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HISTOIRE

Concours 2020 Concours d'histoires | Mars 2020

La promesse

Réveil paradoxal.

Début de l'histoire imposé à tous

14 Février 2020, un soleil radieux éclaire sans partage le ciel de Casablanca, il s’infiltre peu à peu dans les ruelles, par les fenêtres.

Farouk déploie ses longs cils noirs de jais, regarde et sourit au nouveau jour.

La belle lumière projette sur le mur l’ombre, la silouhette de sa puissante érection matinale.
Son sexe bouillant, posé sur son ventre tremble aux battements de son cœur et déverse un jus transparent dans le creux de son nombril.

A ses côtés, Djibril est appelé dans son sommeil par l’énergie sexuelle de son frère, il entrouvre un œil, tend l’index puis effleure le ventre imberbe de son ainé. Son pouce tourne autour des muscles et enfin du nombril inondé. Plongeant son doigt dans le puit de semence, il le ramène à ses lèvres et se délecte du nectar viril en suçant son pouce, les yeux fermés, il se rendort.

Farouk embrasse le front de son petit frère et bondit du lit.

- Debout petite salope ! tu fais ton premier bloc aujourd’hui !
- Mais euuuuh… reviens ici Docteur.

Déjà sous la douche, Farouk annonce le programme de la journée :

1| Tu bouges ton petit cul de vierge et tu me prépares une galette au poulet
2| Tu te laves et quand je me brosserai les dents, tu viendras à genoux me vider les couilles vite fait !
3| On s’habille presto et on file à l’hôpital.
4| Tu fais honneur à la famille, Oncle Daddy s’est libéré aussi, nous serons à l’observatoire du bloc pour te voir amputer ta 1ère jambe !
5| Ce soir on sort pour fêter ça entre hommes de la famille, tu seras « Chir » comme nous, tu feras plus ta tapette hein ?!

- Connard ! C’est toi la tapette ! Même pas les couilles de faire ton comingout, dans 2 mois t'es marié à cette gazelle adipeuse... et nous dans tout ça ?


- Coming out de quoi ?! Redescends sérieux !!! Et puis quoi « nous » ?? Tu seras toujours mon petit frère, qui va arrêter ses délires de pd !

Djibril est le dernier né d’une famille où la virilité, la force, la réussite ne sont pas une option. Mais il est aussi le plus fragile, le plus rêveur, le plus idéaliste et de loin le plus beau de cette dynastie de mâles dominants. Depuis plusieurs années, il est totalement soumis à son grand frère, à son corps, à son plaisir, à son statut d’alpha que lui ne recherchera jamais. Il accepte ses ordres, ses envies, ses exigences, son autorité, parce qu’il l’aime infiniment. Pas comme un enfant peut aimer son ainé, mais comme un Homme ! Et ça Djibril en est très fier. Il appartient corps et âme à Farouk, et il a le courage d’assumer ce que chaque fibre de son être ne pourrait de toute évidence jamais nier. 

Alors l’entendre lui balancer, comme ça, à la volée, que dès qu’il sera marié tout ça prendra fin, en résumant son amour à lui à un « délire », comme un futile jeu d’enfant, le blesse au plus profond de son coeur. Ses yeux sont déjà trempés et les larmes ne tardent pas à rouler sur ses joues. Pourtant il en a l’habitude, il entend ça depuis que leur relation a « dévié », mais avant c’était loin, c’était dans « des années », alors que dorénavant il égraine les jours dans un compte à rebours infernal et destructeur. Ce maudit 9 avril arrive à une vitesse folle, et fait monter en Djibril une angoisse de plus en plus insoutenable. Bien évidemment évoquer le coming out de son grand frère n’est qu’une provocation. Il n’est pas stupide, il sait pertinemment que dans leur monde tout ça n’est qu’une hérésie, et même si nul ne peut nier que l’homosexualité existe, on s’en tient éloigné, comme du Démon. Leur entourage ne pourrait jamais entendre que deux de leurs enfants sont affublés de cette tare immonde, a fortiori deux frères. Il le sait bien, mais en parallèle il aimerait tant que Farouk admette que leur relation est plus qu’une simple passade, ou qu’un moyen de contourner l’abstinence, d’assouvir les envies d’un corps chargé de testostérone…

Ses larmes sèchent lentement alors qu’il fait revenir l’émincé de poulet au safran que son frère aime tant et qu’il dévorera en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. 
Docile, Djibril attend à la porte de la salle de bain que son dieu termine. Le coeur encore lourd, sa poitrine se serre alors qu’il admire Farouk sortir de la cabine, et enrouler une serviette autour de sa taille, en se disant que bientôt cette fille insipide le remplacera et qu’elle ne saura jamais apprécier autant que lui ce spectacle incroyable. Parce que oui son frère est sublime, ce corps mat, ciselé, imberbe, tellement désirable… L’ainé sort de la pièce en bousculant son petit frère. 
Sous la douche, le cadet profite de l’eau bouillante, ses mains se promènent sur son corps fin et glabre, elles flattent son sexe imposant et lourd, puis s’aventurent sur ses fesses galbées à la perfection ; Farouk les lui caressent souvent, il sent son envie. Puis ses doigts s’insinuent dans sa raie duveteuse et viennent exciter son trou vierge, comme le lui a encore rappelé son frère il y a 10 minutes. Pourtant ce n’est pas faute d’en avoir envie, il crève de sentir son Amour en lui, dans son ventre, sentir le lui remplir, il sait qu’il se sentirait enfin entier, comblé par ce qui lui manque depuis toujours. Mais Farouk s’y refuse, il est hors de question pour lui que son jeune frère perde la virginité de son cul.

- Bon t’as fini ?! Viens vite prendre des forces pour ta première chirurgie solo !

Djibril sort de la douche. Sans prendre la peine de s’essuyer il s’agenouille, prêt à se sentir Homme, en satisfaisant le désir de son frère. Il est face à la bosse proéminente que sa queue forme sous la serviette. Il rapproche son visage et commence à jouer avec son nez, son menton, mais l’alpha ne l’entend pas de cette oreille. Il fait tomber la serviette au sol en lui lançant :

- C’est bon là on n’a pas le temps ! C’est mon jus que tu veux alors amuse toi et vide moi !!

Encore cette putain de notion d’amusement qui revient. Loin d’être déplaisant, « vider » Farouk est loin d’être un vulgaire amusement, non ! C’est un devoir, une obligation, une vocation…
La bouche de Djibril s’ouvre donc et s’emploie à faire s’allonger et grossir la bite de son frère. Il sait s’y prendre, il la connait par coeur depuis longtemps. Direct il applique une forte succion de façon à branler cette queue avec sa bouche. Ses lèvres charnues créent un anneau qui provoque de longs soupirs rauques chez celui qui vient de stopper son brossage de dents devant l’entrain de cette bouche si gourmande. Sa langue masse consciencieusement la hampe désormais bien raide, ses lèvres remontent jusqu’au gland si bien dessiné, puis redescendent jusqu’au pubis, parce que depuis le temps qu’il déguste ce zeb si parfait Djibril sait bien entendu l’avaler intégralement.

- Putain ouais vas-y….

Cet encouragement inutile s’accompagne d’une main qui glisse dans ses cheveux, et l’encourage à le pomper encore plus avidement, comme si c’était humainement possible… Il n’oublie pas la bonne paire de couilles remplies depuis hier soir, sur lesquelles il tire doucement. Il les aurait bien bouffer mais il sait que le temps manque et que le désir de son frère est de partir à l’hôpital vidé. Il accélère donc la cadence, s’aide de ses mains pour branler doublement Farouk qui ne tarde pas à fermer les yeux, rejeter sa tête en arrière, se tendre sur la pointe des pieds, râler comme un boeuf et expulser avec force des salves puissantes de foutre épais dans la bouche de son suceur de petit frère. Djibril s’affaire pour avaler jusqu’à la dernière goutte de ce nectar si précieux à ses yeux.

- Pouah t’avais faim ce matin dis donc…

Djibril se redresse et entreprends de se sécher, sans un mot. Il a effectué son devoir, et avec envie et reconnaissance, mais il en veut à son frère pour ce qu’il lui a dit tout à l’heure. 
Farouk ne semble pas le remarquer plus que ça et tous deux se préparent en vitesse pour cette folle journée qui s’annonce.

Le grand bain.

La trajet jusqu’à l’hôpital s’est déroulé dans un silence total. Djibril a détaillé et redétaillé dans sa tête une demie-douzaine de fois la procédure complète pour sa première opération sans filet. Sa famille n’est pas particulièrement emballée par son choix de devenir chirurgien orthopédique, préférant des spécialités plus nobles telles que la cardio comme son frère ou la neuro comme leur oncle. Farouk lui se souvient du jour où il est devenu un chirurgien à part entière, et respecte donc naturellement le recueillement de son jeune frère. 

Arrivés devant le CHU, Farouk pose sa main sur la cuisse de son frère.

- Ca va ?

Djibril fixe un point dans le vide et reste silencieux.

- Allez t’inquiète pas tu vas assurer, comme toujours… t’es le meilleur…

Toujours muet, Djibril est profondément ému par ces paroles réconfortantes, rien n’étant plus important à ses yeux que le regard de son ainé sur lui. Il caresse la main chaude et rassurante, prend une profonde inspiration et sort de la voiture, déterminé.

Se changer, effectuer le contrôle pré-op, se préparer méticuleusement, et le voilà déjà devant son patient anesthésié. Le jeune chirurgien est particulièrement fier de véritablement commencer sa carrière avec ce cas. Une blessure bénigne, la pauvreté des soins dans une région du sud marocain, une infection qui s’installe et s’aggrave jusqu’à mettre en péril la survie de ce garçon de 11 ans. Certes Djibril s’apprête à mutiler cet enfant, mais il vivra, et entre ces nouvelles prothèses et ce programme d’aide aux plus démunis, il remarchera.

Après avoir méticuleusement découpé la peau et les muscles, il saisit la scie chirurgicale pneumatique que l’infirmière de bloc lui tend, et c’est parti pour 3 heures d’une opération déterminante, autant pour Djibril que pour le jeune garçon.

Farouk, installé dans l’observatoire du bloc aux côtés de son oncle, est impressionné par l’assurance et la dextérité de son jeune frère. Il est admiratif devant sa capacité à déjouer une à une toutes les difficultés de cette opération délicate. Puis, lors d’une étape moins capitale, son regard se pose sur les fesses moulées dans le pantalon de blouse bleu. Fulgurante, son érection devient vite douloureuse. Qu’est ce qu’il a envie de ce cul !! Même s’il ne s’est jamais résolu à prendre ce que son jeune frère semble si désireux de lui offrir. Il devra se marier lui aussi, et Farouk ne peut pas prendre le risque de lui donner le plaisir qu’il espère manifestement, et ainsi risquer de le détourner de la vie qui doit être la sienne. Pourtant il le désire depuis la première fois. Son envie est même allée crescendo au fur et à mesure qu’il a assis sa domination sur Djibril, qu’il a appris à jouir de sa bouche, et même de sa gorge, à jouir de voir son cadet totalement accroc à son zeb, à son corps, et à lui en définitive, il en a conscience. Longtemps il s’est bercé dans l’illusion que leur relation n’était que le résultat de la perte de leurs parents, morts en mission humanitaire en Afrique Noire, quand ils n’étaient que des gosses, et du fait qu’ils avaient grandi, bien qu’entourés par une famille aimante, en ne comptant que l’un sur l’autre. Oui, il avait réussi à se convaincre que leur addiction pour le plaisir fraternel n’était rien de plus qu’une complicité exacerbée, plus qu’un jeu certes, mais rien d’autre. Mais depuis que la date est fixée pour son mariage avec Dounia, tout n’est plus aussi clair ni facile. Il prend conscience du lien puissant et indéfectible qui les unit. Et pour la première fois de sa vie il doit s’avouer être terrifié. Cette fille est gentille, peut être même jolie, mais elle ne sera jamais Djibril, ils ne partageront jamais ce qu’ils partage eux, et ses rondeurs ne pourront jamais l’exciter autant que le corps fin et ferme de son frère. Cependant il le faudra bientôt, il leur faudra mettre un terme à cette relation contre nature, et il devra donner sa chance à sa future femme. Il lui faudra honorer cette épouse, rendre ce mariage fertile, et engendrer une descendance que les familles attendront impatiemment.

