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HISTOIRE

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Frères de coeur -3

En préambule de ce troisième chapitre de "'Frères de coeur'' j'aimerai d'abord vous remerciez vous, mes lecteurs, qui m'avaient retransmit vos avis et commentaires très positifs à l'égard de ma nouvelle. Je suis vraiment ravi qu'elles vous plaisent et j'espère qu'il en sera de même pour cette suite.
Encore merci :)

Quelques jours se sont écoulés depuis que Jérémy et moi sommes retombés quelques années dans le passé. Je ne fus guère surpris qu'il n'évoque pas à nouveau cette soirée : après l'avoir satisfait, ça a dû lui passer au-dessus de la tête. Il était toujours comme ça : une fois qu'il avait obtenu ce qu'il avait souhaité, c'était derrière lui.

J'étais à nouveau chez lui. Cette fois-ci, il m'avait invité dans sa cave, pour une séance de musculation qui serait suivie d'une de boxe. Il trouvait que je passais beaucoup trop de temps avec Lucie (ma petite amie) et pas assez à m'entraîner
-"'Tu vas devenir un gros tas de graisse informe et ta copine va te larguer en moins de deux'' avait-il hurlé dans mon téléphone, afin de s'assurer que je vienne.

Je suis donc arrivé dans son sous-sol, habillé d'un T-Shirt blanc et d'un training tandis que lui, s'entraînait déjà aux haltères.
Ça remonte à quelques années déjà, le jour où il avait réussi à convaincre ses parents de vider la cave afin d'y installer tout un complexe sportif pour leur fils. Etant quelqu'un d'extrêmement obstiné, Jérémy obtint gain de cause en très peu de temps. L'espace faisait un bon cent mètres carrés avec tout ce qu'il fallait : haltères, tapis de course, appareils à charges guidées de toutes sortes, etc. Et au centre, un carré de sept mètre de côté, prévu pour la boxe mais qui sevrait aussi de terrain de lutte ou de catch, selon les envies du moment.

Jérémy avait déjà fait tout un petit programme pour cette journée et n'allait sans doute pas me laisser partir avant d'avoir fini, que je vomisse mes tripes ou pas.
Deux heures s'écoulaient déjà et j'étais totalement en sueur, le souffle court et les vêtements collants à mon torse. Mon ami, quant à lui, semblait à peine fatigué.
-Allez, du nerf ! criait-il à mes oreilles, comme un sergent beuglant des ordres à sa recrue. Décidemment, baiser la chatte de ta copine ne doit pas être un bien grand effort, au vue de tes performances. Je devais avoir 10 ans quand j'étais à ton niveau.

Alors que je terminai ma série, je pris un essuie pour enlever de mon front les gouttes qui le perlaient et enlevai mon T-shirt qui me donnait beaucoup trop chaud et n'était même plus en mesure d'éponger mon corps, à présent. Juste au moment où je me retrouvai torse nu, Jérémy attrapa l'un de mes mecs et le massa durement en continuant sur le même ton :
-Regarde-moi ça : c'est des muscles de tapettes ! Tu ne seras jamais un homme si tu te daigne pas à entretenir ton corps !
-Allez, lâche-moi, tu me fais mal, dis-je en fronçant les sourcils, dégageant mon pectoral  de sa ferme poigne.
-C'est exactement ce que je disais : pas assez d'entraînement !
-Excuse-moi de ne pas être un dingue de sport comme toi, dans ce cas.
-Ben non, t'es pas excusé !

Juste au moment où il souhaitait en remettre une couche, son portable dans son sac se mit à sonner. Il l'attrapa en me lançant un regard qui signifiait "'J'en n'ai pas fini avec toi'' et décrocha :
-Allô ? A salut grand-père...

S'ensuivit une longue conversation entre lui et son parent, un échange de banalités sans intérêt qui constituaient également pour moi un excellent moyen de faire une pause avant de subir à nouveau les foudres de Jérémy. Jusqu'à ce que, sur son visage, s'étire un large sourire :
-C'est sérieux ? C'est possible ? Okay, je lui en parle et je te redis vite quoi !

