Premier épisode | Épisode précédent
J’avais retrouvé ma vie d’avant. Je ne savais pas combien de temps ça allait durer.
Quand nous sortions, nous provoquions les mecs, nous leur offrions des images pour qu’ils les impriment au plus profond de leurs souvenirs.
Et puis dès que nous rentrions, Aníbal voulait baiser. À peine rentré il se déshabillait complètement et il attendait. Si je buvais un verre, il me regardait boire avec le sexe dressé, si je cuisinais il venait se plaquer contre moi et frotter son pénis contre mes fesses, si je prenais un livre il venait poser ses couilles dessus. Il jutait il gouttait il décalottait il gémissait il se touchait il se caressait il s’exhibait il prenait des poses il se doigtait. Et il me pressait il me reniflait le cul il glissait sa main dans mon slip il prenait la mienne et la glissait sous ses couilles, quand j’étais assis il frottait son sexe sur mon épaule, il m’obligeait à embrasser ses couilles et à goûter les fils de mouille qui coulaient de son gland brillant. Il respirait fort il bandait il attendait comme un animal en chaleur, comme un coureur de fond sur la ligne, le gland à l’air guettant le top départ. Et je savais que quand je donnerais le top il allait se jeter sur moi et que j’aurais droit à tout…
– Besa me mi à mort !
Et puis tous les soirs, à 20 ans, nous nous rendions al Futuro.
– Olà ! Toño !
– Salut mes jolis
Le café Futuro était tenu par Toño, un homme chaleureux et accueillant, il tolérait tous les types de clients, il avait le cœur sur la main sauf quand on avait trop bu.
La serveuse Teré était une de ces Espagnoles superbes, grande, fine, nez aquilin, yeux maquillés, gros seins, mini jupe et talons aiguilles. Ici, Teré c’était la reine et on la respectait.
– Olà ! Teré !
– Salut les amoureux ! Como estan ? Vous m’avez manqué depuis hier.
Jusqu’à minuit le café Futuro était un café normal, mais au 12ème coup il se transformait… en autre chose.
À minuit précis, Teré distribuait à tous les hommes présents un petit biscuit moelleux, un biscuit de mazapàn. L’un d’eux comprenait une fève en forme de bite. L’homme chanceux qui avait la fève avait droit à une pipe de la personne de son choix parmi la clientèle. L’homme désignait son suceur ou sa suceuse et la personne désignée devait s’exécuter sur le champ et fournir une fellation publique jusqu’à éjaculation.
– Les hétéros choisissaient souvent la femme d’un autre, ce qui mettait l’autre homme en situation d’humiliation publique… Mais c’était le jeu.
– Les homos choisissaient soit un autre homo, soit un hétéro qui devait s’exécuter devant sa femme et ses amis… Mais c’était le jeu.
Que d’hommes, petits machos humiliés se sont fait attraper par les oreilles et taper le fond de la gorge, et repartaient la bouche pleine de sperme le visage dégoulinant et les larmes aux yeux… Mais c’était le jeu.
Et que de femmes déconcertées et émoustillées par le spectacle de leur mari révélant des compétences insoupçonnées repartaient avec de nouvelles idées !
Aníbal quant à lui était très clair, du haut de ses 20 ans : nous on vient pour sucer. Il avait acquis sa réputation, même auprès des hétéros, il était régulièrement désigné. Il disait que pour faire une bonne pipe il fallait respecter les 3 règles des 3 B :
– Bien enfourner jusqu’à la garde
– Bien caresser les couilles
– Bien regarder le client dans les yeux, sans arrêt avec un regard implorant
Et si aucun de nous 2 n’était désigné, nous filions aux urinoirs offrir nos bouches.
Jam
Ne pas copier - histoire protégée
Autres histoires de l'auteur :