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HISTOIRE

Le masseur turc

La surprise

J'étais en vacances en Turquie avec trois copains, Cédric, Carmelo et Laurent. Nous étions dans un all-in superbe, tout neuf, qui avait fait des prix promotionnels pour se lancer. Tout était parfait : plusieurs restos, plusieurs bars, deux piscines, une belle plage privée, des activités, des animations, un service impeccable. Tout était fait pour qu'on ait ni besoin ni envie de sortir de l'établissement. Ce qui tombait bien vu qu'il n'y avait vraiment pas grand-chose à voir dans la région. Nous nous laissions vivre au soleil. Mais malgré tout, après un moment, on a l'impression d'un peu tourner en rond. D'autant qu'un jour, le ciel fut un peu voilé. On avait traîné pour le petit-déjeuner. On flânait. Laurent repartit dormir, Cédric et Carmelo décidèrent d'aller à la salle de sports. Je ne les accompagnai pas. J'ai horreur de cela. Je déambulai et passai devant l'entrée de la partie " spa, bien-être " etc. Je regardai les panneaux par simple curiosité. Je n'ai jamais pensé à aller dans ce genre d'établissement. Je vis cependant qu'il y avait un service de massage. Et là, sans savoir pourquoi, je me dis que je me ferais bien masser. Cela ne m'était jamais arrivé. J'étais plutôt moqueur d'ailleurs à l'égard des gens qui dépensent de l'argent à cela et prétendent y trouver un bien-être inégalable. Mais comme je m'ennuyais, après tout, pourquoi pas... Le service était facturé en supplément mais ce n'était pas très cher. J'entrai et demandai s'il était possible d'avoir un massage. La jeune femme de l'accueil me répondit que tout le monde était occupé mais que dans une heure, c'était possible. Je dus choisir le type de massage. Je ne savais trop que prendre. J'optai pour le massage classique, relaxant, de tout le corps...

-" Voila monsieur, c'est noté " dit la jeune femme en inscrivant mon numéro de chambre. " Soyez ici dans un peu moins d'une heure ".

Je remontai prendre une douche. Laurent dormait. Je fis tout doucement, passai un maillot et un marcel, puis allai m'étendre un peu au bord de la piscine. Une fois l'heure arrivée, je retournai à l'accueil du service. La jeune femme me reconnut et dit " Rebonjour " en prenant le téléphone. Quand on lui répondit, elle dit deux trois mots en turc, raccrocha puis me demanda de patienter une minute. Très rapidement, un homme surgit du fond et vint vers moi, me disant " Me voici, monsieur, à votre service " et me priant du geste d'aller vers la porte d'où il était sorti. Je ne m'étais pas du tout demandé qui allait me masser. Mais je fus surpris, je ne sais pas pourquoi. L'homme était plus que probablement turc, la bonne quarantaine, costaud, ventru, un peu gras, le visage rond, des traits plutôt grossiers, le crâne un peu dégarni. Mais un sourire qui faisait oublier tout le reste. En me priant d'avancer, il posa sa main sur mon épaule partiellement dénudée d'une manière qui me parut un peu familière. Je pénétrai dans le salon de massage. Une petite pièce avec une seule petite fenêtre de verre opaque, des armoires basses le long des murs, une chaise, une table de massage au milieu, des murs recouverts d'une peinture chamarrée. Une deuxième porte au fond. La table de massage est recouverte d'une grande serviette. Deux autres serviettes enroulées sont déposées soigneusement au milieu. Le masseur va vers l'autre porte et me dit " Je vous laisse vous installer. Sur le ventre pour commencer. J'arrive ". Et il passe dans la pièce à côté. Je retire mon marcel et le dépose sur la chaise. Puis je suis embêté. Massage de tout le corps... faut-il ôter son maillot ? Je n'ai pas l'habitude et ne sait que faire. J'ai peur d'avoir l'air bêtement pudique et ignorant des pratiques. Ou de choquer par manque de pudeur. Je commence à baisser le maillot, puis me ravise, le remonte... J'y glisse une main pour remettre correctement en place mes bijoux de famille, et décide finalement de garder le maillot. C'est un modèle court, type boxer. Je recule les serviettes enroulées vers le bas de la table et me couche sur le ventre. Une petite minute se passe. Je me demande un peu ce que je fais là. Mais bon, maintenant que j'y suis... Le masseur revient et se dirige vers une armoire, qu'il ouvre pour y prendre ses produits.

" Vous pouvez ôter le maillot, vous serez plus à l'aise " me dit-il sans me regarder. " Il y a une serviette pour vous couvrir ". Voilà la réponse à ma question. Je me relève, descend le maillot et le dépose sur la chaise. Le masseur est toujours face à son armoire et secoue un bidon. Nous nous tournons le dos. Il ne me voit pas. J'étire un peu mon pénis, retire un peu mes testicules, prend une serviette, me recouche sur le ventre, puis dépose la serviette sur mes fesses.... Geste un peu difficile. A ce moment, il se retourne et dit " Laissez-moi faire ". Il termine de poser la serviette à sa manière. Il parle bien français, mais avec un accent prononcé. Sa voix est chaude, agréable. Il porte une vareuse turquoise à manches courtes et encolure en V. Des poils abondants sortent du col. Ses bras sont musclés et poilus, ses mains très fortes, avec des poils aux phalanges. Son pantalon est blanc, genre infirmier, très ample. Il a de gros pieds poilus, nus dans des sandales de plastique.

Quand il a bien placé la serviette, il pose ses mains sur mes fesses, appuyant légèrement. Pour fixer la serviette ? Je ne sais pas. Je suis un peu surpris. Mais cela va très vite.

Il prend un bidon, verse un peu d'huile sur mon dos, se chauffe les mains en se les frottant l'une contre l'autre et commence le massage. D'abord le dos, le cou, les épaules, les bras, les mains... C'est agréable. Mais sans plus. Je me demande encore ce que les gens trouvent d'extraordinaire à cela. Mais j'essaie d'en profiter au mieux en me relaxant. Je ferme les yeux et me laisse faire. Pour masser les épaules, il se place à la tête de la table. Quand il se penche, je sens le contact du tissu sur mon front. Dans cette position, ma tête est forcément à hauteur de son sexe. Cela me trouble un peu. J'ouvre les yeux. Je vois le vert de sa vareuse et le blanc de son pantalon à quelques centimètres de mon visage. Je referme les yeux. Il tourne autour de la table. Doucement, il me prend un bras puis l'autre et vient poser mes mains par devant ma tête.

" C'est pour dégager l'espace pour masser les hanches " dit-il. Puis je le sens replier la serviette sur elle-même, une fois, deux fois et la tirer légèrement vers le bas. Je sens ainsi mes fesses se dénuder en partie. En grande partie même. Je me demande même à quoi ça rime. Est-ce pour rassurer les gens ? Leur donner l'idée qu'ils ne sont pas complètement nus ? La serviette est tellement pliée et descendue qu'un quart à peine de mon arrière-train reste couvert. Autant tout enlever. En même temps, le fait de garder ce petit morceau et d'avoir senti les trois quarts de mon postérieur se dénuder progressivement a aussi quelque chose d'excitant. D'autant plus que les gestes du masseur pour plier étaient non seulement lents, mais bizarres, comme suivis chaque fois d'une caresse sur le haut de mes fesses avec un doigt longeant la raie.... Mon sexe écrasé contre la table commença d'ailleurs à frémir.

Le massage continue. Les hanches comme annoncé. Là, c'est très agréable. Sensuel même... Oui. C'est le mot qui m'est venu en tête quand j'ai senti les mouvements de ses mains le long de mes hanches. Et je découvris que celles-ci avaient quelque chose d'érogène. Le massage se poursuivit dans le bas du dos et le haut des fesses. Enfin le haut... toute la partie dénudée, plus les doigts qui passaient de temps en temps sous la serviette. J'étais un peu surpris mais après tout, on m'avait bien dit " de tout le corps ". Et de plus, j'aimais ça... Je culpabilisais un peu de ressentir un plaisir d'ordre sexuel plutôt que la profonde relaxation que vantent les habitués de la pratique. Après un moment, le masseur conclut le massage de la région en écartant mes fesses et en réalisant un mouvement appuyé de ses deux pouces sur les parois du sillon. Sans y aller trop profondément. En ne descendant pas trop bas. Mais tout de même. Ma respiration s'en trouva perturbée pendant deux trois secondes... comme si, instinctivement, j'avais réprimé un gémissement. Puis le masseur remis la serviette dans sa position initiale.

