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18 Mars

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HISTOIRE

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Agriculteur

Saison 6 | Chapitre 12 | Passerillage

C’est notre dernier diner du séjour à La Palombière, dans l’atmosphère feutrée de notre table, lumières tamisées, fenêtres sur la nuit. Je suis gagné par une paix sereine : j’ai nagé, nous avons gouté du vin et baisé comme des gourmets mais insatiablement. J’en ai encore des papillons dans les yeux et son regard, que je sens peser sur moi, est comme ces lumières d’automne, chaud, rond, lourd de récoltes et paisible. Il joue avec sa fourchette qu’il tourne, retourne avec deux doigts sur la nappe. Il pousse un soupir :

- « Alors Julien, content de ce séjour ? »

Je relève la tête vers lui avec un léger sourire, je ne crois pas qu’il attende vraiment une réponse tant elle est évidente, c’est plutôt une entrée en matière pour lui …

- « toi qui chante tout le temps, tu ne connais peut-être pas Jean-Claude Pascal*1 … » Comme je ne réagis pas, il poursuit :

- « grand, mince, ténébreux, distingué, c’était un bel homme, une idole qui a fait rêver plus d’une ménagère ... et quelques autres aussi. » ajoute-t-il avec un clin d’œil complice.

- « En 1961, il remporte le concours de l’Eurovision pour le Luxembourg avec Nous, les amoureux. C’est alors un acteur célèbre et aussi un chanteur de charme avec une belle voix aux accents graves, à l’articulation bien détachée et des « R » raclés plutôt que roulés comme le bruit des charrettes dans nos campagnes. Tout le monde entend dans cette chanson les habituelles amours contrariées d’un Roméo et de sa Juliette, mais à un jeune homme troublé comme moi, les paroles font dresser l’oreille : qui sont ces « deux » à qui les « imbéciles et les méchants » veulent du mal, à qui on promet « l’enfer, le fer et le feu » mais qui, parce qu’ils » sont mille et l’on est deux », ne peuvent « rien » contre la répression ? Hein ? » Il se recule sur sa chaise et donne un coup de menton provocateur. Puis il pointe le doigt en l’air :

– « on est en 1961, l’homosexualité est condamnée à la prison par l’Etat, à l’enfer par l’Eglise, à l’asile par les psychiatres et est absolument niée, effacée dans cette société d’imbéciles et voilà ce crooner qui annonce tranquillement, non seulement, « des heures moins difficiles / où je pourrai t’aimer / sans qu’on en parle en ville / c’est promis », mais, immense audace, que nous, les pédés ou les gays comme vous dites maintenant, « l'on dort sur les ge-noux du Bon Dieu et qu’il nous a don-né le droit / Au bon-heur et à la joie / D'ê-tre deux. » Il secoue la tête, les yeux au ciel.

– « J’en avais appris les paroles par cœur et je jubilais chaque fois que je l’entendais à la radio, que je la voyais fredonnée par des lèvres ignorantes … Je découvrais la jouissance de la revanche dans cette clandestinité, avec un pied de nez aux crétins. »

Il incline son buste sur la table, pose sa main sur mon avant-bras et, tout bas, sur un ton de confidence :

- « alors, le 8 mai 1988 dernier, pour saluer la dépénalisation de l’homosexualité*², ce geste humaniste, et seulement pour cela, car je ne me méprends pas sur le cynisme opportuniste des hommes politiques, j’ai fait partie des 54% des français qui ont voté François Mitterrand »

Je suis ému.

Tout simplement ému. Du simple fait de cette confidence de cet homme si peu disert mais aussi par tout ce qu’elle implique de rejet, d’accablement, qui fait fortement écho en moi, pourtant près de trente ans plus tard.

Mais, désormais, c’est une force qui gonfle ma poitrine, celle d’une détermination, à l’instar de celle de la chute de la chanson : « Nous les a-mou-reux / Nous al-lons vi-vre sans vous / Car le ciel est a-vec / Nous les a-mou-reux ».

