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HISTOIRE

Un dimanche qui a si bien commencé

Christophe et moi vivions dans la même ville, mais je ne l'y rencontrais jamais. Il travaillait cependant dans une autre ville, et moi de même, de sorte que nous prenions quasi chaque jour les mêmes trains. Je le croisais donc occasionnellement sur les quais, dans les gares. Il m'avait toujours attiré, sans que je sache pourquoi ni pour quoi. Il était clairement plus jeune que moi, mais je n'y pensais pas vraiment. D'abord parce que je n'avais aucun projet particulier le concernant. Je le trouvais agréable à regarder, c'est tout. Ensuite parce que, bien que, physiquement, rien ne fasse qu'on le prenne pour plus vieux qu'il n'était, il y avait dans son style et son attitude une grande maturité et beaucoup de classe, ce qui faisait qu'il avait l'air jeune, mais pas l'air d'un jeune. Il s'habillait de manière moderne, mais avec classe et élégance, sans faute de goût, sans fantaisie coupable. Il était coiffé avec de temps en temps une petite houppe soignée, mais sans excès de recherche. Il était blond, mince, fin dans tous les sens du terme, bien que pas dénué de quelques muscles. Il se tenait bien droit, marchait d'un pas décidé mais calme, il portait de fines lunettes qui lui allaient à merveille... Je m'amuse parfois à trouver des surnoms aux gens que je croise fréquemment sans les connaître. Le sien était blondygay, même si ce pseudo ne lui convenait pas totalement. Son physique aurait pu faire de lui un blondinet, un minet, certes, mais son style était tout autre. Quant au fait qu'il soit gay, je le soupçonnais, vu son élégance (même si l'élégance n'est pas réservée aux homos), je l'espérais sans doute inconsciemment, mais je n'en savais fichtre rien. Je ne me fixais pas du tout sur lui. Je n'y pensais pas souvent. Je le trouvais juste agréable à voir et ne pouvait m'empêcher de l'admirer quand je le croisais.

Puis le hasard a voulu que, suite à des travaux dans notre gare du matin, le train s'arrête différemment et je commençai à le voir quasi tous les jours. Rien ne changea dans ma tête à ce moment. Mais je continuais à ne pas pouvoir m'empêcher de l'admirer, de le fixer chaque fois que je le voyais. Je ne me demandais même pas s'il s'en rendait compte et ce qu'il en pensait. Je n'en avais pas honte puisque je n'avais aucune intention particulière. C'était juste comme cela, évident, inévitable. Il ne faisait même pas partie de mes fantasmes. Je l'admirais, c'est tout. Il y avait sans doute des envies, du désir derrière tout cela, mais cela restait aux limites de l'inconscient.

Puis un vendredi soir, tout bascula. J'ouvrais la portière de ma voiture quand il est apparu. Il était sorti du même train que moi et me suivait vers le parking sans que je m'en aperçoive. Il m'a semblé qu'il avait pressé le pas pour me rattraper. Et c'est alors qu'il me dit simplement " bonsoir ", avec un sourire qui restera gravé dans ma mémoire jusqu'à mon dernier jour. En une seconde, j'ai fondu sur place et à ce jour, je ne suis toujours pas recomposé. Il a juste dit " bonsoir " puis a continué son chemin. Mais pour moi, c'était juste énorme. C'était une surprise tellement folle de constater qu'il s'intéressait à moi, qu'il faisait le premier pas vers moi. Alors que jusque là, je me contentais de l'admirer, calmement, sereinement, là, d'un seul coup, en une seconde, je devins complètement dingue de lui ! Dingue... dingue... dingue... et je le suis toujours.