Il raccrocha sans plus un mot et se tourna vers moi, une expression de joie sur son visage :
-Mec, tu vois le chalet dont je te parle assez souvent.
-Celui qui appartient à tes grands-parents et où tu te rends fréquemment pour les fêtes de famille, c'est ça ?
-Ouais. Je t'avais déjà parlé du grand lac qu'ils possèdent aussi, non ?
-En effet.
-Eh bien ils me proposent de venir passer deux semaines là-bas avec eux pour une séance de pêche et me propose de t'emmener avec moi !
-C'est sérieux ? m'exclamai-je, soudain aussi euphorique que lui.
-Ouais ! On partirait ce soir et on rentrerait pour la veille des cours.

Actuellement, nous entrions en période de vacances et ce pour deux semaines. Cela faisait un moment que Jérémy me parlait de ce lac en question et il évoquait à de très nombreuses reprises l'idée d'y passer plusieurs jours avec moi, histoire de prendre du bon temps entres hommes, comme il disait. Malheureusement, jusqu'à maintenant, ça n'avait jamais eu l'occasion de se faire. Il était donc hors de question que j'esquive ce moment qui risquait de ne pas se représenter.
-Je suis totalement partant ! Il faut juste que j'aille en parler à ma mère.
-Eh ben qu'est-ce que t'attends ? Bouge ton cul et va préparer tes affaires ! s'exclama Jérémy en rassemblant déjà le matériel que nous avions utilisés pour notre séance.

Après de nombreuses et longues minutes d'argumentations avec ma mère, je parvins à la convaincre de me laisser passer les vacances avec mon meilleur amis et ses grands-parents. Elle n'était pas emballée de me voir partir aussi longtemps : jamais je ne m'étais éloigné d'elle à ce point. Mais après lui avoir fait remarquer que l'occasion ne se présenterait sans doute pas de si tôt et qu'il y avait également pleins de choses qu'elle avait toujours voulu faire mais qu'elle n'avait jamais le temps, elle me donna son autorisation. A condition que je l'appelle tous les jours pour lui donner de mes nouvelles.

Une fois cette difficile étape passée, je devais faire ma valise. Il n'y avait jamais que deux semaines de vêtements à prendre ainsi que du matériel pour me laver. Le reste était fourni par les grands-parents de Jérémy. Une fois mon sac fait, je descendis les escaliers quatre à quatre, fit la bise à ma mère et me dirigeai à nouveau vers la maison de mon ami. Il était déjà en train de placer ses propres affaires dans sa voiture. Lorsque j'arrivai à son niveau, il m'attrapa par surprise, me fit une clé de bras et je me retrouvai recourbé sur l'avant, le visage pointé vers son petit short qui moulait une fois de plus son paquet.
-Aucun réflexe, c'est vraiment dingue ça, ricana-t-il en serrant un peu plus ses mains sur mon poignet, me faisant mal.
-Ça va, on a comprit que t'étais le plus fort, râlai-je de ne pas avoir vu le coup venir. Tu peux me lâcher maintenant ?
-Non-non-non, il n'en est pas question, railla-t-il en prenant une voix d'adulte qui gronde un enfant. D'abord, tu vas avoir une punition.
-Arrête tes conneries.
-Jérémy, relâche donc un peu ce pauvre Maxime, lui signala sa mère qui nous observait depuis la fenêtre de la cuisine.
-C'est lui qu'il le veut ! lui répondit-il en décontractant ses doigts, me permettant de me dégager de son étreinte.
-Bien sûr, fais donc croire cela à d'autres ! Je te rappelle que tu es beaucoup plus fort que lui : montre-toi un peu moins violent, s'il te plaît.
-Han, regarde ça comme elle te protège : c'est trop mignon se moqua-t-il en s'installant dans la voiture.
-Ouais allez, ferme-la, veux-tu ?

