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HISTOIRE

Premier épisode

Sexe à l'armée -02

Incorporation

Quelques mois plus tard, je me rendis donc à la caserne où j'étais affecté pour le premier mois d'instruction militaire. J'étais à nouveau plutôt stressé de cette vie de groupe qui m'attendait et à laquelle je n'étais pas habitué. J'avais peur des épreuves sportives qui n'étaient pas mon fort. Nous fûmes directement mis au pas, au propre comme au figuré, par un caporal qui vint nous accueillir à la gare et nous fit marcher en peloton et au pas à travers la commune jusqu'à la caserne. Nous dûmes encore attendre, suivre, etc. Puis nous fûmes regroupés en pelotons, pris en charge par un sous-officier qui nous emmena en rang et au pas jusqu'à devant le bâtiment des chambrées. Après quelques instructions, il nous y fit entrer et nous ordonna de rapidement ranger nos affaires en quelques minutes puis de revenir en peloton dans la cour. Je pris possession de ma petite armoire tout en regardant autour de moi. Mon lit était entouré de 5 autres lits et faisait face à 6 autres. 12 gars rassemblés donc pour dormir ensemble. Je me demandais dans quelle tenue j'allais dormir. Pyjama ? Caleçon ? Nu... non... Sans doute pas. Et dans quelle tenue les autres allaient-ils dormir ? Comment allions-nous faire pour nous déshabiller ? Où étaient les toilettes et comment étaient-elles configurées ? J'avais vu en passant une pièce remplie de lavabos en enfilade et se faisant face. Était-ce le seul endroit pour se laver ? Allions-nous faire cela tous ensemble ? Y avait-il des douches ? Communes ou individuelles ? Je regardais les gars autour de moi. Certains me faisaient peur : grands, musclés, bavards, caïds. D'autres étaient plus discrets. Des physiques de toutes sortes. Pas encore le temps de fantasmer sur l'un ou l'autre. Il fallait retourner dans la cour en peloton pour la première séance d'instruction.

Nous étions en rang à l'écoute du lieutenant quand un autre sous-officier surgit et vint parler en conciliabule à son collègue, montrant un document. Nous ne l'entendions pas, mais j'entendis la réponse de l'autre qui dit " mais il va m'en manquer un alors. Il m'en faut 24 ". Nouveau conciliabule puis, à mon grand étonnement, j'entendis appeler mon nom. Je répondis " oui ". " Allez chercher vos affaires et suivez-moi ", dit le second sous-off. " Dépêchez-vous ". Interloqué, je retournai dans la chambre, refis rapidement mon sac et revins suivre le sous-off qui me précéda d'un pas que j'avais du mal à suivre et sans rien m'expliquer. Je fus introduit dans un couloir et sommé d'attendre sur un banc. Après quelques minutes, une porte s'ouvrit et un officier plus âgé m'appela dans son bureau. Très poli et pas du tout militaire, plutôt embêté, il m'expliqua qu'il y avait eu des confusions administratives suite à des changements de dernière minute et qu'en réalité, je devais me trouver dans une autre caserne. J'allais être transféré. Mon instruction proprement militaire était reportée. Il se confondit encore en excuses et me dit de retourner dans le couloir attendre le chauffeur. On allait m'emmener dans la capitale. J'étais en réalité affecté au centre de recrutement. Cette info ne me fut donnée qu'à la fin, quand je me rasseyais dans le couloir. Je n'eus pas le temps de demander quel serait mon job dans ce centre. Mais dans les minutes d'attente qui suivirent, je ne pus m'empêcher de me souvenir de ces jeunes militaires qui avaient l'occasion de croiser si souvent des jeunes gens nus et je me sentis déjà excité à l'idée que cela pourrait être mon cas. Je repris rapidement mes esprits, me disant que je rêvais et fus à ce moment appelé par le chauffeur. On me fit monter à l'arrière d'une jeep. Un autre type était à l'avant avec le chauffeur. Ils ont parlé et déconné tout le chemin sans jamais s'occuper de moi, qui restai seul à l'arrière, assis sur la roue, secoué, sans rien dire ni faire pendant la bonne heure de trajet. Nous arrivâmes enfin. Je reconnus l'endroit où j'étais venu quelques mois plus tôt. Mais la Jeep prit la direction de l'aile droite, alors que j'avais été dirigé vers l'aile gauche l'autre fois, sur base de mon nom de famille. Je descendis de la Jeep. Le convoyeur me dit de le suivre, ce que je fis, dans la cour, puis dans des couloirs, un escalier monumental, d'autres couloirs... Je fus encore sommé d'attendre puis un jeune officier vint me chercher. Il était grand, brun, un peu hâlé, fier et magnifique dans son uniforme cintré qui mettait en valeur un corps parfait. Je le suivis. Entre-temps, on était déjà dans la soirée. Il me montra alors une petite chambre : un lit militaire, deux armoires, une table, une chaise, une porte donnant sur un coin douche lavabo. " Voila " dit-il " Pour cette nuit, exceptionnellement, vous aurez une chambre sous-off. On s'occupera de vous demain. On va vous apporter une ration repas ". Je restai donc dans cette chambre comme un idiot, presque comme un prisonnier. On m'apporta un frugal souper que je dévorai. Puis j'attendis le moment de dormir... lut un peu... Ennuyé, intrigué. Finalement, je me déshabillai jusqu'au caleçon, me glissai dans le lit. Je pensai un peu au bel officier qui m'avait accueilli. En y pensant, instinctivement, je portai une main à mon caleçon, pendant que l'autre caressait mon téton droit (dont je sais entretemps qu'il est bien plus sensible que le gauche). Mais sans plus. Et je finis par m'endormir en me demandant ce qui m'attendait pour le lendemain.