Après les choses ont suivi leur cours. Sans précipitation. Avec toute la retenue et la patience due à mon âge et à son intelligente maturité. J'ai hésité encore un jour, puis je me décide à aller m'assoir à ses côtés dans le train. Il m'y a accueilli avec beaucoup de bienveillance, sans aucun étonnement, poliment, chaleureusement. Nous avons fait connaissance. Nous nous sommes peu à peu raconté nos vies. Doucement, lentement, sans jamais vraiment poser de questions, laissant juste faire les choses. Nous avons pris rendez-vous en ville pour manger ensemble et parler plus aisément, plus discrètement que dans un train. Et c'est de manière très intuitive, sans vraiment en parler, que nous avons pris conscience que nous devenions un couple, un vrai, amoureux et fort. Cet amour puissant m'a donné le courage d'enfin quitter ma femme avec qui je n'étais plus du tout en phase, à expliquer à ma fille qui j'étais vraiment. J'ai cherché un appartement pour m'installer. Je savais que Christophe était récemment sorti d'une relation, qu'il avait besoin de vivre seul. Vivre sous le même toit n'était pas la priorité. Nous formions un couple libre, mais vrai. Et très bizarrement, notre activité sexuelle n'a pas non plus été une urgence. Cela peut paraitre incroyable, mais cela a duré plusieurs mois sans que nous ne passions à l'acte. Nous nous embrassions furtivement sur la bouche de temps en temps, nous nous touchions sensuellement la main quand c'était possible, mais rien de plus. Nous nous voyions toujours dans des lieux publics, comme des fiancés du temps jadis. Mais ce n'était pas un problème. Nous savions que le moment viendrait tôt ou tard et qu'il serait grand et fort. En attendant, je trouvais des moyens divers de me soulager, comme auparavant d'ailleurs. La masturbation, les saunas, une ou deux rencontres rapides sans lendemain, un escort. Tout cela n'avait pas d'importance. Je savais que Christophe existait pour moi et cela me comblait affectivement. Je me doutais qu'il se débrouillait aussi pour assouvir au minimum ses propres besoins et cela ne me tracassait nullement. De toute façon, j'ai toujours cru à la fidélité dans l'amour comme dans l'amitié, mais sans faire l'erreur de croire, comme beaucoup, que fidélité rime avec exclusivité sexuelle. L'exclusivité sexuelle est rarissime, inhumaine, anormale...

Puis le jour a fini par arriver. L'appartement que j'avais loué était aménagé en très grande partie et je décidai donc d'y prendre domicile. Pour le premier soir, j'ai invité Christophe à souper. Nous avons bu du champagne, des grands crus, des digestifs... Le bonheur planait dans cette nouvelle demeure. Mais si Christophe gardait tout son sérieux, il n'était pas prudent qu'il reprenne le volant. " Tu dors ici " lui ai-je dit, très tard dans la nuit. " Je crois qu'il vaut mieux " m'a-t-il répondu. " Tu peux me passer un t-shirt et un boxer ? ". La demande me fit sourire, mais sans me décevoir. Je n'étais toujours pas pressé. " Tu veux prendre une douche ? " ai-je ajouté. " Je veux bien " a-t-il répondu en se dirigeant d'emblée vers la salle de bains. Je l'ai laissé faire, j'ai un peu rangé, puis suis allé lui chercher son linge. Je ne me suis pas gêné pour entrer dans la salle de bains pour lui donner. Mais c'était sans curiosité. C'était comme avec un vieux pote. Il était en train de s'essuyer mais ne s'est pas non plus choqué de me voir entrer. J'ai découvert alors son corps magnifique. Une peau claire, sans tâche, sans poils, des hanches sans aucune graisse superflue, la ligne parfaite du bas du dos, une courbure de fesses très douce, comme une vague, une montagne ancienne. Je ne fis qu'apercevoir son sexe, sans trop pouvoir le jauger. Je vis surtout sa touffe pubienne, peut-être un peu taillée ou alors peu abondante de nature, pas rousse comme c'est le cas pour certains blonds, mais châtain clair, presque doré, de toute beauté. Je me retirai et rangeai encore un peu la cuisine. Il revint, vêtu de mon t-shirt un peu trop grand, de mon caleçon américain à carreaux qui ne laissait rien voir de la présence de son sexe. " Je n'en peux plus " dit-il. "Tu dors dans mon lit ? " répondis-je. " Oui... tu veux bien ? " " Oui, mais moi je dors nu ; ça ne te dérange pas ? ". Il répondit par un rire et tourna les talons vers la chambre. J'éteignis, passai dans la salle de bains me déshabiller et me rafraîchir sommairement puis revint dans la chambre. Il était blotti sur l'oreiller, les yeux fermés, avait laissé la lampe de chevet allumée de mon côté. Il ne me vit pas passer nu devant lui. Je me glissai dans le lit. Pour la première fois, je m'interrogeais sur le comportement à adopter. Rester côte à côte ? Entamer des approches alors que nous étions éméchés et mort fatigués ? Je commençais à m'assoupir sur cette réflexion quand Christophe s'est retourné, s'est blotti contre mon épaule, y a déposé un bisou et m'a dit " bonne nuit "... J'avais la réponse à ma question. " Bonne nuit mon amour " ai-je répondu spontanément. C'est la première fois que je l'appelais comme ça. Il a rétorqué " Hmmm... c'est gentil ça... ". Puis il s'est blotti de plus belle, en position foetale, et s'est rapidement endormi. Je l'ai suivi rapidement aussi.