- Farouk il y a un problème.

Effectivement en bas la tension est palpable. La suture de l’artère tibiale antérieure a lâché. Djibril semble choqué, tétanisé, devant le sang qui coule et se déverse peu à peu sur le sol au son des moniteurs qui s’affolent. Au bout de 10 longues secondes, l’infirmière de bloc l’interroge sur ce qu’il compte faire. Pas de réponse. Farouk sent son dos devenir moite, son frère doit se reprendre, s’il n’est pas déjà trop tard. L’infirmière commence à perdre son calme. Toujours pas de réaction. Leur oncle, une sommité dans l’hôpital, se lève soudain et active le micro pour communiquer avec le bloc. 

- Appelez immédiatement le Docteur Hamzi !!

Mais avec un calme et une efficacité incroyable, Djibril demande transfusion, aspiration, et entreprend de stopper l’hémorragie avant même que quiconque puisse comprendre comment il s’y est pris. La tension redescend dans un silence religieux, alors que les muscles du mollet vont pouvoir être modelés de façon à créer un moignon parfait pour la future prothèse qui équipera cette jambe pour de nombreuses années.

Farouk ne sait combien de temps il a retenu son souffle. Lui si fier, si fort, il n’a jamais eu aussi peur de toute sa vie, paralysé à l’idée que la carrière de son jeune frère prenne fin, là, aujourd’hui, dans ce bloc, dès sa première opération solo. Penser au désarrois, au malheur qui aurait habité le coeur de Djibril après un tel échec, l’a tout bonnement démuni et vidé de toutes ses forces.

Soirée entre hommes.

La journée se déroule au delà de tout ce qu’il a pu connaitre depuis qu’il a commencé son internat. La nouvelle de la frayeur au bloc, puis de son sang froid et enfin de la parfaite réussite de sa première chirurgie a fait le tour de l’hôpital et les heures s’enchainent au rythme des félicitations de ses collègues et pairs. Pourtant Djibril garde le coeur un peu lourd. Déjà la réminiscence de la douleur causée ce matin par la réflexion assassine de son frère reste toujours présente, et paradoxalement il n’a qu’une seule envie : que Farouk le prenne dans ses bras et qu’ils fêtent son succès comme eux seuls savent le faire.

Cependant l’heure de rejoindre leur oncle Rachid au parking pour rallier le luxueux restaurant arrive sans que les deux frères aient pu se retrouver seuls. Pour le trajet en voiture non plus puisque Rachid a insisté pour que Djibril monte avec lui, afin qu’il puisse l’assommer de remarques et de conseils. Celui qu’ils appellent affectueusement « Oncle Daddy » les a en effet recueilli à la mort de leurs parents. Il est venu les chercher à Paris, et il les a élevé comme ses fils. Les deux frères, incapables de nommer « papa » un autre que celui qu’ils avaient tragiquement perdu, l’ont surnommé ainsi afin de lui montrer toute leur gratitude et leur reconnaissance.

Même à la table réservée pour quatre il n’est pas assis à côté de Farouk. Leur cousin Mehdi, urologue, les a en effet rejoint. Djibril n’aime pas ces réunions entre hommes, où l’activité principale est de démontrer qu’ils valent mieux que tout le monde… Lui s’en fout, et contrairement à eux, il n’a rien à prouver, ce qui en définitive pourrait bien faire de lui le plus homme de la tablée. 

Après de longues heures à se vautrer dans leur propre réussite, le moment de rentrer s’amorce enfin. Djibril doit seulement soulager sa vessie avec de partir. 

Un serveur entre dans les sanitaires quand le jeune frère s’apprête à se laver les mains. 

- Tu as fêté ton diplôme ?

Djibril lui sourit.

- Non. Je suis devenu chirurgien.

Et s’en suivent quelques échanges particulièrement banals et sans intérêt. Le cadet remarque bien le regard intense du serveur, qui fait tout à coup dévier la conversation.

- Tu veux qu’on prenne un verre ? J’habite tout près… et j’ai terminé mon service. On pourrait… fêter ta réussite…

Farouk, posté à l’entrée de la pièce carrelée, a bien relevé le ton chargé de sous-entendus, même si à proprement parlé rien de répréhensible n’a transparu dans ces quelques mots… mais c’est lui qui répond pourtant :

- Djibril ! On y va !! Tout de suite !!!!

Ce dernier se tourne vers son grand frère et se soumet instantanément au regard noir qui le foudroie, un regard bourré de jalousie… Assis dans la voiture, Farouk saisit immédiatement son petit frère par le col et lui écrase la tête contre la vitre passager.

- Putain mais tu foutais quoi avec cette pédale là ??!
- Lâche moi tu me fais mal !!!
- Réponds moi !! C’est qui ce mec ??
- Mais je sais pas moi !! Un serveur j’en sais rien arrête !!
- T’aurais fait quoi si j’avais pas été là hein ?? Tu serais allé te faire baiser ??
- Arrête Farouk y a que toi que je veux…

Djibril a lancé cette dernière phrase en se mettant à pleurer. La poigne de fer le libère aussitôt. 

- Et puis de toute façon qu’est ce que tu en as à faire ? Bientôt tu seras marié à cette fille et moi je vais me retrouver seul, sans personne… 
- Alors tu vas t’envoyer tout ce que tu vas trouver ??
- C’est ma vie je fais ce que je veux…
- C’est là que tu te plantes !! Tu vas arrêter tes conneries de tapette là et tu vas vivre comme un homme !!
- Ouais c’est ça ! Et tu m’apprendras à me mentir puisque visiblement t’es un expert en la matière !!

Farouk se tait et démarre le 6 cylindres de son allemande. Il aurait bien des choses à répondre, mais si peu qui lui semblent avouables… Arrivés à l’appartement, la tension entre les deux frères n’est toujours pas retombée, loin de là. Djibril va directement dans la chambre de son frère récupérer son oreiller. Il dormira dans la sienne ce soir, il est hors de question qu’il passe la nuit avec ce connard, c’est terminé. Mais c’est sans compter sur Farouk qui s’emporte aussitôt :

- Tu fais quoi là ??
- Laisse moi passer.
- Tu me casses les couilles à faire n’importe quoi et tu crois que ma petite salope va pas me vider et me calmer ??
- Tu peux te branler connard !

Il essaye de le contourner.

- Ou t’as qu’à aller voir ta femme !

Farouk lui saisit le bras douloureusement et le stoppe net.

- Ma femme pour l’instant c’est toi.

Puis il l’entraine violemment dans sa chambre.

- Déshabille toi ! Tout de suite !!

Si Djibril obtempère, ce n’est pas par crainte de se faire violenter, mais bien par soumission, il y a en effet bien longtemps qu’il a accepté le fait qu’il est de son devoir de satisfaire les désirs de son frère. Celui ci retire également ses vêtements mais conserve son boxer déjà déformé par la trique de fou que son cadet se doit de soulager.

- Maintenant fais toi pardonner. Viens me kiffer.

Farouk sent sa grosse queue palpiter et mouiller en voyant le corps de son cadet, son regard vaincu mais déterminé, sa belle bite bien raide à l’idée de se donner à son grand frère.

Djibril saisit les grosses couilles de son frère et le force à reculer dos au mur. Sans les lâcher il se colle à lui, et ses lèvres et sa langue trouvent la peau de son cou. Il aime particulièrement sentir son visage si proche du sien, même s’il est très rare qu’ils s’embrassent.

Pour la première fois depuis l’épisode des toilettes du restaurant, Farouk sent sa colère retomber, et l’ébullition dans son cerveau s’apaiser. Rien ne peut surpasser ces moments où, même s’il domine toujours, c’est en définitive lui qui se donne tout entier à son petit frère. Il relève son bras pour rendre accessible son aisselle fournie au nez et à la langue gourmande. Son zeb gagne encore en rigidité alors qu’il sent la bouche apprécier et flatter son torse musclé, puis son ventre parfaitement dessiné, et enfin son caleçon glisser le long de ses jambes.

Djibril se retrouve face à cette queue dont il a tellement besoin. Son nez passe dans l’aine, sur les couilles, il se shoote aux odeurs de son frère, se gavant à loisir des phéromones musquées qui le font totalement décoller. Sa langue suit le même chemin, afin d’apprécier le gout salé et légèrement épicé. Il lèche les grosses prunes qui sont déjà resserrées à la base du large chibre, et y récupère la mouille qui s’écoule abondamment depuis le gros champignon gonflé à craquer. Il suit ce filet délicieux et remonte la hampe. Il enfourne enfin le gland, le suçote amoureusement, sa bouche se remplissant du suc salé. Il serait impossible de dire qui des deux frères prend le plus de plaisir. Djibril est décidé à prendre tout son temps, certainement conscient du compte à rebours en cours, et redescend bouffer plus avidement les bonnes couilles qui sauront lui donner une copieuse récompense. Il les prend dans sa bouche et arrache un soupir plus soutenu à Farouk.

- Ouais vas-y ma petite salope… c’est bon ça…

Les épaules et la tête contre le mur, les bras ballants, il apprécie à fond le traitement qu’il reçoit, qu’il aime tant et dont il a tant besoin. Putain cette bouche… comment est-il possible de prendre autant de plaisir à sentir une bouche vous avaler le zeb… mais celle ci, avec ses lèvres pleines et ourlées, c’est la meilleure du monde il le sait, même si c’est la seule qu’il ait jamais goutée. Il sait aussi que son petit frère prend autant de plaisir qu’il lui en donne, il le sent dans chaque aller retour qui lui aspire la queue et les petits gémissements de contentement qu’il pousse. Mais il connait également son besoin de se soumettre à lui, alors il sort de sa catatonie, pose sa main gauche sur le crâne de Djibril et le force à reculer légèrement. Il rouvre les yeux, un peu hagard, et son regard descend sur les yeux affamés. Sa main droite saisit sa bite dure comme la pierre et il balade son gland plein de mouille et de salive sur le visage de son suceur de frère. Étaler ce mélange de fluides, souiller cette belle gueule l’excite à fond, surtout quand la langue se tend, prête à accueillir tout qu’il sera enclin à lui donner. Il se penche alors et laisse couler un bon filet de salive sur la langue tendue. Immédiatement cette offrande est avalée avec une délectation manifeste et la langue se tend à nouveau. Il lâche alors sa queue et avec ses deux mains il décale la jolie tête vers l’arrière. Il fait à nouveau couler de la salive, mais dans cette position elle atterrit directement dans sa gorge, et sa grosse queue tressaille de plus belle sous l’excitation de la situation. Après avoir répété l’opération plusieurs fois, il ne peut s’empêcher de lui dire dans un souffle :

- T’es vraiment une bonne petite chienne…

Mais Djibril se sent obligé de préciser :

- TA bonne petite chienne…

Farouk sait qu’à ce moment précis, s’il avait encore eu sa bite en main, il aurait éjaculé sur le champ, tant ces paroles lui apportent une satisfaction incroyable.