Je fus réveillé en sursaut par une sirène grave et tonitruante qui servait de réveil à toute la caserne. Je ne savais pas trop quand on allait m'appeler, mais je me dis qu'il valait mieux ne pas perdre de temps. Je me levai immédiatement pour aller au plus vite dans la douche. En passant devant le miroir, je vis la bosse que formait dans mon caleçon une franche érection du matin que j'avais à peine ressentie tant je m'étais levé rapidement. Je me déculottai, me douchai, ne fit rien à ce moment pour calmer mon érection, bien au contraire. Je lavai tout mon corps, mais savonnai mon sexe plus que nécessaire. Sans pour autant aller jusqu'à la réelle masturbation. Puis je pris une serviette et revint dans la chambre en m'essuyant. J'entendis alors la porte s'ouvrir et une voie connue me dire " bonjour ". Mon beau lieutenant pénétrait dans la chambre sans s'annoncer et m'y trouvait ainsi nu en train de m'essuyer. Heureusement, je tournais le dos à la porte quand il est entré. " Tu seras reçu par le major à 8 h 30 précises " me dit-il tout naturellement, sans s'excuser ni s'émouvoir de ma tenue. Je fis ce que je pus pour m'entourer la taille de la serviette, un peu petite pour cet usage, et pour répondre au lieutenant en tâchant de cacher mon érection. " Ah, d'accord... " répondis-je, un peu idiot, la voix un peu cassée par l'embarras. " Pour le déjeuner, le mess, c'est dans l'autre aile. Mais si tu te contentes d'un fruit et d'un yaourt, je peux te dépanner ". " Oui, fruit et yaourt, ça ira. Merci... ". " OK, je reviens " dit-il en reprenant la porte. Puis il ajouta " T'inquiète, des hommes à poils, j'en ai déjà vu des dizaines... ". Nouvelle fausse sortie et puis " Et puis t'as de belles fesses ! ". Je restai interloqué par cette remarque. C'était vraiment un compliment où il se moquait de moi ? Où il me lançait une perche coquine ? Je restai quelques secondes ahuri, puis me dis qu'il fallait que je m'habille. Mais le temps de chercher un caleçon propre dans mon sac et de l'enfiler, mon gars revenait déjà avec une banane et un yaourt à boire. Mon caleçon était à nouveau déformé par l'érection qui faiblissait, mais restait visible. Il ne chercha d'ailleurs pas à dissimuler le regard qu'il jeta au centre de mon corps, tout en me disant : " Voilà, une banane pour le plaisir du jeune homme, et un bon yaourt à boire pour terminer... " C'était quoi ce langage ? C'est moi qui avais l'esprit mal tourné ? Ou c'est lui qui s'amusait à des allusions ? Et si oui, dans quel but ? Se moquer de moi ou autre chose ?