Il me massa ensuite les pieds. Là, j'avoue que j'ai été bluffé. Le massage des pieds ne provoque aucun chatouillement et vous plonge rapidement dans un état détendu, presque proche du sommeil. Oui, dans ce cas, une vraie relaxation. Cette détente eut l'avantage de mettre fin à l'érection bien avancée que l'épisode des fesses avait causé chez moi. L'étape suivante fut le massage des mollets et du bas des cuisses. Pas désagréable mais sans intérêt selon moi.

Après cela, le masseur reprit ses manoeuvres avec sa serviette, mais dans le sens inverse. Il plia deux fois et la retira vers le haut. Me revoila donc une fois de plus avec le cul nu aux trois quarts. De surcroît, le masseur prit doucement mes pieds et les porta vers les coins de la table. Il m'écartait donc un peu les jambes. Ce qui avait pour effet que j'avais l'impression qu'il ouvrait la vue sur mon anus. Peut-être même sur mes bourses.... Je me dis que je lui prêtais sans doute des intentions qu'il n'avait pas. Mais cela provoqua un nouveau frémissement de mon membre viril. Et il massa donc le haut des cuisses et le bas des fesses. Enfin le bas... quasi tout le cul une nouvelle fois. Ses mouvements se faisaient plus puissants, plus insistants. Plus rapides aussi dans les va et vient. Passant plus vite d'un endroit à l'autre. Un rythme qui semblait troubler l'ordre des choses au point qu'au bout d'un moment le bout des doigts toucha carrément l'anus, effleura réellement la peau de mes bourses. Plusieurs fois. Bon... on m'avait bien dit tout le corps. Mais là ça devenait carrément douteux. Je ne pouvais pas imaginer qu'il fasse cela avec tout le monde et que tout le monde accepte cela. Après un tel traitement, mon érection n'était plus naissante. Elle était là toute entière, forte, presque douloureuse dans cette position.

Et quelle ne fut pas ma surprise lorsque, après ce massage du haut des cuisses et des fesses (auquel il consacra me semble-t-il beaucoup de temps), il s'arrêta brusquement et me dit tout en relevant la serviette " Sur le dos maintenant s'il vous plaît ". Le moment était donc venu de me retourner, il me le disait d'une façon qui donnait l'impression qu'il fallait aller vite, il relevait la serviette pour s'en servir comme d'un écran de pudeur et la redéposer immédiatement sur mon côté face. Mais moi, je bandais fort et dur. Aucune solution. Impossible de dire au monsieur " non, non, je ne me retourne pas ". Que donner ensuite comme raison ? Et il fallait que le massage se poursuive. Sans avoir le temps de réfléchir, je dus donc bien me retourner. Je le fis bien sûr par le côté opposé au masseur. Et celui-ci laissa rapidement retomber la serviette sur mon corps. Mais il était impossible qu'il n'ait pas vu mon état. Et quand bien même, il le constata forcément en reposant la serviette, qui forcément ne se laissait pas harmonieusement étaler. " C'est bien ", dit-il. " Vous êtes en forme". Si la remarque était censée me mettre à l'aise, elle eut l'effet tout contraire. J'aurais préféré qu'il fasse semblant de ne rien voir. Et au moins se taire. Je sentis la rougeur me monter au visage et je répondis bêtement " Désolé". " Pas de problème " rétorqua-t-il, avec son beau sourire (la seule chose qu'il eut de beau), mais qui pour le coup me parut moqueur. Et en disant cela, comme pour parvenir à poser correctement la serviette, il posa ses deux mains sur mon sexe recouvert, en appuyant légèrement, ce qui m'arracha un petit Hmm. M'enfin, il y va fort quand même.... C'est quoi ce geste maintenant ? Ce n'est ni un hasard, ni un accident. Ou suis-je tombé ? Et que pense-t-il ? Que c'est ainsi qu'il va faire retomber mon érection ? C'est le contraire. Il me regarda droit dans les yeux et me fit un clin d'oeil. Ne sachant pas comment l'interpréter et très mal à l'aise, je préférai fermer les yeux et tenter de calmer ma honte et mon excitation.

Le massage reprit. Calmement. Il me massa la tête et le visage. Mon érection eut tendance à retomber peu à peu. Mais une fois encore, il s'était placé au haut de la table. Mon crâne effleurait ses vêtements au niveau du bas ventre. De temps en temps, il se penchait et je sentais la pression de son corps contre moi. Il resta au même endroit pour me masser le haut du torse. Là il se penchait plus. J'avais l'impression qu'il le faisait exprès, qu'il insistait pour que ma tête le touche au niveau pubien. Et en me massant le haut du torse, il toucha mes tétons. Mon érection reprenait de plus belle. Ses doigts tournaient autour de mes tétons, de manière insistante, les effleuraient, allaient, revenaient. Juste avant d'en terminer avec cette zone, il se permit même de rapidement pincer chacun de mes tétons. Je lâchai un nouveau " Hmmm " et sentit mon sexe faire un bond sous la serviette.

Il revint sur le côté de la table et entreprit une nouvelle manoeuvre de pliage, pour me préparer au massage du ventre. Plier une fois, deux fois, tirer un peu. La serviette découvrit ma toison pubienne. Comme par peur d'en faire trop, sa main repoussa un peu mon sexe bandé pour assurer qu'il reste sous la serviette, mais d'une façon qui n'était presque plus équivoque et qui fit encore monter mon excitation. Il me massa le ventre, tournant autour du nombril, descendant jusqu'au pubis, touchant les poils. Un massage beaucoup plus doux, sans appui. Des caresses en somme. D'une zone hautement érogène. Je fondais. Je me posais de moins en moins de questions, je laissais faire. Il déplaça un côté de la serviette pour dénuder ma hanche droite et massa celle-ci, effleurant inévitablement mes bourses au passage. Je gardais les yeux fermés, commençais à perdre le contrôle, à ne plus me demander ce que faisait vraiment ce type. Laissant ma hanche dénudée, il tourna autour de la table, pour aller masser la hanche gauche. C'est de ce côté que mon sexe était emballé tant bien que mal sous la serviette. Impossible de faire la même manoeuvre avec la serviette que de l'autre côté sans faire jaillir mon gland. Qu'allait-il faire ? C'est à ce moment que dans un geste rapide, à la fois étonnant et évident, il fit tomber la serviette sur le sol, me laissant totalement nu. Mon sexe libéré et surexcité se dressa d'un coup vers le nombril. A cette vue, à son tour, il lâcha un Hmmm.... J'en fus aussi choqué que fier. Je ne comprenais toujours pas comment il était possible que je sois dans cette situation. Mais je laissais faire. Parce que je n'avais pas d'autre choix. Et parce qu'à présent qu'on en était là, vu mon excitation, j'avais inconsciemment envie que cela continue, plus loin, plus haut, plus fort.