Toujours à genoux, le jeune frère a bien vu le trouble de son ainé, et il s’en délecte. Sa bite à lui lui fait mal, être forcé à avaler la salive de son maitre l’a mis dans un état d’excitation indescriptible. C’est donc tout naturellement qu’il se laisse docilement faire quand les mains de son frère le retournent pour qu’il se place assis dos au mur, en sachant parfaitement ce qui l’attend. Et effectivement dans les 2 secondes la queue toujours aussi raide et trempée force l’entrée de sa bouche, glisse lentement jusqu’à ce que son nez soit plaqué dans les poils de son pubis généreux et que les grosses couilles toujours pleines s’écrasent contre son menton. S’ensuivent de longs va et vient assez difficiles à encaisser dans cette position, mais savoir que la bite de son grand frère doit être parfaitement branlée dans sa gorge lui donne les ressources suffisantes pour assurer. Il ferme les yeux et branle sa propre queue au rythme de celle qui lui démonte la bouche. Les glands qui mouillent abondamment doivent être de famille, car il n’a même pas besoin de cracher dans sa main pour que sa masturbation soit confortable. 

Farouk quant à lui se déhanche comme un fou dans cette bouche soumise. Son corps est en sueur, et son odeur de mâle emplie peu à peu la pièce. Il ahane au rythme de ses coups de reins. La main de son frère se pose sur sa fesse au moment précis où il décide d’en finir. Il accélère encore la cadence, à plusieurs reprises la tête de Djibril cogne contre le mur, mais qu’importe, il doit se vider, maintenant, dans cette gorge. Comme une décharge électrique, avec une fulgurance dingue, sa jouissance monte, traverse son chibre palpitant et enfin son gland expulse des gros jets de jus bouillant en autant de convulsions qui ébranlent son corps fourbu. 

Djibril, connaissant par coeur son frère et la montée de sa jouissance, a calé la sienne et s’est inondé le ventre et le torse avec son propre sperme. Il continue à sucer la teub encore bien épaisse tandis que Farouk reprend son souffle, le front collé contre le mur.

Une douche plus tard, les deux corps se retrouvent dans le lit de l’ainé, toute colère s’étant bien évidemment dissipée.

Reconnaissant, Farouk prend plaisir à laisser son petit frère se blottir contre lui, l’entoure de ses bras et l’embrasse tendrement sur la tête alors que ce dernier s’endort déjà paisiblement.

Durant les quelques minutes qu’il met à trouver le sommeil, le grand frère essaie de gérer le flot de pensées qui l’assaillent… comment Djibril pourra trouver le sommeil quand lui sera forcé de dormir avec sa femme… qui lui donnera du plaisir quand lui même devra lui en donner à elle… satisfera-t-il un autre homme avec autant de dévouement alors que lui même devra simuler d’être satisfait par elle… et pire que tout, qui l’aimera aussi fort, aussi passionnément, aussi infiniment, quand lui même devra feindre encore et toujours d’aimer son épouse…

Quand enfin le sommeil le gagne, il est habité de cauchemars et d’images terrifiantes… la main de son jeune frère disparaissant dans des eaux sombres et tumultueuses… une pièce aveugle et sans issue, de laquelle il ne peut qu’écouter les cris déchirants de terreur de son cadet… des corps sales et écoeurants qui se frottent sur le corps amaigri et ensanglanté de Djibril… plusieurs fois dans la nuit, il va se réveiller, en sursaut, haletant, en sueur, et même en pleurs…

Cinéma à 3.

27 février 2020. J-42. Comment a-t-il pu accepté cette idée… Non ! Comment Farouk a-t-il pu ne serait-ce que penser à lui proposer une telle chose… tenir la chandelle, regarder cette grosse vache idiote qui n’en revient toujours pas d’être fiancé à un mec aussi canon, aussi brillant, aussi incroyable en fait… 

- On s’installe où les garçons ?

Et cette voix… comment serait-il humainement possible de l’écouter une vie durant ?!

- Au milieu, on sera bien.

Djibril devine que Farouk a proposé cette solution car il sait très bien que son jeune frère aime particulièrement être au milieu de la salle, parce que c’est évidemment de là qu’on voit le mieux l’écran géant. Mais au lieu d’être touché par cette petite attention, il ne peut s’empêcher de se rappeler qu’elle va bel et bien le remplacer, dans son foyer, dans son lit, dans sa vie entière, et jusque dans cette putain de salle de cinéma.

- Ok parfait !

Putain de voix de merde sérieux. Farouk se tourne vers son petit frère avec un sourire de fou.

- Tu viens Djibril ?
- Non. Tu sais bien que je préfère m’installer tout en haut. Mais allez-y vous deux, on se retrouve à la fin.

Et il remonte les marches recouvertes d’épais velours rouge sous le regard incrédule de son grand frère. Il s’assoit donc au milieu de la toute dernière rangée, en parfait alignement avec les deux tourtereaux, eux-mêmes assis une quinzaine de sièges plus bas. Les bandes annonces ne sont pas terminées que déjà ils se parlent à l’oreille. Et qu’est ce qu’elle peut bien lui raconter d’aussi hilarant pour que Djibril ne cesse d’apercevoir le sourire éclatant de son frère ?

Impossible de se concentrer sur le film que la grosse vache a choisi et qu’il n’avait de toute façon pas envie de voir. Enfin… il l’aurait surement apprécié davantage assis seul à côté de Farouk, loin d’elle. Puis après 20 minutes à être plus attentif au jeune couple manifestement si heureux qu’à ce qui se passe à l’écran, son coeur s’arrête net. Le bras de son frère vient d’entourer les épaules de la grosse pute qui se love contre la poitrine chaude et si rassurante. C’est exactement dans cette position qu’ils regardent un film quand ils sont chez eux, depuis toujours… ça y est, elle le remplace, ici, maintenant, devant ses yeux déjà remplis de larmes.. jamais Djibril n’a ressenti une telle douleur… s’il n’était un si prometteur chirurgien en ortho il jurerait que chacune de ses 24 côtes viennent de se briser simultanément, tant cette douleur lui coupe le souffle. Incapable d’en supporter davantage, il sort aussi vite que possible de la salle obscure, sans s’excuser auprès de ceux qu’il a bousculé dans sa fuite.

Alerté par les râles désapprobateurs, Farouk se retourne pour découvrir l’origine de ce chahut. Son attention est attirée par la porte qui se referme lentement, et aussitôt il cherche son frère du regard, sans succès.

Quand Djibril se décide enfin à rentrer, il est 4 heures du matin passées… ça fait maintenant plus de 2 heures qu’il n’a plus reçu ni appel ni message de son frère. Il doit dormir. Il ouvre aussi précautionneusement que possible la porte d’entrée et la referme de la même manière. Aussitôt la lumière s’allume, et le visage de Farouk, rongé par l’inquiétude et la colère, fond sur lui.

- Putain mais t’étais où ?? Pourquoi tu m’as pas répondu j’étais comme un fou sérieux ?!!!
- À ton avis ?

Farouk bloque sur les yeux rougis et gonflés qui lui font face. Et à son propre étonnement il ne trouve aucune réponse. C’est donc son frère qui enchaine.

- Hein ? À ton avis ça m’a fait quoi de voir un si beau couple se câliner sous mes yeux ?

A nouveau Djibril s’est mis à pleurer, et Farouk, ne sachant pas comment gérer le maelström  d’émotions qui l’envahit choisit la facilité et la colère.

- Pourquoi t’as accepté de venir dans ce cas ??
- Non Farouk !! La seule vraie question c’est comment toi t’as pu me proposer à moi de vous accompagner !!
- Sérieux il va falloir que tu grandisses et que t’arrêtes tes conneries là !! Je vais me marier !!! Qu’est ce que tu comprends pas là-dedans ?? C’est ma future femme t’entends !!? 

Djibril pourrait jurer que c’est la détresse et non la colère qui a forcé son grand frère à s’emporter de la sorte, comme s’il avait lancé ces mots davantage comme un appel au secours que pour lui exposer la terrible vérité.

- T’es qu’un menteur…
- Non arrête !! Je ne t’ai jamais menti !!! Depuis le début tu sais que ça va se terminer comme ça !! Ça doit se terminer tu comprends…
- Non… depuis qu’ils sont morts tu me mens… 

Farouk, qui commençait à s’agiter sous la colère et la panique, se retourne, circonspect.

- Quoi ? Mais qu’est-ce que tu racontes ?
- Tu as oublié ? Moi non… moi je me souviens du jour où tu es entré dans ma chambre, on vivait encore à Paris, je n’avais que 9 ans, mais j’ai tout de suite su qu’il était arrivé quelque chose de très grave. Je me souviens de la terreur que j’ai ressenti quand tu m’as dit qu’il n’y avait plus que nous deux… je me souviens t’avoir demandé ce qu’on allait devenir seuls… je me souviens de ta réponse Farouk… je me souviens que tu m’as regardé, tu m’as souris à travers tes larmes, et tu m’as dit que tant qu’on serait là l’un pour l’autre tout irait bien… je me souviens que tu m’as expliqué que je n’avais qu’un seul frère et que toi aussi, et je me souviens que tu m’as dit que j’étais à toi, et que tu me protègerais toujours, et que tu étais à moi, et que je te protègerais toujours… je n’ai pas oublié cette promesse, c’est grâce à elle que j’ai su que nous allions surmonté cette situation, c’est grâce à elle que je n’ai plus eu peur de la suite, et cette promesse habite aujourd’hui encore chacune de mes actions…

Chaque mot a été pour Farouk un poignard en plein coeur… non il n’a pas oublié… et c’est bien parce que c’est cette même promesse qui lui a aussi permis de voir l’avenir plus sereinement, qu’il ne peut retenir des sanglots convulsifs. Depuis qu’il n’a plus pu contourné la pression familiale l’incitant à prendre femme, cette promesse lui revient en pleine gueule à chaque instant. Lui aussi est terrifié à l’idée de se détourner de Djibril, de le laisser seul, et de se retrouver seul sans lui… Mais il ne peut en être autrement, même s’il doit pour ça se fourvoyer de la pire des façons, même s’il doit renier cette promesse faite à son petit frère, même si ça doit le dévaster… mais pour le moment tout n’est pas encore terminé, ils ont encore du temps… cette pensée, comme une bouffée d’oxygène dans sa noyade, le fait se ressaisir et il se jette sur son frère. Ses mains entourent le visage en larmes de son jeune frère et ses lèvres se plaquent sur celles qui lui donnent tant de plaisir chaque jour. 