" Donc 8H30 chez le Major. C'est le big boss ici. Il veut t'expliquer lui-même. Soit bien à l'heure. C'est au rez-de-chaussée, porte 26. Il y a un banc dans le couloir pour attendre. Prends toutes tes affaires. Tu ne reviendras sans doute plus dans cette chambre. " Il fit encore mine de sortir, mais ajouta d'abord " Il te va bien ce caleçon. Super. Bien moulant. Si on ne se voit plus, bonne journée et bon service ! ".

Ce type n'en finissait décidément pas de m'étonner. Il était très beau. Mais je ne ressentais rien de gay chez lui. Si ce n'étaient ses remarques bizarres... Je n'étais cependant pas dans un état d'esprit à m'attarder sur cette question, tellement perturbé par la situation bizarre dans laquelle je me trouvais et inquiet par ce rendez-vous chez le Major, et la suite des évènements dont je ne savais rien.

À 8H20, j'étais déjà sur le banc face au bureau 26. Avec une exactitude toute militaire, c'est à 8 h 30 précises que s'ouvrit la porte 26. Un officier en chemise m'appela par mon nom et me dit " Par ici ". Je pris mon sac et ma veste et pénétrai dans une vaste pièce bien éclairée. L'officier contourna le bureau pour reprendre sa place et me fit signe de m'assoir face à lui. Il avait une cinquantaine d'années sans doute, mais bien conservé, totalement chauve et le crâne bronzé et brillant, de grandes lunettes soulignées, encore plutôt mince, juste un petit ventre naissant. Encore bel homme bien que bien sûr beaucoup plus âgé que moi. Il commença à m'expliquer en détails ce que l'officier de l'autre caserne m'avait expliqué la veille, pour justifier mon soudain transfert. J'écoutai poliment. Il m'expliqua ensuite un peu comment fonctionnait le centre et notamment que les miliciens qui y étaient affectés n'avaient pas de rôle fixe, mais étaient polyvalents et devaient pouvoir assumer diverses tâches selon les besoins, que ce soit dans les bureaux, pour l'accueil, les tests, les visites médicales, etc. Une fois encore, l'espace d'un instant, je me mis à brièvement fantasmer sur le rôle d'assistant du médecin, matant des pénis et des fesses à longueur de journée. Mais je me reconcentrai rapidement pour ne pas perdre le fil de ce que le major me racontait. " Vous serez globalement dans l'unité médicale, avec un uniforme vert et non kaki ", expliqua-t-il " Et vu que vous côtoierez les masses de nouvelles recrues, il y aura quelques vaccins. La semaine prochaine. En attendant, j'ai votre dossier médical du recrutement et il n'y a pas de problème. Mais il y a encore quelques petites choses à vérifier. Alors je vais vous demander de vous déshabiller ". Je m'attendais tellement peu à cette demande que je n'étais pas sûr d'avoir bien compris. Face à mon étonnement, il ajouta " Je suis médecin-major. Je vais vous ausculter ". Je restai surpris, mais je compris et m'exécutai bien sûr. À l'armée, on ne discute pas les ordres. Jusqu'à quel point fallait-il se déshabiller ? Il ne me l'avait pas précisé. Il attendait simplement que cela soit fait en me regardant fixement. Je retirai donc mes chaussures, puis mes chaussettes en jetant un regard furtif vers lui, pensant qu'il allait peut-être me dire que ce n'était pas nécessaire. Mais il n'en fit rien. Puis je déboutonnai ma chemise aussi rapidement que possible, l'ôtai et la posai sur la chaise, et continuai avec le pantalon, tout en me demandant ce que j'allais faire du caleçon. Heureusement, alors que je déposais le pantalon sur la chaise, il me dit " venez près de moi ", répondant ainsi implicitement à mon interrogation.