C’est alors qu’une silhouette se plante debout à côté de notre table, dans la demi-pénombre :

- « bonsoir messieurs, vous permettez ? »

Le bras gauche enroulé autour d’un rafraichissoir, Olivier se tient debout, trois verres à pied en étoile entre les doigts de sa main droite. Vu ainsi, il parait plus grand, il est souriant, détendu, nous regarde à tour de rôle et, franchement, je me dis « bravo, champion ! » Tandis que le patron bondit, approche une chaise, je ne lui dissimule pas ma surprise de le revoir. Il rit :

- « J’étais un peu troublé quand nous nous sommes séparés et je crains de ne pas avoir été un hôte à la hauteur. Comme je vous savais ici en demi-pension, j’ai voulu vous faire gouter ceci pour me rattraper » Et, avec une étroite et haute bouteille de 50 centilitres, il remplit nos verres d’un liquide blond doré, mais je devine à son sourire qu’il vient aussi de remporter une victoire sur lui-même et sa fierté me semble légitime. Puis il indique les verres de la main et se tourne, silencieux, vers Lecourt qui hoche la tête.

– « si je comprends bien, c’est à moi de passer l’épreuve … »

Il se penche sur son verre, hume puis fait tourner le liquide avant de sentir à nouveau. Le nez est puissant et, me prenant au jeu à mon tour, j’identifie distinctement le miel et la poire. Le premier contact en bouche est onctueux, rond, soyeux et j’y retrouve le goût du miel. Lecourt ajoute le coing et quelques commentaires sur la longueur en bouche et la pointe d’amertume en finale. Olivier se réjouit :

- « c’est une vigne que j’ai reprise. Elle avait été délaissée, j’ai dû y faire un gros nettoyage et une taille très sévère, alors j’avais fait une croix sur la vendange. Puis je me suis aperçu qu’il y avait un peu de raisin et l’arrière-saison chaude, sèche et ventée a favorisé le passerillage*3 sur pied. Alors, je me suis mis au défi et voilà le résultat ! »

Je n’ai pas retenu la concentration en sucre, simplement constaté que le taux ne nous laisse pas la bouche empéguée et les papilles anesthésiées et que, ma foi, ces vendanges tardives sont bien agréables … Mais, à trop me pencher sur mon verre, je me suis laissé griser et j’ai un peu négligé d’observer ce qui m’entoure. Je perçois des coups d’œil furtifs, de petits remuements qui me laissent soudain à penser … quand Lecourt propose de poursuivre la dégustation sur notre terrasse.

Dans le couloir, je me laisse couler contre Olivier et, en marchant épaule contre épaule, je lui glisse :

- « bravo ! belle audace ! Rien ne me fait plus plaisir que te voir revenir vers nous de la sorte. »

Il ne dit rien mais son œil étincelle, comme celui de Lecourt qui tourne la tête en direction de mon murmure. Puis, verres levés, nous trinquons à nouveau sur la terrasse. Le vin est délicieux et me tapisse la bouche, les arômes envahissent mon nez. Un bras s’enroule autour de moi, les lèvres d’Olivier se posent sur les miennes et nous nous embrassons souplement. Puis il se détache lentement et n’a qu’à tourner la tête pour embrasser, à son tour, un patron qui s’est rapproché.

Placé entre nous deux, il se tourne à nouveau vers moi et, tout en me piquant de petits baisers canailles, déboucle ma ceinture, en arrachant mes vêtements pour glisser sa main en-dessous. Ses doigts se recourbent pour râteler ma légère toison avec la lente application de qui apprécie. Quand il se retourne pour entreprendre le patron de la même façon, j’entoure sa taille à deux bras pour dégrafer son pantalon qui tombe à ses chevilles. Mes deux mains, doigts en étoile, balayent son dos sous le vêtement, moulent ses fesses dans son caleçon, puis glissent sur ses cuisses poilues et je m’accroupis pour nous délivrer de nos entraves vestimentaires tandis qu’il explore des deux mains la broussaille de Lecourt avec de petits grognements de plaisir, malgré le baiser profond qu’ils échangent gloutonnement.