Djibril, désespéré et incrédule, voit donc son frère en larmes se coller contre lui, alors que sa langue vient à la rencontre de la sienne. Sentir Farouk aussi tendre, et aussi enfiévré, fait se stopper ses sanglots et durcir instantanément sa queue. Il presse alors encore plus leurs corps l’un contre l’autre, mais son ainé s’écarte.

- Non s’il te plait ne t’arrête pas…

Farouk, ses yeux vissés dans ceux de son frère, sent son coeur se remplir d’allégresse en voyant cet éclat si particulier, cet éclat que lui seul est capable de faire naitre dans ce regard. Il ne peut retenir un sourire franc et magnifique.

- Viens… 
- Non Farouk continue s’il te plait… 
- Viens bébé… je vais te faire l’amour… alors viens dans notre lit…

Djibril se sent davantage flotter que marcher tant il a attendu d’entendre ces mots…

Parvenus dans leur chambre, les deux frères s’embrassent à nouveau, comme si leurs bouches avaient terriblement besoin l’une de l’autre. Ils se déshabillent l’un l’autre, doucement, sensuellement, amoureusement. Leurs corps n’ont jamais été aussi bouillants, aussi tendus, aussi animés par le désir et le besoin de sentir l’autre. Allongés dans leur lit, ils roulent et s’enroulent, sans interrompre leur baiser passionné. Et alors que Djibril s’apprête manifestement à sucer le zeb qu’il vénère tant, Farouk l’arrête.

- Non bébé… j’ai dit que j’allais te faire l’amour, alors tu restes allongé et tu profites…

Pour la première fois Djibril frisonne et se tortille sous les caresses que la bouche de son frère lui prodiguent. Le cou d’abord, puis les épaules, les bras, les mains, et ensuite le torse, le ventre, les cuisses. Fébrile, il répond à la pression qui l’invite à se retourner sur le ventre.

Farouk, enfin décidé à prendre ce qu’il désire si ardemment depuis tellement longtemps, admire ce cul si parfaitement musclé et rebondi, imberbe, comme le reste de ce corps qui l’excite tant. Sa bite lâche un impressionnant filet de mouille alors que ses mains se posent sur les deux globes bien fermes. Ils les écartent lentement, comme s’il était sur le point de dévoiler le secret le plus précieux au monde, ce qui est en un sens le cas pour lui en cet instant précis. Le fin duvet noir qui parcoure cette raie provoque chez lui un frisson accompagné d’une bouffée de chaleur démente, qui fait perler des milliers de petites gouttes salés sur tout son corps. Sa bouche part enfin à la découverte de cette merveille, il prend tout son temps pour embrasser la peau si douce, la lécher, la mordiller. 

Djibril de son côté connait enfin l’extase de se donner à l‘homme dont il est éperdument amoureux. Enfin il sent le désir de son frère, enfin il va devenir un homme. Son corps est électrisé par ces caresses, et les gémissements incessants qui sortent de sa bouche ne sont nullement feints.

Puis il est temps pour Farouk d’écarter à nouveau ces fesses qu’il vient de découvrir. Il écarte au maximum, et à la vue de ce petit trou qui palpite, il expulse encore une quantité impressionnante de jus transparent. Son nez se rapproche de ce trésor vierge et respire l’odeur la plus intime de son jeune frère. Enfin il comprend les heures que Djibril a pu passer à le respirer lui. N’y tenant plus, il goute ce cul qu’il va avoir l’honneur d’être le premier à explorer. Sa langue part donc à l’assaut du petit bouton qui se contracte frénétiquement, et sa queue se raidit encore un peu plus quand il entend son frère commencer à couiner de plaisir et de désir. Par plaisir d’abord, mais aussi avec le souci de préparer au mieux ce cul si bandant à la visite qu’il va bientôt recevoir, Farouk s’attarde un long moment dans sa besogne. Puis le moment fatidique arrive, ce moment où rien ne compte plus que s’enfoncer le plus profond possible dans cet antre chaud et palpitant, et posséder intégralement son petit frère. Sa bouche remonte alors le long de l’échine moite mais frissonnante, jusqu’à trouver l’oreille à laquelle il va susurrer :

- On s’appartient mon amour… t’es prêt à ce que je te le prouve ?

Djibril, le coeur gonflé d’un bonheur jusqu’alors inconnu, se cambre indécemment.

- Oui Farouk… aime moi…

Presque timidement, Farouk s’écarte pour cracher sur son zeb et le placer contre le petit trou humide. Et alors que les fesses se tendent encore un peu plus vers lui, son gland entre d’un coup. Le cri étouffé de Djibril le stoppe dans sa progression, il ne veut surtout pas lui faire mal. Il attend, et continue lorsque la respiration de son cadet se calme. Il entreprend alors pour la première fois de sa vie de posséder autant qu’il se donne. Parvenu tout au fond, alors que son ventre est plaqué contre les fesses si excitantes et que Djibril râle de douleur autant que de plaisir, Farouk se tend et jouit dans le ventre qui désirait tant l’accueillir. Il aurait voulu se retenir, mais il en a été incapable, une jouissance incroyablement intense l’ayant traversé à la vitesse de l’éclair. Sa tête se colle à celle de son frère, son corps agité par des convulsions impressionnantes. 

Djibril sait que son frère est venu tout de suite. Il n’en est pas déçu. Enfin il le sent en lui, et enfin il peut recueillir son plaisir, chaud et abondant, tout au fond de lui. 

Farouk repose, inerte, sur le corps bouillant de son jeune frère qui lui caresse tendrement la cuisse. Durant de longues minutes, sa tête reste enfouie dans le cou de son cadet, son souffle chaud reprenant peu à peu un rythme plus régulier. Il réalise qu’il vient de franchir l’ultime barrière, ce qu’il s’était toujours refuser, mais il prend également conscience que jamais il n’aurait cru possible d’atteindre un tel niveau de béatitude et de satisfaction. Oui, il doit admettre qu’il vient de connaitre le bonheur absolu, un moment de félicité parfaite, durant lequel rien n’a plus compté que leurs deux corps, et leur union dont il a tiré tant de volupté. Et les battements fougueux du coeur de son frère ne sont pas prêts de le faire quitter cet état.

La connexion entre eux est si puissante que Djibril ressent exactement la même chose. Sur le ventre, Farouk allongé sur son dos, sa grosse bite toujours bandée bien plantée au fond de lui, il se sent pour le première fois de sa vie complété, entier. Pourquoi a-t-il dû patienter aussi longtemps pour pouvoir ressentir une telle plénitude… enfin son frère a fait de lui l’homme qu’il est né pour devenir. Et il faut impérativement que ce moment continue.

- Encore Farouk…

Ce dernier sort de sa douce léthargie.

- Non…
- Je t’en supplie j’en ai trop besoin !

Amusé par la panique dans la voix de son frère, Farouk se redresse. Sa grosse queue raide et poisseuse sort de ce cul incroyable et claque contre ses abdos solides.

- Pas comme ça… retourne toi bébé…

Ne comprenant pas, Djibril se retourne et bloque sur la vision qui s’impose à lui. Il l’a toujours su, mais plus de doute possible : son grand frère est un dieu… son Dieu… Son visage carré et encadré d’une barbe parfaitement entretenue, ses yeux capables de percer jusqu’à son âme, sa bouche si désirable, son cou solide, ses épaules larges, son torse puissant avec ses pectoraux idéalement dessinés, ses abdominaux à croquer qui gainent à la perfection son ventre et ses côtes, ses deux cuisses imposantes et poilues, et au milieu de ce fantastique spectacle trône avec toute la fierté du monde ce zeb majestueux, large et épais, finement veiné, surmonté d’un gland divinement ourlé et pointant toujours vers le haut, sans oublier cette grosse paire de couilles, brunes, lourdes et rondes.

- Quoi ?

Farouk sourit devant la candeur de son jeune frère. Il le fait s’allonger sur le dos. Sa queue convulse en voyant Djibril écarter lascivement les cuisses. N’y tenant pas plus, il se rallonge sur son frère, et sa bouche retrouve celle de son cadet alors que sa bite glisse directement entre les fesses si jouissives. Il sent immédiatement les bras de son frère le presser contre lui, et ses jambes le bloquer, même s’il n’a bien sur aucune envie de s’écarter. 

Leur baiser bestial ne s’interrompt que lorsque Djibril ne peut retenir un long gémissement qui accompagne l’entrée du chibre jusqu’au fond de son cul. Les va et vient, amples et implacables, font immédiatement décoller le jeune frère dont l’esprit est anesthésié par le plaisir indicible que son ainé lui procure. Plus assuré, ce dernier est bien décidé à profiter à fond de ce cul qui branle sa queue à la perfection, mais aussi décidé à profiter du bonheur qu’il lit sur le visage de Djibril. Leur étreinte reste tendre et langoureuse, et dure encore et encore. Farouk ne se lasse pas de se retirer jusqu’à ce que son gland soit juste entouré par l’anneau dilaté, pour s’enfoncer au plus profond et écraser ses grosses couilles moites contre les fesses fermes de son frère. 

Puis brusquement, Djibril sent pour la première fois une chaleur incandescente naitre dans son ventre, pour se muer en un plaisir total et absolu qui remonte en quelques secondes le long de sa bite tendue. Jamais il ne s’était déversé de cette manière, un écoulement abondant mais peu puissant, et qui forme une énorme flaque sur son ventre. Les contractions de son cul précipitent la jouissance de Farouk qui sent littéralement exploser son zeb, qui projette à nouveau des flots de sperme dans le ventre de son frère en s’agitant comme un fou. 

Dévastés par le plaisir qu’ils se sont donné, les deux frères se câlinent amoureusement jusqu’à ce que la fatigue ait raison d’eux, et les emporte dans un sommeil sans rêve mais rempli de douceur et d’allégresse.

Urgence en salle de garde.

11 mars 2020. J-29. Farouk arrive chez les parents de Dounia, en retard, comme à son habitude. Ils doivent peaufiner les derniers détails des noces et régler quelques questions restées sans réponse.

Les futurs beaux-parents, des gens très bien, accueillent celui qui deviendra bientôt leur gendre comme s’il était déjà leur fils. Farouk lui est plus réservé, mal à l’aise à l’idée que pour lui tout ceci n’est qu’une mascarade, un simple moyen de répondre à la pression de sa famille et de la société.

- Concernant la cérémonie, nous aurions besoin de voir ton frère, puisque tu nous as dit qu’il était important pour toi qu’il soit ton témoin.

Khalida, la belle-mère, gère d’une poigne de fer le moindre détail du mariage de sa seule fille. 

- Oui je vais voir avec lui quand il pourra passer vous voir pour régler ça.

Dounia enchaine.

- Il y a aussi le plan de table. On se demandait si Djibril pourrait être installé une autre table que la nôtre…
- Quoi ?! Mais pourquoi ??
- Et bien tu sais, nous avons prévu des tables de 8, et vu qu’il sera seul ça pose problème pour le plan…

Farouk n’est pas le moins du monde ému par la réserve et la retenue de sa fiancée. Tout ce qu’il retient ce sont ces mots « il sera seul ». Il est las que cette putain de vérité lui revienne constamment en pleine gueule. Oui, son petit frère va se retrouver seul, parce qu’il va devoir l’abandonner… 

- Alors on fera une table de 7.

Son ton est suffisamment catégorique pour que nul n’ose remettre en question sa décision. Son futur beau-père enchaine avec une autre question en suspens, et pas des moindres.