Par politesse et par convention, il massa ma hanche gauche, mais rapidement. Puis ses mains se posèrent sur mes testicules et mon pénis. Pour quelques secondes. Sans bouger. Puis il se retourna pour prendre dans l'armoire un petit bidon. Il l'ouvrit, le pencha par-dessus-moi et laissa tomber trois quatre gouttes sur mon pénis et mes bourses. Il déposa le flacon et reprit son massage. De mon sexe et de mes bourses ! C'était juste incroyable. Oui, mon m'avait dit " de tout le corps ". Mais quand même. J'étais à sa merci. Que dire ? Je l'avais laissé faire jusque là. Et de toute façon, j'aimais ce qu'il était en train de me faire. Je restais troublé par la situation mais je m'en délectais tout autant. J'avais à nouveau fermé les yeux. Ce n'était plus un massage. C'était une branle. Et une bonne. Avec l'huile de massage, ses mains épaisses. J'adorais. Et il prenait son temps. Sans risquer de me faire éjaculer rapidement. Je me demandais d'ailleurs comment cela allait se terminer... Cela allait-il se limiter à ce petit supplément coquin ou aller jusqu'au bout des choses ? J'en étais à me demander cela quand je sentis changer le rythme de son action. Avait-il changé de main ? La sensation était différente aussi, plus fraîche. Utiliserait-il un de ses gels qu'on propose à présent et promettent l'extase ? Et puis j'eus un flash, une intuition, une idée qui me fit ouvrir les yeux. Mais oui, c'était bien cela. Ce type était un train de me sucer ! Les deux mains sur le bord de la table, penché sur moi, il avait englouti mon sexe sans que je m'en aperçoive tout de suite et il me suçait d'une manière délicieuse... Je le regardai, médusé, transi par le plaisir. Mais on était ou là ? Dans un hôtel sérieux tout de même, réservé par un tour-operateur connu... pas dans un bordel... ! Je n'en revenais toujours pas, mais j'adorais. La vision de ses lèvres charnues monter et descendre sur ma tige était fantastique. Ce type n'avait rien de ce qui me plaît normalement chez un homme, mais il était parvenu à me faire grimper à un niveau extraordinaire d'excitation. Après un moment, il vit que je le regardais, me fit un clin d'oeil sans cesser son va et vient puis en profita pour s'aider à nouveau de ses mains. La droite pris mon sexe à sa base, le pinçant un peu, sa gauche prit mes bourses et les caressa, puis descendit. D'un mouvement des doigts, il m'invita à écarter les cuisses, ce que je fis, d'abord un peu puis plus franchement. Sa main gauche descendit encore. Elle atteignit mon anus, le caressa. Ses lèvres continuaient de ravir mon membre, de temps en temps sa langue titillait son gland. De plus en plus, les doigts de sa main gauche faisaient pression sur mon anus. Toujours enduites d'huile, elles glissaient bien. Je n'opposais pas de résistance. Au contraire, j'écartais encore plus les jambes, instinctivement. Je fis le mouvement de relever les genoux. Le constatant, mon masseur se déplaça un peu pour me faciliter le mouvement. De la sorte, il me tournait le dos, me montrait son postérieur gras, épais, sans doute poilu, comme normalement je n'aime pas mais qui tout à coup m'excitait plus encore. Un doigt de sa main gauche s'était fait plus hardi, avait passé l'entrée de mon anus en titillait les parois. Bientôt un second le rejoignit. Il avait des doigts très larges, épais. Deux doigts équivalaient en épaisseur à un pénis moyen. Je haletais... Sans arrêter de me sucer, il lâcha un instant la base de mon pénis, prit ma main et la porta à son arrière-train. Nouvelle surprise. Que faire de cette invitation à dieu sait quoi ? Je le caressai simplement, par-dessus le tissu de son pantalon. Pendant ce temps, sa bouche me limait toujours, ses doigts étaient remontés plus profondément en moi. De plus en plus en chaleur, ma main remonta vers le bas de son dos pour aller toucher sa peau. Au premier contact de ma main sur sa peau, malgré sa bouche pleine de mon membre, il lâcha un soupir. Le bas de son dos était poilu. Des poils durs. Je descendis un peu son pantalon qui ne tenait que par un élastique et me rendit rapidement compte qu'il ne portait pas de slip. Je caressais le haut de sa raie poilue. Impossible d'en faire plus dans la position dans laquelle nous nous trouvions. Il me suçait toujours, serrait de temps en temps la base de mon sexe, repoussant l'échéance. Ses gros doigts tripotaient toujours mon intérieur. Puis ils firent un ultime mouvement vers le haut et atteignirent ma prostate. Je lâchai un premier couinement. D'autres suivirent. Crescendo. Ahououuh.. Ahououuh.. Ahououuh.. Ahouh.. Ahouh Ahouh Ahouh, ah ah ah ... AHHH ! Le moment était arrivé. Il l'anticipa juste à temps. Sans lâcher la base de mon sexe ni quitter ma prostate, il retira sa bouche pour me voir gicler. Deux gros jets puis plusieurs résidus plus faibles. Je ne voyais plus que le plafond, étourdi. Ma main avait quitté ses fesses, était retombée le long de la table. Il lâcha mon sexe, étala mon sperme sur mon ventre comme si ce fut de l'huile de massage. Doucement, il retira ses doigts de mon intérieur. Je lâchai un dernier gémissement quand ils passèrent le sphincter. Mon corps eut un dernier soubresaut. Je commençais à reprendre mes esprits. Quel moment de folie ! Quelle jouissance, d'autant plus intense qu'elle était inattendue, surprenante en tous points.

Il me regardait, souriant, me caressant encore peu le ventre, l'entre-jambes. Puis il alla dans une armoire, prit des lingettes humides et nettoya mon corps. Après avoir bien nettoyé le gland, il y posa un baiser. Il prit la serviette tombée par terre et acheva de m'essuyer. Il me sourit encore. Puis il regarda sa montre. " Désolé... j'ai un autre client dans 7 minutes... je dois vous chasser ". Je descendis de la table. Pendant que je me rhabillais, il s'empressait de regarnir la table de serviettes propres.

Il me regarda, me sourit encore et me dit simplement " Au revoir ". Instinctivement, après le plaisir qu'il venait de me donner, j'approchai mon visage du sien. Il en parut surpris mais ne se retira pas. Je lui fis une bise, à demi sur la joue, à demi sur les lèvres. J'hallucinais. J'embrassais un masseur turc que je ne connaissais pas il y a une heure et qui ne correspondait en rien à mes goûts habituels. Je sortis, un peu flageolant. Je passai devant l'accueil. La dame me dit au revoir. Je répondis à peine, encore groggy, me demandant vaguement si on m'avait entendu jouir. Une dame d'un certain âge attendait son tour. Cela me fit sourire. Autre genre d'exercice pour le masseur....

Je sortis et n'eut d'autre choix que d'aller m'étendre à nouveau au bord de la piscine pour récupérer totalement. Entre-temps, le soleil était revenu. Je retirai mon marcel, fermai les yeux. Quand je les rouvris un peu plus tard, je vis Laurent dans le transat à côté. Cédric et Carmelo étaient dans la piscine. Laurent était sans conteste le plus beau de nous quatre. Cédric était plutôt chétif, toujours à l'ombre donc toujours pâle, avec quelques poils longs et mal répartis sur son corps, le visage sec, le nez un peu long. Carmelo était au contraire un peu rondouillard, très indiscipliné avec les crèmes solaires, donc plus rouge que brun, avec des traces de manche sur ses bras, des traces de short sur ses cuisses. Il n'en avait que faire de son look. Il avait le visage très rond, le crâne déjà un peu dégarni. Mais c'étaient des potes de toujours, depuis l'enfance. Laurent était mon ami depuis l'adolescence seulement mais nous nous entendions très bien tous les quatre. Laurent avait quant à lui un corps quasi parfait. Sans trop devoir s'en occuper. Il était naturellement un peu musclé, bronzait bien, avait des traits fins mais virils et des cheveux épais qui se coiffaient avec les doigts.

Cédric et Carmelo sortirent de la piscine. " T'es levé ? " dit Carmelo à Laurent. " Bien dormi ? Des rêves érotiques ? " Carmelo n'arrêtait pas de faire des plaisanteries de ce genre. C'était parfois marrant, parfois lourd. Je crois qu'il n'avait pas trop souvent l'occasion de baiser, vu son physique, et qu'il compensait un peu en en parlant beaucoup. Laurent, qui de son côté était au contraire toujours le premier à emballer sans même devoir vraiment draguer, sourit mais ne répondit pas.