Le pantalon de Lecourt s’affaisse sur ses chevilles et je le dégage pareillement. Me voilà accroupi entre eux, jouant des mains pour encourager le rapprochement des bassins qui se frottent ou les séparer pour mouler, de chaque côté, les deux membres durcis dans leur prison de tissu déjà tachée de mouille. Je libère les arcs tendus et, tenant un tuyau dans chaque main, je les approche de ma bouche tel le faune*4 à la croupe velue des antiques, jouant du double aulos simultanément. Moi, je privilégie une alternance entre les deux instruments, prodiguant à l’un puis à l’autre de douces et lentes caresses humides et je sens, aux soubresauts dans les cuisses et les fesses que j’englobe de mes mains, que ces gâteries font mouche.

Quand je me redresse, je suis alpagué de droite puis de gauche par deux bouches qui rivalisent : l’une me bâillonne quand la seconde dévore tantôt une oreille, tantôt le cou. Olivier se retrouve pourtant promptement au centre de nos élans conjoints mais il frissonne quand je lui ôte ses derniers lambeaux vestimentaires et le patron nous invite :

- « rentrons maintenant »

C’est Olivier qui dévoile le torse du patron et il s’y consacre avec un entrain non feint, caressant, léchant, tétant, frottant son visage dans la mousse des poils, puis se courbant jusqu’à prendre le patron en bouche, dans une lente aspiration qui arrache un murmure à sa victime. Je regarde son visage extatique tandis que, de ses deux mains dans les cheveux, il indique souplement ses préférences à son suceur attentif à ses désirs. Il entrouvre les paupières et la bouche, plus largement, pour respirer à grands traits. Puis il se tend, se dégage et oriente la tête de son tourmenteur vers ma propre queue que le brunet engloutit dans un étui velouté. La pipe est lente, précise car rien n’échappe aux lèvres pressantes, la langue palpite et volète, soulignant le relief de mon gland, chatouillant légèrement le méat, l’enveloppant d’un ruban soyeux.

C’est le patron qui maintenant observe sur mes traits la succession des vagues de plaisir. Il sourit et, me pinçant fermement le téton, me met en garde à l’oreille :

- « garde-toi, Julien ! Pour moi. »

Je l’attrape fermement par la nuque et plante mes yeux dans les siens, en marque de ma détermination farouche ! Tel une promesse : dans quelques minutes ou dans une heure, je ne sais pas, mais ma queue sera profondément plantée en toi, comme tu aimes en jouir, Lecourt, promis !

En attendant, Olivier me pompe comme un roi, assis sur le lit, en appui sur mes coudes, cuisses écartées et le patron le caresse de sa grosse main rude et bienveillante : le dos, le flanc, la colline des fesses, les cuisses … Il lui soulève un genou, le replace plus commodément, surveillant qu’il puisse, à la fois, poursuivre sa pipe et s’offrir à sa flatterie et guettant chacune de ses réactions. D’une main, il pèse sur sa tête, accompagnant sans contraindre le mouvement oscillatoire, l’autre s’attarde sur la croupe pointée qui ne se dérobe pas. Elle glisse entre les globes, les écarte pour effleurer sa rosette et invoquer le Sésame sans qu’Olivier ne proteste. Son doigt mouillé la presse et il tend son cul. Le doigt vibre. Et pique.