Il commença par me regarder de bas en haut, de face et de profil, avec les mains et les pieds, comme l'avait fait le médecin du recrutement, puis il se tourna vers son armoire pour prendre un stéthoscope, un tensiomètre, un abaisse-langue. Il m'ausculta alors comme le font tous les médecins : tension, coeur, poumon, gorge, oreille, etc.. Je dus encore me retourner et me baisser complètement en lui présentant mon arrière train (il baissa juste un peu l'élastique du caleçon pour voir la fin de ma colonne) puis me remettre de face et lever une jambe, puis l'autre pendant qu'il palpait les articulations, d'abord des genoux, puis de l'aine. Ses mains ainsi collées au haut de mes cuisses touchaient mes bourses, certes emballées dans le caleçon et certes de manière furtive, mais non sans m'émouvoir. J'étais alors très sensible aux moindres attouchements.

" Venez par ici " me dit-il alors, contournant le bureau. Je le suivis par l'autre côté et me rendis compte qu'il y avait une table d'examen contre le mur auquel j'avais tourné le dos en rentrant. Comme il n'ajoutait rien quant à la manière dont je devais m'installer sur la table, j'eus une seconde d'hésitation et un bref regard interrogateur vers lui. " Couchez-vous sur le dos " ajouta-t-il alors. " Mais enlevez d'abord le caleçon ". Ah.... Là, je ne m'y attendais plus. Puis tout allait si vite. Je baissai donc timidement mon caleçon que je laissai sur le sol. Instinctivement, de ma main droite, je me malaxai un peu les couilles et m'étirai la queue, dans l'idée de leur donner meilleure allure, ce tout en me couchant sur la table. Il poursuivit ses examens, recommençant les flexions des genoux et des cuisses. Cette fois c'est la peau de ses mains que je sentis contre la peau de mes bourses. Il avait de belles mains, assez fortes, mais très soignées. Il palpa ensuite mon ventre, de plus en plus fort, puis de plus en plus bas. Ses doigts se perdaient dans ma toison pubienne. C'est peut-être ce jour-là que je pris conscience à quel point la zone du bas ventre peut être très érogène. Je sentis une rougeur et une chaleur à mes joues, mon rythme cardiaque s'accélérer un peu, mon pénis frémir de l'intérieur, sans que cela soit visible. Puis il saisit ce pénis de ses deux mains, l'observa un bref instant, puis le décalotta doucement. Mon regard était fixé sur ces mains qui saisissaient ce sexe que quasi personne encore n'avait touché. J'étais alors encore totalement puceau. À l'époque, à la campagne, les filles ne se laissaient pas faire dès les premiers contacts. J'étais de toute façon très timide et emprunté avec elles. L'absence de pulsions à leur égard me rendait très gauche. Quant aux garçons, je n'avais pas encore bien compris que c'étaient eux qui m'attiraient. Je les observais sans m'en rendre compte, mais je n'avais évidemment encore jamais eu l'occasion d'échanger un quelconque rapport avec qui que ce soit. Au moment de la puberté, avec un ami d'enfance, nous nous étions montré nos sexes dans un bois, à l'abri des regards, pour comparer leur évolution. Mais ils ne nous étaient même pas venus à l'idée de nous toucher mutuellement. Aussi le contact de ces belles mains viriles sur mon sexe, et le regard appuyé de cet homme vers mon gland, provoquaient-ils chez moi une réelle émotion. Je sentais venir une érection, ce qui me faisait paniquer. Mais il n'insista pas très longtemps. Il lâcha mon pénis en le recouchant vers le haut, pour se donner accès à mes testicules, qu'il palpa doucement l'un après l'autre. Il faisait cela avec beaucoup d'adresse et une vraie douceur. Sa peau était douce. C'était comme une caresse. La paume de sa main droite touchait toujours mon pénis redéposé et cela ne faisait que confirmer la naissance de l'érection. Il abandonna ensuite mes testicules et laissa descendre ses mains entre mes cuisses, poussant un peu vers la gauche et la droite " écartez un peu " dit-il. Jamais aucun médecin ne m'avait demandé cela. Jamais personne n'avait regardé mon périnée et encore moins mon anus, qui était évidemment sensible mais que je considérais encore innocemment et intuitivement comme une zone inaccessible à qui que ce soit. Moi-même, mis à part pour l'indispensable hygiène, je n'y touchais guère. Pourtant, quand il me demanda d'écarter, instinctivement, je relevai légèrement la croupe, tout en ouvrant un peu mes jambes. Je vis d'ailleurs son oeil un peu bouger en direction de mon visage quand il vit ce mouvement. M'étais-je montré trop " pressé " d'exhiber mon anus ? C'est bien possible, mais sur le moment, c'était tout aussi spontané qu'inconscient. Il palpa alors le périnée, puis écarta de ses doigts la base de mon sillon, sans toucher l'anus, mais l'observant pendant quelques secondes qui me parurent très longues. Gêné, je ne regardais plus vers ses mains et encore moins vers son visage. J'avais rejeté le regard au plafond. Ma respiration était tout à coup devenue audible. Et je sentis mon pénis durcir encore et faire un mouvement spontané en direction de mon nombril. J'en avais honte. Mais déjà l'examen était terminé. Sans plus regarder vraiment vers mon pénis, le Major tourna les talons. Mais j'étais persuadé qu'il avait constaté l'érection. Il repartit vers le bureau en me disant que je pouvais me rhabiller. Je me revêtis rapidement, me tournant comme je pouvais pour tourner le dos au médecin et cacher mon sexe bandé, que je comprimai précipitamment en refermant ma braguette. Le docteur était de toute façon le nez dans les documents qu'il achevait de compléter.