Le voyage se passa dans le plus grand calme qu'il fut possible : Jérémy agissait comme à son habitude : taquin et burlesque mais on s'amusait bien, malgré les quelques heures de voyage qui nous séparaient de notre destination. Quand nous arrivâmes enfin, je fus sidéré par l'endroit : je savais la famille de mon ami très riche, mais à ce point, c'était au-delà de tout ce que j'imaginais : le chalet en chêne était niché au creux d'une colline verdoyante d'arbres et de plantes en tout genre, isolé de toute civilisation. Malgré tout, il semblait comporter tous le confort de la ville. Il était relié au lac par un vieux ponton de bois qui semblait pouvoir tenir des années. Rattaché aux quelques points d'amerrissage, se trouvaient plusieurs bateaux, allant de la chaloupe de pêche au jet ski moderne. Si le soleil avait été au rendez-vous pour faire luire un peu plus le bleu de l'eau, s'aurait été le décor parfait d'une carte postale.
-Mec, c'est quoi cet endroit de dingue ? m'exclamai-je en sortant mon sac de la voiture.
-Pas mal, hein ? se vanta Jérémy, un sourire en coin. Attends de voir l'intérieur : c'est encore mieux.
-Et attends, vous avez l'eau courante, l'électricité et tout ?
-Bien sûr que non : on doit aller chasser notre bouffe dans la forêt que tu vois là-bas et on la mange crue. Pour ce qui est de se laver et d'aller aux toilettes, le lac fait très bien l'affaire.

Je le regardai avec un air surpris. Il me donna une tape dans l'arrière du crâne et dit :
-Mais bien sûr qu'on a l'eau courante et l'électricité. Ce que tu peux dire n'importe quoi, des fois. Allez, ramène-toi.

Nous avançâmes pour arriver devant l'entrée. Plus nous nous approchions et plus mon ami semblait étonné : ses sourcils se fronçaient de plus en plus et ses doigts se serraient sur la sangle de son sac, signalant que le stress montait un peu.
-Tiens, c'est étrange, commenta-t-il, le regard fixé sur l'une des fenêtres du chalet. On dirait qu'il n'y a pas âme qui vive.
-Tu crois que tes grands-parents t'ont joués une farce ? demandai-je.
-Ils n'ont pas intérêt. De toutes les façons, on est ici et il est hors de question de repartir.

Quand nous fûmes assez près de la porte, Jérémy repéra une note qui était accrochée à l'entrée :

"Bonjour Jérémy,
Désolé de ne pouvoir rester ce séjour avec toi, mais malheureusement, ta grand-mère a glissé ce matin en voulant faire la vaisselle et s'est brisé le poignet et deux côtes. Ne t'en fais pas : elle va très bien. Néanmoins, nous ne pourrons venir passer ces deux semaines avec toi. Heureusement, tu es avec Maxime et nous vous souhaitons à tous deux de passer un excellent moment. Vous pouvez également inviter quelques amis si vous le désirez.
Nous avons fait les courses pour que vous ne manquiez de rien durant le séjour. De toutes les façons, si vous veniez à manquer de quoi que ce soit, tu sais où se trouve l'épicerie.
Pas trop de bêtises durant votre présence. Amusez-vous bien et prière de ne pas laisser le frigo pleins quand vous partez, histoire de ne pas le voir coloniser par la vermine à la prochaine réunion de famille.
Bisous,
Grand-père"

-Sérieusement ? s'exclama Jérémy, presque fou de joie de voir ce mot.
-C'est vraiment bête pour ta grand-mère...  soufflai-je, sans partager son euphorie.
-On s'en fout, t'as bien lu comme moi : elle va bien. Et on a le chalet pour nous tout seul !
Je levai les yeux au ciel avec un air condescendant : je ne relevai même plus son manque de délicatesse tellement j'y étais habitué. Il jeta son sac à l'intérieur et se retourna vers le lac avant de crier :
-Le premier en slip dans l'eau aura l'honneur de biffler l'autre !