Le lendemain matin, je me suis réveillé avec ce sentiment bizarre de ne pas savoir ou on est. C'est la première fois que je dormais dans ce lit, dans cette chambre. Puis je me suis rendu compte. Dans son sommeil, Christophe s'était retourné sur son côté du lit, me tournait le dos, dormait encore apparemment. Instinctivement, en le regardant, sous la couette, je posai ma main sur mon pénis, en pleine érection du matin. Je me sentais si bien déjà... Puis je me suis levé pour aller uriner. Intuitivement, j'ai rincé mon gland au robinet. Mon érection était à demi. Je suis revenu dans la chambre pour me recoucher un peu. Je vis alors Christophe éveillé, les mains par-dessus la tête sur l'oreiller. C'est la première fois que je le voyais vraiment sans ses lunettes et avec ses cheveux ébouriffés par la nuit. Il me regarda passer, curieux, ne se gênant pas pour fixer mon sexe en semi-érection. Il me sourit. Ce sourire capable de me faire renverser des montagnes. Il était à croquer ! Incroyable. Je me reglissai dans le lit. Il se dressa sur un coude, me regarda droit dans les yeux. Je soutins ce regard. Et puis d'un seul coup, il prit une grande respiration, se dressa davantage, enleva rapidement son t-shirt, retira la couette, grimpa sur moi à califourchon et se jeta sur ma bouche pour m'embrasser avidement. En trois secondes, c'était parti ! Fou ! énorme ! fort ! terrible. Ce qui suivit dura une heure au moins. Après m'avoir embrassé longuement, collé contre moi, il se redressa pour retirer son caleçon. Je vis alors surgir avec délice son membre raide, de la même couleur pâle que le reste de son corps, décalotté naturellement par l'érection sur un gland bien rose, rond, non champignonné, le tout collé sur le bas ventre par l'intensité de l'érection, séparant en deux parts égales la touffe dorée que j'avais aperçu la veille. Il se rejeta sur moi pour m'embrasser encore, me caresser, me lécher. Sa bouche parcourait tout mon visage, mon cou, mes aisselles, mon torse, mes tétons. Il était d'une énergie débordante. Terriblement fougueux, mais tout en sensualité. Nos respirations étaient fortes, entrecoupées de gémissements, de couinements, selon les zones de notre corps qui étaient explorées. Puis d'un seul coup, il se retourna, pour engouffrer mon sexe dans sa bouche tout en plaçant le sien à hauteur de ma bouche. Ce 69 dura longtemps, alternant les fellations, les lèches des bourses, les titillements de l'anus. C'était juste énorme. Cela a continué, dans tous les sens, dans toutes les positions. Nos glands mouillés ont effleuré nos rosettes, les ont un peu écartées, mais sans aller plus loin, incapables de s'arrêter pour prendre du gel et laissant de toute façon intuitivement cette nouvelle étape pour une prochaine fois. Nous avons fait de nos corps une incroyable gymnastique, exploré toutes leurs parcelles, rapidement, chaudement, mais amoureusement. C'était juste divin. Après de longs ébats, nous nous sommes recouchés normalement, avons remonté la couette, chacun la tête sur notre oreiller, nous nous sommes retrouvés dans un face à face très rapproché, les yeux dans les yeux. Nos nez se touchaient, nos lèvres s'effleuraient, nos langues se titillaient. Il a saisi mon pénis. J'ai saisi le sien. Très calmement, comme repartant à zéro, pour faire encore durer le plaisir, nous avons commencé un lent va-et-vient. Petit à petit bien sûr le mouvement s'est accéléré, nos baisers ont peu à peu cessé, troublés par une respiration trop forte, trop saccadée. Puis le rythme s'est emballé et enfin, quasi à la même seconde, nos orgasmes puissants se sont déclenchés. Comme toujours chez moi quand l'union est réussie, l'éjaculation proprement dite a été précédée de cris puissants, très vocaux, très sonores. En même temps, j'ai découvert la manière très surprenante qu'a Christophe de manifester sa jouissance. Contrastant avec son physique fin et ses manières distinguées, Christophe jouit en poussant de véritables râles bestiaux, très graves, comme on en attend de mâles musclés, poilus et peu éduqués. Ces râles furent longs, puissants, énormes. Nous sentîmes nos sexes gicler, nos spermes mélangés éclabousser nos ventres, maculer nos mains, mouiller les draps sous la couette. C'était énorme ! Nous avons lâché nos membres, sans changer de position, nous nous sommes embrassés, doucement, nous nous sommes souris, tellement amoureusement. De tels instants n'ont pas de prix. Puis nous nous sommes un peu assoupis...