- Et concernant l’endroit où allez vivre tous les deux ? Ton frère va-t-il déménager pour vous laisser l’appartement ou penses-tu à une autre solution ?

Son bipper sonne au moment où cette question était sur le point de lui faire perdre pied. C’est Djibril. Il a un soucis avec un patient, ça semble grave.

- Je dois y aller. Une urgence à l'hôpital. 

Et il part sans plus de cérémonie, sous les regards médusés de sa future famille.

Il est 23H45 quand il se gare devant le CHU, anxieux. Son frère ne l’appelle jamais pour rien. Ils ne se sont pas vu plus de 5 minutes en 3 jours, et il lui manque atrocement. Farouk se dirige vers le bureau du chef de la chirurgie et demande où est son frère. La réponse : on ne sait pas, c’est a priori plutôt calme ce soir.

- Farouk ! Je suis là !

Il se retourne et sent immédiatement sa queue tressaillir en voyant son frère s’avancer vers lui, magnifique dans sa tenue de chirurgien. Il est trop sexy.

- Qu’est ce qui se passe Djibril ?
- Viens avec moi je vais t’expliquer.

Farouk suit donc son frère, refroidi par son air fermé et sombre. De plus en plus tendu, il reste perplexe quand il le voit entrer dans une salle de garde. Djibril referme la porte derrière lui. À clef.

- Tu m’expliques ? J’étais chez Dounia et…
- Justement…

Sans se montrer plus bavard il se tourne, retire sa blouse, dévoilant son dos fin et harmonieux au regard ahuri de son frère, puis il fait tomber son pantalon en retirant ses baskets. Farouk se retrouve comme un con, la bouche entrouverte, les bras dans le vide, l’entrejambe de son pantalon déformé par son érection maximale à la vue du corps nu et offert de Djibril.

- J’ai une urgence Docteur…

Il se place à genoux sur un canapé. L’ainé commence alors à se déshabiller, son cerveau en train de vriller alors que ses yeux restent rivés sur son frère qui se cambre comme une chienne. 

10 secondes plus tard, Farouk enfonce son visage entre les fesses tendues et se met à dévorer le cul de son frère comme un morfal. Ce dernier couine aussitôt, autant de plaisir que pour exciter encore davantage son grand frère. Des grosses claques ne tardent pas à rougir la peau claire des fesses de Djibril. La langue se darde avec gourmandise et fouille aussi profondément que possible le trou qu’il va prendre un immense plaisir à défoncer. N’y tenant plus, sa bouche remonte le long de l’échine de son frère pour aller mordiller son cou. 

- T’as tout programmé ma petite salope… t’as même pris une douche…
- Bon il vient mon traitement ? J’ai besoin d’une bonne injection là Doc…
- T’inquiète à me chauffer comme une chienne tu vas la prendre ta dose !

Sans prendre la peine de lubrifier son zeb qui n’en a d’ailleurs pas vraiment besoin, Farouk s’enfonce d’une traite dans le cul de Djibril qui mord son poing pour ne pas gueuler et risquer d’alerter tout l’hôpital. Immédiatement le grand frère sollicite tous les muscles de son corps puissant pour se défouler à l’intérieur de son petit frère, en faisant claquer presque douloureusement ses grosses couilles à chaque aller retour.

Djibril connait l’extase à chaque coup de butoir que son frère lui assène dans la prostate, en envoyant des ondes de choc délicieuses qui se diffusent dans son ventre et sa bite bien raide. Entendre son ainé souffler comme un boeuf, sentir son torse perlant de sueur dans son dos le comble de bonheur, et le plaisir qu’il ressent grâce à l’épais zeb bien dur qui écarte sa rondelle et qui coulisse délicieusement est indescriptible. Il a l’impression d’être un drogué qui prend enfin un rail après une trop longue période de sevrage. Rien ne peut rivaliser avec cette sensation, sauf peut être le manque cruel que laisse son frère en se retirant. Pourtant il sait qu’il n’a pas joui. 

Farouk lui a envie de voir son cadet faire sa salope sur sa queue. Il le relève et s’assoit les jambes bien écartées, sa queue pointant instinctivement vers Djibril qui a bien évidemment compris ses attentes. L’ainé a donc le plaisir de l’admirer monter sur le canapé, s’accroupir face à lui en le regardant avec un air indécemment lubrique, et s’empaler comme une pute sur le chibre turgescent et visqueux.

Djibril pose ses mains sur les épaules de son étalon et se donne à fond pour branler du mieux possible cette bite qu’il prend tant de plaisir à satisfaire avec son cul.

- Embrasse ton mâle ma petite salope.

Et aussitôt le jeune frère s’exécute avec une motivation nullement surjouée. Leur baiser endiablé les propulse encore plus loin sur le chemin de l’excitation. Djibril sent les muscles de ses cuisses surchauffer mais il tient bon, il va faire jouir son frère comme un fou, il le doit. Et sans avoir besoin d’attendre davantage, il sent les mains de Farouk se crisper sur ses fesses. Son bassin essaie de le ramoner plus profond encore que lui même ne se baise déjà sur son zeb. Il quitte la bouche de son ainé pour le voir atteindre l’orgasme. Ce dernier fixe intensément le regard gourmand de son petit frère qu’il va remplir dans quelques secondes. Djibril jouit de longs jets blancs en voyant la lueur fauve dans les yeux de son Amour, celle du mâle qui est sur le point d’assouvir son besoin le plus primaire, celui qui le force à féconder encore et toujours. Enfin il sent la grosse queue de son frère gonfler et palpiter, celui ci ne peut s’empêcher de rejeter sa tête vers l’arrière en fermant les yeux et en se mordant la lèvre inférieure au moment où son gland fait jaillir des litres de sperme dans son ventre. 

Essoufflés, littéralement vidés, les deux frères s’embrassent amoureusement, reconnaissants du plaisir qu’il se sont encore donné.

Sa soumission à son paroxysme après le pied qu’il vient de prendre, Djibril se redresse pour s’agenouiller entre les cuisses moites de son frère. Il se régale en regardant la grosse queue toujours poisseuse et épaisse malgré la rigidité qu’elle a naturellement quelque peu perdue. Voulant prolonger encore le plaisir de Farouk, il avale complètement cette bite à laquelle il est tellement accroc. Il cajole cette merveille tendrement, jusqu’à ce qu’elle soit totalement propre des traces de leurs ébats. 

Voyant son frère sur le point de se relever, Farouk le retient.

- T’as rien oublié ?

Djibril, ne comprenant où son frère veut en venir, l’interroge du regard.

- T’as souillé le corps de ton homme. Nettoie le comme la petite chienne que tu es pour moi…

Le cadet comprend, et n’est pas particulièrement emballé à l’idée de ce qui va suivre. Néanmoins,   il se plie docilement à l’ordre reçu, et entreprend de lécher son propre sperme qu’il a éjaculé sur le torse et le ventre musclés.

Farouk soupire de contentement devant l’obéissance de son frère. Il le laisse se relever quand le résultat lui semble satisfaisant. Alors que Djibril s’essuie les fesses avec des mouchoirs, il doit se lancer.

- Il faut vraiment que tu ailles les voir pour le déroulement de la cérémonie Djibril…

Son jeune frère se rhabille tranquillement, en silence. Farouk se résout à en faire de même. Mais il ne peut en rester là.

- Tu m’entends ??
- Oui ! Je ne suis pas sourd…
- Alors réponds petit connard !!
- Je n’ai rien à répondre.

Perdant patience, l’ainé saisit son frère par le bras et le tourne face à lui.

- Putain arrête là me casse pas les couilles c’est pas le moment !!
- Dans tout juste un mois tu seras marié. Dans un mois tu commenceras une nouvelle vie, dans laquelle je n’aurai pas ma place, je l’ai compris c’est bon. Mais d’ici là c’est encore moi qui partage ta vie, et j’ai décidé que j’allais en profiter au maximum.

Ébranlé par la froideur et l’aplomb avec lesquels Djibril lui a répondu, Farouk doit quand même insister.

- Mais en attendant il faut que tu les voies pour organiser quelques détails pour le mariage.

Le regard du jeune frère se voile légèrement.

- Je ne viendrai pas.
- Quoi ?! Mais qu’est ce que tu racontes bordel ?

Les yeux de Djibril rougissent mais restent secs.

- C’est au delà de mes forces d’être là pour te voir épouser cette… cette fille… 

Les yeux de Farouk eux se remplissent directement de larmes, submergé par la panique qui l’envahit en entendant ces paroles.

- Mais Djibril j’ai besoin que tu sois là… comment je vais faire moi si t’es pas à côté de moi quand je vais… 

Des sanglots implacables le rendent muet.

Décidé à rester fort devant son frère, Djibril le prend dans ses bras et le sert contre lui. Son coeur le serre en sentant les convulsions qui agitent ce corps qui lui apparait pour la première fois si fragile.

Il s’écarte et redresse la tête de Farouk pour le regarder dans les yeux. Il pourrait mourir sur place devant ce spectacle si désolant. 

- Je suis là Farouk. Oublie tout ça, je suis là, on a encore du temps…
- Mais après… comment on va pouvoir tenir putain…
- On en n’est pas encore là… et on a encore plein de moments à passer et à se donner… ok ?

Il tente de lui sourire malgré sa gorge nouée. Farouk lui est tout bonnement abattu… Djibril l’embrasse avec tout l’amour dont il est capable. Puis il ne peut supporter d’assister plus longtemps à la détresse de son ainé. 

- On se voit demain soir à la maison ok ?

Farouk ne peut qu’acquiescer de la tête en regardant l’amour de sa vie sortir et le laisser comme ça, comme une merde. Il restera un long moment dans cette salle de garde, à pleurer comme jamais il n’a pleuré, témoin impuissant de sa vie qui part en lambeaux sans qu’il ne puisse rien y faire…

Les préparatifs du mariage.

1er avril 2020. J-8. En voyant les lampadaires de l’avenue défiler au rythme de sa berline, la conscience que les jours et les semaines s’enchainent à une vitesse étourdissante lui noue la gorge. Farouk a l’impression de se vider de ce qui fait de lui ce qu’il est, au fur et à mesure qu’approche le jour fatidique où il commencera cette nouvelle vie, synonyme de la mort de celle si parfaite qu’il mène aujourd’hui, avec Djibril. Mais il a beau tourner et retourner la situation dans tous les sens elle reste cruellement inextricable. Dans une semaine il va épouser cette fille. Devant Dieu il va jurer de l’aimer jusqu’à la fin de ses jours, devant Dieu il va mentir, parce que Dieu sait bien à qui appartiendra toujours son coeur en définitive.

Morose, il arrive donc chez son oncle pour les derniers préparatifs. 

- Farouk mon fils ! Alors comment ça va ? Pas trop impatient de devenir un homme ?

Farouk répond avec un sourire sans joie aucune. Il est déjà un homme, il le sait, grâce à son frère.

- Un peu stressé ? c’est normal… ne t’inquiète pas, les femmes ne sont pas toujours faciles à vivre mais il y a des bons côtés qui compensent bien tu verras…

L’ainé orphelin est incapable de répondre à cette allusion graveleuse. Il a déjà tout ce qu’il lui faut avec Djibril, et sans rien qui « ne soit pas toujours facile », car entre eux tout serait parfaitement simple s’il n’y avait pas ce putain de mariage.