" Et toi, qu'est-ce t'as fait ? " me demanda Cédric. " Je me suis offert un petit massage " répondis-je. Je vis Laurent tiquer, me regarder, surpris, mais sans rien dire. " Sans blague ? " dit Carmelo. " C'était une masseuse blonde avec des gros seins au moins ? ". Tout le monde se marre un peu. Puis j'ajoute " C'était un mec ". Comme pour dire " c'était un massage sérieux. On n'est pas dans un bordel ". Tu parles... " Ah... " dit Carmelo, incapable de continuer à plaisanter sur le sujet. " On y retourne ?" dit Cédric en montrant l'eau. Et Carmelo le poussa dans l'eau et plongea derrière lui. Laurent restait à mes côtés. " J'ai déjà pensé aussi à un massage. Tu fais ça souvent ? " demanda-t-il. " Pas du tout. C'est la première fois ", répondis-je. " Je connais des gens qui en sont dingues ", dit Laurent. " C'est si bien que ça ". " Ben, difficile à dire ", dis-je, embêté... " Oui, c'est spécial... à l'occasion ". Le sujet fut clos. Mais j'eus des flashes dans ma tête. Je ne pouvais pas raconter ce qui venait de se passer. Je n'étais moi-même pas encore sûr de ma sexualité. Je ne savais pas encore trop quelle orientation j'allais donner à ma vie. Depuis l'adolescence, j'avais eu plusieurs copines, comme tous les gars de mon âge. Je ne les avais pas toutes baisées. Et celles que j'avais baisées ne m'avait pas toutes donné le même plaisir. Mais je pense que j'étais dans la norme de ce côté-là. En revanche, ça faisait tout un temps que je m'étais rendu compte que je matais les mecs au moins autant que les filles. Je m'étais mis à regarder de petites vidéos gay. J'étais allé quelque fois au sauna, où il s'était passé des trucs... J'avais ouvert un profil Grindr et avait eu deux rencontres. J'avais jamais vraiment eu une grande baise avec un mec. Mais j'avais déjà branlé, sucé, etc... J'avais déjà joui dans les mains d'un mec. Au sauna, j'avais pratiqué de brèves sodomies (actives). J'avais aussi enfin accepté l'idée que mon cul était une zone érogène. Si au départ, je serrais les cuisses, peu à peu, je m'étais laissé toucher, doigter... Je ne racontais pas tout cela à mes potes. Peut-être avaient-ils des doutes. Carmelo avait déjà lâché des plaisanteries douteuses. Mais Cédric l'avait fait taire.... " Fous lui la paix " avait-il dit... Ce qui m'avait arrangé, mais je m'étais demandé pourquoi il avait fait cela. Comme s'il savait, se doutait.

A présent que Laurent parlait d'un massage, après ce qui venait de m'arriver, je me demandais ce qui se passerait si Laurent décidait d'aller se faire masser. Devais-je lui raconter ce qui venait de se passer, pour le prévenir... ? Non. C'était juste pas possible. Aurait-il le même masseur ? Le même traitement ? Se laisserait-il faire ? Que penserait-il de moi qui ne l'aurait pas averti ? Conclurait-il que je m'étais laissé faire ? Qu'en penserait-il ?

J'étais perdu dans ces pensées quand Cédric et Carmelo sortirent de l'eau. Tout en s'essuyant, Carmelo lança " Eh, les gars, c'est apero time ! On y va ?" Nous nous levâmes et nous dirigeâmes vers le bar à Cocktails où nous terminions toutes nos journées, avant la douche et le repas du soir.

Le masseur turc - Les conséquences

Le lendemain fut une journée comme les autres. Déjeuner, soleil, piscine, plage etc... Après le repas de midi, j'aimais bien digérer sur un transat. Bien qu'aimant le soleil, je préférais l'ombre pendant cette demi-heure. Souvent Laurent faisait de même. Mais ce jour-là quand je m'approchai des transats ombragés, il me dit simplement " je vais faire un tour ". Je ne répondis pas et m'installai. Chacun faisait ce qu'il voulait. Carmelo et Cédric étaient dans la piscine. De vrais poissons ces deux-là. Laurent m'avait quand même laissé une impression bizarre. Mais je n'y avais plus pensé, m'étais plongé dans un bouquin.

La journée s'était encore terminée au bar à Cocktails, puis repas du soir... arrosé... spectacle d'animation... au bar... puis discothèque, avec bar à alcools. Il n'y avait pas foule à la discothèque. Nous ne restâmes pas tard. D'autant qu'avec tous ses bars, on se sentait un peu émêché. Laurent, qui semblait un peu dans les nuages, avait été plusieurs fois nous resservir. Carmelo commençait même carrément à déconner. Nous avions donc décidé d'aller dormir pas très tard. Carmelo avait voulu nous inviter à un dernier verre au mini-bar de la chambre qu'il partageait avec Cédric, mais Laurent et moi avions refusé. On avait assez bu. On n'était pas totalement bourrés mais débridés... Une fois dans la chambre, Laurent s'engouffra rapidement dans la salle de bains pour une dernière douche. Il en revint assez rapidement, déjà vêtu du caleçon américain qu'il portait pour dormir. Je pris possession de la salle de bains. J'en ressorti nu, en train de m'essuyer. Laurent et moi avions souvent partagé la chambre depuis des années, partagé des douches communes, des vestiaires. Nous n'avions aucune gêne entre nous. Nous connaissions nos corps... Pour dormir cependant, bien que nous n'ayons pas un grand lit mais des lits jumeaux rapprochés, nous portions toujours un caleçon. Seul chez moi, je dormais pourtant nu, mais entre mecs, il y a quand même une pudeur. Se voir, oui. Se toucher, normalement, non. Et dans l'intimité du lit, cela semblait évident que nous portions un sous-vêtement. Cela nous était déjà arrivé de dormir à poils, quand nous étions trop bourrés, mais sans conséquence ni commentaires. Une fois à Barcelone, dans un hostel sans la clim, nous avions tous dormis à poils, sans les draps, dans une grande chambre commune. Nous étions cinq alors, avec Filip, un copain flamand que nous avons perdu de vue et qui était toujours prêt à déconner. Le matin, Filip avait photographié le gros cul nu de Carmelo, et ses couilles qui dépassaient. Il avait aussi photographié Laurent qui dormait encore en arborant une superbe érection du matin ! Mais c'était de la rigolade.

Ce soir, quand je sortis de la salle de bains en m'essuyant, je vis que Laurent était déjà au lit, mais sans dormir, les bras reposés sur l'oreiller au-dessus de sa tête, comme pensif. Quand il me vit, il tourna la tête vers la fenêtre, comme s'il voulait respecter ma nudité, alors qu'il m'avait vu mille fois. Je ne prêtai pas trop attention. Je pris mon caleçon dans la table de nuit, l'enfilai, allai reporter la serviette dans la salle de bains, puis revint me coucher. Je regardai encore un peu mes mails et mes notifications sur mon smartphone. Laurent était toujours dans la même position, les yeux au plafond, pensif. Après un moment, je lui demandai " Je peux éteindre ? " " Oui, oui " répondit-il. J'éteignis et me glissai complètement sous le drap. Je n'entendis pas Laurent faire de même. Dans l'obscurité, je devinais qu'il n'avait toujours pas bougé du tout. Je fermai les yeux pour m'endormir, recroquevillé.

Après quelques minutes à peine, Laurent me dit :

" Fred... ".

" Oui " répondis-je.

" Je peux te parler d'un truc "

" Ben oui...bien sûr "

" C'est... compliqué "

" T'as un souci ?"

" Non, non,... enfin si.. si tu veux... "

" Bon, ben, je t'écoute... "

" Ben, tu sais cet' aprem, quand j'ai été faire un tour "

" Oui.... Quoi ? "

" Ben.... Mais.... Je peux te demander un truc d'abord "

" Ben oui, qu'est-ce que t'as ? "

" Fred, au final, t'est plus pour les meufs ou pour les mecs ? "

La question me surprit. Ok, je me doutais que mes potes s'interrogeaient peut-être. Mais je ne m'attendais pas à cette question maintenant.

" Pourquoi tu me demandes ça ? "

" Comme ça, allez, dit moi... on est pote depuis longtemps, tu peux bien me dire "

Je marquai un temps, intrigué...

" Ben, je sais pas trop... j'aime bien les deux... je sais pas trop comment ça va tourner "

" T'as déjà eu des trucs avec des mecs ? "

" Oui ", dis-je dans un souffle.

" On s'en doutait tu sais ".

Je ne répondis pas de suite, mal à l'aise, un peu soulagé en même temps. Emu aussi de la gentillesse avec laquelle il me disait cela. L'alcool absorbé et l'obscurité favorisait les confidences.

" J'ai pas choisi. C'est venu comme ça ".

" Je me doute... ".

" Mais tu me parlais de cet' aprem'. Qu'est-ce que tu voulais dire ? ".

" Ben en fait, j'ai fait comme toi ".

" Comme moi ? ".

" Comme toi hier ".