Lecourt l’arrache à sa fellation, l’embrasse goulument sans retirer son doigt puis se dérobe et Olivier me tombe dans les bras, haletant, impatient. Je le bâillonne d’une langue épaisse et je vois le haut du crane de Lecourt qui roule entre les demi-lunes qu’il tient ouvertes à deux mains. Successivement, Olivier ouvre grand la bouche, comme en apnée, ferme à demi les yeux pour les rouvrir en grand en avalant une goulée, retient son souffle puis expire bruyamment … sourit, referme les yeux …

Il se redresse sur ses genoux, le corps en arrière adossé contre un Lecourt attentif et concentré sur son doigtage, lance ses bras en arrière pour emprisonner sa tête qui roule dans son cou et le ravage de sa barbe. Il est splendide ainsi, muscles étirés et dessinés sous sa peau tendue, toupets sombres des aisselles hérissés comme des oursins, bite demi flaccide dans son écrin de poils bruns, d’où perle un fil brillant et, dans le triangle de ses cuisses, la main trapue qui le besogne patiemment et l’ouvre. Il hoquète à bas bruit. Je le soutiens et il se laisse tomber à quatre pattes, souffle court et rein cambré, offert pour la levrette.

D’un glissement, j’ai rejoint Lecourt. Ses yeux brillent d’un désir déterminé, univoque. Je la connais cette pulsion, qui commande à nos sens, nous prive de la plus élémentaire commune mesure, quitte à s’en mortifier par la suite, et met toute notre puissance dans nos reins. Je me saisis de sa queue et déchire les étuis : capote, gel … Ma main l’enduit et je pousse l’avantage, glissant mes doigts sous ses bourses jusqu’à effleurer sa rondelle légèrement gonflée, vestige de nos précédents ébats. Son regard s’impatiente et je souris en me retirant.

Aussitôt, sa bite se coule dans la raie qui la moule, la presse pour quelques coulissements de simulation avant que Lecourt ne pointe, guidant ses hanches d’une main, puis des deux quand il est engagé, attentif à sa progression, au souffle qui s’accélère, aux infimes crispations, aux abandons propices. Enfin, ses mains se libèrent et dispensent des caresses peu appuyées, jusqu’à ce qu’Olivier retrouve un rythme de respiration régulier, se redresse et s’engage à son tour, cambré, demandeur, provocant.

Ils sont magnifiques de tension, d’élan, de désir, les fines fesses musclées d’Olivier enfoncées par le bassin puissant et velu d’un Lecourt massif, fourrure en mèches collées par la sueur. Les membres s’écartent, les corps pivotent autour de l’axe de leur copulation qui les isole. Pourtant, ils m’adressent tour à tour de petits regards entendus, avant de refermer les yeux sur leur plaisir, me laissant, témoin comblé et fasciné par leurs abandons lubriques.

Ils murmurent, s’encouragent, se guident mutuellement. Olivier sursaute, poussant de petits cris rauques, il s’est redressé, reins cambrés à l’extrême, cul rejeté en arrière, dans des ondulations alternativement amples ou saccadées du bassin, il cherche à prendre son pied sur l’axe planté en lui et Lecourt, concentré, s’efforce de le servir au mieux. Olivier, entrouvre les yeux et tend le bras vers moi pour prendre appui sur mon épaule. Son bras s’enroule à mon cou. Je l’entoure, l’enlace et il lâche prise, alangui, geignant et parcouru de frissons qui courent sur sa peau, ballotant en sécurité entre nous deux, pincé, caressé, enculé, embrassé, comblé … jusqu’au panache de foutre qu’il envoie aux étoiles.

Il s’écroule dans mes bras, hoquetant et m’éclaboussant. Et j’ai envie de partager baiser et liqueur en longs frottements. Le patron s’est dégagé, décapoté et le doigte savamment, cherchant ses derniers sursauts, ses ultimes gémissements, guettant la saccade supplémentaire, inespérée, qui le secoue encore.

Puis il se tourne vers moi, la mandibule serrée et avancée dans une contraction impérieuse. D’une poussée du plat de la main, il me fait basculer en arrière sur le dos, la tête d’Olivier roulant sur mon torse, il déplie mes jambes, s’empare de ma queue et m’enjambe de sa grosse cuisse. Il tâtonne, trouve à nicher mon gland et s’engage d’un petit coup sec du bassin. Il laisse tomber son buste vers l’avant, en appui sur ses solides bras tendus, poings serrés encadrant mon buste. Olivier roule de la tête, le visage enfoui alternativement dans nos broussailles.