Quinze mois ont passé depuis cette inoubliable matinée. À partir de ce moment, nous avons formé un vrai couple, pour tout et aux yeux de tous. Nous gardions nos libertés, ne nous étions pas jurés de tout nous dire ou de rien nous cacher et c'était très bien ainsi. Mais nous passions la plus grande partie de notre temps libre ensemble. Aussi, après un moment, même si le fait d'avoir au départ conservé deux logements était sans conteste la bonne idée, nous nous sommes rendus compte que nous étions toujours à deux, soit chez l'un, soit chez l'autre. Au bout d'un an, j'ai pu trouver un arrangement avec mon propriétaire et quitter mon appartement, vendant au nouveau locataire la majeure partie de son aménagement intérieur. Et je me suis installé chez Christophe. Cela fait trois mois et je m'y sens parfaitement bien. A ses côtés, je serais bien dans une hutte comme dans un palais. C'est aujourd'hui dimanche. Un dimanche sans projet particulier. Nous nous sommes laissés dormir. Nous sommes à présent dans une fin de sommeil, tournant un peu dans le lit sans nous parler encore. Christophe reste fidèle à son t-shirt et son caleçon pour dormir, sauf s'il s'endort trop vite et trop fort après de chauds ébats. Moi je dors toujours nu. Il aime que je sois nu et pouvoir sentir ma peau, trouver facilement les parcelles de mon corps dont il sait qu'il peut les toucher pour me faire plaisir ou m'allumer. J'aime assez aussi qu'il soit légèrement vêtu. J'ai le plaisir de passer une main sous le t-shirt, de lui enlever, de glisser mes doigts dans l'échancrure d'une cuisse du caleçon et d'aller titiller ses parties, comme si c'était la première fois. Après un moment, je sens Christophe sortir du lit. Je le regarde passer. J'adore sa tête du matin, ses cheveux ébouriffés, ses yeux plissés sans lunettes. Il va vers la salle de bain. Son caleçon trahit la présence d'une très belle érection du matin, qu'il ne cherche ni à cacher ni à calmer. Je l'entends uriner. Puis j'entends le robinet. Il se lave les mains. Je sais que parfois il se lave aussi le gland, au cas où, ou quand il a une idée derrière la tête. Il revient dans le lit, se colle à mon dos, m'embrasse dans le cou. " Bien dormi ? " lui dis-je. " Toujours, quand c'est avec toi " répond-il. Quelles belles paroles pour commencer la journée. Je m'extirpe de lui et du lit pour aller à mon tour aux toilettes. En passant devant le grand miroir, je me regarde. Mon érection du matin vient de retomber. Mon sexe est vers le bas, mais encore épais. C'est dans ces moments, ou après un bain chaud, que je le trouve le plus beau. Je vois aussi dans le miroir que Christophe me regarde, avec ce petit sourire qui lui va si bien, que j'adore et qui me fait craquer en toutes circonstances. J'urine puis me rafraichis le gland et l'anus avec des lingettes humides, et je reviens dans le lit. Je me couche face à lui, contre lui et nous nous embrassons, doucement mais chaleureusement. Il n'a pas les lèvres très épaisses, comme normalement j'aime, mais ses baisers m'ont toujours enchanté. Mon érection renaît immédiatement. La sienne est toujours là. En se dressant, mon sexe cogne le sien, toujours dans le caleçon. Nous savons à ce moment que les choses commencent... Mais ce qui est merveilleux dans notre couple, c'est que, ensemble nous sommes versatiles de manière tout à fait parfaite. L'un comme l'autre, nous aimons tout autant nous pénétrer qu'être pénétré. Je n'ai pas un anus facile d'accès, mais Christophe a appris à la connaître et à le manier avec tant d'habileté qu'il parvient toujours à me sodomiser avec douceur et intensité. De son côté, il a l'anus plutôt étroit aussi mais qui se dilate avec beaucoup de facilité, donne quasi les mêmes facilités qu'un vagin bien mouillé. Nous avons tous deux des sexes dont nous n'avons pas honte mais qui ne sont pas des engins de taille énorme et nous les aimons tels qu'ils sont. Cette parfaite versatilité fait en sorte que, lorsque nous commençons à faire l'amour, c'est toujours une surprise qui nous attend. Nous ne savons jamais qui va pénétrer qui. Cela se fera au feeling. Nous ne savons jamais de quelle manière nous allons jouir. Dans les mains, dans la bouche, sur le corps, dans l'anus... Régulièrement nous allons ensemble faire des tests de dépistage, de sorte que nous pouvons nous passer de préservatifs.