" Comment ça ? Qu'est-ce que tu racontes ?".

" Ben j'ai été.... Au massage "

Là, j'eus un choc. D'un seul coup, je soupçonnais quel sens allait prendre cette conversation... Avec ce que j'avais connu hier. Je ressentais en une seconde ce qui pouvait expliquer que Laurent avait l'air un peu bizarre... Mais je ne savais pas du tout comment cela allait tourner. Je marquai un moment de silence avant de répondre et me redressai instinctivement un peu dans le lit, intrigué.

" Ah bon... et quoi ? ça a été ? ".

" Oui... enfin... oui... mais... ton masseur, c'était un gros turc, assez rond, poilu....un peu chauve ".

" Oui, oui, c'est ça.... Il a été sympa ? ".

" Sympa oui... mais Fred... faut que je te dise, il y a eu un truc... je sais pas comment t'expliquer ".

" Je crois bien que je sais, te fatigue pas ".

"Toi aussi ? "

" Oui... "

" Tu savais que ça allait être comme ça ? "

" Ben non, pas du tout. J'avais jamais fait de massage, moi. En plus dans un hôtel, comme ici ".

" Ben oui, c'est fou... ".

" Quelle idée t'as eu d'y aller aussi ? ".

" Je sais pas trop... quand tu nous a dit hier, j'ai eu un flash. Je t'ai vu dans ma tête sur la table. Puis t'as dit que c'était un mec.... Ce matin, quand je me suis levé, j'avais qu'une idée en tête... ".

Je ne comprenais pas trop son raisonnement. A ce moment je le vis un peu bouger. Un bras quitta le haut de sa tête, une main passa sous le drap, vers le milieu du corps, eus-je l'impression.

" T'es un peu bourré, non ? ".

" Mais non... Enfin si, mais ça n'a rien à voir... Mais dit, avec ce masseur, tu ... enfin.. il a ... tu l'as laissé faire ? "

" J'ai pas vraiment vu venir; ça s'est fait petit à petit ... quand je me suis rendu compte, je savais plus ou j'étais, je comprenais pas... y avait plus le choix "

" Moi pareil, c'est dingue "

" Ouais... "

" Mais tu sais Fred, moi je me suis jamais fait tripoter par un mec... et puis la...ce gros turc "

" Il est vraiment pas canon en plus "

" J'ai même pas pensé à ça... il a eu le tour... "

" Ah ça... "

" Mais le pire Fred... enfin... ce qui me chipote... c'est que ça m'a plu... j'ai pris un pied... c'est dingue ".

" Tant mieux ".

" Ben oui mais...bon... et toi ?".

" J'ai joui ! Grave... je me demande comment on ne m'a pas entendu hurler ".

Cela fit rire Laurent. J'étais content de le sentir se détendre.

" C'est dingue... tu te rends compte ! Il m'a branlé, sucé... et même doigté ! ".

" Pareil ".

" Mais moi jamais personne avait touché mon cul ! Tu te rends compte. En plus avec ses gros doigts "

" Gros comme une "tite quéquette... ".

Laurent rit encore.

" T'est trop marrant " répondit-il.

" Quelle histoire quand même ! "

" Fou ".

" Au moins tu ne mourras pas idiot ".

" Tu sais en fait ... y a un moment que... quand je regarde des films de cul... ".

" Tu regardes des films de cul toi ? ".

" Arrête ! Tout le monde en regarde ".

" Et ben quoi... ? ".

" Ben je me rends compte que je mate autant les mecs que les nanas... que c'est peut-être bien eux qui me font bander... ".

" Allez ? ".

" Finalement, j'ai aussi regardé des vidéos gay... ".

" Ah bon... ".

" Ben oui... ".

" C'est pas grave ".

" Je sais... ".

Un temps de silence

" Fred ".

" Oui ".

" Je peux te demander un truc ".

" Ben oui ".

" Tu... enfin... si tu ne veux pas... dis moi... ".

" Oui... ok... allez... accouche ".

Un temps de silence

" Fred, tu veux bien venir... dans mon lit ".

" Laurent... ".

" Tu ne veux pas ? "

" Mais si... enfin... je ne sais pas... ".

" Tu sais pas quoi ?".

" On a bu un verre. Il y a eu ce massage qui t'a chauffé... Faut pas faire de conneries ".

" Je te parle pas de conneries. Juste de venir dans mon lit ".

" Oui mais bon... ".

" Tu ne veux pas ? ".

Un temps de silence.

" Fred, s'te plaît... ".

Un temps de silence.

" S'te plaît... ".

Un temps de silence. Puis je ne peux plus résister à cette supplication tellement gentille, tellement émouvante. Je rejette mon drap, relève le sien, me glisse dans le lit d'à côté et remet le drap par-dessus-nous. Dans le mouvement, ma cuisse le touche. Il a une érection. Evidente. Je me retire un peu pour ne pas qu'il sache que je l'ai senti, pour ne pas trop le toucher. Nous sommes l'un à côté de l'autre. Le lit est étroit. Nos épaules nues se touchent. Mais cela reste un pudique côte à côte. Pourtant de mon côté aussi, l'érection monte, rapide, intense. Je n'ose pas y porter la main. La position dans le caleçon est inconfortable, mais je n'ose pas montrer que je me touche. Nos respirations sont plus audibles, meublent notre silence. Laurent bouge de quelques centimètres dans ma direction. Un mouvement quasi imperceptible mais qui en l'occurrence est une nouvelle évidente supplication. Je lève alors le bras, le passe derrière sa tête. Laurent laisse descendre sa tête sur mon épaule, colle son corps au mien, n'a pas honte de sentir son sexe bandé toucher mes hanches. Je m'autorise alors à porter ma main à mon sexe.

" C'est fou " me dit-il dans un souffle...

" Ouais.... T'es bien mis... ? ".

" Super... ".

" Et tu bandes... ".

" Grave ".

" J'aurais jamais cru que je te faisais bander... ".

Laurent rit encore. J'aime bien son rire. J'aime bien le voir rire. Je ne m'étais jamais rendu compte.

Un temps de silence. Ma main caresse son épaule et son dos. Son beau visage repose sur mon épaule. Ses cheveux caressent ma joue. Il a la main posée sur mon torse, ne fait bouger que le pouce, comme incapable d'aller plus loin.

" Tu sais moi aussi " lui dis-je.

" Toi aussi, quoi ? "

" Ben... sens... ", lui dis-je en poussant sa main vers le bas.

Lentement, timidement, Laurent posa sa main sur mon caleçon, sentit mon érection, la retira aussitôt.

Un temps de silence.

Je repoussai à peine Laurent et me fit rouler sur le côté de sorte que nous nous retrouvâmes couchés face à face, le visage à deux centimètres l'un de l'autre. Nos nez se touchèrent. Je passai une main dans le dos de Laurent, le caressant un peu et l'invitant à s'approcher plus encore. Il mit aussi une main dans mon dos. Je passais un doigt dans l'élastique de son caleçon, dans le bas du dos. Il m'imitait. Puis, instinctivement ce face à face rapproché se transforma en une étreinte serrée. Nous nous serrions l'un contre l'autre, au plus près, au plus fort. Nos sexes bandés s'entrechoquaient, se pressaient l'un contre l'autre, nos joues se caressaient. C'était divin, fou de désir, émouvant... Nous nous relâchâmes un peu. Je posai une main sur le sexe dur de Laurent toujours par-dessus le caleçon. Je connaissais son pénis. Je n'avais pas de curiosité par rapport à cela. Je l'avais même déjà vu en érection (je pris conscience à ce moment précis que la photo que Filip avait prise un jour était très claire dans ma tête, que j'y avais souvent pensé... ).

Je déposai un baiser sur les lèvres de Laurent. Il me laissa faire, mais sans vraiment me le rendre, sans desserrer les lèvres. Je ne lui en portai pas ombrage. J'étais passé par là. Et j'avais déjà plusieurs fois constaté que si les nouveaux gays ou bi sont assez vite prêts à porter leur bouche à une queue, ils font preuve de beaucoup plus de retenue avant de passer au passe-langue fougueux ! C'était mignon, émouvant. Nos yeux qui s'étaient habitués à l'obscurité étaient rivés l'un à l'autre. Laurent avait caressé mon nombril, glissé un doigt dans l'élastique du caleçon, caressé un peu la zone, mais sans trouver mon gland. J'avais passé une main dans l'échancrure de la cuisse droite de son caleçon, caressé sa fesse, effleuré sa raie... Il avait lâché un petit souffle gémissant.