" Et bien c'est parfait " dit-il. " Votre service commence maintenant " poursuivit-il en appuyant sur le bouton d'un interphone. " On va venir vous chercher " ajouta-t-il en se levant et m'ouvrant la porte. Je pris mon sac et ma veste et sortit me rasseoir sur le banc sans plus rien dire. Il referma la porte. Je restai sur le banc, me demandant vaguement à quoi pouvait bien servir ce nouvel examen médical. Mais surtout encore ému de l'excitation que cette auscultation avait provoqué chez moi. Je fermai un peu les yeux. Les images qui me passèrent alors en tête furent celles du docteur qui venait de m'ausculter, mais totalement nu, assis sur le bureau pour me parler. Dans mon petit rêve instantané, son sexe était à la hauteur de mon visage. Je ne pouvais m'empêcher de le fixer des yeux. J'étais nu aussi et bandant. Je me caressais le sexe. Celui du médecin était au repos mais long et épais, pendant lourdement sur des bourses velues... Puis un bruit de porte me fit rouvrir les yeux. Je vis passer un militaire qui repartit vers l'étage. Je refermai les yeux. Cette fois je vis le beau lieutenant qui m'avait surpris dans ma chambre. J'étais alors couché nu sur le lit et je le regardais qui se déshabillait lentement devant moi, prenant son temps pour délacer ses bottines, déboutonner sa vareuse, dégrafer son ceinturon, sans me quitter des yeux, en se pourléchant les lèvres, en se touchant l'entre-jambe. En le regardant, je me masturbais, très lentement. Puis il porta enfin la main à son caleçon, visiblement déformé par l'érection. Il le descendit très lentement, se tourna, dévoilant son sillon fessier, blanc, imberbe, superbe. Il se retourna à nouveau et je vis surgir sa toison pubienne, noire, crépue. Puis j'entendis prononcer mon nom. Arraché à mon rêve, je dus rouvrir les yeux. Un caporal me demandait de le suivre. Je me levai, groggy par le court rêve qui venait de m'habiter, et je le suivis, perturbé et étonné moi-même de ce que mon imagination intime et semi-consciente venait de produire.