Tout en m'embrassant, Christophe a passé une main sous la couette et me caresse le pénis et les bourses. Ma main gauche lui caresse le visage, ma droite est entrée dans son caleçon, lui caresse la fesse, effleure son sillon.... Nous avons toute la journée devant nous. Nous laissons durer ce moment très doux. Puis au bout d'un moment, l'excitation commence à prendre le dessus. Christophe rejette la couette, se redresse. Je me couche sur le dos. Il regarde mon corps comme s'il ne l'avait jamais vu, le caresse doucement de haut en bas et de bas en haut. Il se penche doucement vers le milieu, saisit mon phallus et me suce, doucement, longuement. Je le regarde. J'admire ses lèvres fines monter et descendre, je vois sortir sa langue qui vient titiller mon gland. Il me décalotte (chez moi, même en cas de forte érection, le décalottage ne se fait pas automatiquement). Il lèche les pourtours inférieurs de mon gland, pose le bout de sa langue sur mon petit orifice. Ma main caresse son dos sous son t-shirt, descend un peu le long de sa raie. C'est trop bon. Trop doux. Puis il retire son t-shirt, se recouche sur moi pour m'embrasser. Le contact de nos deux torses nous électrise. Nos tétons qui se touchent nous excitent. Je le retourne sur le dos, l'embrasse encore, puis saisit son caleçon et lui soulève la croupe et les jambes pour le déculotter sèchement. A mon tour je me jette sur son sexe pour le sucer avidement, plus fougueusement déjà. Je l'englobe jusqu'au fond de la bouche, jusqu'à la gorge, je ne quitte pas des yeux le visage de Christophe. Il a pris mon crâne rasé entre ses mains et le caresse. Il halète de plus en plus. Il regarde ma bouche sur son sexe puis lève de temps en temps les yeux vers le plafond quand l'excitation et le plaisir montent d'un cran. Je continue ma fellation violente. Je sais qu'il adore cela. Et les crispations de son visage me le confirment. Je ne crains pas que les choses s'accélèrent. Christophe a un très bon contrôle. Je ne me souviens que d'une seule éjaculation précoce sur 15 mois, qui nous avait bien fait rire. C'était en revenant du mariage d'un copain. Il avait bu trop de cointreau. Je stoppe ma fellation quelques secondes pour saliver mes doigts, je la reprends de plus belle, en mouillant son anus de mes doigts salivés, j'écarte à peine sa rosette, la caresse. Sa respiration se transforme en gémissements. Puis il retire ma tête vers son visage, je me recouche sur lui. Tenant mon visage à deux mains, il m'embrasse encore, à pleine bouche, à pleine langue. Nos corps se frottent l'un à l'autre. Nos sexes s'entrechoquent et se collent l'un contre l'autre. Nous nous serrons très fort. Nous voudrions pouvoir nous serrer plus fort encore, nous fondre complètement l'un avec l'autre. Sans cesser de m'embrasser ni de se coller à moi, il me recouche sur le dos, se retrouve sur moi. Qu'il est bon d'avoir un aussi bel homme couché sur soi ! Et que ce bonheur est intense quand on est follement amoureux de cet homme ! Il ne m'a jamais vraiment dit qu'il m'aimait, toujours un peu inquiet face aux grandes paroles, aux engagements, aux promesses. Mais il le prouve chaque jour par chacun de ses gestes à mon égard. Et à ce moment précis, couché sur moi, sa bouche sur la mienne, son sexe contre mon nombril, sa main droite sur ma hanche et la gauche dans mon cou, il me rend follement heureux, à en pleurer.