- Bon il faut qu’on parle de ta dernière soirée avant que Dounia ne te passe la corde au cou !

Quelle ironie…Farouk comprend enfin le sens profond de cette expression, car il sent déjà les fibres de cette maudite corde chauffer et mordre sa peau, le menant vers une asphyxie fatale.

- Comme tu le sais il est de tradition de faire une grande fête avec tous les hommes de la famille la veille des noces. Nous ferons ça ici, la maison est suffisamment grande et les femmes seront chez Dounia pour sa soirée à elle. Nous dormirons donc tous ici. J’ai organisé votre emploi du temps à ton frère et toi pour que vous soyez libres de toute obligation à l’hôpital. D’ailleurs où est-il ? Il devait venir avec toi me semble-t-il.
- Une opération imprévue…
- Il est très motivé par la chirurgie c’est vrai. Et il est brillant, vraiment très brillant… dommage qu’il se soit tourné vers l’ortho…
- Il aime réparer ce qui est cassé. Depuis toujours…
- Comprends moi bien il n’y a pas de déshonneur dans sa spécialité ! Simplement la neuro aurait pu lui apporter bien plus de renommée…

Mais l’ainé sait bien que Djibril ne recherche pas la renommée. Tout ce dont il a besoin c’est de lui, et bientôt ce qui le rend si vivant va lui être arraché.

- Et puisque l’on parle de ton frère, je dois avouer que je suis très étonné de le voir si peu impliqué dans ton mariage. Je sais qu’il travaille beaucoup, mais quand même… vous êtes si proches tous les deux, si fusionnels depuis toujours, que je m’attendais à ce qu’il veuille tout gérer lui-même afin de s’assurer que tout soit parfait pour le jour le plus important de la vie de son grand frère bien aimé.

Sauf que ce jour si important aux yeux de tous sonne pour eux le glas d’une existence parfaitement heureuse et comblée. Incapable de dire à son oncle que Djibril ne sera pas présent pour son mariage, Farouk se sent obligé de broder pour donner le change.

- Comme tu l’as dit toi même il travaille beaucoup et je le tiens informé de tout… oui… il sait très bien ce qui est prévu et comment ça doit se passer…

La dernière fois.

7 avril 2020. J-2. Farouk rentre à l’appartement la mort dans l’âme. Ça y est, leur dernière soirée est arrivée. Pour la dernière fois il va pouvoir posséder son frère, se donner à lui, l’aimer comme il ne pourra jamais aimer personne d’autre sur cette terre. Il referme la porte derrière lui pour retrouver une ultime fois l’amour de sa vie. Entendant la douche coulée, il se déchausse en luttant contre la boule qui menace de lui vriller la gorge. Naturellement, il va dans la salle de bain, et l’invitation ne tarde pas :

- Viens… je t’attendais…

Il se déshabille donc et rejoint Djibril sous le jet d’eau chaude. Immédiatement leurs bouches se soudent et les leurs mains les enlacent fermement. Rapidement le jeune frère se retourne dos à lui et se cambre lascivement. Le zeb déjà raide de Farouk vient s’enfoncer doucement dans cet intérieur bouillant pour une série de va et vient réguliers et délicieux. Pour la première fois, l’ainé saisit la bite tendue de son frère et la branle au rythme de ses coups de reins. La surprise passée, il voit Djibril se laisser aller à ses caresses et s’abandonner totalement au plaisir qu’il lui donne. Avec la constance d’un métronome, Farouk comble donc son cadet de toute part. Quand il sent que son frère va atteindre le point de non retour, il accélère la cadence de sa main et de sa queue qui laboure si bien ce putain de cul. La jouissance du cadet, qui s’épand très largement sur le carrelage provoque celle de l’ainé qui se déverse tout aussi abondamment dans le fondement chaud et parfaitement taillé pour sa grosse queue. Tous deux profitent quelques minutes du bonheur qu’ils viennent de s’offrir avant de laisser leurs corps se séparer. Farouk se laisse faire quand son petit frère commence à le laver, en prenant tout son temps. Il ressent dans chaque geste l’amour infini qu’il peut avoir pour son grand frère. 

De la même manière, Djibril essuie religieusement chaque parcelle de ce corps si merveilleux, et tellement fait pour lui plaire. L’apaisement qu’il lit sur le visage de Farouk le comble autant qu’il le meurtrit. Quelle folie de partager un moment magique quand on sait que c’est le dernier… mais en même temps quelle meilleure raison de rendre ce moment magique si ce n’est parce qu’il sera le dernier… 

Secs, les deux frères rejoignent leur chambre et ce lit gardien de leur plus intime secret et sans nul doute le plus précieux. Leurs corps se lient, tout comme leurs bouches. La température monte rapidement dans cet écrin caché des yeux du monde. 

Farouk, allongé sur le corps en ébullition de son frère, quitte sa bouche et se redresse de façon à lui donner sa queue à sucer, en soumettant au passage son torse et son ventre à la bouche avide de Djibril. Le dominer de cette manière l’a toujours excité comme un fou. Ses genoux de chaque côté de la si jolie tête, il admire de toute sa hauteur un spectacle incroyable. Son gros gland entre et sort de la bouche déformée par son gabarit démesuré, et ce sentiment de contentement de son frère…le voir s’appliquer avec autant de dévotion à son plaisir lui fait atteindre un niveau d’excitation tout bonnement inconcevable. Sa bite est dure à lui faire mal, et les succions effectuées par la bouche experte l’apaisent autant qu’elles aggravent son état. Posant son front contre le mur, il caresse amoureusement la tête de Djibril qui repousse les limites de la souplesse de sa nuque pour pouvoir sucer de mieux possible cette bite qui lui procure tant de félicité. Voulant profiter plus longtemps de cette pipe démentielle, Farouk sort de sa bouche et lui présente ses couilles à bouffer. Il ressent dans chaque coup de langue tout le savoir faire que son frère a pu acquérir au fil de ces années, tout comme la connaissance qu’il peut avoir de son anatomie. Puis il n’y tient plus, il doit se vider. Il prend son zeb en main et en 3 aller-retour il jouit en râlant comme un fauve. Il se concentre à fond pour fixer dans sa mémoire la vision de son frère   recevant son sperme épais et laiteux sur son si beau visage, la langue tendue, les yeux plein de reconnaissance le suppliant pour qu’il lui donne tout ce qu’il a. L’éruption passée, il ramène avec sa bite toujours tendue son foutre vers la bouche de Djibril, conscient de son addiction pour son jus. Quand ce dernier a pu se gaver de son nectar favori, Farouk ne peut s’empêcher de venir embrasser cette bouche qui l’aura fait jouir si souvent. Faisant fi du gout de son sperme, il laisse s’enrouler passionnément leurs langues déchainées. Puis conscient de l’érection magistrale de son frère, il ressent le besoin irrépressible de leur faire jouir à son tour. Sa main droite se dirige entre les fesses musclées et alors que 2 de ses doigts entreprennent de fouiller son cul bien lubrifié par la dose qu’il s’est prise plus tôt, sa bouche descend et vient mordiller les tétons pointés et sensibles. Il apprécie à fond voir Djibril se tortiller comme un ver, offert à lui, et au plaisir qu’il voudra bien lui donner. Continuant sa course, sa bouche passe à côté de la teub tendue de son cadet, et sans réfléchir, sa langue vient lécher le jus transparent qui s’écoule du gland qui sursaute sans arrêt. A son grand étonnement, il en apprécie le gout et se laisse aller pour la première fois à prendre en bouche cette queue qui ne lui est jamais apparue aussi imposante et tentante. Il essaie de reproduire les caresses que son frère lui prodigue lui même depuis des années et dont il connait parfaitement les sensations. Il suce alors son jeune frère avec une réelle envie, tout en doigtant profondément son cul qui semble en demander toujours plus. 

- Je vais jouir…

Même s’il aurait voulu que cette première pipe dure beaucoup plus longtemps, l’excitation de voir et sentir son grand frère lui sucer sa bite a raison de son endurance. Djibril prend en main sa bite brulante que son frère vient de lâcher et se termine en se branlant frénétiquement, le cul ravagé par les doigts qui vont même jusqu’à le soulever un peu du lit. Son plaisir éclate en atomisant chaque nerf de son corps en fusion. Son sperme jaillit, avec une puissance peu commune, quelques gouttes atterrissent même dans sa bouche entrouverte qui laisse échapper de longs gémissements qu’il ne peut contenir. En amant consciencieux, il sent Farouk ralentir le rythme de ses doigts dans son cul en même temps qu’il redescend peu à peu de cet orgasme dingue.

Comme possédé, se moquant de laisser son frère profiter davantage du pied manifestement fou qu’il vient de prendre, Farouk lui lance, implacable :

- A 4 pattes ma petite salope !!

Sa grosse queue s’agite alors qu’il voit son jeune frère s’exécuter avec une obéissance totale. Ses mains se posent fermement sur les fesses cambrées. Il les écarte et admire le petit trou qui se contracte encore sous l’effet du plaisir qui habite de toute évidence toujours le corps si désirable de son frère. Sa langue part directement à l’assaut de ce cul qui lui fait totalement perdre la tête. Il le déguste, le dévore, sa main gauche pressant le périnée et les couilles de Djibril. Insatiable, il profite autant qu’il le peut de l’anneau boursoufflé suite à son ramonage sous la douche, il le mordille en prenant plaisir à faire couiner son frère. Puis il doit se planter bien au fond, c’est plus fort que lui. Il s’introduit alors d’une traite, arrachant un cri à celui qui n’a pas vu le coup venir. Il se retire presqu’aussitôt, et se régale de voir la puissance de son gros zeb qui laisse ce putain de trou béant et incapable de se refermer. Il recommence encore et encore, avec toujours cette même satisfaction de laisser son frère aussi ouvert. Puis il alterne ses bons coups de bite avec un bouffage de cul indécemment profond grâce de la dilatation abusive.

Djibril quant à lui nage en plein délire, jamais son frère ne s’est montré aussi fougueux. Le traitement intensif que Farouk applique à son cul l’empêche de se remettre de son précédent orgasme. Il reste alors sur le fil, dans une sorte de transe où seul le plaisir semble régir son corps et ses réactions. Puis il se force à retrouver l’usage de ses bras pour encaisser les coups de queue amples et violents que son frère lui assène violemment. Il pense un instant sentir tout le désespoir de leur dernière fois dans la sauvagerie de son frère, mais il chasse immédiatement cette pensée trop atroce, aidé par sa prostate qui va certainement éclater sous les effets d’un tel traitement. 

Farouk, les mains bien ancrées aux hanches de son frère, s’introduit dans son ventre avec toute la force que ses bras et ses abdos peuvent lui donner, et voir la tête de Djibril valser à chaque aller-retour ne va surement pas le faire ralentir. 

La chambre est pleine des effluves des deux jeunes mâles, des cris de Djibril, étouffés dans son oreiller, des râles essoufflés et courts de Farouk, et du son lancinant de la grosse paire de couilles qui claquent à un rythme ahurissant.

En nage, Farouk ralentit pour finalement se retirer de son frère et s’allonger à côté de lui. Pourtant à bout de souffle, il claque des doigts en direction de sa grosse bite bandée à bloc. 

Djibril, lui même exténué, se plie à l’ordre de son maitre, et l’enjambe, dos à lui.