Je suivis l'homme dans la cour, les couloirs, les escaliers, sans savoir où nous allions. Enfin, nous arrivâmes dans un sous-sol et je vis un panneau indiquant " chaîne d'habillage ". Je compris que je venais chercher mon uniforme. Et je compris pourquoi cela se dénommait " chaîne " : on distribuait une à une chaque pièce de vêtement à des comptoirs successifs. Normalement, cela se faisait en groupe, ce qui justifiait ce système. Pour moi seul, c'était un peu ridicule. Mais à l'armée, on ne change pas les choses aussi facilement. Je suivis donc la chaîne. La première étape consiste à se déshabiller et à ranger ses vêtements civils dans le sac kaki qu'on vous donne. Une fois encore, je me posai la question de " jusqu'où me déshabiller ". Je choisis encore de m'arrêter au caleçon. Je passai ainsi à l'étape suivante vêtu d'un seul caleçon et portant mon sac. Puis je reçu des chaussettes. La consigne était de s'habiller au fur et à mesure et de mettre les pièces de rechange dans le sac, ce que je fis. Au comptoir suivant, je reçus un lot de trois caleçons. Des caleçons en coton blanc, avec une large braguette, comme en portait mon père et déjà totalement démodés à l'époque ! Interloqué d'abord, j'eus cependant déjà ce réflexe militaire d'obéir aux ordres sans discuter et sans se poser de questions. Bien qu'on ne me dît rien sur le moment, je retirai mon caleçon pour enfiler un exemplaire de ces affreux kangourous blancs. J'étais face au soldat qui distribuait le linge. Pour ne pas avoir l'air d'une poule mouillée, je ne me tournai pas pour me déculotter. Je le vis regarder vers moi, étonné. Je le vis esquisser un sourire amusé. Puis il me mata l'engin. Je jetai moi-même un coup d'oeil à mon sexe avant de le remballer et le trouvai à nouveau minuscule. Je sentis une rougeur à mon visage. " Vous savez " me dit l'homme " les slips, on n'est pas vraiment obligé de les porter. Personne les met en fait. Ils sont tellement moches. Et de toute façon, il y en a pas assez ". " Ah... " fis-je. Je me sentais stupide et mort de honte. " Si j'étais vous ; si vous voulez pas vous faire moquer tout à l'heure en chambrée, je le mettrais pas. " " Ah... ", refis-je, pétrifié. Je ne pus que suivre son conseil et me redéculottai. À ce moment, un autre soldat surgit derrière le comptoir, son regard tombant droit sur mon corps nu et mon sexe, d'autant plus recroquevillé par la honte. Moi qui jusque là ne m'était quasi jamais déshabillé devant personne, depuis ce matin, je n'arrêtais pas. Je vis son regard étonné, un sourire et un clin d'oeil échangé avec son collègue. Je remontai vite mon caleçon, mis précipitamment les kangourous blancs dans le sac et continuai vers les comptoirs suivants. Je reçus une à une toutes les autres pièces de l'uniforme et ressortit donc de ce sous-sol tout vêtu de vert, avec bottines, ceinturon et calot. Je me vis dans un miroir et me trouvai assez belle allure. Y a pas à dire : l'uniforme, ça vous donne de suite un air d'homme et un peu de sex-appeal ! On m'envoya alors au bureau central chercher mes badges, mes cartes, etc. J'y fus accueilli par un gros lourd qui me lança " Ah, de la bleusaille ! Qu'est-ce tu veux mon p'tit gars ". Puis j'allai manger au mess. Seul au coin d'une table. Je ne connaissais personne. Je goûtai ainsi à la cuisine de la cantine dont j'allais devoir me nourrir pendant un an. Ce n'était évidemment pas terrible. J'allai enfin au bâtiment qu'on m'avait indiqué, pour ma première après-midi de travail. J'ignorais encore que j'allais y faire une rencontre qui allait un peu ébranler ma vie.

Martin

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