Je n'eus même pas le temps de bien assimiler le défi qu'il se trouvait déjà torse nu à courir sur le ponton.
-Hey, c'est de la triche ! m'écriai-je alors qu'il plongeait déjà dans l'eau calme du lac.
-Allez, ramène-toi, elle est bonne !

A mon tour, j'entrai dans l'eau et je reçu une véritable claque : le froid me mordait de toutes parts et je sentais mes muscles se raidir face au brusque changement de température. Je remontai à la surface, les dents claquantes et les yeux exorbités.
-T'es dingue ou quoi ? Elle est gelée !
-Si c'était le cas, tu te serais cassé les dents sur de la glace, souligna-t-il en faisant quelques brasses autour de moi. Allez, remue-toi : ça va te chauffer.

Je fis quelques allez retour entre le ponton et mon point d'entrée dans l'eau et je sentis à nouveau mon sang circuler dans veines et ma respiration saccadée devint plus normale.
Profitant de ma vulnérabilité, Jérémy plongea sous l'eau pour m'attraper jambes et me les tirer vers le fond. A plusieurs reprises, il monta sur mon dos, sur mes épaules pour m'enfoncer un peu plus dans l'eau et m'empêcher de respirer. Après quelques dizaines de minutes à ce traitement, je jugeai que mon corps avait assez souffert pour aujourd'hui, je sortis de l'eau, Jérémy à mes trousses et nous entrâmes dans le chalet que je découvris enfin : il était plus grand à l'intérieur qu'il ne semblait l'être de l'extérieur : la cuisine spacieuse était entièrement équipée, tout comme la salle de bain, d'ailleurs. Il y avait vraiment tout le confort moderne dans cette maison, comme si chaque année, elle était recyclée de son vieil ameublement pour faire place à du nouveau.

Mon ami me tendit une serviette tandis qu'il séchait son propre corps. Je la pris et inconsciemment, je fus attiré par la forme qui s'étirait dans son boxer noir. De seconde en seconde, je pouvais voir une barre s'allonger et s'étendre de plus en plus sur sa cuisse. Il me fallut environ dix secondes pour réaliser que je calai sur le membre de mon meilleur ami et lorsque nos regards se croisèrent, il avait un large sourire sur les lèvres. Comme pour changer de sujet et attirer son attention sur autre chose, je regardai derrière lui, en direction du lac et dis :
-Putain, mec. Cette eau était glacée ! Je risque l'hypothermie, à tous les coups.

J'eu à peine finis ma phrase que je sentis une masse lourde me bousculer contre le mur. Jérémy venait, à la manière d'un fauve, de plonger sur moi pour me faire chanceler. Il était vraiment très rapide : en moins d'une seconde, il avait parcouru la pièce pour venir se jeter sur moi. Un peu à la manière d'un guépard se lançant sur sa proie. Durant quelques instants, je tentai de lutter contre lui, essayant cahin-caha de prendre l'ascendant. Au bout d'environ une minute, il me maintenant les deux bras au-dessus de ma tête, les jambes vissées au sol, incapable de bouger. Lui était à nouveau assis sur mon torse et éclatait de rire.
-Ok, t'as encore gagné, admis-je en baissant la tête, signe de forfait.

Soudain, je ne compris pas exactement ce qui se passait. Nos deux regards se croisèrent et comme si nous étions contrôlés, nous commençâmes à nous mouvoir de façon plutôt équivoque. Jérémy faisait aller et venir ses fesses musclées sur mes abdos et mes pectoraux, remontant près de mon visage puis redescendant vers mon ventre tandis que moi, je faisais onduler mon bassin en douceur, nos yeux ne se lâchant pas, comme si nous menions un combat mental l'un contre l'autre.
Alors qu'il tenait encore mes mains derrière moi, il s'approcha subrepticement très près de moi, amenant son paquet caché par son boxer à quelques centimètres de mon visage. Et il dit d'une voix à la fois ferme mais lascive :

-Lèche-le

Valtaria

Suite de l'histoire

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