Je ne sais combien de temps nous restâmes ainsi, l'un contre l'autre, éminemment excités et le sexe hyper bandé, mais tétanisés par la surprise de ce qui nous arrivait, comme apeurés...

" Laurent " dis-je après un moment.

" Oui ".

" Je peux te proposer un truc ? ".

" Ben... oui ". Je me demandais à quoi il pensait. On aurait dit que je lui faisais peur.

" T'inquiète, je vais pas te violer... Mais bon, il est tard, on est claqué, on a bu, on a été perturbé par ce masseur à la con... Si on dormait, hein ? Demain, on aura les idées plus claires et on verra... ".

" On verra quoi ? " dit-il avec une déception dans la voix.

" Ce qui se passe... entre nous ". Je mis dans ce " entre-nous " toute l'affection que je pouvais et je crois que ça l'a rassuré.

" Ok... on dort " répondit-il. " Mais reste dans mon lit alors ".

" C'est étroit ..."

" S'te plaît... ".

" Ok ".

Je lui fis un bisou sur le front, et me retournai. Il colla son sexe contre mes fesses, son torse contre mon dos, passa ses mains sur mes seins en serrant ma poitrine et appuya sa tête sur mon omoplate.

" Bonne nuit Laurent ", lui dis-je.

" Bonne nuit mon Fred... ". J'eus l'impression qu'il coupa sa phrase... qu'il avait instinctivement voulu ajouter " chéri " ou " adoré " mais s'était retenu à la dernière seconde. Encore quelques caresses, très légères, très pudiques au fond, et nous nous sommes endormis, l'un contre l'autre, indubitablement amoureux à ce moment.

Nous laissions toujours la climatisation toute la journée dans la chambre mais la coupions pour la nuit, pour éviter le bruit et la sensation de vent. Je me réveillais donc souvent assez tôt, quand la température commençait à monter. D'autant que le jour filtrait au travers des stores. C'est donc assez tôt que je me réveillai, d'autant plus dérangé par la température que Laurent était toujours collé contre moi. Pendant quelques secondes, je me demandai ou j'étais, puis compris... Comme quasi tous les matins, mon sexe était au garde à vous. Je passai une main dans le bas de mon dos et sentit que celui de Laurent aussi. Apparemment, il dormait toujours. Qu'allait-il se passer à présent ?

Transi par l'immobilité et dérangé par la chaleur, je fis sans le vouloir un mouvement qui repoussa Laurent. Pour avoir un peu de fraîcheur, je rejetai le drap jusqu'au bas ventre. Cela réveilla Laurent. Son premier regard fut étonné. Tout comme moi, il lui fallut quelques secondes pour se rappeler de notre situation.

" Bien dormi ", lui dis-je ?

" Oui " répondit-il avec un superbe sourire. Puis il se frotta les yeux, passa ses mains dans sa chevelure à peine hirsute, s'étira. A ce moment, je le trouvai tellement mignon, superbe, craquant... Ce fut un éclair. Je rejetai complètement le drap, me mit à rapidement à califourchon par-dessus-lui, l'admirai quelques secondes encore, savourant sa surprise, mêlée de crainte et d'incertitude, puis je me jetai à son visage, collai ma bouche à la sienne. Il l'ouvrit, m'offrit sa langue... C'était parti !

D'un seul coup, le rythme de nos respirations s'accéléra. Nous nous embrassions, nous baisions dans tout le visage, le cou, les épaules, nous embrassions encore. Nos mains parcouraient nos corps, caressaient, pétrissaient, nos sexes toujours vêtus étaient collés l'un à l'autre, à la limite de l'explosion. Cette première fougue fut longue, intense, énorme, fantastique. Puis il fallut une pause, reprendre son souffle. Je me recouchai à côté, ôtai mon caleçon. Laurent admira mon sexe, fasciné. Aussitôt, je retirai le sien, regardai sa tige bandée, la caressai, du bout d'un doigt... Puis le corps à corps intense repris, aussi fougueux, d'autant plus fou que nos sexes étaient enfin dévêtus. Nos mains n'avaient plus de limites. Nos bouches non plus. Nous embrassions, léchions, sucions... Tout était permis, tout était bon, tout allait vite, pour repasser à autre chose, puis recommencer... Nous haletions, gémissions... c'était le bonheur. Par plusieurs fois, l'un et l'autre effleura ou toucha l'anus de l'autre. Mais sans pression, sans passer l'entrée. D'un accord tacite et intuitif, nous laissions cette étape pour une autre fois. Après une bonne demi-heure de tels ébats, nous ne tenions plus. Nous nous recouchâmes dans un face à face rapproché, comme la veille au soir. Nous nous fîmes de simples petits bisous gentils. Puis, rapidement, nous nous prîmes mutuellement le sexe et commençâmes un doux va et vient, rythmé en parfait accord. C'était bon, c'était doux, c'était fort. Nous yeux étaient rivés, nos nez s'entrechoquaient, nous ne nous embrassions plus, concentrés sur notre geste, notre respiration, notre sensation. Petit à petit le rythme s'accéléra, nos halètements se transformèrent en gémissements et c'est à quelques secondes d'intervalle, si ce n'est parfaitement ensemble que cela se passa. Je lançai un cri puissant alors que Laurent émettait un râle guttural étonnant. Nos spermes giclèrent, se mélangèrent, retombant sur nos pubis, nos sexes, les draps.... C'était... indicible, indescriptible... fou... grand !

Après quelques secondes pour reprendre nos respirations, nous nous embrassions à nouveau, heureux, reconnaissants, émus... Nous nous prîmes dans les bras l'un de l'autre et laissâmes passer les précieuses minutes inégalables qui suivent l'orgasme. Nous partagions ce moment. Intensément.

Et puis la réalité reprit le dessus. Nous ne sommes que de faibles hommes. Tout d'abord, il nous fallait pisser ! Je ne sais pas comment nous avions pu réussir ce que nous venions de faire sans l'avoir fait avant.

" Faut que je pisse... " dis-je.

Mais Laurent sauta du lit et se précipita devant moi.

" Non, moi d'abord... "

Je voulus le retenir sans y parvenir. On rigolait comme des gosses. Il urine avant moi. Je suis dans la porte de la salle de bains. Je le regarde. Je l'avais déjà vu pisser, bien sûr, mais rarement tout nu et si c'était le cas, j'avais eu la décence de ne pas trop regarder. Ici, je pouvais me permettre de l'admirer, de regarder ses belles fesses, blanches, mais lisses, douces ; son sexe revenu au repos mais encore un peu gonflé par les précédents ébats et d'où sortait son jet. Je le sentis un peu gêné mais je ne détournai pas le regard, préférant lui sourire.

" Je t'ai jamais dit, mais... t'es canon tu sais ", lui dis-je.

" Merci " dit-il en secouant son pénis, en essorant son gland avec son prépuce. Il me laissa la place. Quand il passa près de moi, je lui fis un baiser en touchant son sexe d'une main. Je sentis une dernière goutte d'urine... Il me caressa brièvement le ventre et sortit vers la chambre.

Puis il fallut s'activer. Vite la douche. S'habiller. Il fallait rejoindre les autres, aller déjeuner. C'était notre dernier jour de vacances. Nous avions encore toute la journée mais devions libérer les chambres à midi. A 23h55, le bus passait nous prendre. L'aéroport était à 130 kilomètres. L'avion était à 4h10, pour rentrer en Belgique en début de matinée.

La journée fut bizarre. Heureusement, une telle journée de fin de vacances, sans plus de chambre, avec des bagages prêts, n'attendant plus que le bus, est toujours bizarre. Cela évita je pense à Carmelo et Cédric, de se poser trop de questions quant à nos attitudes à Laurent et moi, qui ne voulions rien laisser paraître mais ne savions comment nous tenir.

Dans le bus, je m'assis à côté de Cédric, dans l'avion entre Carmelo et le hublot. A Bruxelles, le père de Cédric nous récupérait avec sa Renault Espace. Il nous a déposé, chacun son tour, chacun chez soi. On s'est tous dit " Allez, ciao... à plus ". Rien de plus. Et voilà.

