En fait, voilà plus de dix ans que lis les histoires de ce site et finalement je me suis rendu compte, récemment, que cela me confortait dans mon petit rythme de vie. En ce sens que je vivais, jusqu'à cette prise de conscience, par procuration une sexualité que j'ai finalement, au regard de mon âge, très peu expérimentée. En effet, si j'ai aujourd'hui la quarantaine bien installée, les doigts des deux mains sont trop nombreux pour donner le nombre de partenaires que j'ai connu et les histoires qui ont compté ne remplissent pas la première d'entre elles.
Lire les textes de ces pages " Cyrillesques " me donnait la sensation d'avoir expérimenté tous ces actes savamment décrits mais que je n'ai jamais ressentis physiquement. Mon éducation, des parents qui m'ont élevé mais rejeté très tôt, une famille un peu coincé (dont j'ai dû m'exclure, peut-être trop tardivement, pour me protéger et me vivre enfin) ont eu tôt fait de faire de moi un individu qui se donnait sans prendre réellement part à l'acte. Mes compagnons avaient donc préférence à me laisser au bord du chemin plutôt que de continuer à prendre leur pied avec un individu incapable de se libérer totalement pour courir à l'orgasme. En même temps, je me dis que si j'étais tombé sur le bon il aurait certainement pris le temps de me faire découvrir la panoplie des sensationnelles zones érogènes de mon corps. Mais, à l'inverse du " Clan des pompes " ou du Jardinier et de ses récits électrisants, je n'ai pas encore trouvé celui qui me libèrerait totalement.
Le net est là, avec force détails sur la magnificence de l'anatomie masculine, photographies à l'appui et vidéos explicites sur la sexualité masculine. Mais, l'acte charnel est le grand absent de ce monde que je me suis créé. Malgré l'imagination qui me caractérise, il est bien rare qu'un texte ait su m'emmener vers ce qui ressemble de près ou de loin à un orgasme. Sauf peut-être les textes signalés un peu plus avant. Lisant leurs lignes, il m'est arrivé de me réveiller au coeur d'un rêve, érotisé par les personnages de ces fameux textes, le membre raide enchâssé entre les cuisses et englué dans du liquide pré séminal sinon par de grands frissons qui partaient du périnée jusqu'à la racine des cheveux.
Alors oui, j'ai brusquement pris conscience de mon isolement, de cette crainte qu'à mon âge ne pas savoir donner à l'autre m'empêche de trouver celui qui partagerait un jour (je n'en doute pourtant pas un seul instant) ma vie. Dans mes jeunes années, englué dans une atmosphère pesante qui m'a empêché de me vivre du fait de mon éducation, les expériences qui se font à l'adulescence voire plus jeune encore, me sont manquantes. Et puis, il y a un événement qui a marqué mon adolescence et qui m'a laissé sur place et certainement bloqué : le V.I.H et le S.I.D.A. Je n'avais pas quatorze ans et tandis que je me branlais pour les premières fois, l'on me disait que l'acte sexuel pouvait être assassin. Un brin romantique, j'espérais alors trouver le bon tout de suite. Mais les années sont passées et je me suis donné à corps perdu aux autres. Les aidant à s'accomplir alors que je restais pétrifié sur place.
Aujourd'hui, je n'ai qu'un but profiter de la Vie, sagement certes, néanmoins trouver cet oiseau rare qui saura et voudra aller plus loin que ce que je n'ai déjà vécu. Je n'imagine pas terminer ma vie seul et loin de tous. Si j'aime à partager des moments d'isolement pour me sortir de la folle semaine passée au coeur de la société ; il n'en reste pas moins que je reste attaché au bonheur du partage. La liberté exprimée dans tant de textes de ce site n'est pas l'absolu d'une vie (pour moi). Même si elle me fait tout bonnement triquer quand j'en lis les expériences des uns et des autres, si j'arrive déjà à entretenir une liaison et vivre ma vie d'homme à homme avec une sexualité régulière, cela me comblera assurément. D'autant plus si le rêve est sculpté par le sport, qu'il est bien dans ses basques et que sa réflexion n'est pas que dans son boxer. Ne vous y trompez pas, je n'ai rien contre les différentes physionomies, toutefois, me donnant du mal pour garder un physique agréable, je préfèrerais qu'il soit un minimum entretenu.
Ces lignes ne sont pas une annonce pour trouver l'homme de ma vie. Quoique...
Non, trêve de plaisanteries, je voulais, par devant les plus jeunes des lecteurs de ce site qui pourraient se laisser bercer par la facilité, des rapports sexuels, exprimée dans les textes érotiques de ce site et d'ailleurs, formuler une autre facette. Celle que certains rencontrent, par timidité ou par manque d'expérience sinon d'acceptation de soi. On peut ne pas se sentir prêt à assumer les difficultés de l'autre sans pour autant le laisser sur le bord de la route sans explication aucune. Le lui dire, suffirait à ne pas le laisser s'embourber dans les méandres qui parfois ne sont qu'un peu de vase à évacuer. Rien n'oblige à jouer les psychologues, un peu d'écoute entre gens du même bord peut éviter des catastrophes comme le Refuge en récupère bien trop souvent. La capote c'est sur l'organe sexuel pas devant les yeux !
A ce propos, messieurs les plus expérimentés comme les moins aguerris, n'oubliez pas la capote !
Merci à tous pour votre prose bien excitante et à ob.ob5.ru qui offre la possibilité à tous de " sexeprimer "
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Fred
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