J’avais eu une sale journée. De celle qu’on veut oublier. Avez-vous déjà cru être responsable de la mort d’un enfant ? Moi oui.
Je ne le savais pas encore, mais je n’étais pas responsable et l’enfant n’est pas mort.
Sur le coup pourtant j’ai eu besoin de tromper l’angoisse. J’ai contacté un mec avec qui je discutais depuis quelques semaines sur une appli. Je lui ai proposé un verre. On s’est posé le long du fleuve avec une bouteille et on a bu, enfin… j’ai bu. Beaucoup, beaucoup trop !
Ah oui… j’ai oublié de vous dire… Il était magnifique, grand, fin, souriant. Atypique. Un visage fin et harmonieux, une fluidité dans ses mouvements… Une sorte de grand fauve. Un fauve de la ville. Pas apprivoisé, indifférent au regard des autres, traçant sa route sans se préoccuper des rumeurs.
J’avais trop bu. Je lui ai proposé d’aller plus loin qu’une simple discussion. Il a dit oui, mais ni lui ni moi ne pouvions accueillir. Alors nous avons erré en ville pour trouver un coin calme. C’était l’été. Les fenêtres étaient ouvertes et j’avais encore le peu de lucidité qui fait dire « Pas ici. Je ne veux pas me faire surprendre. »
On a fini par trouver un coin calme derrière un bâtiment inoccupé. Là, j’ai enfin pu le découvrir un peu plus. Il était directif. En plus la nature l’avait pourvu d’un engin incroyable. Comme j’en ai peu vu. Je l’ai sucé, il avait des râles gutturaux. Pendant ce temps, il me touchait, m’excitait le fondement. J’aurais aimé aller plus loin, mais ni lui ni moi n’avions de quoi nous protéger…
Cette soirée est réelle, mais elle me semble un rêve inachevé.
Xswi
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