Et maintenant ?

Le masseur turc - La nouvelle vie

Les jours ont passé. J'ai repris le boulot. Laurent est retourné à Louvain la Neuve. Il revenait le week-end. Ou pas. Nous n'avions pas l'habitude de nous voir spécialement très souvent. On organisait des vacances, des week-ends, mais il arrivait souvent qu'on reste plusieurs semaines sans se voir. J'avais bien sûr le numéro de téléphone de Laurent, mais l'appeler me faisait peur. J'en avais envie. Mais je ne voulais pas le forcer à s'embarquer dans quelque chose qu'il ne désirait pas. Je voulais lui laisser la possibilité de considérer ce qui s'était passé comme une parenthèse, un moment d'égarement. Je ne savais pas moi-même si je voulais le revoir, recommencer, ou passer à autre chose. Une chose est sûre, pendant un temps, je n'eus plus ni copine ni copain. A part une visite au sauna, pas très satisfaisante, et quelques indispensables masturbations, la période fut très chaste.

Nous nous rencontrâmes une fois cependant. Une soirée d'anniversaire d'un ami de Cédric qui avait vu grand, invité ses amis et les amis des amis, dans une salle aménagée en véritable boîte de nuit, sombre et bruyante. On y dansait, buvait... beaucoup, fumait... un peu de tout. Pas trop mon genre de truc. J'aime mieux les soirées plus intimes. J'étais arrivé tard. Je savais que Laurent serait là. Mais je savais aussi quel genre de soirée c'était. Je n'en attendais rien. Laurent m'a dit bonjour de loin. Il était entouré, de potes, et de filles bien sûr. Plusieurs fois nos regards se sont croisés, puis se sont fuis.... Je parlais, à droite, à gauche, sans vraiment suivre les conversations. Je buvais, un peu trop, sans pour autant me fondre à l'ambiance. Je vis Laurent aller aux toilettes. L'idée de l'y suivre me passa en tête, mais je nous voyais mal, après ce temps et ce qui s'était passé, nous retrouver au-dessus d'un pissoir. Non... vraiment pas. Quand il sortit, il vit que je le fixais. Je le sentis mal à l'aise. Il retourna sur la piste de danse. Je partis assez tôt. Je dis au revoir à quelques personnes, à Cédric et son ami, à Carmelo, complètement bourré, qui faisait semblant de vouloir m'embrasser sur la bouche. A ce moment, alors que j'allais vraiment partir, je ne sais pas comment cela se fit, mais Laurent était près de moi. Pas prêt à partir. Toujours un verre à la main. Hasard ? Intention ?

" J'me casse " lui dis-je.

" Ok, bonne nuit " répondit-il.

On se fit une bise. Rapide. Mais j'eus l'impression qu'il l'avait voulue un peu plus intime, plus mouillée. Peut-être que je me faisais des idées. De mon côté, j'avais aussi essayé de mettre dieu sait quoi dans ma bise, pour faire passer un message. Quel message ? Je ne savais pas trop. Je partis sans me retourner trop vite. Je me retournai juste avant de passer la porte. J'eus l'impression que Laurent m'avait suivi du regard jusqu'à ce moment. Mais n'étais-ce pas qu'une impression ? Je partis dormir, seul, faisant l'effort de ne pas me laisser envahir par le cafard et les doutes.

Des jours et des jours passèrent encore.

Et puis le destin fit son oeuvre.

J'avais conduit ma soeur à la gare. Elle partait pour 6 mois à Londres. Je l'avais accompagnée jusqu'au quai et attendu que le train parte. Il y avait des perturbations sur le rail. Le train était parti, enfin. Je redescendais dans le couloir central, entendant des annonces de nouvelles suppressions de trains, quand j'eus un choc. Face à l'écran indicateur, le nez en l'air, cette silhouette.... Oui... c'était bien lui. Laurent. Une seconde, je pensai malgré tout à l'éviter, apeuré par cette rencontre. Mais c'est à ce moment qu'il se retourna, nos regards se croisèrent, inévitablement. Tous deux, nous eûmes une très brève immobilisation, imperceptible à qui que ce soit, mais réelle. Et puis nous nous rejoignîmes.

" Et Laurent... ça va ? "

" Plus ou moins. Qu'est-ce que tu fous la ? "

" J'ai amené ma soeur qui part à Londres. Mais quoi, plus ou moins, ça va pas ? ".

" Moi si, mais c'est les trains ! T'as vu la galère ? "

" Oui, ça fait 3/4 heure que j'attends que le train de ma soeur démarre "

" Il est parti maintenant ? "

" Ouais, il était temps ".

" Elle a de la chance. Le mien est supprimé. Complètement. Plus rien jusqu'à demain, tu te rends compte. Bande de connards ".

" Tu vas faire quoi ? "

" Ben j'en sais rien. Mon père m'a déposé, mais ça fait une heure maintenant. Et ils partaient direct. Ils vont 4 jours en Alsace ".

" C'est con ".

" Des enfoirés, oui ".

Il y eut un bref silence et puis la réplique suivante m'est sortie toute seule, sans que j'y réfléchisse, instinctive...

" Viens dormir à l'appart'. Demain matin, je te ramène ".

Laurent avait déjà dormi chez moi, après des soirées. Mais, évidemment, à présent tout était différent. Je le vis immédiatement dans les yeux de Laurent, qui fit de son mieux pour masquer son trouble, ne fit pas de commentaires et me répondit assez vite " Ouais... pourquoi pas... c'est sympa ".

Un silence. Pas très long. Mais très pesant.

" On y va ? Ma caisse est dans le parking ; ça va me coûter bonbon avec ces retards "

Il prend son sac et on y va. On ne dit plus un mot. Impossible. Nous comprenons intuitivement que tout ce que nous pourrions dire sonnerait faux... On arrive à la bagnole, on embarque, on démarre...

Sur le trajet, il faut quand même que je trouve quelque chose à dire. C'est quand même pas possible de rien dire du tout, comme ça...

" T'allais ou ? "

" Ben, à Louvain la Neuve, comme d'hab'... "

" Ah ben oui, j'suis con... "

Nouvelle période de silence.

" T'avais bouffé avant d' partir ? "

" Oui, oui, t'inquiète... "

Nouveau silence. Sur l'autoroute, j'accélère dingue, zigzague pour dépasser. Laurent me jette un coup d'oeil, mais sans rien dire...

On approche, enfin. On arrive. Heureusement, il y a une place juste en bas de chez moi. On sort de la caisse, il prend son sac, me suit. J'appelle l'ascenseur. Ouf, il n'est qu'au premier étage. Il ne faut pas l'attendre trop longtemps. Je suis dans un état de nervosité folle. Je ne sais pas vraiment pourquoi. Je ne sais pas si c'est de la peur. Ou du désir. Ou... je suis juste incapable de raisonner, de réfléchir. Dans l'ascenseur (un vieil ascenseur, lent, j'habite au 6e...), nous sommes côte à côte sans nous regarder. Toujours ce silence. J'ai l'impression qu'i y a entre nous deux un courant de haute tension énorme. Invisible mais énorme.

On sort de l'ascenseur. J'arrive pas à tirer les clefs de ma poche. Toujours le silence. Ma main tremble quand je mets la clef dans la serrure. J'ouvre enfin, entre, allume la lumière. Laurent passe, je referme la porte derrière lui. Puis il laisse d'un coup tomber son sac, s'appuie contre le mur, comme épuisé, jette la tête en arrière pour encore éviter mon regard. Sa respiration est audible, saccadée.

Mon intérieur explose, mon esprit chavire. Je me colle à lui et l'embrasse. Violemment. Je le presse à l'étouffer. Ma main soutient son cou jusqu'à l'étrangler. Nos langues se mélangent jusqu'à se tordre ! Cette étreinte violente dure plusieurs minutes. Nos lèvres ne se décollent que pour nous embrasser ailleurs. Nos bras nous serrent l'un contre l'autre. Nous haletons comme après un 100 mètres.

Dans une seconde de pause, Laurent me dit " Fred... ".

