmande sur son cul, quand Jérôme nous rejoint comme pour donner le signal à une orgie dans les chiottes.
« Hello les amis » nous dit il, on dirait que j'arrive au bon moment. Je m'approche vers lui pour l'embrasser pendant que je commence à passer ma main sur le cul blanc de Wyatt. Il me repousse immédiatement :
- Tut tut tut, pas ici mec, il y a plus sexy comme endroit pour s'amuser.
Jérôme nous ramène tous les 2 à la table du bar et commande 3 whisky.
Je commence à être déjà sous l'influence de l'alcool avec toutes ces bières et je dis à Jérôme.
- Putain Jérôme c'est du jus de bite dont j'ai besoin, pas de whisky !
- Patience beau mec, on fait monter le plaisir et après on va dans un endroit cool, il y a peut être quelqu'un qui m'attend… Qui nous attend.
Ca sent l'orgie, waooo ca va être chaud.
Les whisky arrivent. J'engloutie le mien sur le champs comme pour dire, ne perdons plus de temps, on y va sinon je vais gicler dans mon pantalon.
Pour me calmer, ou pas, Jérôme passe sa main sous la table pour caresser mon entrejambe et serrer ma queue au travers de mon pantalon, pendant que Wyatt sors un petit flacon et distribue des cachets. J'en prends un avec mon 2em whisky. Et je sens immédiatement une bouffée de chaleur.
J'ai l'impression d'être rouge vif et que le sang afflue dans ma queue qui va faire 25 cm si ca continue. Je me lève pour déboutonner et baisser mon froc ce qui décide Jérôme à nous faire lever le camps, direction les chambres via l'ascenseur où je commence à voir un peu trouble.
Nous arrivons dans une chambre, je suis à moitié accroché au bras de Jérôme qui me traine. Je ne suis pas sûr de pouvoir marcher droit, j'ai la vue de plus en plus trouble, mais j'aperçois quand même au bord du lit une grande silhouette, fine, élancée, noire. Wahoo on ne va pas s'ennuyer que je me dis tout en perdant l'équilibre et ma vautrant comme une merde sur la moquette !
C'est là que Wyatt, enfin je crois que c'est lui, a l'idée de génie de me faire avaler une mignonette de whisky du minibar avec un cachet d'une autre couleur cette fois.
C'est le coup de grâce. Je sens comme un coup de pieds aux fesses, j'ai l'impression de m'envoler. Non je ne vole pas, je suis propulsé dans les airs, vers le plafond, je tourne, je suis à un mètre de hauteur et je tourne sur moi même. Putain c'est quoi ce truc ! En bas ca rigole comme des fous. Ma bite va exploser tellement elle est devenue énorme. Et je continue de tourner. Merde cette fois je tombe, je vais m'écraser. Puis non, je repars à 200 à l'heure vers le plafond. J'en peux plus. Puis je tombe.
Je tombe !
Je tombe !
Je tombe !
Blanc total.
Noir total.
Silence absolu.
Tout s'est arrêté.
« Putain qu'est ce qu'il a ? Je ne sais pas ! Il respire ! Il dort ! Et il bande quand même ce salaud ! ok ! »
J'arrive juste à me dire, « attendez moi les mecs »
… Mais ça c'est une autre histoire.
Olivier777
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