Et puis Christophe abandonne ma bouche, étend un bras vers la table de nuit, saisit le bidon de gel puis se redresse sur les genoux. Je crois bien avoir compris la tournure que vont prendre les choses. Je sais que quand il prend l'initiative du gel, c'est qu'il va rester dans sa position active, qu'il a envie de se plonger en moi, au plus profond. Effectivement, il et m'écarte les jambes. Avant de prendre du gel, il se penche une fois encore sur le milieu de mon corps, suce encore rapidement mon gland, lèche mon sexe de haut en cas, bise mes testicules et sort sa langue pour toucher rapidement mon anus. Puis il s'applique. Il prend du gel dans ses mains et commence à me préparer l'ouverture. Il m'enduit, me doigte. Un doigt, puis deux. Encore un peu de gel, puis un doigt, puis deux, puis trois... Peu à peu ses doigt s'écartent, peu à peu ils remontent dans mon intérieur. En réalisant ces gestes habiles et précis, il me fixe dans les yeux, puis regarde mon sexe hyper-tendu, puis se penche pour mieux voir l'anus qu'il est en train de gentiment triturer. De temps en temps, inconsciemment je crois, il sort la langue, trahissant son énorme appétit du moment en se léchant les lèvres. Il ressort les doigts, reprend du gel, me redoigte, écartant de plus belle. Il se baisse une fois encore pour me biser les bourses. Puis il abandonne un moment ma rosette pour s'enduire le pénis de gel. Il insiste sur son va-et-vient, excité par la sensation du produit. Ses yeux ne quittent plus mon anus qui le fascine, l'attire. Puis il dirige son gland vers mon ouverture et peu à peu, très doucement, il pousse... Il me regarde alors bien dans les yeux, en quête de mes réactions, sachant qu'une fois sur deux, il doit d'abord se retirer, me laisser me reprendre, puis lancer une seconde tentative qui est souvent la bonne. Mais je suis dans un bon jour. Il m'a bien préparé. Je n'ai pas mal. Je pousse un peu pour ouvrir mon sphincter puis me force à replacer ma respiration vers le ventre pour me relaxer et le laisser entrer. Et puis ça y est ! Il passe le passage critique, il est en moi. Je lâche un premier gémissement, il sourit, heureux, content de lui, content pour moi. Et il continue sa lente pénétration, jusqu'au plus profond de moi. Je relève les fesses, relève mes jambes et les pose sur ses épaules, je le sens tout en moi et ne peut retenir un profond souffle. Puis il entame son va-et-vient. Profond mais doux. Vigoureux mais sensuel. Il me regarde, il sourit. Je relève la tête pour l'embrasser. Il se baisse un peu pour rejoindre mes lèvres. Nous nous embrassons furtivement. Impossible de faire plus au risque de me briser en deux. Et son va-et-vient se poursuit. Je respire de plus en plus fort au rythme de ses estocades. Quand son pieu atteint ma prostate, je couine. Quand son gland redescend plus prés de la sortie, je gémis. Plus il me pioche, plus mes couinements sont aigus, rapprochés, sonores. Il se transforment en râles issus de mes poumons comme si je manquais d'oxygène. Je ne sais plus soutenir son regard, mes yeux tournoient vers le plafond, s'égarent sans plus rien savoir fixer. La pénétration est particulièrement longue en ce dimanche matin. Christophe est particulièrement en forme et contrôle magnifiquement la situation. Je suis au bord de l'épuisement tant mes râles aigus sont quasi ininterrompus. Puis il se redresse un peu, mes pieds s'appuient sur ses clavicules, ses yeux tournent comme s'il allait rendre l'esprit, il pâlit et puis il lâche ses énormes râles, intenses, graves, violents. Je sens son sexe vibrer en moi puis la chaleur de sa semence se répandre dans mon intérieur. Je gémis et souffle toujours autant, je relève encore les jambes au plus haut et lâche un cri aigu énorme qui le surprend, semble presque l'effrayer. Puis mes jambes retombent de chaque côté de lui, il relâche la pression sur ses bras et se laisse tomber sur moi. Nous ne pouvons pas nous embrasser tout de suite. Nous devons d'abord reprendre notre respiration, laisser retomber notre tension, revoir clair. Je passe ma main dans ses cheveux, le pousse dans le dos pour le serrer contre moi. Je n'ai pas éjaculé. Soucieux de mon bien-être, il s'en étonne, s'en inquiète; bien qu'épuisé, il se relève, saisit mon pénis qui pourtant se ramollit déjà. " Tu n'as pas joui ? " me dit-il, prêt à tout pour me satisfaire. " Si, si .. " lui répondis-je... " Ah... " fit-il... " Mais à sec " ajoutai-je... " Tu te souviens, ça m'est déjà arrivé, une fois, chez moi, à l'appart'... J'ai pas besoin de juter. Tu m'as tellement fait jouir de l'intérieur que cela ne saurait pas être mieux ". " Ah bon " fit-il, rassuré. Entre-temps, son sexe s'était peu à peu retiré de moi. Il se laisse tomber à mes côtés, couché sur le flanc pour me regarder. Je me retourne un peu pour lui faire face et lui dis " J'ai joui comme une femme ". " Oui ", dit-il " mais tu n'es pas une femme, sinon, je ne t'aimerais pas autant que je t'aime. Moi, j'aime les hommes ". " Ah ", répondis-je " ... C'est la première fois que tu me dis que tu m'aimes ". " Allez ! " dit-il, incrédule. " Je te jure ", dis-je. "Je m'en souviendrais "... " J'aurais pas cru " dit-il. Et je suis sûr qu'il est tout à fait sincère. L'amour qui nous unit est tellement évident qu'il n'a pas besoin de mots pour s'exprimer.