- Ouais c’est bon ça…

Et l’ainé peut profiter du spectacle incroyable de voir son gros gland baveux être aspiré et avalé par ce fourreau divin. Il empoigne sévèrement les deux fesses imberbes pour imposer un rythme toujours plus soutenu à son jeune frère, se foutant que ce celui ci n’ait presque plus de force. Mais alors qu’il apprécie autant la vue que les sensations de son zeb divinement massé par ce cul de fou, une pensée lui traverse l’esprit. Il se demande si avec Dounia assise sur lui dans cette position, et avec les yeux fermés il pourra se donner l’illusion de faire l’amour à Djibril et de ne pas être séparé de lui… en quelques secondes sa queue devient trop flasque pour résister aux mouvements du jeune frère et ressort pour retomber mollement sur son ventre.

- T’as joui ?

Avec la volonté de ne rien montrer de son trouble, il enchaine, autoritaire :

- Nan suce moi !

Toujours docilement soumis, Djibril se retourne pour sucer et refaire durcir cette bite qui n’avait encore connu aucun raté. Il s’applique à lui faire retrouver sa rigidité habituelle en essayant de ne pas penser à ce qui a pu faire débander son frère en pleine action.

Très vite la connexion entre les deux frères redevient forte et inébranlable. Farouk, à nouveau dur et raide, attire son frère pour l’embrasser alors qu’il s’insinue entre ses fesses pour le pilonner de plus belle. Ses reins le poussent aussi loin et aussi profondément que possible. Leurs bouches s’expriment tout le plaisir qu’ils se donnent, toute leur reconnaissance, tout l’amour qu’ils ont l’un pour l’autre. Sentant qu’il n’en peut plus, Farouk soulève Djibril et le retourne de façon à être allongé sur lui, son gros zeb toujours bien planté en lui et leurs bouches toujours soudées. Ses coups de reins langoureux et précis les conduisent à l’ultime extase. Impossible de dire quelle jouissance de l’un provoque celle de l’autre, tant leur communion est absolue et tant ils ne font qu’un. Imbriqués, réunis, liés, les bras de l’un serrant de toutes ses forces l’autre, ils déversent leur incommensurable plaisir en hurlant à l’unisson, comme seuls deux frères peuvent certainement le faire. 

Fourbus, Farouk et Djibril se mettent sur le côté, toujours enlacés. Ils passeront le reste de la nuit ainsi, conscients que la fin de leur amour est finalement arrivée, se raccrochant à l’autre chaque fois que la pensée de cette nouvelle vie qui les sépare devient trop terrifiante, les larmes de l’un mouillant silencieusement le cou de l’autre.

Cadeau de mariage.

8 avril 2020. J-1. Un soleil radieux éclaire sans partage le ciel de Casablanca. Il s’infiltre peu à peu dans les ruelles, par les fenêtres.

Farouk déploie ses longs cils noir de jais, regarde et soupire tristement au nouveau jour.

La belle lumière projette sur le mur l’ombre, la silhouette des deux corps toujours enlacés.

À ses côtés, Djibril, qui n’a pas dormi davantage que son frère, prend un moment pour tenter d’imprimer au maximum l’odeur de son ainé dans son cerveau. Puis ne voulant pas pleurer à nouveau, il se lève, sans un mot, et se dirige dans la douche, même s’il aimerait conserver à jamais les fluides que son frère a imprégné sur son corps toute la nuit.

Farouk se lève à son tour. Vide, comme un automate définitivement dénué de toute envie, il prépare machinalement des galettes au poulet. Ça y est… ils y sont… leur dernière nuit consumée ils sont parvenus au bout de leur chemin… Demain il sera marié à cette gazelle adipeuse, et à cette pensée il prend conscience que loin de lui être indifférent, il la déteste. Elle représente le malheur, la désolation, la mort. Et puis où va pouvoir vivre Djibril…? Depuis leur courte discussion dans la salle de garde ils n’ont plus abordé le sujet de l’ « après », respectant cette volonté de profiter jusqu’à la fin. Mais la fin est là, et à la grande surprise de Farouk ses yeux sont encore capables de pleurer.

Djibril sort de la douche et se dirige dans sa chambre. Son ainé le remplace, comme si les deux frères voulaient s’éviter. Sa valise est prête. Il l’a préparé la veille avant que son frère ne rentre. Il s’habille, les yeux dans le vide, absent, vide lui aussi. 

Quand Farouk sort de la salle de bain, vêtu d’un pantalon de survêtement et d’un teeshirt, il bloque sur la grosse valise dans l’entrée. Il se tourne vers son frère, visiblement prêt à partir. Une panique incontrôlable le submerge aussitôt.

- Déjà ? Mais on a encore un peu de temps !!! Je ne dois aller chez Oncle Daddy qu’en début d’après-midi !!!

Djibril le regarde, et il lui répond, la voix chevrotante à cause de la boule douloureuse qui s’est formée dans sa gorge en voyant son grand frère dans cet état :

- Le moment est venu Farouk… on y est… attendre ne ferait que rendre les choses encore plus difficiles… je le savais, tu le savais, et on s’est dit au revoir cette nuit déjà… je voulais te dire… je… je suis désolé… désolé de ne pas être suffisamment fort pour t’accompagner… mais ça me ferait beaucoup trop mal… et je sais que tu serais malheureux de me voir souffrir… et ça… ça t’empêcherait de vivre… de vivre la nouvelle vie qui t’attend…
- Arrête Djibril ! Tais toi !! Arrête ! Je t’en supplie arrête…

À présent en pleurs tous les deux, ils se font face. Djibril sort de la poche de son blouson une enveloppe, et la tend à son frère. 

- C’est mon cadeau… Promets moi d’attendre demain, après la cérémonie, pour l’ouvrir.

Farouk garde les yeux rivés sur l’enveloppe entre ses doigts. Il secoue la tête pitoyablement, en signe d’accord.

- Promets le moi Farouk…
- Je… je te le promets…
- Farouk…

Ce dernier redresse la tête et regarde l’amour de sa vie qui va le quitter, s’effacer pour le laisser vivre cette nouvelle dont il ne veut pas.

- Farouk… je voudrai te dire… merci… jamais je ne pourrai te montrer à quel point je te suis reconnaissant de la vie que tu m’as donnée depuis leur départ… vraiment… tu es la meilleure personne que je ne connaitrai jamais… et je t’aime… je t’aime tellement…

À ces mots Farouk craque complètement et se jette aux genoux de son frère, l’entourant de ses bras en plaquant sa tête contre son ventre.

- Je t’en supplie ne pars pas Djibril !!! Ne me laisse pas !!! Je vais tout annuler !!! Je n’en ai rien à foutre de cette fille !! Tu sais que je n’en veux pas de cette nouvelle vie… c’est toi que je veux… je t’en supplie me laisse pas… t’en vas pas Djibril… je… je suis désolé…  pour tout !!! C’est toi que j’aime, c’est toi que je veux s’il te plait faut que tu me croies… Djibril…

Djibril, dévasté par la situation, est encore plus anéanti de voir son frère dans cet état.

- Je le sais Farouk… je le sais mon amour… mais si ce n’est pas elle il faudra que tu en choisisses une autre, et on en sera toujours au même… il faut que tu me laisses partir comme je te laisse partir de ton côté… tu fais partie de moi depuis toujours, et ça ne changera jamais t’entends ?! Reste fort Farouk… et s’il te plait, quoi qu’il puisse se passer, n’oublie jamais que je t’aime, et que tout ce que j’ai toujours fait c’était pour toi…

Comme un déchirement, une torture, Djibril se libère de l’étreinte de Farouk, et sans se retourner il file vers sa valise et sort. Le vacarme et les cris d’animal blessé qui retentissent dans l’appartement et qui lui retournent les entrailles ne cesseront que lorsque les portes de l’ascenseur se refermeront sur lui et son visage déformé par les spasmes et les larmes.

Le deuil d’un frère.

9 avril 2020. Jour J. Farouk émerge difficilement d’un sommeil lourdement assisté au whisky. L’image que lui renvoie le miroir de la salle de bain reflette parfaitement son état d’esprit. Les yeux rouges, boursoufflés, des cernes creusés, le teint grisâtre, il lui semble qu’un cadavre le regarde. Et c’est ce qu’il est… un cadavre… mort quand la porte de leur appartement s’est refermée sur Djibril l’abandonnant à son sort. Il pense à une dizaine de pathologies qui pourraient faire s’arrêter son coeur sur le champ, comme autant de délivrances qui pourrait lui permettre de ne plus souffrir, et de ne plus sentir ce coeur qui n’a plus le droit de battre pour Djibril.

La longue douche froide ne parvient pas à le sortir de cette catatonie. Il repense à la soirée de la veille, passée avec tous les hommes de sa famille. L’absence de Djibril s’est bien entendu faite remarquée. Incapable de leur avouer qu’il ne viendrait pas, tous ont passé des heures à essayer de le joindre, sans succès. 

Il entreprend de s’habiller, sans même penser à ce qu’il fait. Il ne sursaute même pas quand des coups sont tapés à la porte. C’est son oncle.

- Farouk ! Mon garçon ! Alors ? Comment te sens tu ?

Rachid voit bien que son neveu ne va pas bien.

- Ecoute c’est normal de se sentir nerveux aujourd’hui… mais ça va aller ne t’inquiète pas…

Non ça ne va pas aller. Rien n’ira jamais plus.

- Farouk mon fils j’aimerai que nous parlions de Djibril…

En entendant son prénom, Farouk sent à nouveau cette putain de boule lui nouer la gorge. Il doit le dire. Il n’a plus le choix.

- Il ne viendra pas…

L’oncle Daddy soupire, un air grave sur le visage.

- Je ne t’en ai pas parlé hier pour ne pas gâcher ta soirée, mais maintenant que tu me confirmes ce que je pensais il faut que je te dise que… j’ai reçu un appel de l’hôpital hier après-midi, de Hamzi, le chef de l’ortho… et… il a reçu la lettre de démission de Djibril. Effective immédiatement.

Le peu de force qui l’habite encore ne parvient pas à lui permettre de retenir ses larmes. Alors ce n’était pas un au revoir, mais des adieux… La cage thoracique de Farouk le serre atrocement. Il a tout perdu… Son oncle prend le parti de ne pas insister davantage et le laisse seul. Quand la porte est refermée il se jette sur sa valise. L’enveloppe de son frère entre ses mains tremblantes, voilà encore une promesse qu’il ne tiendra pas. La voix de Djibril semble résonner à ses oreilles alors qu’il commence à lire les mots à l’écriture fine et penchée.