Je sens Lecourt tendre son dos, rejeter son cul pour aspirer progressivement ma queue en lui, puis se détendre et reprendre sa respiration, avant de revenir s’empaler plus profond et je m’arque en mesure pour lui offrir toute l’envergure de ma hampe. Je le sens s’ouvrir, se détendre pour s’ajuster et la conscience de notre accord, maintenant familier, me fait bander comme un poney. Il sourit et m’interroge d’un coup de menton provocateur et triomphant. Je suis en lui, les premiers accords du Beau Danube Bleu*5 peuvent retentir ! Avec ses premières attaques prudentes, ses glissades retenues et attentives, avant que la fougue nous emporte, longs coulissements ou petits mitraillages. Il rugit :

- « encule-moi, Julien ! »

Il a beau dire alors que c’est lui qui coulisse sur mon mat dressé, qui l’engloutit, le serre, l’étreint. Et moi, je résiste, calcule, me tends. Il bande et se branle lentement de son gros poing fermé. Olivier en fait autant, frénétiquement, tout en interposant son visage entre nos torses, aux premières loges et dans la ligne de tir. Je vois le patron emplir ses poumons, gonfler ses joues puis casser son dos et serrer impitoyablement son cul. Il lâche une première bordée et se détend aussitôt. Je pousse ma queue d’un puissant coup de rein et gicle à mon tour. Il se resserre tout aussi fermement pour un deuxième envoi et Olivier lui avale goulument le sceptre tandis que je profite de son relâchement pour me vider en saccades courtes et répétées. Je m’évade alors quelques secondes dans une réalité floue … la « petite mort » ?

Il s’assoit sur ma queue et la presse souplement. Il soulève Olivier et le lèche, le galoche puis le doigte puissamment du pouce et lui branle le cul, le laissant jouir à son tour avec de petits tressaillements. Mais Lecourt poursuit son doigtage et, rapidement, il est à nouveau parcouru par un long frisson qui fait sourire le patron. Il le regarde tandis, qu’à son tour, il reprend ses esprits.

– « ça va, Olivier ? »

C’est rien, juste une attention portée à l’autre, là, à côté ; la personne humaine avec laquelle on a partagé du plaisir et qu’on regarde encore en face, même après la jouissance.

La grande douche italienne accueille nos ablutions mais aussi nos jeux et bousculades de jeunes chiens et c’est Lecourt qui siffle la fin de partie

– « il y a de la route, demain. »

Le lendemain, je suis aux commandes du tracteur et, derrière moi, j’entends le frottement des socs ouvrant la terre, la moulant et la renversant en mottes grasses. Labourer, semer, moissonner. J’aime cette idée que je contribue à nourrir le monde, moi aussi, Julien Bonnet.

Moi, un homme gay.

*1

*2 sur l’évolution des droits LGBTI en France / Robert Badinter a parrainé le premier congrès mondial contre l'homophobie et la transphobie qui s'est déroulé au Quai d'Orsay le 15 mai 2009. Robert Badinter fut le Ministre de la Justice Garde des Sceaux qui a supprimé le délit d'homosexualité en 1981.

*3 Le passerillage (vin passerillé) est cette méthode de sur-maturation par dessèchement naturel du raisin à l’air. Il s’agit de faire évaporer l’eau des grains en les exposant au soleil sur souche (ou sur un lit de paille, hors souche) pour obtenir une concentration maximale des sucres et un degré alcoolique plus élevé. A la différence du botrytis (pourriture noble), un champignon microscopique qui attaque les baies, concentre les sucres et dégrade l’acidité, les raisins passerillés sur souche (c’est-à-dire séchés jusqu’à flétrir) conservent leur acidité, support de la fraîcheur. Ce n’est qu’après cette métamorphose, que le raisin est pressé, puis vinifié en barrique.

*4

*5

Fin de la saison 6

Amical72

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