Nous nous caressons encore un peu, nous bécotons... et puis notre nature virile reprend le dessus. Après la jouissance, l'homme redevient tout autre. Autant la recherche du plaisir peut l'obséder pendant des heures quand les hormones et le désir le travaillent, autant il retombe rapidement à des considérations beaucoup plus terre à terre une fois la jouissance consommée. Christophe sort du lit et part pour la salle de bains. Pendant qu'il prend sa douche, je me reblottit sur mon oreiller, les yeux fermés, pour savourer mon bonheur. Il revient en s'essuyant rapidement et s'habille. " Je vais à la boulangerie " dit-il. " Tu veux quoi ? ". " Comme tu veux " dis-je. " Ben non, dis-moi... ". " Non non, prend comme pour toi ". Christophe est très sucré et très gourmand le matin. Jusqu'à présent, cela ne suit pas à sa ligne. Je sais qu'il va rapporter tout un assortiment de viennoiseries. " Tu connais les sources de mes plaisirs " ajoutai-je. Il rit de l'allusion, se penche pour me donner un extraordinaire baiser mouillé et part à la boulangerie.

Maintenant, nous avons fini de déjeuner. Il est assis dans le canapé regardant distraitement la télé. Je suis allongé, la tête sur ses cuisses. Je me tourne un peu pour le regarder et je lui dis " Je t'adore ". Il me répond " Moi aussi " et se baisse pour m'embrasser encore.

Voilà décidemment un dimanche qui a très bien commencé !

Martin Tche

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