Je ne sais pas pourquoi, je lui réponds " Ta gueule ", je le prends par la main et le tire vers la chambre. Là, nous ne passons pas notre temps à nous déshabiller mutuellement. Il y a urgence. Urgence de nos deux corps. Nous jetons vestes, pulls, tee-shirts, n'importe ou, chassons nos chaussures de nos pieds, ôtons pantalons et caleçons d'un seul mouvement. Enlevant mes chaussettes avec tellement de précipitation, je chavire et tombe quasi sur la table de nuit. Je me redresse et voit Laurent se jeter sur le lit sans le défaire. Il se couche sur le dos. Je le rejoins. L'admire, quelques secondes. Son corps parfait. Sa toison pubienne qu'il garde intacte mais n'est pas très fournie, des poils bruns, doux, pas très crépus. Je suis un peu gêné d'avoir passé mon temps à raser toutes mes parties il y a une semaine ou un peu plus. Je suis dans une phase de repousse pas très jolie à mon goût. Mais j'oublie vite ce détail pour me jeter sur Laurent, encore le dévorer violemment. La même étreinte que dans le hall, mais couchés et nus. Folle, énorme. Cela dure longtemps, dans tous les sens, dans toutes les positions. Nos érections ne faiblissent pas d'un millimètre, pas une seconde. Nous nous embrassons, caressons, suçons, pétrissons, léchons, partout, partout, longtemps.

Puis une petite pause, enfin. Laurent me regarde dans les yeux et me dit " Fred, maintenant, je crois que j'ai envie d'un truc... ". Je suis quasi certain de comprendre. " Sûr ? " je lui dis. " Sûr " me répond-il. Je me penche vers le tiroir de la table de nuit pour prendre une capote et du gel. Il me regarde, confiant. Je m'agenouille.

" Je vais te baiser mon Laurent ! Et demain, c'est toi qui me baise ! "

" Demain ? "

" Demain, après demain, dans un mois, dans un an, dans dix ans "

" Déconne pas mec, et baise moi ". Il rit. J'adore le voir rire.

" Je me mets comment " demande-t-il, inexpérimenté, curieux, docile.

Sans répondre, je le couche bien sur le dos, pose un baiser sur son sexe, lui écarte les jambes, caresse son anus... Puis je prends du gel et j'en tapisse l'anus. Mon doigt pénètre l'endroit. Puis un deuxième. Je les retire, reprends du gel et doigte à nouveau. J'écarte doucement le sphincter pour faciliter l'entrée. Doucement. Laurent me regarde toujours, calme. Malgré mon peu d'expérience, je constate que chez Laurent, cette première intrusion ne devrait pas poser trop de problèmes. Il a le cul souple, déjà assez ouvert, humide, chaud.... Par acquis de conscience, je prends cependant encore le temps de bien écarter. Puis je déballe la capote, l'enfile, tant bien que mal. Laurent sourit.

" T'es vraiment doué " se moque-t-il.

Il me donne un coup de main. Je soulève ses jambes, les écarte bien.

" Si ça va pas, dis-le, tout de suite "

Il me fait oui de la tête. Je suis confiant. Il semble l'être aussi. Nos sexes sont de belles tailles mais raisonnables. Le mien plutôt fin et plus long que le sien, qui est en revanche plus épais, avec un gland plus marqué, qui se décalotte à la moindre érection (alors que j'ai le prépuce plus long).

Et je le pénètre. Doucement. Centimètre par centimètre.

" Pousse ", je lui dis.

" Comment ? " me fait-il, interpelé

" Pousse, comme si t'étais aux chiottes "....

Novice, il comprend néanmoins et le fait.

J'entre en lui, assez facilement. Je ressens l'exquise chaleur de son intérieur tout autour de mon sexe enflammé. C'est trop bon. Ses yeux quittent les miens. Son regard tourne, des murs au plafond, puis revient vers moi. Il respire fort. Je termine mon mouvement, jusqu'au plus profond. Mes bourses butent contre ses fesses. Mon pénis est invisible, totalement englouti. Laurent pousse un cri, puissant, aigu, violent mais dont on est certain qu'il n'exprime aucune douleur, mais une intense jouissance. Il soulève l'arrière train, comme pour me rejoindre plus encore, alors que nous sommes déjà en union totale ! Commence alors le délicieux va et vient. A chaque estocade, Laurent réagit de manière audible. Tantôt par un couinement, tantôt un gémissement, tantôt un cri violent. Je m'applique, je vais, je viens. Quand je ralentis pour ne pas précipiter l'éjaculation, il en redemande tout de suite, relance le mouvement. La tension monte, grimpe, proche du sommet. Quand il entend ma respiration se saccader plus encore, qu'il comprend que je suis proche de l'explosion, il saisit son sexe, sans arrêter d'accompagner mes mouvements dans son intérieur. Quand je n'y tiens plus je lui dis " Oh... Laurent "... et je hurle de plaisir en remplissant la capote. " Fred... " répond-il, se masturbant encore quelques secondes, avant de lâcher de puissants jets de sperme sur son ventre ruisselant de sueur. Encore quelques estocades, faiblissantes, puis je m'écroule sur lui. Il laisse retomber ses jambes. Je love ma tête dans son cou. Ses lèvres touchent mon front. Mon sexe se ramollit petit à petit. Laurent fait un petit mouvement des jambes, faisant ainsi mon sexe s'échapper le lui, avec petit " flop ". Il rit. J'adore son rire. Je retire la capote et la jette par terre. J'étale son sperme sur son ventre. Je lèche un peu ma main. C'est la première fois que je goutte. Il rit encore. " T'es con ", me dit-il. Je le fais taire en l'embrassant, à pleines lèvres, à pleines langues. Nous restons longtemps dans cette position. Sans plus bouger ni ne rien dire. Je suis très ému. Nous nous sommes ensuite légèrement déplacés et nous sommes endormis. Jusqu'au matin.

Avant de nous lever, nous nous sommes encore câlinés, caressés, embrassés, parcouru le corps de nos mains et nos bouches. Mais sans nous emballer. Sans monter au sommet ni conclure. J'ai pris une douche, puis pendant que Laurent était dans la douche, j'ai enfilé un long tee shirt, rien d'autre, et lui ai préparé une chemise. J'ai vite préparé un petit-déj'. Pas grand-chose. Du jus de fruit, du café, des kellogs. Laurent m'a rejoint dans la cuisine, portant ma longue chemise ouverte sur son corps nu.

" Installe-toi... J'ai que du lait pour les kellog's. Pas de yaourt aux fruits. Je sais que tu préfères. La prochaine fois, je prévoirais ".

" La prochaine fois ? "

" Oui. Bon' app ".

Nous mangeons en silence. Enfin, sans parler, parce que les kellogs font un bruit d'enfer dans nos bouches. C'est Laurent qui entame le premier à nouveau la conversation.

" Fred, qu'est-ce qui va se passer ? "

" Ou ? Quand ? "

" Qu'est-ce qu'on va devenir ? "

" Ben... un couple ". Cela m'est sorti tout seul de la bouche. Une évidence.

" T'es sûr ? "

" MM'ouais " répondis-le, la bouche pleine de Kellog's.

" Ce masseur turc, quand même... "

" On va lui écrire pour le remercier "

Il rit. J'adore quand il rit. Et ainsi, avec sa chemise ouverte sur son torse nu, il est à croquer. Mon sexe fait bouger le bas de mon tee-shirt. Je pose ma main sur la sienne. Par-dessus, les bols, je me penche pour l'embrasser. Il dépose sa cuiller, passe l'autre main sous la table...

" Mais quand même, les potes, la famille, les gens... "

" Les gens on s'en tape. Les autres... on n'est pas obligé de leur balancer tout d'un coup. Ils vont comprendre, s'habituer... "

" T'es sur ? "

" S'ils comprennent pas, on les enverra en vacances en Turquie, se faire masser ".

" Par le gros turc avec ses gros doigts ".

" Gros comme une "tite quéquette... "

Il rit encore. Son rire me rend heureux. Je souhaite de tout coeur qu'il me rende heureux longtemps. Je croise mes doigts aux siens, lui serre la main très fort. Il répond à cette pudique étreinte, me regarde intensément. Ses yeux sont brillants. Un frisson me parcourt tout entier.

C'est à ce moment précis qu'a vraiment commencé notre nouvelle vie.

Martin Tche

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