Mon très cher Djibril,

Si tu as ouvert l’enveloppe et si tu lis ces quelques lignes c’est que tu es marié, et que je suis loin. Je suis terriblement peiné que ça se termine comme ça, et que tu l’apprennes à travers cette lettre. Mais te dire au revoir m’étant déjà trop difficile, les adieux étaient inconcevables. Je suis sincèrement désolé de me montrer aussi lâche, mais jamais je n’aurais pu te voir l’épouser, te lier à elle, vous voir vous construire une nouvelle vie… ça m’aurait tué… j’espère que tu le comprendras…
J’ai longtemps cherché à comprendre comment Dieu avait pu mettre autant d’amour en nous deux, alors que cet amour ne pouvait que nous détruire… ça n’a aucun sens… des années durant j’ai cherché une réponse, comme un moyen pour nous de trouver une issue, je te jure que j’ai cherché autant que j’ai pu, mais je dois malheureusement reconnaitre mon échec… J’ai souvent rêvé d’une vie parfaite, une vie où on aurait pu s’aimer librement, aux yeux du monde, avec pour seul souci celui de se donner l’un à l’autre. Une vie où nous aurions pu veiller l’un sur l’autre pour toujours, comme celle qui m’apparaissait si simple dans mon esprit de petit garçon de 9 ans… mais hélas il semblerait bien que tous les rêves ne soient pas faits pour être réalisés… Il est malgré tout important pour de moi de te remercier pour tout ce que tu m’as donné, tout ce que tu m’as appris. Jamais je n’aurais pu rêver d’un meilleur grand frère… 
Il ne me reste plus qu’à te souhaiter bonne fortune pour ta nouvelle vie, et d’être fort. Je sais que tu auras de beaux enfants, et j’envie déjà la chance qu’ils auront d’avoir un père tel que toi.
Ton frère qui t’aime, et dont le coeur et l’âme t’appartiendront toujours.

Djibril

La première lecture a eu l’effet d’une bombe pour Farouk. Le deuxième a été encore pire. Quant à la troisième, elle l’a brisé… Inertes, ses mains laissent mollement tomber l’enveloppe à ses pieds. Il remarque qu’elle contient autre chose. Un dessin. Un dessin d’enfant. Farouk, qui pourrait jurer devant Dieu qu’il est déjà au fond du gouffre, sent le sol se dérober sous ses pieds. Les coups de crayons très rudimentaires, aux couleurs délavées par le temps, lui montre leur famille avant l’accident de leurs parents. Farouk connait ce dessin, ou le connaissait… il y a tellement longtemps, il doit honteusement s’avouer qu’il l’avait oublié… Il a été fait par Djibril, un soir où ils s’étaient chamaillés pour une connerie. Leur mère, occupée à consoler son petit frère en lui proposant de dessiner leur famille, avait ensuite invité Farouk à les rejoindre. Elle avait pris un crayon rouge pour tracer un coeur entourant toute la petite famille sur le papier, en leur disant d’une voix douce qu’ils étaient liés tous les 4 par un amour éclatant, qui rien ne pourrait jamais altérer. Elle avait ensuite placé le papa et la maman du dessin dans un deuxième coeur, en leur expliquant qu’ils s’aimaient et qu’ils s’aimeraient pour toujours. Ensuite elle avait terminé avec un troisième coeur autour des petits Farouk et Djibril en ajoutant ces mots : « Vous êtes des frères, et vous serez toujours des frères. Vous êtes nés de l’amour qui nous unit votre père et moi, vous ne devez jamais l’oublier. Vous êtes les enfants de l’amour les garçons, et cet amour vivra toujours en vous, dans vos coeurs. Vous devrez toujours veiller l’un sur l’autre, et quoi qu’il puisse arriver, vous devrez toujours vous aimer d’un amour indéfectible. Vous ne devrez jamais laisser rien ni personne se mettre en vous deux, car rien ne pourra jamais vous séparer. Pour toujours. ».

Rachid fait soudain irruption dans la chambre, certainement alerté par le raffut provoqué par Farouk.

- Qu’est ce que tu fais ?? Pose cette valise mon garçon !!

Pour la première fois de sa vie, Farouk se sent le courage d’affronter son oncle, pour Djibril, pour la leçon de sa mère, pour sa propre survie.

- Tu n’as pas d’ordre à me donner.
- Je suis ton…
- Mon quoi ?? Non tu n’es pas mon père !! Tu as fait beaucoup pour nous mais tu n’as jamais été notre père. Il n’y aura pas de mariage. Pas plus aujourd’hui qu’un autre jour. 

Rachid semble s’être pris un coup violent en plein estomac.

- Mais qu’est ce que tu racontes ?? C’est à cause de ton frère c’est ça ?? Ce n’est qu’un enfant qui ne supporte pas que son grand frère vive sa vie !!! Tu ne vas quand même pas te laisser influencer par ses caprices !!
- Tu ne peux pas comprendre… on s’aime et…
- Oui je sais bien et c’est normal vous êtes frères, et avec la perte de vos…

Farouk lui coupe une nouvelle fois la parole.

- Je vais être plus clair : je ne pourrai jamais aimer Dounia, ni n’importe quelle autre fille… c’est Djibril que j’aime…

Ça y est, la bombe est lâchée et il n’aurait pas été étonné de voir son oncle s’effondrer sous le choc de la nouvelle. Ce dernier titube jusqu’au lit sur lequel il s’assoit, visiblement ébranlé.

- J’ai toujours soupçonné que Djibril puisse être… mais toi… qu’Allah nous vienne en aide… 
- Laisse Allah en dehors de ça tu veux bien !! J’ai failli me fourvoyer devant Allah à cause de toi, à cause de vous tous !! Tu n’auras qu’à dire à tout le monde ce que tu voudras, ce qui t’arrangera je m’en moque, ce n’est plus mon problème ce que les gens pensent…

Farouk quitte la maison dans laquelle il a finir de grandir avec Djibril. Pressé de mettre un maximum de distance entre lui et cet endroit, il démarre en trombe et s’éloigne aussi vite que possible. Après quelques minutes, il s’arrête sur le parking d’une station service. Il prend son portable et appelle son frère, les mains toujours tremblantes. Pas de réponse. Après plusieurs tentatives infructueuses il essaie de réfléchir au plan qu’il pourrait avoir en tête. Il a démissionné. Il s’en va. « c’est que tu es marié et que je suis loin ». Et s’il était décidé à quitter Casa, ou même le Maroc. Sans plus réfléchir, il reprend la route et fonce en direction de l’aéroport. 

Arrivé, Farouk court comme un dératé vers les terminaux pour voir les vols en partance, au cas où une destination puisse l’aiguiller sur le plan de son frère, si toutefois il n’est pas déjà trop tard. Et tout à coup il le voit, il en oublie même de respirer.

- Djibril !! Djibril !!!!

Il ne l’entend pas. 

Reprenant sa course effrénée, il le rejoint au comptoir d’embarquement.

- Djibril ! attends…

Ce dernier se retourne, incrédule de voir son frère devant lui.

- Farouk ? Mais qu’est ce que tu fais là ?? 
- Viens avec moi il faut que je te parle.
- Ecoute Farouk, j’ai mon vol à prendre et… et je crois qu’on s’est déjà
- Déjà quoi ? Déjà tout dit ?? Moi j’ai à te parler ! Alors tu viens avec moi !!

Dubitatif, et sous le coup de la surprise, Djibril suit donc son frère qui ressort de l’aéroport. 

- Farouk je ne vais pas rentrer…
- Je sais, mais je veux qu’on parle, seuls, alors suis moi on va dans ma voiture.

Djibril s’arrête à nouveau. Il voit le coup venir. Il veut l’empêcher de prendre son avion.

- T’inquiète pas tu l’auras ton vol !

Méfiant, il se décide malgré tout à le suivre. Assis dans l’allemande au vitres surteintées, un silence gêné s’installe. Puis :

- Ça y est ? Tu es marié ?
- Quoi ? Non…

Djibril ne comprend pas. Il voit son frère nerveux et mal en point.

- Djibril… tu étais sérieux dans ta lettre… quand tu me disais que tu avais cherché un moyen pour nous deux ? Je veux dire… c’est sincère ? Tu as vraiment voulu qu’on fasse notre vie… ensemble ?
- Tu connais déjà la réponse Farouk… Pourquoi t’es là ?
- Où est-ce que tu vas ?

Djibril soupire. Tout ça n’a aucun sens.

- Quelle importance !! Ta vie est peut être ici mais la mienne non… c’est comme ça…
- Tu ne peux pas ne pas faire partie de ma vie… c’est pour ça que tu m’as donné ton dessin… 

Le cadet s’impatiente.

- Ecoute le dessin c’était pour que tu saches que si tu as besoin de moi je serais toujours là, pour que tu saches que je n’ai pas oublié… 
- J’ai besoin de toi là Djibril…
- Je suis navré, je pensais avoir été clair… mais je ne peux pas être là alors que tu vas entamer une nouvelle vie avec cette… grosse vache… laisse moi du temps…
- Je vais être plus clair bébé, j’ai besoin de toi, point ! Pas seulement aujourd’hui mais tous les jours de ma vie !!!

Djibril lui en veut de venir le torturer de cette manière. Ils ont déjà eu cette conversation, il rend les choses encore plus difficiles.

- J’en mourrais de te voir avec elle tu comprends pas ?? Ça me détruirait !!

Il entreprend d’ouvrir la portière quand Farouk le retient fermement.

- Djibril !! Il faut que je te dise… je ne peux plus être ton frère plus longtemps…

Le jeune frère n’aurait jamais pensé pouvoir avoir aussi mal…

- Quoi ? mais…
- J’ai annulé le mariage… c’est toi que je veux… depuis toujours… alors je vais reformuler ma question : où est-ce que ton homme et toi vont aller ?

Ebahi, Djibril a besoin de quelques secondes pour comprendre ce que son frère vient de lui dire… L’ascenseur émotionnel l’a trop dérouté pour qu’il puisse réagir. Farouk s’en amuse.

- Viens là.

Il l’attire à lui et l’embrasse tendrement.

- Tu veux dire que… 
- Oui petite tête !!
- Attends j’ai besoin de l’entendre… je veux être sûr…
- On part bébé. J’ai tout dit à Rachid, le mariage n’aura pas lieu, ni aucun autre d’ailleurs, et je suis prêt à te suivre n’importe où du moment que je peux continuer à être ton homme… pour toujours…

Après s’être à nouveau embrassés, les deux amoureux fonceront acheter un billet à Farouk pour le vol qui les emportera à Bordeaux, là où personne ne connaitra leur lien de parenté, là où ils pourront se construire une nouvelle vie, où rien d’autre ne comptera plus que tout ce qu’ils pourront se donner, où rien ne comptera plus que tenir cette promesse faite à un petit garçon de 9 ans… pour toujours…

Mickaël


Autres histoires de l'auteur : La promesse, +1 histoire en accès avant première


Je tiens à remercier tout d’abord ob.ob5.ru pour son travail, son implication, et tout le temps qu’il emploie pour faire vivre ce site. C’est un travail de fou, alors bravo à toi !

Ensuite, un grand merci à tous les lecteurs, ceux qui ont voté pour moi comme les autres. Je dois avouer que je n’étais pas certain de prendre la bonne direction avec une histoire pas seulement basée sur le sexe, tout comme je n’étais pas forcément à l’aise avec cette notion d’inceste. Mais j’ai été vraiment ravi de faire vivre Farouk et Djibril.

Tout ça m’a encouragé à écrire ma propre histoire, qui sera je pense publiée prochainement. J’espère que vous prendrez plaisir à la lire.

Encore merci à tous, prenez soin de vous et des vôtres, portez vous bien.

Mickael


Commentaires

Magnifique j'ai adoré

Stéphane


Cette histoire m a ému m aboulverse et m a tirer les larmes ...merci a l auteur

Bernard


C'est une des plus belles histoires jamais lu ici, mille merci de nous avoir partagé ce récit !!

Will


Quel joli texte...

Pata


La promesse

ERIC COSNARD


Superbe!

Séb